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Château de Meudon

Détails
Catégorie : Hauts-de-Seine - 92
Création : 26 Juillet 2018
Mis à jour : 12 Octobre 2018
Clics : 4124

 

 Histoire & Visite

 

château de Meudon

Le château de Meudon est en réalité un ensemble de deux châteaux, le Château-Vieux qui fut incendié pendant la Révolution Française (1795 ) dont il ne reste plus rien ,ou presque, et le Château-Neuf  qui fut incendié par les Prussiens en décembre 1870, il reste pour se dernier une grande partie mais qui fut ensuite transformé en observatoire astronomique.

Aujourd'hui le domaine de Meudon se visite tous les jours sauf exception.

 

 

 

Voir aussi

 

 
Informations
  • Adresse :  5 place Janssen - Avenue des Sablons (escalier) - Carrefour de l'Europe (rampe de Trivaux) - 92190 Meudon
  • Carte : Carte de Meudon
  • Téléphone :  
  • Email :
  • Site   : https://www.meudon.fr  - Site très complet sur l'histoire du château : http://chateau-meudon.wifeo.com/ - http://www.amisdemeudon.com
  • Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )  :  

    Domaine National de Meudon ( Terrasse de l'Observatoire)

    - de 8h à 20h du 1er avril au 30 septembre

    - de 8h à 18h du 1er octobre au 31 mars.

    Ouvert toute l'année sauf manifestation particulière ou fermeture exceptionnelle.


     
Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses,

 

 

Quand le train, qui va de Paris à Versailles par la rive gauche, s’engage sur le viaduc du Val-Fleury, on aperçoit au-delà d’un vallon parsemé de villas et de parcs, au-dessus d’un groupe de maisons en am­phithéâtre, un pavillon campé de profil qui domine une longue terrasse de pierre. C’est tout ce qui leste des deux châteaux de Meudon qui comptaient Parmi les plus somptueuses demeures des environs de Paris.

Le premier manoir de Meudon appartenait sous François Ier a la duchesse d’ Étampes qui l’avait en­touré, grâce aux libéralités du roi, d’un parc immense et clos de murailles. Elle ne tarda pas à le céder au cardinal de Lorraine, archevêque de Reims. Ce prélat fit aussitôt élever par Philibert Delorme un véri­table palais dont la cour d’honneur avec son pavillon central, orné de colonnes de marbre rose, était un des chefs-d’œuvre de la Renaissance. Pendant cent ans, les princes de la maison de Lorraine se plurent à embel­lir cette résidence que l’un d’eux céda, en 1654, au surintendant des finances Servien. Celui-ci fit cons­truire la terrasse et chargea Le Nôtre d’embellir ses jardins. Le domaine était admirablement entretenu lorsque le fils de Servien le vendit à Louvois, en 1682.

Quand Louvois meurt en 1691, Mlle de Montpensier venait de léguer au Grand Dauphin, fils de Louis XIV, le château de Choisy. Or, le roi « accou­tumé, dit Saint-Simon, à dominer dans sa famille, et qui la voulait toujours rassemblée sous ses yeux, n’avait pu voir avec plaisir, ni ce don, ni les voyages fréquents que le Dauphin et ses favoris faisaient à Choisy : il voulut rapprocher son fils de lui. Meudon bien plus vaste, plus magnifique, et où Louvois avait enfoui des millions, lui parut propre à ses desseins». Par un accord conclu avec la veuve de Louvois, Meudon fut échangé contre Choisy et 900 000 livres de retour.

Le Dauphin ne tarda pas à aimer son nouveau do­maine. Il « voltigeoit » sans cesse de Versailles à Meu­don, où, à l’imitation du roi, il fit beaucoup de dépen­ses dans la maison et dans les jardins. Bientôt il fit construire par Mansart un nouveau château. Ce logis ne fut pas du goût de Louis XIV qui, venu a Meudon pour le visiter, se contenta de jeter un coup d’œil sur la façade et s’écria sans vouloir y entrer : « Ceci ressemble plus à la maison d’un riche financier qu’à celle d’un grand prince ! »

La reine du lieu était Mlle Chouin que le Dauphin avait probablement épousée en secret. Elle jouait à Meudon (toutes proportions gardées) le rôle que M'"° de Maintenon tenait à Versailles, et, comme dit Saint-Simon, « tontes les batteries pour le futur règne étaient dressées et pointées sur elle ». C’était une femme d’esprit, point tracassière, et qui aimait réellement le Dauphin.

La pauvre femme vit d’ailleurs ses rêves (si elle en eut) bien cruellement déçus par la mort imprévue du Dauphin. Ce prince, allant de Versailles à Meudon, rencontra un prêtre qui portait le viatique à un malade atteint de la petite vérole. Le lendemain il était lui-même atteint. Le roi accourut de Marly, et ne quitta pas son fils. La maladie empirait d’heure en heure. On cacha quelque temps à Louis XIV cette situa­tion désespérée. Quand on la lui apprit brusquement, il fut atterré, et on dut 1 arrêter à la porte de la chambre du Dauphin. « Alors, presque en faiblesse d’un renversement si entier et si subit, il se laissa aller sur un canapé placé dans la pièce dans la chambre du mourant. Il demandait des nou­velles à tout ce qui en sortit, sans que presque personne osât lui répondre. Mmc de Maintenon, accourue près du roi et assise sur le même canapé, tâchoit de pleurer. Elle essayait d’emmener le roi dont les carrosses étaient déjà prêts dans la cour, mais il n’y eut pas moyen de l’y faire résoudre que son fils ne fût expiré. » (14 avril 1711.)

