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Manoir l'Angenardière
L'Angenardière, un manoir du XVe siècle, est un joyau architectural du village de Saint-Cyr-la-Rosière, situé dans la vallée de la Rosière. Bien qu'il ait été construit à des fins résidentielles, il conserve toujours des éléments défensifs impressionnants qui rappellent les citadelles médiévales imprenables, tels que des douves, un pont-levis, des tours à mâchicoulis et des meurtrières. L'Angenardière est sans aucun doute l'un des plus remarquables exemples de manoir percheron.
Denis Gouyon est le propriétaire du manoir de l'Angenardière, « le plus séduisant du Perche ».
Le manoir de l'Angenardière, il domine la vallée de la Rosière. Pour s'y rendre, il suffit de prendre la direction du Theil et de chercher le chemin de l'Angenardière, qui se trouve à environ 500 mètres de la petite chapelle du pèlerinage de Clémancé, sur le flanc de la colline. Malgré l'état médiocre du chemin, il mène à une imposante demeure seigneuriale. Tout comme la Normandie, la région du Perche faisait partie des revendications anglaises qui ont déclenché la guerre de Cent Ans. Ainsi, entre 1425 et 1431, après la victoire des Anglais sur les troupes de Charles VII à la bataille de Verneuil, la région ainsi que les terres de seigneurie de La Rosière-en-Saint-Cyr ont subi les assauts répétés de l'ennemi. Les Anglais n'ont été définitivement chassés du Perche qu'en 1449.
Informations Touristique :
propriété privée, visite des extérieurs autorisée. Ouvert lors de certaines journées du patrimoine.
Historique & Histoire
sources : Ouest France
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Château d'Amilly Saint Agnan sur Erre
Autrefois commune française, Saint-Agnan-sur-Erre se trouvait dans le département de l'Orne en région Normandie. Depuis le 1er janvier 2016, elle est devenue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Val-au-Perche. Actuellement, elle compte une population de 166 habitants. Amilly, une seigneurie très ancienne située dans la région du Perche, ne possède plus aujourd'hui que la tour cylindrique d'un deuxième château reconstruit après la guerre de Cent Ans. Le château actuel, quant à lui, a été reconstruit pendant la période de la Restauration dans un style gothique élégant, et est mis en valeur par un magnifique parc à l'anglaise. Autrefois, Guillaume d'Amilly, seigneur de la terre qui porte son nom, s'est distingué lors de la lutte contre la présence anglaise dans le Perche pendant la guerre de Cent Ans.
Au XVe siècle, Gautier d'Amilly construit un premier château sur son fief, mais celui-ci est détruit par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans. Ses descendants bâtissent un second château au XVIIe siècle, dont il ne reste aujourd'hui qu'une importante tour à mâchicoulis, ainsi que le porche de la chapelle placée sous le patronage de saint Nicolas. La famille d'Amilly s'éteint en 1661 avec Guillaume d'Amilly. Le domaine ancestral est alors sorti de la lignée de ses premiers possesseurs depuis trente ans.

En 1630, les La Briffe, originaires de la vicomté de Fezensaguet en Armagnac, acquièrent la terre d'Amilly et possèdent déjà de nombreuses propriétés en Normandie. La famille appartient à la noblesse de robe et recevra un titre comtal au XVIIIe siècle. À la Révolution, le domaine est démembré, son propriétaire Henri Bonaventure de La Briffe ayant émigré. Au XIXe siècle, le château et ce qui reste des terres passent à la famille Langlois, qui relève le titre comtal attaché à la terre.
L'ensemble du château, construit au XIXe siècle, est d'inspiration éclectique et évoque un manoir gothique du Val de Loire avec son ordonnance de travées régulières et ses lucarnes très ouvragées. Le corps principal, bâti en pierre blanche, se distingue nettement de ce parti stylistique. Malgré le placage maladroit de la tour d'escalier côté cour, il s'impose par l'élégance de ses volumes et par son emploi d'un vocabulaire néogothique.
La chapelle Saint-Nicolas, faisant face aux dépendances, est précédée par un porche à colonnes dont la partie supérieure forme pignon. Les angles de celui-ci sont soulignés par des boules de pierre en amortissement, signe de la qualité noble du propriétaire des lieux.
