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Détails
Catégorie : Gers - 32
Mis à jour : 3 Décembre 2025
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Château de La Cassagne

Le château de La Cassagne, souvent orthographié Lacassagne, se situe sur la commune de Saint‑Avit‑Frandat, à quelques kilomètres de Lectoure, au cœur des paysages vallonnés du Gers. Son implantation, légèrement à l’écart du bourg, remonte au moins au 15e siècle, époque où le fief est tenu par la famille de Thieuras, probablement issue d’une branche cadette d’une lignée originaire de l’Agenais.

Au fil des siècles, la demeure connaît une évolution continue : un noyau primitif de type tour‑salle médiévale est progressivement englobé dans un corps de logis plus vaste, complété de tours rondes et de dépendances organisées autour de la cour et d’un parc paysager. L’ensemble présente aujourd’hui l’aspect d’un château de famille aux façades de pierre patinées, couronnées de toits de tuiles et ouvert sur un parc à l’anglaise.

La Cassagne Guyenne Monumentale

Visite du château 

il semble qu'il se visite à certaines occasions au vu des avis google, néanmoins aucune information claire n'émerge réellement. Un article de la dépêche de 2018, donne ce numéro pour prendre rdv : La salle est visible sur rendez-vous de Pâques à fin septembre. Tél. : 05 62 68 83 24. Je ne sais pas si c'est encore valable en 2025.

De Thieuras aux Vézins puis aux Luppé 

Au 15e siècle, le fief de La Cassagne relève de la seigneurie de Saint‑Avit et appartient aux Thieuras, qui en font leur résidence principale. Au début du 16e siècle, l’unique héritière de la lignée épouse Pierre de Vézins, baron de Lagrave, ce qui fait entrer le château dans le patrimoine de cette puissante famille locale.

Les relations entre les Vézins de Lagrave et leurs cousins de La Cassagne se dégradent cependant, donnant lieu à plusieurs procès jusqu’à un accord de 1548 qui répartit les droits sur l’église paroissiale et règle les usages des armoiries sur la litre funéraire et le sceau de la justice seigneuriale. À la fin du 16e siècle, la fille héritière de La Cassagne, Jeanne de Vézins, épouse Carbon de Luppé, seigneur de Garrané, faisant passer définitivement le domaine à la famille de Luppé.

Une lignée marquée par les Chevaliers de Malte 

La famille de Luppé donne naissance à plusieurs enfants, dont Jean‑Bertrand, qui renonce à ses droits seigneuriaux pour entrer très jeune dans l’ordre des Hospitaliers de Saint‑Jean de Jérusalem, futur ordre de Malte. Il effectue son noviciat à Malte au début du 17e siècle, sert sur les galères lors d’expéditions contre les corsaires ottomans et commande notamment la galère La Réale, avant d’être nommé grand prieur de Saint‑Gilles‑du‑Gard.

Resté maître du domaine, son frère Arnaud‑Charles de Luppé remanie profondément le château au 17e siècle, intégrant la tour‑salle médiévale dans un nouveau logis rectangulaire et donnant à La Cassagne sa silhouette actuelle. Au 18e siècle, un descendant, Louis de Luppé, réunit presque toute la seigneurie de Saint‑Avit en rachetant au duc de Rohan les parts qui ne lui appartenaient pas encore, consolidant ainsi le pouvoir foncier de la famille dans la région.

La salle des Chevaliers de Malte

 La Cassagne Guyenne Monumentale

Véritable trésor du château, la salle des Chevaliers occupe un vaste volume de près de 13 mètres sur 9, pour une hauteur d’environ 4,50 mètres sous plafond, et se situe à l’étage du logis. Les murs sont lambrissés de chêne jusqu’à environ deux mètres de hauteur, surmontés de quinze grands panneaux peints qui racontent, scène après scène, le grand siège de Malte en 1565.

Douze de ces panneaux reprennent les compositions du peintre Matteo Perez d’Aleccio, élève de Michel‑Ange, qui avait décoré la salle du Grand Conseil du palais des Grands Maîtres à La Valette ; ces originaux furent détruits lors de la prise de La Valette par les troupes de Bonaparte en 1798, ce qui confère aux copies de La Cassagne une valeur documentaire exceptionnelle. Les scènes, rehaussées de couleurs vives, opposent costumes chatoyants des combattants ottomans et armures sombres des chevaliers, dans un style narratif aux perspectives parfois naïves mais d’un grand dynamisme.