A la fin du règne de Louis XIV et pendant la Régence, Meudon fut habité par la duchesse de Berry, fille du Régent et veuve de l’un des petits-fils de Louis XIV. « Née avec un esprit supérieur et, quand elle voulait également agréable et aimable, et une figure qui im­posent et qui arrêtait les yeux, mais que sur la fin le trop d’embonpoint gâta un peu, elle parlait avec une grâce singulière, une éloquence naturelle, qui lui était par­ticulière, et qui coulait avec aisance et de source ; en­fin avec une justesse d’expression qui surprenait et qui charmait. » Mais la princesse était en outre d’un or­gueil insoutenable, insatiable de tous les plaisirs, effrénée dans toutes ses passions. Mal élevée par un père qui l’aimait à 1 excès, elle se laissa aller aux ex­trémités de la débauche et peut-être du crime. On l’a accusée d’avoir empoisonné son mari. Si l’on en croit les mémoires du temps, ce ne serait là que le moindre de ses forfaits. Elle venait souvent à Meudon, et ses séjours étaient marqués par des orgies dignes de celles de Saint-Cloud. En mars 1719 elle voulut rece­voir à Meudon le régent son père et lui donna en plein air un repas et une fête nocturnes. Le froid la prit. Usée par une vie de plaisirs elle se traîna péni­blement jusqu’en juillet et mourut au château de la Muette, près du bois de Boulogne.

Après la duchesse de Berry, de peu édifiante mé­moire, nous rencontrons à Meudon le roi détrôné de Pologne, le bon Stanislas Leczinski, dont Louis XV venait d’épouser la fille Marie Leczinska. On sait que Louis XV fut pendant plus de dix ans un mari modèle. Aux premiers mois de la lune de miel il venait souvent avec sa femme et quelques intimes passer quelques jours dans la retraite de son beau-père. Dès lors cependant plus d’un courtisan tâchait d’en­traîner le jeune roi à se départir un peu de sa rigou­reuse fidélité conjugale. A quelqu’un qui lui vantait un jour la beauté d’une femme de la cour, Louis XV fit cette réponse aussi adroite que fine : « Est-elle plus belle que la reine ?» Phrase imprévue dans 1a bouche de Louis XV.

Stanislas retourna en Pologne et ne revint en France que pour prendre possession de son duché de Lorraine. Meudon est abandonné, et jusqu’à la Révolution la cour n’y fait plus que de rares apparitions. Cette belle ha­bitation n’est plus qu’un rendez-vous de chasse, où Louis XV et Louis XVI viennent parfois déjeuner avant de courre le cerf dans les bois de Meudon et de Ver­rières.

N’oublions pas cependant que le fils aîné de Louis XVI, enfant rachitique, auquel on avait ordonné l’air et la solitude, passa au château de Meudon les derniers mois d’une vie qui s’éteignit le 4 juin 1789.

Pendant la Révolution, Meudon devient un établis­sement militaire où se font, dans le plus grand secret, des recherches relatives au perfectionnement de l’ar­tillerie.

Le domaine ne gagna pas beaucoup à cette transfor­mation. Les jardins furent saccagés, et en 1795 un in­cendie endommagea une partie du vieux château qui tomba en ruine et fut démoli en 1804.

Restait le château neuf, intact encore quoique fort délabré. Son heureuse situation attira l’attention de Napoléon qui le fit restaurer. La cour y fit de courts séjours jusqu’en 1812. A cette époque Marie-Louise vint s’y installer avec le roi de Rome et y demeura presque continuellement pendant toute la campagne de Russie. Plus tard, à Sainte-Hélène, Napoléon dut revoir bien souvent les ombrages de Meudon sous lesquels avait joué son fils. Comme l’a dit Victor Hugo dans son Napoléon II :

Le soir, quand son génie se perdait dans l’alcôve,

Ce qui se remuait dans cette tête chauve,

Ce que son œil cherchait dans le passé profond,

Tandis que ses geôliers, sentinelles placées Pour guetter nuit et jour le vol de ses pensées,

En regardaient passer les ombres sur son front;

Ce n’était pas Madrid, le Kremlin et le Phare,

La diane au matin fredonnant sa fanfare,

Le bivac sommeillant dans les feux étoilés,

Les dragons chevelus, les grenadiers épiques,

Et les rouges lanciers fourmillant dans les piques Comme des fleurs de pourpre en l’épaisseur des blés ;

Non, ce qui l’occupait, c’est l’ombre blonde et rose D’un bel enfant qui dort la bouche demi-close,

Gracieux comme l’Orient,

Tandis qu’avec amour sa nourrice enchantée,

D’une goutte de lait au bout du sein restée,

Agace sa lèvre en riant.

Depuis le premier Empire Meudon a été tour à tour le séjour du duc d’Orléans, du maréchal Soult, du prince Jérôme Bonaparte, l’ancien roi de Wurtemberg, et de son fils le prince Napoléon. Les Allemands in­cendièrent le château en décembre 1870. On en a restauré le pavillon central devenu une annexe de l’Observatoire de Paris.

Le parc depuis le mois d’oc­tobre 1888 est consacré aux ébats des lycéens de Paris qui viennent y respirer chaque jeudi l’air vivi­fiant des bois d’alentour.

 

source : Les palais nationaux : Fontainebleau, Chantilly, Compiègne, Saint-Germain, Rambouillet, Pau, etc., etc. / par Louis Tarsot et Maurice Charlot ( date d'édition inconnue mais probablement fin XIXe ), numérisation et OCR par montjoye.net avec quelques rajouts et modifications du texte initial.

Vous pouvez néanmoins trouvez un exemplaire numérique sur gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6448891b

 

Château de Saint-Cloud

Détails
Catégorie : Hauts-de-Seine - 92
Création : 25 Juillet 2018
Mis à jour : 12 Octobre 2018
Clics : 7642

 

 Histoire & Visite Domaine National de Saint-Cloud

 

château de Saint-Cloud fut primitivement une résidence des évêques de Paris

Il fut édifié vers 1650 et détruit en 1870 par les Prussiens. Il fut initialement une résidence des évêques de Paris, puis elle deviendra progressivement une des résidences royales et impériales. Brulé par les Prussiens, il fut par la suite totalement rasé. Il existe un projet de reconstruction. Tous les ans, à la rentrée de septembre, au Domaine national de Saint-Cloud a lieu le plus grand feu d’artifice d’Europe.

