Maréchal de Boucicaut, Jean II le Meingre


Marechal Boucicaut Jean II le Meingre

 

Maréchal Boucicaut agenouillé devant sainte Catherine ( détail ) des Heures du maréchal de Boucicaut

 

Voyageur et combattant infatigable, il entreprend de nombreuses expéditions, en Prusse, mais aussi en Espagne pour combattre les Arabes, mais aussi à Toulouse. Il voyagea également pendant deux ans à travers les Balkans, le Proche-Orient et la Terre Sainte, en compagnie de son ami Renaud de Roye et plus tard avec Philippe d’Artois, comte d’Eu.
Il participe à de nombreuses joutes à travers la France, voulant démontrer sa bravoure et combativité. Il fut vicomte de Turenne par son mariage en 1393 avec Antoinette de Turenne, seule héritière de la vicomté.

Chevalier exemplaire de son époque, rien ne pouvait présager le désastre d'Azincourt tant l'expérience, la combativité du Maréchal de Boucicaut, dont ses nombreuses victoires précédaient sa réputation de chevalier galant à la joute facile, mais le destin en voulu autrement. En quelques heures il passe de la gloire à l'opprobre et de la captivité à une fin difficile en Angleterre, son épouse meurt un an après la débâcle d'Azincourt.

Il ne fut jamais libéré par les Anglais, il faut dire que même du côté français, il fut le bouc émissaire facile d'un désastre dont il commandait l'avant-garde.

En réalité ce désastre est surtout l'accumulation de divers facteurs et de décisions hasardeuses. Les proches du roi et d'autres capitaines bien trop téméraires pensant la victoire rapide face à une armée Anglaise, qui sur le papier, aurait dû finir comme à Patay ; C'est à dire écrasée par la chevalerie française bien plus puissante mais à l'arrogance et à la suffisance débordante en tout cas ce qui concerne les différends capitaines. La météo de type anglaise, pluie battante le soir précédant la bataille, ne joua pas non plus en leur faveur, s'embourbant physiquement et dans des décisions funestes.

En définitive quel que soit les responsabilités nombreuses, la bataille d'Azincourt met un terme à la carrière de Jean II le Meingre qui ne souffrait alors que peu de défiance.

 

 

Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses, sources bas de page

 

Il était le fils de Jean Ier Le Maingre, aussi appelé Boucicaut et également maréchal de France. Il devient page à la cour de Charles Quint de France, et à l’âge de 12 ans, il accompagne Louis II, duc de Bourbon, dans une campagne en Normandie. À l’âge de 16 ans, il est fait chevalier par Louis à la veille de la bataille de Rozebeke (27 novembre 1382). En 1383, il entame le premier de ses voyages qui durera plus de vingt ans de sa vie. 

Avec ses compagnons de routes, ils vont composer le Livre des Cent Ballades, une défense poétique du chevalier chaste figure centrale de la chevalerie, que Johan Huizinga trouva un contraste saisissant avec les faits de sa carrière militaire.   

Boucicaut rentre en France et s’implique activement pendant la guerre de Cent-Ans dans la rivalité entre la Bourgogne et Charles VI.

A l'apogée de la gloire, il commande l'avant-garde français avec Charles Ier d'Albret lors de la bataille d’Azincourt en 1415.  Il est capturé par les Anglais et meurt six ans plus tard dans le Yorkshire. Il fut inhumé en la cathédrale de Tours, dans la chapelle de sa famille, avec l’épitaphe « Grand Connétable du roi et de l’Empire de Constantinople ».



1376, à l'âge de douze ans, il fait sa première campagne, en Normandie, sous les ordres du duc de Bourbon. Le duc l'accueille en hommage à son père qu'il avait connu et apprécié.

