Château Arc en Barrois

 

Le Château d'Arc-en-Barrois se situe dans la commune d'Arc-en-Barrois, dans la Haute-Marne, à environ 24 km de Chaumont (la préfecture de la Haute-Marne) et à 15 km de la sortie Chaumont-Semoutiers de l'A5. Le château d'Arc, une imposante résidence de style classique, est entouré d'un magnifique parc à l'anglaise. L'édifice, construit au XVIIe siècle, a été modifié sous la monarchie de Juillet pour prendre son apparence actuelle. Le domaine, qui s'étend sur de vastes forêts, était alors la propriété de la famille d'Orléans, qui l'a conservé jusqu'à la fin des années 1960.

L'histoire du château remonte à Isabelle de Dreux, dame d'Arc-en-Barrois, qui a épousé Hugues III de Broyes. Le fils de ce dernier, Simon Ier de Châteauvillain, a hérité du château, qui est passé entre les mains de divers seigneurs d'Arc-en-Barrois au fil des siècles.

Le château actuel a été construit au XIXe siècle sur l'emplacement d'un château féodal détruit pendant la Révolution. Il a été reconstruit par Adélaïde d'Orléans, fille de Marie-Adélaïde de Bourbon et de Louis Philippe, duc d'Orléans. Adélaïde a légué le château à son filleul, le prince de Joinville, qui l'a transmis à son tour à son fils, Pierre, duc de Penthièvre. Celui-ci a utilisé le château pour héberger des blessés lors de la Première Guerre mondiale avant de le léguer à son neveu, Jean d'Orléans, duc de Guise. Après la mort de Jean d'Orléans en 1940, le château a été partagé entre ses enfants et a finalement été acheté par l'État en 1971.

Le château actuel a été construit en grande partie dans les années 1840 par Adélaïde d'Orléans, bien que certains éléments du gros-œuvre et le grand escalier datent du XVIIe siècle, lorsque le château appartenait à Nicolas de L'Hospital. Le parc à l'anglaise et les deux avant-corps du logis ont également été ajoutés à cette époque. Le château a été utilisé comme hôtel de 1970 à 2006, avant d'être transformé en maison de vacances privée en 2010. Le salon et la salle à manger du château sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 2015.

 

 

 

Historique & Histoire 

 

 

Le village d'Arc a connu une charte d'affranchissement qui garantissait la liberté individuelle à ses habitants, mais les obligeait à certaines servitudes, notamment celle d'assurer la garde du château. Les seigneurs utilisaient ce droit de réquisition avec plus ou moins de souplesse selon les époques, mais ils étaient particulièrement exigeants en temps de guerre. Les paysans d'Arc, qui devaient abandonner leurs activités pour contribuer à la défense de la communauté, n'appréciaient guère ces réquisitions en période de paix. En 1561, ils se sont plaints auprès du bailli du fait que le capitaine du château, Claude de Sommieuvre, les avait contraints à faire garde et guet deux années de suite, sans aucune nécessité. Les récalcitrants étaient soumis à une amende de cinq sols, et ceux qui osaient se plaindre étaient emprisonnés. Cette affaire, qui a duré deux ans, a finalement donné lieu à un jugement condamnant ces pratiques abusives.

Le château d'Arc, qui était une puissante forteresse, avait été construit sur un monticule dominant la rivière dès l'époque de la conquête romaine. Il a été abandonné au profit d'un nouveau château, implanté dans la plaine, sur la rive de l'Aujon, dont l'enceinte englobait l'église paroissiale et le bourg. Au XIIIe siècle, ce château, ainsi que toutes les terres de la vallée, étaient en possession des seigneurs de Bar-sur-Aube, puis passèrent aux Broyes, aux Montagu, et enfin à Guillaume de Vienne, chambellan du duc de Bourgogne, mort en 1434. Au XVIIe siècle, François II de Vienne, qui n'avait pas de postérité, a légué ses biens à son neveu Antoine de Beaufremont, à la condition que celui-ci porte le nom et les armes des Vienne. Antoine, conseiller d'État, gentilhomme de la Chambre du Roi et capitaine de cinquante hommes d'armes, a obtenu du roi Henri III l'érection de sa terre d'Arc en marquisat.

En 1622, Arc a été vendu à Nicolas de L'Hôpital, marquis de Vitry, maréchal de France, qui a également acquis le comté de Châteauvillain. Il a obtenu l'érection de ces deux terres en duché-pairie sous le nom de Vitry, pour le compte de son fils François. C'est probablement le maréchal et son épouse, Lucrèce Bouhier, qui sont à l'origine de la reconstruction du château, qui a été largement transformé au XVIIIe siècle.

En 1326, Jean, seigneur de Châteauüllain et d'Arc, a émis une charte d'affranchissement pour les habitants de Ullac, les libérant de leurs conditions de serfs. Les habitants sont devenus des hommes libres, mais ont dû payer une redevance annuelle de cinquante livres tournois. Sauf en cas de circonstances particulières, ils étaient exempts des servitudes, corvées et impôts qu'ils devaient auparavant. La charte détaillait également les principes de la justice seigneuriale, énonçait les services requis en cas de guerre et régissait l'administration de la commune, qui était assurée par des élus. Toutefois, le seigneur conservait le droit d'exiger une corvée, qui était destinée uniquement à l'entretien des murs du château, et devait être annoncée deux jours à l'avance.

 La salle à manger du château présente un plafond en forme de carène renversée et est ornée de panneaux illustrant le bombardement de la ville de Mogador (aujourd'hui Essaouira) au Maroc. Cette attaque a été menée en août 1844 par les troupes françaises, sous le commandement du prince de Joinville, qui ont envahi la ville en utilisant les troubles survenus à la frontière algéro-marocaine comme prétexte. Les troupes françaises ont occupé la ville pendant environ quarante jours, jusqu'à ce qu'un accord de paix soit conclu avec le sultan chérifien.

 

 

 

 

sources : fiche atlas

 

 

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