 

 

Voir aussi

 

 
Informations
  • Adresse :  avenue de la grille d'honneur 92210 Saint-Cloud
  • Carte : château de Saint-Cloud
  • Téléphone :  
  • Email :
  • Site   : site officiel : http://www.domaine-saint-cloud.fr/ -  projet de reconstruction de Saint-Cloud : http://reconstruisonssaintcloud.fr/
  • Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )  : 

    Parc ( Gratuit ) :

    Mars, avril, septembre, octobre : 7h30 à 21h
    Mai à août : 7h30 à 22h
    Novembre à février : 7h30 à 20h 

    Musée du château de Saint-Cloud, visite libre :

    Jeudi, dimanche et jours fériés :
    - de 15h à 18h (sept-avril)
    - de 15h30 à 19h (mai-août).
Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses,

 

Des monceaux de décombres entre des murailles calcinées, des ferrailles rouillées que la flamme a tor­dues, se découpant sur le ciel à travers l’ouverture béante des fenêtres; des statues, des frontons et des colonnes effrités par le vent et la pluie ; quelques dorures sur des pans de murs éventrés: voilà tout ce qui reste de ce Saint-Cloud, qui fut pendant soixante-dix ans la résidence favorite des maîtres de la France. C’est un squelette croulant que va renverser le premier ouragan, et dont l’aspect lamentable at­triste l’un des plus beaux paysages des environs de Paris. Car, autour du palais en ruine, verdoie encore un parc immense et magnifique, plein d’arbres sécu­laires et d’eaux jaillissantes. D’opulentes pelouses, coupées de corbeilles de fleurs, s’étendent jusqu’aux pauvres murailles lézardées, dont la mélancolique silhouette se reflète dans les bassins verdâtres. C’est toujours « Saint-Cloud plein de roses l’éte », comme a dit le poète, mais privé du château délicieux où l’on avait entassé pendant deux cents ans tous les chefs- d’œuvre de l’art.

Henri III roi de France, Portrait

Le château de Saint-Cloud fut primitivement une résidence des évêques de Paris. Cependant François Ier l’habita quelquefois, à l’époque où la duchesse d’Étampes, possédait Meudon. Henri II y parut plu­sieurs fois; Henri III y établit son quartier général au moment où il se disposait à attaquer Paris. Mais la duchesse de Montpensier lui dépêcha le moine Jacques Clément, et le poignard de ce fanatique liata F avènement au trône de la maison de Bourbon. Henri IA reçut, près du cadavre de son prédécesseur, les pre­miers hommages des rares sujets fidèles qu’il avait alors. Puis il partit â la conquête de son royaume.

En 1658, on achète pour Monsieur, frère du roi, les différentes maisons de campagne qui occupaient 1 em­placement du château et du parc actuels. Sur cet es­pace immense et heureusement accidenté, se dessine des jardins; Lepaute élève un palais de pro­portions royales. Monsieur établit sa cour à Saint Cloud, et cette cour est gouvernée par Henriette d Angleterre, sa femme, la plus aimable princesse du temps. Soudain retentit la foudroyante nouvelle : « Madame se meurt, Madame est morte ! »

Le 29 juin, sur le soir, Madame, étant à Saint-Cloud, demanda un verre d’eau de chicorée à la glace ; elle le prit, et à deux heures et demie du matin, le 30, elle expira dans toutes les douleurs de la plus violente colique. En cette sou­daine atteinte où la mort, dit Sainte-Beuve, la prit comme a la gorge, elle garda sa présence d’esprit, pensa aux choses essentielles, à Dieu, â son âme, à Monsieur, au roi, aux siens, a scs amis, adressa à tous des paroles simples, vraies, d’une mesure charmante, et, s il se peut dire, d’une décence suprême. Elle se confessa d’abord, en l’absence de son directeur ordi­naire, à un chanoine de Saint-Cloud, le Dr Feuillet, grand rigoriste, qui la traita fort durement. On avait mandé Bossuet à la hâte. Le premier courrier ne le trouva pas chez lui; on en dépêcha un second, puis un troisième. Elle était a 1 extrémité et venait de prendre un dernier breuvage quand il arriva. « Elle fut aussi aise de le voir, dit un assistant, qu’il fut affligé de la trouver aux abois.

Il se prosterna contre terre et fit une piiere qui me charma; il entremêlait des actes de loi, de confiance et d’amour. » Ce fut pendant ces quelques moments que Madame trouva moyen de pen­ser à cette émeraude qu’elle avait fait monter pour lui et donna en anglais l’ordre de la lui remettre « quand elle serait morte », gardant, jusque dans les bras de la moût, comme a dit Bossuet à ce propos dans son oraison funèbre, « 1'art de donner agréablement ». Puis les souffrances de la princesse redoublèrent, et elle expira dans d’atroces douleurs. On a souvent dit qu’elle avait été empoisonnée, sans que rien ne soit jamais venu prouver complètement ce crime.

Ce deuil n assombrit pas longtemps le palais de Saint-Cloud. Un an après la mort d’Henriette d’Angle­terre, en juin 1670, Monsieur épousait la princesse Palatine. Saint-Cloud dès lors devient, pendant, l’été, la résidence attitrée des princes delà maison d’Orléans. Monsieur veut faire de son palais un petit Versailles. Il lait peindre les appartements par Mignard , Le Moyne et Antoine Coypel. Mignard est tout particu­lièrement chargé de la décoration de la grande galerie dont l’ordonnance rappelait, sauf les proportions, cel­le de la galerie d’Apollon, au Louvre. Le palais ter­miné, au dedans et au dehors, Monsieur y reçoit son tout-puissant frère, et les visites de Louis XIV sont à Saint-Cloud l’occasion de fêtes célébrées par toutes les gazettes du temps. On dit que le grand roi admi­rait surtout les fameuses cascades dues à la collabo- îation de Lcpaute et de Mansart. On ne manquait pas de les faire jouer chaque fois qu’il se promenait dans les jardins de son frère.