Les bâtiments résidentiels datent des années 1920 et sont bâtis sur un plan en équerre, se composant de deux ailes ouvrant sur la cour d'honneur. Le corps principal, en fond de cour, est flanqué d'une tourelle d'escalier polygonale hors-œuvre. L'aile gauche, cantonnée à son angle extérieur d'un gros pavillon perpendiculaire plus élevé d'un étage, ainsi que la façade arrière du corps de logis, sont appareillées en brique, tandis que la pierre est utilisée pour les chaînages d'angle et les encadrements des ouvertures, ainsi que pour la corniche à modillons qui court à la naissance du toit sur le pavillon.
Enfin, le comte Langlois d'Amilly a contribué financièrement à la restauration de l'église de Saint-Agnan dans les années 1880 et a baptisé une nouvelle cloche en 1908, nommée Germaine Marie Odon en l'honneur de sa marraine, la comtesse d'Amilly, et de son parrain Odon de Montesquiou-Fezensac.
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Informations Touristique :
Propriété privée, ne se visite pas. Néanmoins il semble qu'on puisse louer une salle dans l'Orangerie : https://www.guidedessalles.com/8-2429-182-orangerie-chateau-amilly.html#onglet_4
| Adresse | Amilly 61340 - SAINT AGNAN SUR ERRE |
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| Contact | Tél. : 02.33.73.41.54 |
Historique & Histoire
Quelques seigneurs ou personnages de la seigneurie d'Amilly. Le nom d'Amilly est associé au premier seigneur Gautier, qui est mentionné en 1126 en tant que témoin d'une donation à l'abbaye de Thiron. Il est possible que Gautier soit à l'origine du premier château sur ses terres, qui fut détruit par les Anglais lors de la guerre de Cent Ans.
Au XVème siècle, Guillaume de La Briffe
Il faisait partie des compagnons d'armes d'Ambroise de Loré (1466-1449), un célèbre chef militaire qui mena une guerre de partisans contre la présence anglaise dans le Maine et le Perche. Guillaume de La Briffe combattit également en Normandie avant de participer au siège d'Orléans aux côtés de Jeanne d'Arc. Ambroise de Loré, surnommé le "Du Guesclin du Bas-Maine", fut à l'origine de la reconstruction de l'église de Saint-Agnan-sur-Erre en 1424, où il est représenté sur un vitrail.
René d'Amilly
Il était un représentant de la noblesse du Perche, prit part aux États généraux qui se tinrent à Blois entre 1576 et 1577, ainsi qu'entre 1589 et 1593. Ces réunions rassemblaient les trois ordres du royaume et étaient convoquées de manière sporadique par le souverain, afin de recevoir les plaintes et revendications consignées dans les cahiers de bailliage.
Eglise de Saint Agnan sur Erre de Ohi Tv - Olivier Borderie
sources : Fiche Atlas
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Le manoir fut édifié probablement à la fin du XVe siècle, néanmoins les tours rondes, qui furent au nombre de septs dans l'ensemble en comptant les tours carrées, semblent antérieures, probablement de la fin XIVe. La seigneurie de Joué du Bois représentait le quart du fief de Haubert relevant de la Baronnie de d'Asnebecq ( ou Annebecq ). Il s'agit d'une plateforme quadrangulaire entourée de douves, il avait jusqu'à trois pont-levis, un principal et deux accès "piétons" qui devait probablement se relever par une simple planche en bois, dont le principal vers le village fut transformé au XVIIe siècle en pont fixe en pierre. On remarquera sur la façade arrière dans l'angle la perte d'une probable tourelle.

Historique
Elle appartient à la famille de Beaurepaire au moins depuis la fin du XIVe siècle avec Guillaume de Beaurepaire qui en rendit un aveu en 1381 à Guillaume de Chamborand, baron d'Annebecq pour le fief de Joué le 17 septembre.

Les tourelles, fortement arrasées, sont probablement de la fin du XIVe siècle.
En 1462, le seigneur est Ambroise de Beaurepaire, qui fut marié à dame de Loré, ils eurent un fils François de Beaurepaire qui meurt en 1516 sans enfants. Les trois filles d'Ambroise de Beaurepaire, donc les soeurs de François, vont hérité du domaine, c'est Edmond de Cobar marié à la fille aîné, Marguerite de Beaurepaire, qui obtient donc le titre. Tandis que Jeanne de Beaurepaire hérite du nouveau fief de la Chaux et l'apporte à la famille de Loré de par son mariage avec Jean de Loré, de la famille de Ambroise de Loré.