1380, il participe au siège de Verneuil, l'un de ses premiers faits d'armes :

Le roi Philippe VI (1293-1350) séjourna au Château en 1332. En raison des hostilités franco-anglaises, le Château jouait à l'époque un rôle de plus en plus important. Durant la guerre de Cent Ans, par le traité de Brétigny en 1360, il est remis aux Anglais qui ne peuvent entrer en sa possession qu'un an plus tard. Le château fut cédé à contrecœur à Édouard III d'Angleterre par le régent en Guyenne, Jean Chandos, le 25 octobre 1361. Le roi Édouard III avait amené le frère du gardien au château et menacé de le décapiter à moins d'une capitulation immédiate. Les troupes françaises commandées par le duc de Bouillon et Geoffroy III de la Rochefoucauld assiégèrent le château en 1380, mais il ne céda que cinq ans plus tard, après un siège qui l'endommage. Les Anglais le regagnèrent ensuite, et finalement, en 1442, le roi Charles VII (1403-1461) le reconquiert pour de bon.

 Il combat victorieusement 70 Anglais à la tête de 30 hommes

 Il participe à l'assaut du château de BourdrunBlason Jean II Le Meingre dit Boucicaut

1382, 27 novembre, il prend part à l'expédition de Flandre, il va se distinguer en tuant un Flamand en combat, après la bataille il est fait chevalier. La bataille de Roosebeke, également appelée « bataille du Mont-d'Or », se déroula près du village det Westrozebeke en Flandre-Occidentale.

1384, Premier en Prusse, il combat auprès de l’Ordre Teutonique dans sa guerre contre les Lituaniens païens, ces derniers finiront par se convertir en 1386. Il entreprend des campagnes contre les Musulmans en Espagne, et contre le comté de Toulouse en France. Il reprend du service avec le duc de Bourbon, cette fois-ci en Espagne au Royaume de Castille afin de lutter contre les Arabes.

Puis il part deux ans à travers les Balkans, le Proche-Orient et la Terre Sainte, avec Renaud de Roye et plus tard avec Philippe d’Artois, comte d’Eu. Ils vont composer le Livre des Cent Ballades, une défense poétique du chevalier chaste figure centrale de la chevalerie, que Johan Huizinga trouva un contraste saisissant avec les faits de sa carrière militaire.    

  18-19 novembre 1382 : participe à une montre, à Lille 

Du 2 au 11 août 1383, il prend part à la seconde expédition de Flandre

1385,Après le départ du duc de Bourbon, il fut l'un des 4 capitaines restés en Poitou pour continuer le combat, menant 150 combattants et 100 arbalétriers (aux côtés du Barrois des Barres, Château Morand et Regnault de Roye), ils obtiendront de nombreuses victoires à l'exception de la place forte de Bouteville défendue par Jean de Grailly.


Début 1386 joute contre le routier Sicard de la Barde devant le château de Chalucet, en Limousin, château connu pour la mort de Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre.

1er septembre 1386, présent à la montre du duc, à Amiens avec 29 hommes sous ses ordres

1386 et 1387, en Espagne avec le roi de Castille ; entre temps il charme ses loisirs en défiant les plus renommés chevaliers d'Angleterre

1387, en Espagne joute peut être aux côtés de Regnault de Roye devant Lancastre et le roi de Portugal contre John Holland Il n'y a pas de trace de sa participation mais c'est une hypothèse formulée par Olivier Troubat qui s'appuie sur la citation suivante :

"Boucicaut, l'ainsné des deux freres avoit envoié par un herault requerre a faire" (froissart XIII 330

Septembre 1387 : retour d'Espagne. A la cour de Gaston Phoebus, à Orthez, côtoyé des chevaliers anglais. Cherche à organiser une joute avec les sires de châteauneuf (newcastle?) mais il n'obtiendra pas d'autorisation.

Septembre ou octobre 1387 prise de Brassempouy ("bras Saint Paul") contre le seigneur de Lescar

1388, Lors de sa première visite en Terre Sainte. Busicco s'apprêtait à rentrer en France lorsqu'il apprit que Philippe Datois, le comte de l'UE, avait été emprisonné par le sultan d'Égypte ; il le rejoignit, « en prison avec lui » pendant quatre mois, puis, lorsque Venise les libéra, il continua voyager avec le comte d'Eu, et ne revint en France qu'en novembre 1389.