Monsieur meurt à Saint-Cloud en 1701. Son fils Philippe continue les traditions de la grande hospi­talité qu’avait exercé son père. Les fêtes les plus apte aux affaires, enclin, grâce à son scepticisme même, à l’indulgence et au libéralisme. Mais l’effet de ces heureuses qualités était anéanti par la paresse et l’amour du plaisir. Une apoplexie l'emporta en 1723. Il avait en 1716, pendant sa régence, reçu à Saint- Cloud le czar Pierre le Grand.

Son petit-fils, Louis-Philippe d’Orléans, vendit le palais à Louis XVI. Ce prince obtint la permission d’y résider avec sa famille pendant l’été de l’année 1790. Mirabeau y eut en grand secret et sans résultat de nombreuses entrevues avec le roi et la reine. Ce furent les derniers jours de liberté dont jouirent Louis XVI et Marie-Antoinette.

Château de Saint-Cloud avant 1870

Le château avant qu'il brûle. source wikipedia, modifié par montjoye.net


Des fêtes brillantes se succèdent à Saint-Cloud comme au Palais- Royal. Mais Saint-Cloud devient en même temps la retraite où Philippe d’Orléans, après les journées de représentation fastueuse, se livrait avec les roues, ses amis, aux orgies qui n’ont fini qu’avec sa vie. L’abbé Dubois, depuis cardinal et ministre, le poussait h s’en­foncer dans ces habitudes de mollesse et de débauche. Philippe d’Orléans, devenu régent de France à la mort de Louis XIV, étonna la France et l’Europe par l’ef­frayante corruption de ses mœurs. C’était pourtant un prince admirablement doué, brave et habile capitaine, 

La Convention dépouilla le château de ses meubles, mais le parc fut préservé et ouvert au public.

Saint-Cloud fut le théâtre du renversement de la première République. Le 18 Brumaire, Bonaparte se présenta au Conseil des Cinq Cents qui siégeaient au château. Les grenadiers l’accompagnent. A la vue des armes, l’Assemblée se lève en tumulte. On apostrophe Bonaparte : « Vous violez le sanctuaire des lois ! » —

« Est-ce pour cela que tu as vaincu? » — « A bas le tyran! Hors la loi! » Quelques-uns saisissent Bona­parte au collet : « Hors d’ici ! » lui crient-ils. Le gé­néral défaillait. Les grenadiers le dégagèrent et l’en- traînèrent dehors. Quelques moments après il fait envahir la salle par les soldats qui poussent devant eux les représentants et étouffent leurs protestations
sous les roulements du tambour. Le Consulat était fondé. L’Empire était proche.

Napoléon établit à Saint-Cloud sa résidence ordi­naire pendant l’été. Il y célébra son mariage civil avec Marie-Louise. Aussi les Alliés, en 1815, se firent-ils une fête de saccager ce séjour préféré de leur ennemi. Blücher coucha tout botté dans le lit impérial et en déchira les draperies avec ses éperons.

Louis XVIII et Charles X habitèrent souvent Saint- Cloud. C’est là que Charles X signa les fameuses or­donnances du 24 juillet 1830, qui devaient entraîner la chute de sa monarchie. C’est de là qu’il partit pour Rambouillet et pour l’exil.

Château de Saint-Cloud après 1870

Après avoir brûlé. source wikipedia, modifie par montjoye.net

Louis-Philippe et, après lui, Napoléon III, résidè­rent chaque été au château. Ce dernier se trouvait en­core au château au moment de la déclaration de guerre avec la Prusse. Il n’en partit, que le 27 juillet 1870 pour aller prendre le commandement de l’armée. Six se­maines après, il était prisonnier et détrôné ; deux mois après, les Allemands mettaient le feu au palais après l’avoir pillé, et cette délicieuse habitation n’était plus qu’un monceau de ruines.

Comme nous l’avons dit, le parc subsiste encore in­tact et plus luxuriant que jamais. Son principal ornement est la grande cascade, située près de la Seine, entre la terrasse du château et le bassin célèbre dont le jet s’élance à quarante-deux mètres du sol. C’est (inélégant monument où l’architecture et la sculpture s’associent d’une manière pittoresque aux nappes d’eau qui jaillissent par une double arcade et bondissent sur plusieurs rangs de gradins, aux gerbes qui s’élancent d’une multitude de statues et de vases, pour aller se réunir dans un canal situé à quinze mètres plus bas. Le spectacle est tout à fait féerique et justi­fie vraiment l’admiration du grand roi.

source : Les palais nationaux : Fontainebleau, Chantilly, Compiègne, Saint-Germain, Rambouillet, Pau, etc., etc. / par Louis Tarsot et Maurice Charlot ( date d'édition inconnue mais probablement fin XIXe ), numérisation et OCR par montjoye.net avec quelques rajouts et modifications du texte initial.

Vous pouvez néanmoins trouvez un exemplaire numérique sur gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6448891b

 

Photographies
Chateau De Saint Cloud
Chateau De Saint Cloud Apres 1870
Fetes Saint Cloud
Chateau De Saint Cloud Cour Honneur Avant 1870

Château de Sceaux - Musée départemental Hauts de Seine

Détails
Catégorie : Hauts-de-Seine - 92
Création : 5 Juin 2015
Mis à jour : 10 Mai 2019
Clics : 24924

 

Château de Sceaux - Parc de Sceaux - Musée Départemental
 

 

Le château de Sceaux actuel fut édifié par un Maréchal d'Empire au XIXe siècle en 1856. Il remplace un plus ancien, détruit par Lecomte en 1803 dans le cadre d'une affaire de revente de matériaux. L'ancien château fut édifié en partie par Jean-Baptiste Colbert, à partir d'un plus ancien. Aujourd'hui le château de Sceaux est utilisé comme musée départemental des Hauts-de-Seine depuis 1937, de l’histoire à l’art, en passant par l’architecture et les transformations du paysage, les collections évoquent la région parisienne et l’histoire du domaine depuis le XVIIe siècle.