Le château de Lacassagne, à Saint-Avit-Frandat dans le Gers, présente aujourd’hui un ensemble remarquable lié à l’histoire de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Étendu et remanié du XIIIe au XIXe siècle, l’édifice abrite en effet une reconstitution exceptionnelle de la salle du conseil des grands maîtres, située à l’origine dans le palais des grands maîtres à La Valette, sur l’île de Malte.​

Au premier étage, une vaste salle monumentale a été aménagée à l’initiative de Jean Bertrand de Luppé du Garrané, alors propriétaire du château et chevalier de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Né en 1586 et entré à l’âge de onze ans dans l’Ordre de Malte, Jean Bertrand mènera une longue vie pour son époque, s’éteignant en 1664 à près de quatre-vingts ans. Profondément marqué par le récit du Grand Siège de Malte de 1565, survenu une vingtaine d’années avant sa naissance, il décide de faire copier les fresques maltaises qui l’avaient tant impressionné.​

Pour réaliser ce projet, le chevalier commande à une école italienne un cycle de douze grandes huiles sur toile reprenant les scènes célèbres conservées à Malte. Les toiles, expédiées roulées jusqu’en Gascogne via Marseille, parviennent au château en 1645, date à laquelle son frère supervise l’aménagement définitif de la salle. Un plafond à la française est alors mis en place, tandis qu’un décor entièrement inventé est conçu afin d’offrir un écrin à ces tableaux.​

L’ensemble comprend également un tableau représentant la ville de La Valette, édifiée au lendemain du siège pour affirmer la puissance et la résilience de l’Ordre. En hommage au commanditaire du décor, la famille fait ultérieurement ajouter un portrait en pied de Jean Bertrand de Luppé du Garrané, dont le style diffère nettement de celui des reproductions de fresques, signalant une main ou une époque différente.​

De nos jours, l’un des propriétaires, Jean Edange, souligne le travail de restauration entrepris sur ces œuvres. Les tableaux ont été entièrement restaurés par sa mère, redonnant à la salle son éclat et permettant aux visiteurs de découvrir, sur rendez-vous, ce lien singulier entre un château gascon et la mémoire héroïque de l’île de Malte. source : La Depeche

Un décor sous le signe de la croix de Malte

Le plafond à la française de la salle est rythmé par des poutres décorées de médaillons représentant des paysages de l’île de Malte, de la ville de La Valette et de ses remparts, renforçant le lien entre le château gersois et l’épopée méditerranéenne de l’ordre. La cheminée monumentale, entièrement habillée de boiseries, porte sur ses jambages deux figures tenant le Sacré‑Cœur et, sur le manteau, une grande croix de Malte, motif que l’on retrouve également au centre du parquet composé de plusieurs essences de bois.

Dans l’un des panneaux, un portrait en armure de Jean‑Bertrand de Luppé, grand prieur de Saint‑Gilles, rappelle le commanditaire de ce décor exceptionnel, inspiré des fresques qu’il a lui‑même admirées à Malte et fait copier pour sa demeure familiale. Ce dispositif décoratif unique en France fait de La Cassagne un lieu de mémoire de la lutte entre la chrétienté et l’Empire ottoman au 16e siècle.

Transformations architecturales du XVIIe au XIXe siècle 

Au 17e siècle, la tour‑salle médiévale est partiellement englobée dans un nouveau corps de logis de plan rectangulaire, dont la façade sud est encadrée par deux tours rondes coiffées d’un comble brisé mêlant tuile canal pour le terrasson et tuiles plates pour le brisis. Une galerie à arcades, aujourd’hui murées, animait autrefois le rez‑de‑chaussée de cette façade, ouvrant sur le paysage gersois.

Au 19e siècle, le château se dote d’une aile basse au sud‑ouest, de vastes communs et d’une orangerie qui structurent la cour nord, tandis qu’une grande terrasse et un parc à l’anglaise sont aménagés au sud de la façade principale. Ces ajouts, bien que moins pittoresques que le noyau ancien, composent un ensemble cohérent, aujourd’hui pris en compte dans la protection monument historique.

 

Protection Monument historique et restauration 

Le château de La Cassagne est protégé au titre des Monuments historiques : sont notamment inscrites ou classées les façades et toitures du logis principal, des communs et de l’orangerie, ainsi que la salle des Chevaliers de Malte avec l’ensemble de son décor. Cette protection reconnaît autant la valeur patrimoniale de l’architecture, étagée du 13e au 19e siècle, que l’importance artistique des peintures murales liées à l’ordre de Malte.