1389, entre en l'hôtel du roi avec la bénédiction du duc de Bourbon

20 août 1389, joute, aux côtés de Coucy et Roye, à Paris lors de l'entrée officielle de la nouvelle reine Isabeau

Octobre 1389, il se rend avec le roi lors de son voyage en Bourbonnais, il part de Paris le 5 octobre.

Il est à Moulins le 8 et 9 octobre, puis à Paray le Monial le 10.

1390, Charles VI refuse qu'il participe à la croisade de Madhia

30 avril 1390, il bénéficie avec Regnault de Roye et St Py d'un permis du roi d'Angleterre Richard II pour se rendre près de Calais. Il participe aux joutes de Saint-Inglevert : Boucicaut et deux autres chevaliers Français organisèrent le tournoi de Saint-Inglevert, où il affronta, avec ses deux camarades, des chevaliers anglais redoutables, déjouant trois de ses 18 adversaires.

1391, il part à nouveau pour la Prusse.

 

 



 25 décembre 1391: 1391, il est nommé Maréchal de France

En raison de son grand service dans la guerre contre les païens en Livonie et en Prusse, il est nommé maréchal de France par Charles VI à la cathédrale Saint-Martin de Tours.



1392, campagnes du Mans:, Il est en avant garde de l'ost pour préparer le logis du roi lors des étapes

10 mars 1392, présent lors de la signature, au Mans, de son testament par le roi.

de 1392 à 1394, combat en Poitou pour le roi et le duc de Berry.

juillet 1392 avec le barrois et Châteaumorand, surveille la frontière de l'Aquitaine pour vérifier le respect des trêves par Lancastre avec 1000 hommes

15 juillet 1392 passe quittance de 1000F de gages à Paris pour la participation à l'ost du Mans, Cité dans les comptes de Jean de Chanteprime, trésorier des guerres du roi

1393 dispose de 71 hommes d'armes et 40 arbalétriers montés, détachés des forces dont dispose le sire de Coucy

 août 1392 s'empare du roc d'Usac (la roche Donnezat) en Auvergne

1er septembre et 1er octobre 1392 montre à Clermont

1er novembre 1392 monte au chastel de chaluz

22 octobre 1392 le roi lui confie la garde du roc d'Usac (la roche Donnezat) qu'il a repris un peu avant contre le routier Nolimbarbe. Il y gagne une aide royale de 6000F (augmentée de 4F 12 s/feu levés à Aigueperse)

19 décembre 1392,  se montre défavorable à la politique des ducs de Berry et Bourgogne lors du limogeage de Clisson et des Marmousets

1er février 1393 au 31 janvier 1394, il apparait dans les comptes d'Arnoul Boucher, trésorier des guerres comme "capitaine général en Poitou, Berry, Auvergne et ès terres du duc de Berry en Guyenne pour le duc de berry"

Printemps 1393, il est présent en Guyenne

de l'été 1393 à la fin de l'hiver 1393-1394, il se trouve régulièrement en Auvergne.

 Entre le 16 et le 26 septembre 1393 présent en Avignon avec Regnault de Roye pour sursoir à l'élection d'un nouveau pape. Echec de la mission: election de Benoît XIII

 

Mariage de Boucicault et d'Antoinette de Turenne

 

Heures de Boucicaut Antoinette de Turenne Marechal

Antoinette de Turenne et Boucicaut en prière, source 


24 décembre 1393 traité de mariage avec Antoinette de Turenne. Il a pour témoins le Barrois des Barres, Elion de Neilhac, Blain Loup et Guillaume de Layre. Elle a alors 13 ans et lui 27.

Il devient vicomte de Turenne par son mariage en 1393 avec Antoinette de Turenne, seule héritière de la vicomté.