1527, Jean le Verrier est seigneur de Champsegré, il devient après la mort de son frère seigneur de Champ-de-la-Pierre et en 1539 M. de Montreuil vend les terres de la Chaux et de Joué du Bois à Jean le Verrier.
1550, r5xdselin le Verrier, fils de Jean, vit au manoir avec sa mère Suzanne. Il subit les affres des guerres de religions.
1593, mort de r5xdselin, sa veuve Guyonne de Marconney meurt en 1601, mais le manoir est acheté par Gabriel de Fontenay mais il meurt précipitament léguant son domaine à sa veuve Marguerite. Marguerite convole en seconde noce avec Philippe Langlois, seigneur de la Poterie, et lui apporte la terre de Joué du Bois.
1615, Philippe Langlois meurt et le domaine revient à son fils Claude, ce dernier épouse Catherine du Four. Ils eurent plusieurs fils dont l'aîné meurt de maladie à vingt ans, tandis que la cadet Henri est tué lors d'un duel truqué pendant la guerre d'Italie, un de ses amis rapidement après avoir surpris le tricheur dans une hôtellerie se vantant de son coup.
1649, François Langlois un des fils survivant épouse Suzanne Matrot.
1653, Catherine du Four devient veuve, néanmoins elle gardera l'usufruit du domaine et par une gestion intelligent réussie à augmenter ses terres par différentes acquisitions.
1717, Par la suite le manoir est habité par Jacques de Lonlay et Catherine Langlois, elle y meurt en 1717 à l'âge de 66 ans.

Un beau manoir de la fin du XVe.
1726, Jacques de Lonlay décède, et c'est Urbain Langlois qui hérite du domaine avec son épouse Marie-Cécile d'Origny de Roussel. A sa mort, le 17 novembre 1752, c'est Marie-Madeleine Langlois née le 1er Juillet 1700, soeur d'Urbain, qui hérite du logis. devint l'héritière d'Urbain Langlois, son frère.
1730, 10 juillet, Marie-Madeleine Langlois épouse r5xdeph-Alexandre Blanchard, sieur d'Amanville.
1783, le 26 mars, elle meurt quelques années avant la Révolution. Louis des Rotours, son neveu, vend les terres et le manoir à Thomas Lenoir Grandpré qui fut le dernier seigneur de Joué du Bois. Ce dernier défendit avec vigueur les privilèges de sa seigneurie lors de la Révolution.
1830,son petit fils Jean-Jacques épousa en 1830 Victoire du Bois Tesselin.
Joué du Bois fut fortement endommagée lors de la seconde guerre mondiale lors des combats entre le 14 et le 15 août 1944. Le manoir brûle entièrement, le village subit d'irréparable dommage.
08 Juillet 1960, visite du Général De Gaulle à Joué du Bois.
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Heures d'Ouvertures & Visites en 2020 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) : Propriété privée, ne se visite pas à ma connaissance.
sources : sources : Remparts de Normandie, La Chaux : notes & souvenirs / Cte G. de ContadesAuteur : Contades, Gérard de (1846-1899). Auteur du texte - Joué-Du-Bois, paroisse, fiefs, commune, du XVe siècle à la fin du XVIIIe siècle , par M. ... Macé, C. - Pagesperso,
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Situé dans le centre historique d'Alençon, sur les bords de la Briante, il était initialement entouré de douves. Il fut édifié entre le XIIe et XVe siècle, les parties restantes sont principalement du XVe, le donjon du XIIe ayant disparu au XVIIIe siècle. Le parc du château, ancienne cours de promenade pour détenus, appelé récemment Simone Veil, a été entièrement aménagé et ouvert en décembre 2019.
Le château utilisé comme prison et palais de justice, racheté difficilement après quatre ans de négociation avec l'état, devrait être accessible au public dans un délai plus ou moins proche.
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Chapelle des Ducs d'Alençon à Essay - Ville d'Essay, Histoire Château - Hôtel de Guise d'Alençon Préfecture de l'Orne -
Informations
- Adresse : rue du château 61000 Alençon
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- Sites : site mairie : http://www.alencon.fr/ quelques liens intéressants : http://les-amis-du-vieil-alencon.over-blog.com/ - http://alencon-histoire.chez-alice.fr/
-
Heures d'Ouvertures & Visites en 2020 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) : Le parc Simone Veil est ouvert au public depuis décembre 2019.
Historique & Histoire
XIe, vers 1030, début de la construction du château d'Alençon. Il ne reste plus rien de cette période.
XIIe, construction du donjon.
