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Détails
Catégorie : Orne - 61
Mis à jour : 3 Décembre 2025
Clics : 9

Manoir de Loraille

Manoir de Loraille : histoire, architecture et visite en Normandie

Le manoir de Loraille est un élégant manoir des XVIᵉ et XVIIIᵉ siècles, niché à Saint‑Roch‑sur‑Égrenne, au cœur de la campagne normande, et partiellement protégé au titre des Monuments historiques. Avec son grand pavillon, ses ailes anciennes, sa tour d’escalier à vis et ses cheminées d’époque, il incarne parfaitement l’architecture seigneuriale rurale de l’Orne.

Classé parmi les monuments protégés, il reste aujourd’hui un témoignage bien conservé des châteaux de famille de la région de Domfront. À ma connaissance il ne se visite pas y compris pendant les Journées du Patrimoine ( en tout cas pas trouvé d'informations lors de la mise en ligne de l'article ).

Manoir Loraille

Carte postale colorisée.

Présentation du manoir de Loraille

Situé sur la commune rurale de Saint‑Roch‑sur‑Égrenne, dans le bocage ornais, le manoir de Loraille s’inscrit dans le paysage des anciennes terres seigneuriales entre Domfront et la vallée de l’Égrenne.

Édifié vers 1583, il occupe probablement l’emplacement d’une demeure plus ancienne et témoigne de l’ascension locale d’une famille de robins, les Maillard, alliée aux Dupont de La Pesnière.

Classé à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1975, l’édifice est considéré comme l’un des plus beaux témoignages d’architecture civile du 16e siècle dans la région de Domfront.

Son plan en pavillon central flanqué d’ailes et sa tour d’escalier cylindrique en font un manoir emblématique de la transition entre demeure fortifiée et maison de plaisance.

Une chronologie du XVIe au XXe siècle

La construction du corps principal est précisément datée par l’inscription « 1583 » sur le manteau de la grande cheminée du rez‑de‑chaussée, qui marque le temps des fondateurs François Maillard et son épouse Perrine Dupont de La Pesnière.

En 1665, un mariage entre Marquise Maillard et Anne Dupont réunit à nouveau les deux lignées et fait passer Loraille par alliance à la famille Dupont.

À la fin du 18e siècle, Henri François Dupont fait bâtir l’aile droite du manoir, datée de 1783 sur la corniche, modernisant la demeure dans un goût Louis XV tout en respectant la structure d’origine.

Après la Révolution, le domaine passe ensuite, par héritage, à la famille Montembault, qui conserve la propriété sans interruption jusqu’au 20e siècle et entreprend de longues campagnes de restauration.

Une famille de robins et de notables

Les Maillard appartiennent à la noblesse de robe, comme le rappelle leur blason « de sable à trois maillets d’argent », symbole parlant de leur statut judiciaire.

Un parent de François Maillard, Jean Maillard, avocat du duc d’Alençon à Domfront et seigneur du manoir de La Bouëtte, illustre l’implantation de la famille dans le réseau local de fiefs.

La branche des Dupont de La Pesnière et de Loraille est également solidement établie dans le secteur, possédant plusieurs seigneuries voisines comme Le Pont d’Égrenne, La Pesnière et La Bouëtte.

Au 19e siècle, la transmission par alliance apporte le manoir à Léon Montembault, procureur impérial à Domfront, dont les descendants poursuivent l’entretien de la demeure sans qu’elle soit vendue.

Un manoir entre défense et confort

Le noyau primitif se présente comme un gros pavillon quadrangulaire couvert d’un haut toit d’ardoise, autour duquel se sont articulées au fil du temps deux ailes latérales.

À l’arrière, au nord, une tour cylindrique abrite un escalier en vis de bois et porte encore des meurtrières, indices de la fonction défensive initiale de l’édifice, autrefois ceint de douves.

L’aile ouest, développée sur quatre travées, ouvre sur le jardin par deux portes, dont l’une conserve un linteau en accolade d’inspiration gothique tardive.

L’aile est, large de deux travées seulement, est ajoutée en 1783 et se distingue par sa couverture en tuiles, tout comme l’aile ouest, contrastant avec le toit d’ardoise du pavillon central et marquant visuellement les étapes de construction.

Détails Renaissance et intérieurs

La façade principale du pavillon est organisée autour d’une travée axiale surmontée d’une lucarne Renaissance encadrée de colonnes et coiffée d’un fronton triangulaire, témoignant du goût pour l’ornement savant à la fin du 16e siècle.

À gauche, la porte est rehaussée d’un fronton en plein cintre, sous lequel court une frise de gouttes dont deux éléments centraux se rejoignent en motif de cœur, signe d’un raffinement décoratif discret.

À l’intérieur, chaque niveau du pavillon abrite une grande salle, celle du rez‑de‑chaussée étant chauffée par une imposante cheminée dont les corbeaux présentent des volutes sculptées et dont le manteau porte la date fondatrice de 1583.