Antoinette passa son enfance à Meyrargues, chez sa grand-mère Aliénor de Comminges. Au début de l'année 1393, le pape Clément VII, la comtesse de Provence Marie de Blois, et son grand-père Guillaume III Roger de Beaufort, pensèrent à la marier. Ils choisissent Charles du Maine, prince de Tarente, fils cadet de la comtesse. Mais Raymond VIII refusa, n'étant pas homme à s'agenouiller devant son gendre. Charles VI et la Cour de France s'en mêlèrent et proposèrent Jean II Le Meingre, Maréchal Boucicaut.

Cette proposition ayant agréé à Raymond de Turenne, le mariage fut célébré, la veille de Noël 1393, dans la chapelle castrale des Baux-de-Provence. Antoinette avait treize ans et son mari, vingt-sept. Le Maréchal recevait en dot, le comté d’Alès, la baronnie d’Anduze, les fiefs de Portes-Bertrand et de Saint-Étienne-de-Valfrancesque. Quant à lui, il affirma être prêt à soutenir la querelle de son beau-père qui l'opposait à Odon de Villars et Alix des Baux, nièce du vicomte, et même à lui céder son château de Boulbon à la date du 1er avril 1394. Ce qu'il ne fit jamais.

Au contraire, Boucicaut, le 15 novembre 1394, fit agréer par la reine Marie la donation du comté de Beaufort, faite par Guillaume III. Puis le Maréchal fut chargé, en 1399, de rendre les Baux et Roquemartine au domaine comtal. Pour ce faire, il réussit à faire embarquer les routiers du vicomte vers Constantinople.

Ce mariage de raison fut une réussite. Boucicaut aima Antoinette. Sans doute la vie fort dévote que menaient le couple y fut pour beaucoup. Elle vécut au château d'Alès puis, quand Boucicaut fut nommé gouverneur de Gênes, en 1403, elle le suivit en Ligurie où elle résida neuf ans. La légende veut que ce rude guerrier, confit de dévotion, mais très galant homme, ait versifié pour elle des lais et des sonnets considérés de nos jours comme apocryphes. Ce qui est sûr, c'est que de retour de Nicopolis, le maréchal créa l'Ordre de la dame blanche à l'écu vert en l'honneur de son épouse.

Leur seul enfant, Jean mourut jeune, peu avant 1413, il fut enterré à Saint-Nicolas-de-Pertuis.

En 1413, à la mort de son père, Antoinette devint vicomtesse de Turenne. Le 12 mars, Boucicaut se trouve avec Antoinette au château de Castelnau-Bretenoux en vicomté de Turenne. Le 4 avril 1413, Boucicaut prend le titre de vicomte de Turenne. Le 3 juin, les consuls de Brive donnent procuration à Pierre Régis, bachelier ès-droits, et à Pierre Raynal le Jeune, notaire « pour accorder les différents avec puissant seigneur Boucicaut, maréchal de France, et dame Antoinette, vicomtesse de Turenne ».

 Antoinette décéda, le 14 juillet 1416, en son château d'Alès. Boucicaut mourut en Angleterre cinq ans plus tard. Le couple est inhumé dans la basilique Saint-Martin de Tours.

 

 

 

1396, conservateur des trêves franco-anglaises pour l'Auvergne, avec Beraud, Dauphin d'Auvergne

1396, croisade de Nicopolis. Sa compagnie comporte le Barrois des Barres, Robert de Milly et R. de Chauvigny. Il se joint à la croisade conjointe Français-hongroise contre l’Empire ottoman, qui subit une lourde défaite le 28 septembre à la bataille de Nicopolis. Il a été pris en otage par le sultan ottoman Bayezid I, mais, à la différence d'un grand nombre de ses compagnons, il échappe à la mort et il finit par être libéré contre une forte rançon.  Il est sauvé par intervention de Jean sans Peur qui collant ses deux index, indique au sultan qu'il est comme un frère.