1404 - 1410, en pleine guerre de Cent-Ans, le comte Jean Ier, construction de la tour couronnée et du châtelet entrée actuel.
1415 - 1449, malgré le renforcement du château, il est pris par les Anglais après la défaite des français à la bataille d'Azincourt.
1449, Jean II, duc d'Alençon, compagnon de Jeanne d'Arc, reprend le château ainsi que d'autres place de son duché ( Essay, Argentan notamment ).

Ancien château d'Alençon au XVe siècle, en bleu les parties restantes, en rouge l'ancienne cours de prison transformée en parc en 2019. photo prise sur place, plan de Hérin
1488 et jusqu'à la fin du XVIe siècle, les seigneurs d'Alençon résident au château et l'aménage.
1592, Henri IV ordonne la destruction du château et autres forteresses du duché d'Alençon comme les places d'Essay notamment et Argentan.
1768 - 1776, le château inutilisé devient un dépôt de mendicité.
1782, après avoir été aménagé en prison, le donjon se fissure et oblige sa destruction.
1824, la maison d'Arrêt s'installe dans le pavillon d'entrée
1862, le château est classé au titre des Monuments Historiques.
1939-1945, le château est utilisé par la Gestapo afin de torturer et d'intérerrogé les résistants.
2010, la maison d'arrêt est fermée.
2012 - 2016, la ville souhaite acheté le château, les négociations avec l'état vont durer environ 4 ans.
2016, projet de réaménagement.
2017-2018, une pré-étude de sauvegarde et restauration du château est entrepris.
2018-2019, travaux d'aménagement du pac.
Décembre 2019, ouverture du parc Simone Veil.

Parc Simone Veil, ancienne cours des détenus, au centre se trouvait la guérite de surveillance des prisonniers, aujourd'hui arrasée.
sources : pancarte sur place
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Initialement faisant partie du Duché de Normandie, la seigneurie d'Essay fut attribuée aux seigneurs de Bellême à partir du Xe siècle. Son donjon faisait partie de la ligne de défense établie par les Talvas sur les Marches de la Normandie, du Perche et du Maine. L'ensemble fut fortement endommagé pendant la Guerre de Cent-Ans puis totalement ruinée pendant les Guerres de Religions. Seule la chapelle palatiale subsiste et quelques soubassements de l'enceinte médiévale. La ville garde quelques vestiges, vieilles maisons et anciennes rues médiévales.

Chapelle castrale de l'ancien château d'Essay, dernier vestige.
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Heures d'Ouvertures & Visites en 2020( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) : la chapelle est facilement visible de l'extérieur, la plupart des restes de la muraille du château sont dans des propriétés privées.
Historique & Histoire
Initialement faisant partie du Duché de Normandie, la seigneurie fut attribuée aux seigneurs de Bellême à partir du Xe siècle. Son donjon fait sait partie de la ligne de défense établie par les Talvas sur les Marches de la Normandie, du Perche et du Maine.
Selon Ordéric Vital, dans le premier tiers du XIe, Yves Ier ou Guillaume Ier de Bellême édifient un château fortifié « flanqué de bonnes tours et plusieurs bastions » pour défendre leur frontière.
En 1088, Odon, évêque de Bayeux, cite le château d’Essay, situé sur un éperon barré à la pointe d’une éminence rocheuse, parmi les forteresses les plus importantes de la Maison de Bellême.
1220 - 1221, Philippe Auguste récupère les comtés du Perche et d’Alençon dont dépendait la châtellenie d’Essay qui regroupait une trentaine de paroisses. En effet Hemeri, vicomte de Châtellerault, et Ela, veuve de Robert, fils Ernée, firent abandon au roi du château d’Essay et tout le domaine, fieffé ou non fieffé, qui en dépendait avec la forêt de Bourse. On apprend grâce à cet acte que les revenus de la Châtellenie étaient de 85 livres, sur lesquels le chapelain de Saint-Laurent prenait 10 livres.
Ils sont transmis à ses descendants jusqu’à Louis IX qui en constitue en 1269 un apanage en faveur de Pierre Ier, son cinquième fils. Ce premier comte d’Alençon étant mort en 1284 sans postérité, le comté d’Alençon fait son retour dans la Couronne. Il est remis en apanage une seconde fois à Charles Ier de Valois, fils de Philippe III le Hardi ancêtre des Valois. Son fils Charles II lui succède en 1325 et meurt à la bataille de Crécy, dans les débuts de la guerre de Cent-Ans. On trouve peu de traces de ces premiers comtes à Essay.