Voir aussi

Petit Château de Sceaux
 
 
Informations
  •  Adresse :  Domaine de Sceaux, Parc et Musée de l'Ile-de-France 92330 SCEAUX
  •  Google Maps : Carte
  •  Téléphone :   01 41 87 29 50
  •  Email : Parc : parcsjardinscg92.fr -Château : http://domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.net/contact/
  •  Site officiel  :    Collections du MuséeDomaine de Sceaux
  •  Heures d'Ouvertures & Visites : ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )  :   Collections permanentes, visite libre : 3 € - Tarif réduit** : 1,50 € Collections permanentes, visite guidée : 5 € - Tarif réduit** : 3,50 €
  •  
  • Visite guidée du Château et du Pavillon de l’Aurore : 6 € - Tarif réduit** : 4,50
  • Tous les bâtiments du site sont fermés le mardi.
    Château  : de 10h à 13h et de 14h à 18h (jusqu’à 18h30 le dimanche), en continu le week-end (jusqu'à 17h de novembre à mars)
    Pavillon de l’Aurore  : le samedi de 14h à 17h30 et le dimanche de 14h à 18h (jusqu'à 16h30 de novembre à mars )
  •  
  • Horaires du Parc, entrée libre et gratuite :
    Novembre - Décembre - Janvier : 8h-17h • Février : 8h-18h • Mars : 7h30-19h
    • Avril - Août : 7h-21h • Mai : 7h-21h30 • Juin - Juillet : 7h-22h • Septembre :
    7h30-20h30 • Octobre : 8h-19h
Historique & Histoire
  source : source sur place, documentation diverses, wikipédia, site officiel de la mairie de Sceaux



 

1120, première mention écrite de Sceaux, venant du latin Cellae qui veut dire « petites maisons ».

1203, initialement affiliée à la paroisse de Châtenay, elle devient une paroisse indépendante.

Le premier seigneur de Ceaux-le-Grand fut Pierre Baillet qui acheta la terre a Alix de Vaubouillon.

XVe siècle, il existait un manoir médiéval, dont son seigneur était Jean II Baillet, il est le fils de Pierre Baillet dont il hérite de la seigneurie de Ceaux-le-Grand. Il est maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du roi. Il accueille le roi de France Louis XI et la reine Charlotte de Savoie. Le seigneur Jean II Baillet fait la réunification de trois seigneurie de Sceaux :  Ceaux-le-Petit, qui disparaît totalement au XVIIe, l'Enffermerie de Saint-Germain-des-Près et Ceaux-le-Grand.

La seigneurie reste dans la famille Baillet jusqu'à la fin du XVIe. Mais l'indivision de l'héritage entre trois sœurs Baillet, Renée, Isabeau et Charlotte, laisse le domaine se dépérir.

1597, Louis Potier, marié avec l'une des filles Baillet, Charlotte, rachète le domaine. Il est baron de Gesvres et conseiller du roi. C'est lui qui fait construire un premier château dans un style Henri IV ou Louis XIII. La propriété couvre 50 hectares.  La famille Potier devient ducs de Tresmes, puis ducs de Gesvres.

1612, Sceaux est érigée en châtellenie en 1612 et en baronnie en 1619-1624 pour le fils cadet de Louis, Antoine Potier de Sceaux, greffier des ordres du Roi.

1670, Jean-Baptiste Colbert achète le premier château édifié en 1597.  Colbert est contrôleur général des finances de Louis XIV. Il fait doubler la superficie de la propriété à une centaines d'hectares environ, puis fait agrandir le château par un architecte , peut-être Antoine Le Pautre. André le Nôtre réalise un jardin à la française, il crée l'Octogone et les cascades alimentée par les eaux du Rû d'Aulnau et du Plessis-Piquet. Les statues du parc sont exécutées par les plus grand sculpteurs de l'époque, Antoine Coysevox et François Girardon.

Château de Sceaux sous Colbert



Claude Perrault, frère de Charles Perrault le conteur, est l'architecte de la chapelle située dans l'aile sud du château. Claude Perrault est connu pour avoir été l’architecte de la façade de l’aile est du Louvre.

C'est sous Colbert que le pavillon de l'Aurore, sa coupole  fut peinte par Charles Le Brun est ornée d’un riche décor allégorique sur le thème de l’Aurore, ainsi que le pavillon d'entrée qui subsistent toujours sont édifiés.

Pavillon de l'Aurore



Entre-temps sous le ministre, le village se développe grâce aux libéralités de Colbert, notamment par l'important marché aux bêtes de Sceaux qui fut inauguré en 1678.

1673, août,  Colbert reçoit dans son château Monsieur, frère du Roi, venu solliciter des subsides pour une fête qu'il projette de donner.

1675, Juin, la Reine, le Dauphin et la Dauphine visitent à leur tour le domaine.

1677, Louis XIV vient à Sceaux, malgré la tache difficile et parfois risqué comme l'a pu constater Nicolas Fouquet à ses dépends, Colbert réussit son invitation royale. « La merveilleuse propreté » du château, puis vient le prologue de l'opéra Hermione dans les jardins. Après le souper, l'on donne Phèdre de Racine dans la première orangerie, située dans l'aile droite du château.  Louis XIV est acclamé par la population de Sceaux réunie dans le jardin merveilleusement éclairé par des bougies et autres torches, un peu comme le château de Vaux le Vicomte dans sa période faste. Le souverain, ravis, dira à Colbert qu'il ne s'est jamais si agréablement diverti, et le « Mercure Galant » écrit de la fête « qu'elle fut somptueuse sans faste, et abondante en toutes choses sans qu'il y eût rien de surperflu », probablement pour ne pas offusquer le roi soleil d'un étalement de richesse, dont il n'appréciait guère si cela contrevenait à rendre moins merveilleux Versailles. Colbert était assez malin et fin d'esprit , sa connaissance du roi Louis XIV lui a permis de passer cette étape obligée avec doigtée et intelligence.