1398 expéditions en Périgord avec les membres de l'hôtel de Bourbon

21 novembre 1398 revue à St Junien en Limousin. Sa troupe compte quasi exclusivement des Bourbonnais (dont Châteaumorand, La Fayette, le Borgne Foucaut, Robert de Vendat et Jean de Bonnebaud-Bonnelance)

1398 capturé lors de la campagne de Gueldre, rançon probablement payé par le roi.

Boucicaut l'aisne et messire Loys de Ciach en furent rattains et pris et mené a Nymaige  (Froissart )

1399, 1er avril, il fonde l’Emprise de l’Escu vert à la Dame Blanche, un ordre chevaleresque inspiré de l’idéal de l’amour courtois : « on aurait pu supposer qu’il était guéri de toutes les illusions chevaleresques après la catastrophe de Nicopolis », remarque Huizinga.

Il embarque à Aigues-Mortes pour l'Orient (en sa compagnie : l'Hermite de la Faye, Châteaumorand, François d'Aubiscourt, c'est six navires transportant 1 200 hommes afin de soutenir l’empereur byzantin Manuel II Paléologue contre les Ottomans, qui assiègent Constantinople.

1400, suite au coup d'Etat en Angleterre, certains barons Anglos-Gascons cherchent à se rapprocher du parti français. Boucicaut reçoit des missives.

Mai 1400 présent auprès du roi lorsque celui autorise le mariage de Marie de Berry avec Jean de Clermont, fils du duc de Bourbon

1401, Il est nommé   gouverneur Français de Gênes par Charles VI grace à son expérience au Moyen-Orient, ville tombée aux mains de Charles VI en 1396. Il repousse avec succès les attaques du roi Janus de Chypre, qui a tenté de reprendre la ville de Famagouste sur Chypre, qui avait été capturée par Gênes. Boucicaut tente de prendre Alexandrie en Egypte mais les conditions climatiques vont l'empêcher d'arriver à ses fins, il jette son dévolu sur Tripoli (en Terre Sainte) mais ne réussit pas à prendre la ville, puis il se dirige vers le sud de Rotron qu'ils vont piller et brûler, puis Beyrouth le 10 août 1403, qui subira le même sort funèbre avec un butin de 500 paquets d’épices d’une valeur de 30 000 ducats furent pris dans les entrepôts vénitiens.

Par la suite ils vont s'attaquer à Sidon et Lattaquié en vain, puis il retourne à Famagouste à la fin du mois d’août, puis s'installe à Rhodes en septembre, où il envoya 500 hommes avec deux grands navires qui tentèrent en vain de prendre Alexandrie. 

1403, le 7 octobre, il est vaincu par les Vénitiens à la bataille de Modon, il réussit néanmoins à forcer le passage.

Août 1405, attaque du corsaire génois Niccolo de Moneglia contre les Vénitiens, ces derniers accusent Boucicaut d'être derrière ces aggressions.

1409, les Génois se libère de la domination française. Il revient en France. Demande de l'aide au duc de Bourbon pour résister à Milan, à Montferrat et au condottiere Facino Cane (il envoie auprès du duc son lieutenant Jean de Neufvie qui effectue plusieurs ambassades qui lui valent un don du roi de 100F

1409, chargé par le duc de Bourbon d'affréter une flotte pour le conduire en Orient

Février 1409, le duc de Bourbon lui écrit en parlant du conflit entre Armagnac et Bourguignon. 

1415, les franges populaires de la population génoise expriment leur nostalgie de l'administration de Gênes par Boucicaut, mais ce dernier est de nouveau au Royaume de France.

 

Bataille d'Azincourt, le désastre de la chevalerie française

azincourt


Octobre 1415, lors campagne de France, il réussit avec Charles d'Albret à intercepter l'armée anglaise devant Azincourt. Ses conseils et plans ne sont pas suivis par les grands seigneurs, comme celle d'attaquer les troupes anglaises sur les flancs par surprise et non de face. Désastre d'Azincourt le 25 octobre 1415. Boucicaut est capturé.