1269, Saint-Louis séjourne un temps à Essay le 8 juillet. Il écrivit à Essay une missive en faveur de Jean de Nanteuil, nommé récemment à l’évêché de Troyes, auquel, après sa prestation du serment de fidélité au roi, il avait accordé remise des droits de régale. C’est aussi à Essay que Saint-Louis fait une charte de donation à Nicolas de Verneuil et à sa femme d’une rente viagère de 20 livres parisis, à prendre sur les revenus de la prévôté de Verneuil.
1361, Pierre de la Corneille était capitaine d’Essay, les Anglais s’étaient emparés de l’abbaye de Saint-Martin de Sées puis furent chassées par Du Guesclin. Son prédécesseur était Jean de Rochefort.
1367, Pierre II, comte d’Alençon, fait renaître le château avec d’importants travaux ; il fait d’Essay sa résidence principale jusqu’à la construction du Logis d’Argentan et développe la ville close. Il fait construire la chapelle actuelle, dédiée à Saint-Laurent.
1409, naissance du futur Jean II d'Alençon, le 2 mars 1409 à Essay.
1415, Jean Ier obtient le titre de Duc d’Alençon, mais il meurt à la bataille d’Azincourt la même année.

Plan du cadastre d'Essay, on peut voir le tracé du château des Ducs d'Alençon et de l'enceinte médiévale de la ville ( en bas ).
1417, Jean II d’Alençon, plus connu en étant l’un des « compagnons » de Jeanne d’Arc est chassé par les Anglais comme quasiment toutes les places de Normandie, à l’exception du Mont-Saint-Michel.
1449, le duc d’Alençon reprend sa cité d’Essay. Avec la présence de Charles VII, le duc revient dans son duché, les bourgeois de Verneuil et de Gacé l’ayant accueilli à bras ouvert. La garnison anglaise ne fut pas informée de la présence des troupes françaises, et décidèrent d’aller pêcher, avec le capitaine anglais de la place, à l’étang d’Aves, probablement avec les troupes du fort de Boitron. Ils furent pris par surprise par Macé Mallard, seigneur de Fontaines, fief assis en la paroisse de Boitron. Il en informa le duc d’Alençon et Macé Mallard avec ses soldats anéantirent les troupes anglaises en train de pêcher sur l’étang. En même temps le duc d’Alençon envoya une escouade à Essay qui furent informés de la déroute de leurs compatriotes sur les bords de l’étang. Les troupes françaises sommèrent les soldats restants de livrer la place sans coup férir en échange de la vie sauve, les anglais contraient libèrent la ville et donnent les clefs.
En remerciement, Macé Mallard, deviendra capitaine d’Essay, ses descendants le furent aussi jusqu’à Henri IV.
1488, Le fils du duc d’Alençon, René, se mari avec Marguerite de Lorraine. Veuve en 1492, Marguerite vient régulièrement à Essay et fait preuve de qualité remarquables dans l’administration du Duché.
Elle fonde les convents de clarisse d’Alençon, de Mortagne et d’Argentan. Par sa mère elle est la nièce de la reine d’Angleterre et la petite fille du roi René d’Anjou où elle séjourne régulièrement.
Elle laisse le duché à son fils Charles IV et à sa belle-fille Marquerite d’Angoulême, sœur du futur roi François Ier. Celle-ci, veuve, sans enfant en 1525, épouse en 1527 Henri d’Albret, roi de Navarre, mais demeure duchesse d’Alençon jusqu’à sa mort en 1549. Devenue Marguerite de Navarre, elle est ouverte aux idées nouvelles et protège les débuts de la Réforme.
A Essay elle fonde en 1519 l’abbaye Sainte-Madeline, de l’ordre de Saint-Augustin à la place de l’Hôtel-Dieu médiéval.
1549, la châtellenie d’Essay fait son retour dans la Couronne tout comme le duché d’Alençon.Sa fille Jeanne d’Albret épouse Antoine de Bourbon, fils de Charles de Bourbon et de Françoise d’Alençon ( fille de Marguerite de Lorraine ). Ils donneront naissance à Henri de Navarre qui deviendra le futur roi de France, Henri IV.