1677, octobre, Colbert invite l'ensemble des membres de l'Académie française.  Philippe Quinault offre sa lecture de son Poème de Sceaux dans le pavillon de l'Aurore, puis Charles Perrault lit des stances très appréciées.

Parc de Sceaux, la "brume" épaisse est en réalité un pic de pollution de la région parisienne.



1683, à la mort de Colbert, inhumé dans l'église de Saint-Eustache à Paris, son fils le marquis de Seignelay fait agrandir le domaine et creuser un grand canal et fait édifier l'Orangerie en 1686 par Jules Hardouin-Mansart, longue de 80 mètres, elle est réduite pendant la guerre de 1870. Dès sa construction elle est utilisée comme galerie d'art, visitée ,entre autres,  par les ambassadeurs du roi du Siam. Louis XIV viendra également au château.

1685, le 16 juillet, Louis XIV est reçu avec sa cour, elle fut organisée par l'ornemaniste Jean Berain. Il aura l'occasion de s'émerveiller devant le Pavillon de l'Aurore, les bassins et les fontaines avant de regagner le château. La magnifique orangerie est utilisée en salle de spectacle où on y donne «  l'Idylle de Sceaux », œuvre conjointe de Lully et de Racine, interprété par les chanteurs de l'Opéra.

1690, Jean-Baptiste Antoine Colbert, marquis de Seignelay et de Châteauneuf-sur-Cher, baron de Lignières et Secrétaire d’État de la Marine entre 1683 et 1690, meurt  le 3 novembre 1690. Le domaine de Sceaux est vendu à  Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine, duc d'Aumale, prince souverain de Dombes, comte d’Eu, né à Saint-Germain-en-Laye le 31 mars 1670  est un fils légitimé du roi de France Louis XIV et de Mme de Montespan. Anne-Louise-Bénédicte de Bourbon, duchesse du Maine, dite Mademoiselle d’Enghien puis Mademoiselle de Charolais, femme du duc de Maine, installe sa cour littéraire, dont fait partie Voltaire.  C'est dans cette période qu'apparaissent les « Nuits de Sceaux ». La duchesse fit construire, en annexe du domaine, le pavillon de la Ménagerie, entouré de son jardin appelé « Petit parc », plus connu  sous le nom de « jardin de la Ménagerie ». Le parc est plus que doublé par une augmentation de la superficie de 127 hectares, soit 227 hectares en tout. Le Nôtre intervient une nouvelle fois et crée un second axe  perpendiculaire à l'axe originel, en creusant le Grand Canal, long de 1 140 mètres. Les travaux sont achevés en 1691 et la création de la terrasse le surplombant appelée actuellement « Terrasse des Pintades ».

Leçon d'Astronomie de la duchesse du Maine par Malézieu



1740, au village est créée une manufacture de faïences.

1753, la duchesse du Main décède, il passe à son fils prince des Dombes.

1775, à la mort du comte d'Eu, son cousin le duc de Penthièvre hérite du domaine de Sceaux.

1786, le duc projette de transformer une partie du parc en jardin à l'anglaise.

1790, première élection d'un maire à Sceaux et la ville est renommée « Sceaux l'Unité ».

1791, il donne le domaine à sa fille, la duchesse d'Orléans. Le duc de Penthièvre meurt le 4 mars 1793. Ses biens sont confisqués dès avril 1793, le domaine est converti en école d’agriculture, le Domaine est nationalisé pour peu de temps.

1798, il est acheté par Jean François Hippolyte Lecomte, négociant affairiste, enrichi dans le commerce du vin, proche de Fouché. La même année, Jean-Baptiste Bernadotte, qui devient roi de Suède en 1818, épouse Désirée Clary.

1800, la ville devient la sous-préfecture du département de la Seine.

1803, Lecomte fait détruire le château pour en vendre les matériaux. Il fait raser également le pavillon de la Ménagerie.

1828,  Anne-Marie Lecomte-Stuart (1808-1870), fille de M. Lecomte épouse Napoléon Mortier de Trévise (1804-1869), fils du maréchal Mortier, duc de Trévise.

1843, une nouvelle mairie est construite par Claude Naissant, architecte également de la sous préfecture édifiée en 1863.

1846, une ligne de chemin de fer est tracée entre Denfert et Sceaux.

1856, Napoléon Mortier de Trévise  fait construire le château actuel, dans un style Louis XIII du point de vue extérieur mais dans un style une décoration intérieure inspirée des styles Louis XIV et Louis
XV, et redessine le parc.   Les travaux sont dirigés par l'architecte r5xdeph-Michel Le Soufaché entre 1856 et 1862, d'après les projets de l'architecte Auguste Théophile Quantinet, qui avait participé aux embellissements de la propriété des Luynes à Dampierre. Le parc est soigneusement replanté sur les tracés de Le Nôtre. Sous le Second Empire, le domaine est le théâtre de fêtes brillantes.

1870, le domaine est occupé par les troupes Bavaroises qui saccagent le village de Sceaux, l'orangerie est détruite en partie.

1892, Hippolyte Mortier de Trévise, marquis de Trévise qui avait racheté les parts de l'indivision du domaine à ses frères et sœurs et qui avait entretenue le domaine, décède. Sceaux devient alors la propriété de sa fille, la princesse Léonie de Faucigny-Lucinge-Cystriaqui mais c'est sa mère qui en gardera l'usufruit.

1914, le château est occupée par l'armée française.

1923, Jean-Baptiste Bergeret de Frouville, sauve le domaine en réussissant après avoir réussi à  convaincre le conseil général du département de la Seine de l'acheter. Néanmoins pour pouvoir entretenir le domaine, le département se voit contraint de vendre le tiers du domaine pour des lotissements. 