Lors de sa succession au trône en 1413, le roi d’Angleterre Henri V n’a pas tardé à réaffirmer la prétention de ses prédécesseurs au trône Français. Il rassembla environ 9 000 soldats et débarqua en Normandie le 13 août 1415, où il assiégea la ville d’Harfleur.
La ville résista pendant un mois, mais se rendit le 22 septembre après un siège épuisant. L’armée anglaise est fortement affaiblie et Henri décide de retourner au port de Calais, pensant qu’il rentrera sain et sauf en Angleterre.

Pendant ce temps, du côté Français, 12 000 hommes sous le commandement du gendarme Charles d’Albret et du maréchal Boucicaut partent à la poursuite de l’armée anglaise et bloquent tous les passages sur la Somme.
Les Anglais réussirent à traverser la rivière le 19 octobre, mais les hommes étaient trempés et affamés et souffraient de dysenterie. Ils sont dépassés par les Français, qui les coupent à Azincourt.

C’est là que les deux armées s’affrontent dans la soirée du 24 octobre 1415. Le camp anglais était acculé et le roi Henri n’avait d’autre choix que de se battre.

Plusieurs tactiques furent proposées par Boucicaut et peut-être également par Charles Ier d'Albret, ils ont l'expérience du combat, ils prévoient donc aussi une attaque sur les flancs des Anglais, vers le duc de Lancastre, plutôt qu'une attaque frontale. Il semble qu'il y a eu des mésententes entre Boucicaut, Albret et le duc d'Alençon, duc d'Orléans etc. Ce qui mène à une confusion dans la tactique à prendre, de plus la pluie tombée toute la nuit rend le terrain difficile pour une avancée chevaleresque. L'indiscipline des troupes va les conduire à leur perte.

La bataille a commencé vers 11h le lendemain matin. Sûrs de leur supériorité, les 12 000 soldats Français se sont battus pour savoir qui devait commander. Au moment où ils avaient finalement formé leur armée, Henri avait déjà pris l’initiative. Les archers anglais avancèrent, enfoncèrent dans leurs pieux et tirèrent leurs premières flèches.

La cavalerie Français chargea vers l’avant, mais fut décimée sous le feu nourri des archers anglais et leur charge se termina par une défaite. Certains experts estiment qu'il aurait pu avoir jusqu'à 1 million de flèche tombés sur les chevaliers français.

Le duc d'York est néanmoins tué sur l'aile droite des troupes anglaises. 2000 chevaliers, soldats, sont capturés par les anglais, le roi d'Angleterre décide de les exécuter.

À la fin de la journée, les Français de l’arrière-garde tentèrent un assaut final mais furent repoussés une fois de plus par les Anglais. La bataille était terminée à 17 heures, avec la perte de plus de 5 000 soldats Français, dont la moitié des chevaliers sur place.

Henri, victorieux, reprit sa marche vers Calais et s’embarqua pour l’Angleterre avec son butin et ses prisonniers. Il avait gagné la bataille et les Anglais, qui n’avaient perdu que 500 hommes, gouvernaient à nouveau la Normandie.

Azincourt est depuis synonyme de bravoure, comme l’immortalise Henry V de Shakespeare :

« (...) ne passera pas, de ce jour à la fin du monde, mais on s’en souviendra de nous » ; Nous sommes peu nombreux, nous sommes heureux, nous sommes une bande de frères. (3)

 

 La tragique fin de Boucicaut

Boucicaut est capturé et ne sera jamais libéré par les Anglais.

1421, il meurt en captivité dans le Yorkshire, son corps est rapatrié à Tours où il est inhumé dans la Cathédrale Saint-Martin.

Tombeau Boucicaut

 

Sources : cosmovisions et https://mesnie-enguerran, Wikipédia, Gallica.bnf.fr, https://books.openedition.org/pumi/16420?lang=fr, Musée de l'Armée (3)


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