1552, François Mallard, descendant de Macé Mallard, chevalier et capitaine d’Essay, fait une requête au roi et dit « que dans ce lieu il y a ville et château, forteresse, prisons fermées, prétoire, marché publique, assemblées et affluence de peuple et toutes autres choses appartenant à l’administration de la justice, avec toute abondance et commodité requises et nécessaires » Henri II qui lui répondra par lettre patente alors au château de Villers-Cotterêts le 17 octobre 1553, défendit aux magistrats de tenir la juridiction dans la ville d’Essay et non plus ailleurs, comme à Sées habituellement. Cet ordre fut confirmé par Henri II le 23 mai 1557 et par Henri III le 27 janvier 1583.
1589, Jean Mallard, descendant de Macé Mallard, sieur de la Motte, capitaine d’Essay, rejoignit le parti de la Ligue qui avait pour chef principal, dans ce pays, Pierre Rouxel de Médavy ( voir château de Médavy ), nommé bailli d’Alençon par le duc de Mayenne.
1590, Essay est prise par René Saint-Denis de Hertré, gouverneur d’Alençon pour Henri IV. La garde est confiée à Léon de Bonenfant, écuyer du comte de Soissons. Jean Mallard réussie néanmoins à reprendre la place avec l’aide des Lipans et l’aide des habitants d’Essay. Jean de Mallard en fait son quartier général et les Lipans purent s’y réfugier.
Montpensier, gouverneur de Normandie pour Henri IV, charge René Saint-Denis de Hertré et Jean-Antoine de Saint-Simon, baron de Courtomer, gouverneur d’Argenant, de reprendre Essay. Les habitants et les troupes d’Essay opposèrent une farouche résistance mais furent contraints de capituler.
Henri IV réintègre cependant Jean Mallard capitaine de la place et lieutenant de Rouxel de Médavy au gouvernement de Verneuil.Néanmoins le château est rasé et une partie est utilisée comme carrières de pierres par les habitants d’Alençon. Entretemps la juridiction royale est totalement interrompue à Essay, l’ensemble étant transféré à Alençon.
1594, le 10 mai, un arrêté fait suspendre la démolition mais c’est cependant trop tardif, le château est déjà en ruine. Marie de Médicis, duchesse douairière d’Alençon, utilise avec les ruines une prison. Cependant un arrêté du parlement du même jour transfert à nouveau dans le siège d’Essay les juridictions du bailliage, vicomté, eaux et forêts, d’Essay et Sainte-Scolasse et autres juridictions dépendantes.
1591, le domaine d’Essay est aliénée par le roi pour 72,720 livres au profit du contrôleur des finances, Charles de Saldaigne, sieur d’Encarville, tout en gardant la nomination des officiers de justice et autres.
XVIIe, début du siècle, probablement sur ordre de Richelieu, les logis, le donjon et les murailles sont rasées.
1606, mort de Saldaigne, Henri IV réunit au domaine du duché d’Alençon, les châtellenies d’Essay et de Sainte-Scolasse et la baronnie d’Haute-Rive.
1612, les archives du domaine signalent l’éboulement de la grande salle.
1622, le domaine alors à Marie de Médicis, est engagé à Louis de Marillac, maréchal de France puis par la suite à Louis de Rochechouart, comte de Maure, qui venait quelques fois à Essay et qui crée en 1694 une fondation pour l’instruction religieuse des enfants de la paroisse.
1745, la vicomté d’Essay est supprimée par un édit de Novembre.
1771, la justice d’Essay est transférée dans la ville de Sées. Le fait de perdre son droit de faire justice sur ses terres par une juridiction locale est un évènement important à l’époque et entérine la ville d’Alençon et de Sées comme villes principales.
1791, les biens constituant l’apanage du frère de Louis XVI, le comte de Provence, futur Louis XVIII, furent saisis comme biens nationaux en 1791. La chapelle fut adjugée le 20 thermidor an 4, son utilisation à usage de grange la sauva de la destruction. En 1845, l’archéologue alençonnais Léon de la Sicotière, signala l’intérêt qu’il portait à cet édifice par une lithographie dans son ouvrage L’Orne archéologique et pittoresque.
1900, Francisque de Corcelle, maire d’Essay, député de l’Orne de 1839 à 1848, ambassadeur de France au Vatican de 1873 à 1876, achète les vestiges du château d'Essay et sa chapelle. (3)

Chapelle au début du XXe siècle, appartenant à Mme de Corcelle.
sources : affiche sur place, Association normande. Session de 1894, tenue à Alençon (Orne). Excursion à Essay , ... Duval, Louis, sauvegarde francais (3)
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