À l’étage, la plaque de cheminée est armoriée aux armes des Couppel de La Guérousière, famille alliée aux seigneurs de Loraille, ce qui rappelle la densité des alliances nobles locales.

Dépendances et organisation du domaine

Les dépendances de Loraille forment un bel ensemble en pans de bois, caractéristique du bâti rural normand.

On y trouve une étable, une écurie, une remise, un pressoir et un four à pain, tous coiffés de toits de tuiles comme les ailes du manoir et disposés pour répondre aux besoins d’une exploitation agricole de moyenne importance.

Au 20e siècle, un petit pavillon abritant buanderie et salle de bains est venu s’accoler à la façade nord de l’aile gauche, illustrant l’adaptation progressive du manoir aux standards de confort moderne sans bouleverser l’organisation d’ensemble.

Malgré la disparition d’une échauguette d’angle et d’une tour au nord‑est, qui ont amoindri son appareil défensif, le site conserve une forte cohérence architecturale.

Un épisode tragique pendant la Révolution

Le 1er septembre 1795, la paisible histoire de la maison est brutalement marquée par l’assassinat d’Henri François Dupont, commandant des gardes nationales de plusieurs paroisses voisines.

Bien que royaliste de conviction, il devient la cible d’une troupe d’une quinzaine de chouans qui assaillent sa demeure, provoquant un siège de courte durée.

Après avoir tenté de se barricader à l’intérieur, Henri François Dupont est finalement saisi, blessé d’un coup de feu, puis achevé de coups de sabre dans la cuisine du manoir, sous les yeux de batteurs de blé trop terrorisés pour intervenir.

Le même jour, les chouans fusillent un prêtre assermenté, l’abbé Chasles, au bout de l’avenue menant au château ; une plaque commémorative fixée contre un sapin rappelle encore cet épisode dramatique.

Protection et statut patrimonial

Le manoir de Loraille est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, avec protection des façades, de l’escalier et des grandes cheminées, ce qui garantit un encadrement strict des travaux.

Cette reconnaissance officielle s’explique par la qualité de conservation de l’architecture du 16e siècle, la lisibilité de ses agrandissements du 18e siècle et l’intérêt historique de la demeure familiale.

Les bases de données patrimoniales nationales confirment la datation des différentes parties : pavillon, aile gauche et tour au 16e siècle, aile droite en 1783, avec un escalier en vis dans la tour et un ensemble de dépendances en pans de bois.

Ces informations croisées confortent l’image d’un manoir resté proche de son état ancien, malgré quelques remaniements.

Informations pratiques et visibilité en ligne

Les principales bases publiques mentionnent le manoir comme monument protégé sur le territoire de Saint‑Roch‑sur‑Égrenne, mais ne détaillent pas de conditions de visite régulière, ce qui laisse penser que la demeure demeure une propriété privée non ouverte en permanence au public.

En l’absence de site officiel dédié, l’information disponible se limite à des notices patrimoniales et à des fiches communales, soulignant surtout la valeur architecturale et historique du site.

Pour un contenu orienté SEO, il est pertinent de préciser que tout accès éventuel doit se faire dans le respect de la propriété privée et de vérifier auprès des offices de tourisme locaux ou de la mairie de Saint‑Roch‑sur‑Égrenne s’il existe des ouvertures exceptionnelles lors de journées du patrimoine ou de visites guidées ponctuelles.

 Quelques liens

  • Article Wikipédia sur le manoir de Loraille
  • Fiche POP - Monuments historiques (Manoir de Loraille)
  • Fiche Monumentum du manoir de Loraille
  • Article Musée du patrimoine – Manoir de Loraille
  • Page sur les châteaux et manoirs de l'Orne (mention du manoir de Loraille)

FAQ sur le manoir de Loraille

Où se trouve le manoir de Loraille ?

Le manoir de Loraille se situe à Saint‑Roch‑sur‑Égrenne, dans le département de l’Orne, en Normandie, au cœur du bocage domfrontais.

De quelle époque date le manoir de Loraille ?

Le corps principal remonte à 1583, comme l’indique la date gravée sur la grande cheminée, tandis que l’aile droite a été ajoutée en 1783.

Qui a construit le manoir de Loraille ?

La construction est attribuée à François Maillard et à son épouse Perrine Dupont de La Pesnière, issus de familles de robins et de propriétaires terriens locaux.

Le manoir de Loraille est‑il classé Monument historique ?

Oui, il est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, avec une protection portant notamment sur les façades, l’escalier en vis et les grandes cheminées.

Peut‑on visiter le manoir de Loraille ?

Les sources publiques le présentent comme une propriété privée sans horaires de visite réguliers connus ; il est donc conseillé de se renseigner auprès des services locaux avant tout déplacement, et de respecter la propriété privée.

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