1932, Le pavillon de Hanovre est édifié  dans la partie du parc proche de Châtenay-Malabry.

1970, fin des travaux de restauration.

1971, le département des Hauts-de-Seine en devient le propriétaire.

 

Photographies
 
Plafond Escalier Sceaux
Lecon Astronomie Duchesse Du Maine Nicolas Malezieu
Duc Du Maine
Entree Chateau Parc Sceaux
Couloir Chateau
Parc Sceaux Chateau Facade
Francoise Marie Bourbon Mademoiselle De Blois Pierre Gobert
Lustre
Louis Philippe Duc Orleans
Charles Lebrun
Fontaine Cascade Sceaux
Pavillon Aurore
Festin Didon Enee
Chateau De Sceaux Musee Departemental Parc Domaine De Sceaux
Parc Sceaux Cascade
Taque De Cheminee Armes Colbert
Comtesse De Brionne
Fontaine Cascade Sceaux Parc Chateau
Apollon Daphne
Mobilier
Musee Departemental Hauts De Seine
Chasse
Pavillon Aurore Fontaine
Maria Leszcinska
Louis Philippe Ier Duc De Chartres
Orest Electre
Jean Baptiste Colbert Ministre
Jean Baptiste Colbert Ministre Musee Sceaux
Ancien Chateau Sceaux Colbert
Louis Charles Philippe Orleans
Anne Louise De Bourbon Duchesse Du Maine Pierre Gobert
Chateau Sceaux
Jean Baptiste Colbert Coysevox
Parc Sceaux
Parc Jardin Lenotre Sceaux
Chateau Sceaux Colbert
Pavillon Aurore Parc
Louis XV

Petit Château de Sceaux

Détails
Catégorie : Hauts-de-Seine - 92
Création : 16 Mars 2014
Mis à jour : 15 Octobre 2018
Clics : 15319

 

 

Petit Château de Sceaux
 

 

Le « Petit Château » ,en opposition au « Grand Château » de Sceaux, fut édifié en 1661 par Nicolas Boindin, alors conseiller du roi. Il a été acheté en en 1670 par Colbert en même temps que le domaine de Sceaux. Colbert utilisa ce château, qu'il intégra parfaitement dans le domaine, pour loger ses invités si nécessaire. La particularité de ce château c'est ces deux façades opposées quasi symétrique, ce qui est peu fréquent pour une construction de cette époque.


 

Il est un des bâtiments les plus anciens du parc, puisque le château actuel de Sceaux fut édifié au XIXe siècle après la destruction de celui de Colbert. Au XVIII° siècle, c'est Louise-Bénédicte de Bourbon-Condé, duchesse du Maine qui utilisa  le Petit château pour ses enfants, qui étaient élevés par Madame de Malézieu.  Le château était agrémenté d'un jardin de fleurs odoriférantes et d'un long réservoir d'eau avec des carpes.

Son portail monumental est encadré de pilastres et surmonté d'un fronton triangulaire a été classé à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1931.

L'aspect actuel est sensiblement différent de sa construction, en effet les enduits couvrent les murs de briques, des chaînes d'angle et des encadrements de pierre rectilignes avec en plus un toit en tuile initialement alors qu'aujourd'hui c'est de l'ardoise. Le jardin actuel est proche de celui du XVIIIe siècle excepté les automates aujourd'hui disparus remplacés symboliquement par l'Olympe, œuvre récente de Claude Lalanne.

Après la révolution il devient la propriété des Trévises, puis il est cédé au département de la Seine en 1923 puis racheté par la ville de Sceaux en 1935. En 1996-1997, il est a nouveau la propriété du département , Hauts-de-Seine, puis restauré. Il est aujourd'hui principalement utilisé comme lieu d'exposition temporaire d'Arts Graphiques.
 

Voir aussi

Château , Domaine et Parc de Sceaux
 

 

 
Informations
  •  Adresse :  9, rue du Docteur Berger 92330 Sceaux
  •  Google Maps : Carte
  •  Téléphone :  01 41 87 29 50
  •  Email :  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  •  Site officiel  : http://domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.net/ - Collection musée de Sceaux
  •  Heures d'ouvertures & Visites du château  : Visible de l'extérieur lors de l'ouverture du parc, l'intérieur ne se visite que lors des expositions temporaires. voir les horaires ici 
     
  •  

 

 

Photographies
 
Chateau De Colbert
Petit Chateau Sceaux
Portail
Petit Chateau Entree
Jean Baptiste Colbert Ministre
Jean Baptiste Colbert Ministre Musee Sceaux
Petit Chateau Fenetres
Petit Chateau XVIIe Jardin
Petit Chateau Sceaux Cote Jardin

Château de Malmaison

Détails
Catégorie : Hauts-de-Seine - 92
Création : 21 Novembre 2012
Mis à jour : 24 Mai 2025
Clics : 21317

 

 

 

Château de  Malmaison - Musée Napoléon

 

Château de Malmaison

 

Le château de Malmaison accueille aujourd'hui un musée Napoléonien, il est un des témoins de cette période grâce notamment au mécénat "d'Osiris" après le sacage par les troupes Prussiennes de l'intérieur du château en 1870.

 

Informations
  • Adresse : Musée national du château de Malmaison , Avenue du château de Malmaison, 92500 Rueil-Malmaison
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  
  • Email : néant
  • Site  :   https://musees-nationaux-malmaison.fr/chateau-malmaison/
  • Heures d'ouvertures & Visites  :

  • Tarifs 2019 : 6,50€ / Réduit 5€ / Groupes 5,50€ / Parc seul 1,50€ Exposition temporaire : majoration de 2€ 

     
  • voir horaires sur le site officiel
 

 

Historique
Sources :  Documentations du château, wikipédia,

   

 L’origine du nom de la Mamaison est mal connue, il pourrait s’agir pendant des périodes troubles d’un repaire d’envahisseurs normands exerçant des exactions dans les environs. Le nom de « Mala Domus » mauvaise maison apparait pour la première fois en 1244 et au XIVe une demeure seigneuriale est apparue sous le nom de Malmaison.

 

Chambre de l'impératrice r5xdéphine de Beauharnais


L'appartement de l'impératrice r5xdéphine au Château de Malmaison
 
En comparaison la chambre de l'empereur est bien plus sobre :
 
Chambre de l'empereur Napoléon

 

 

Les différents propriétaires de  Malmaison

Vers 1200 Hugues de Meulan, Meulent, est prévôt de Paris en 1196.

? – 1330, Onfroy de Cripatric ou Kirk Patrick, écossais au service de la France ( ? 1334 )

1330 – 1339, Guy Ier de Châtres, abbé de Saint-Denis par don ( ? 1350 )

1339-1341 Office des charités de l’abbaye de Saint-Denis par don.

De 1341 à avant 1362, Robert de Lorris, secrétaire et chevalier du Roi, chancelier de Jean II le Bon, et sa femme Pernelle des Essars, achat

Vers 1362 à avant 1376, Agnès Contesse d’Acquise ou Acquevise, veuve de Thomas de la Marche, seigneur de Noueta ou Monta, achat.

1376, Nicolas de Chevrese, écuyer, huissier d’armes du Roi, achat

1380, Guy de Gouy, seigneur de Falesque et de Pontheaux, achat

1390, Louis de Gouy, écuyer, héritage

1400, Guillaume Goudet, bourgeois de Paris, sergent d’armes de Charles VI, puis Marie sa veuse, héritage.

1414, Agnès Goudet, fille de Guillaume Goudet, et Jean Dubois son mari notaire au Châtelet de Paris, héritage.

1420, La Malmaison est saisie au profit de  l'abbaye de Saint-Denis.

1478, Marie Dubois, fille de Jean Dubois, et Jean Dauvergne maître des Bouchers et de la Grande-Boucherie de Paris ( voir Tour Saint-Jacques ), héritage

1478-1505, Hugues Dauvergne, boucher à la Grande-Boucherie de Paris, héritage

1505 – 1561, Claude Dauvergne, écuyer et boucher à la Grande-Boucherie de Paris, héritage

1561 – 1596, Claude Perrot, président aux enquêtes au parlement de Châlons avec  sa femme Catherine Croquet, héritage

1596 – 1641, Christophe Perrot, prévôt des marchands de Paris et sa femme Jeanne Maynard, héritage. Début des travaux du  château actuel.

1641 – 1685, Charles Perrot, conseiller au Parlement de Paris, sa femme Françoise de Laubespin, héritage

1685 – 1713, Marie-Madeleine Perrot mariée à Jacques-Honoré Barentin, président du grand conseil, héritage. C’est pendant cette période que le château est terminé.

1713 – 1762, Charles-Amable-Honoré Barentin, intendant d’Orléans avec sa femme Marie-Catherine Lefèvre d’Ormesson, héritage.

1762 – 1763,  Charles-Louis-François-de-Paule Barentin

1763 – 1764, Henri-François-de-Paule d’Aguesseau, neveu de Charles-Louis-François-de-Paule Barentin, achat.

1764 – 1771, sa veuve Françoise-Marthe-Angélique de Nollent, héritage

1771 – 21 avril 1799, Jacques-Jean le Coulteux seigneur du Molay et sa femme Geneviève-Sophie Le Coulteux de la Noraye, achat, ils agrandissent le château en rajoutant « deux ailes en retour » au château.

 

Bonaparte franchit le grand Saint Bernard

 

 

  • 1799 – 1814 Marie-r5xdeph-Rose de Tascher de la Pagerie, dit r5xdéphine de Beauharnais, femme du général Napoléon Bonaparte, achète le château pour la somme de 250 000 francs d’époque.
Napoléon fait rénover le château par Percier et Fontaine. Il utilisera le château comme résidence principale jusqu’en 1804 en y intégrant quasiment le gouvernement français , comme les Tuileries, pendant le Consulat. Puis il changera en prenant le Château de Saint-Cloud. En 1805 r5xdéphine fait construire à côté le château de la "petite Malmaison" .
r5xdéphine y réside alors, elle y recevra en particuliers le Tsar Alexandre Ier de Russie la veille de sa mort en mai 1814 ( le 29 ).
Eugène, prince, le revends en 1828 au banquier suédois Jonas-Philip Hagerman.

En 1842, la reine Christine d'Espagne l'achète et en fait sa résidence.

Le château est revendu à Napoléon III en 1861.

1870, l’armée Prussienne fait d’important dommage à l’intérieur et l’utilise comme caserne militaire.

1896,  l’état français, qui a récupéré le domaine en 1877, revends l’ensemble à Daniel Iffla, surnommé Osiris, excepté une partie du Parc. Il décide de remettre le château à son état d’origine sous Napoléon Ier, il fera faire l’ensemble des travaux par l’architecte Pierre Humbert. Quelques années avant sa mort il lègue le château à l’état français, constituée d’une importante collection napoléonienne.

L’ensemble du château est classé au titre des monuments historiques en 1911.


 

 

 

Photographies
Napoleon Bonaparte General
Entree Chateau Musee Malmaison
Chateau De La Malmaison Musee Napoleon
Chateau De La Malmaison Napoleon
Musee Napoleon Chateau De La Malmaison
Napoleon Bonaparte Gronard
Allee Malmaison
Chambre Empereur Napoleon Bonparte
Imperatrice Josephine
Empereur Romain
Salle De Billard
Peintures
Lit Imperatrice
Bonaparte Napoleon Et Grognards
Buste Napoleon Bonparte
Bibliotheque Malmaison
Napoleon Bonaparte Cheval
Salle A Manger
Bonparte Franchissant Le Grand Saint Bernard Jacques Louis David

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