Ouvert au public depuis la fin des années 1980, le château a bénéficié de campagnes de restauration, notamment pour les fresques de la salle des Chevaliers, menées sous la direction de spécialistes de la peinture murale. Les propriétaires actuels, issus de la descendance de la famille de Luppé, poursuivent l’entretien de la demeure dans un esprit de continuité familiale rare pour ce type de site.

Origines Médiévales

Au Moyen Âge, le château de La Cassagne, isolé du bourg, sert de résidence à la famille du même nom et de centre d'une seigneurie rattachée à la vicomté de Turenne. Un mur de cave, restauré à diverses époques, présente un appareillage en opus spicatum datable potentiellement des XIe ou XIIe siècles, similaire à celui des enceintes de l'abbaye de Saint-Amand-de-Coly, du château de Limeuil ou de l'église du Cheylard.​

Changements Féodaux au XIIIe Siècle

Après le démembrement de la vicomté de Turenne par Blanche de Castille en 1251, La Cassagne intègre les possessions d'Hélie Rudel, seigneur de Bergerac, avec d'autres paroisses comme Ribeyrac ou Carlux. Entre 1308 et 1316, Aymeric de La Cassagne, conseiller de Philippe IV, affronte Geoffroy de Pons sur les droits de justice ; des attaques et exactions marquent cette période, incluant un jugement de 1328 sur des péages miniers. Jacques de Pons cède ensuite ces terres à Jean de Bretagne, comte de Périgord, imposant aveu et hommage aux seigneurs locaux.​

XIVe-XVIe Siècles : Famille d'Aytz

Le domaine passe à la famille de Domme avant 1364, quand Gilbert de Domme le vend à Bertrand d'Aytz lors de la paix de Brétigny ; les Aytz adoptent le nom de La Cassagne jusqu'au XVIe siècle. Des travaux post-guerre de Cent Ans incluent une cave voûtée et un escalier en vis du tournant des XVe-XVIe siècles, peut-être dus à Hugues de La Cassagne et Marguerite de Hautefort, mariés en 1498 ; leur fils Jean rend hommage en 1541. Une tour subsistante porte un orifice de tir pour armes à feu de la seconde moitié du XVIe siècle.​

Époque Moderne et XVIIIe Siècle

Au XVIIe siècle, la seigneurie échoit aux Coustin de Bourzolles, puis à Jacques de Hautefort vers 1675-1677, qui proclame ses droits au roi. En 1760, elle conserve la haute justice ; vignobles environnants en 1760 et 1825 entourent le colombier. Une nouvelle demeure en U, aux façades symétriques et fenêtres segmentaires, émerge probablement en seconde moitié du XVIIIe siècle sur les vestiges anciens.​

  1. Source : Nouvelle Aquitaine

Visite du château de La Cassagne

 

Les informations touristiques récentes indiquent que la visite du château de La Cassagne et de la salle des Chevaliers de Malte se fait généralement sur rendez‑vous, avec des créneaux limités et des tarifs modestes. Certains annuaires mentionnent des visites guidées organisées surtout en saison, centrées sur l’histoire du site, la découverte du décor peint et du parc paysager.

Avant tout déplacement, il est recommandé de vérifier les conditions d’ouverture, les horaires et les modalités de réservation via les offices de tourisme locaux (Lectoure, Lomagne gersoise) ou via les fiches touristiques actualisées consacrées au château. Le respect du caractère partiellement privé des lieux reste essentiel, le château demeurant avant tout une demeure d’habitation.

FAQ SEO sur le château de La Cassagne

Où se trouve le château de La Cassagne ?
Le château de La Cassagne se situe à Saint‑Avit‑Frandat, dans le département du Gers, à environ 6 km de Lectoure, en région Occitanie.

De quelle époque date le château ?
La construction s’étale des 13e au 19e siècles, avec un noyau médiéval de tour‑salle, des agrandissements majeurs au 17e siècle et des communs et aménagements paysagers ajoutés au 19e siècle.

Qu’est‑ce que la salle des Chevaliers de Malte ?
C’est une grande salle lambrissée décorée de peintures relatant le siège de Malte en 1565, copiées d’après les fresques de Matteo Perez d’Aleccio qui ornaient la salle du Grand Conseil à La Valette, aujourd’hui disparues.

Qui est Jean‑Bertrand de Luppé ?
Jean‑Bertrand de Luppé est un chevalier de l’ordre de Saint‑Jean de Jérusalem devenu grand prieur de Saint‑Gilles ; il est le commanditaire des peintures de la salle des Chevaliers et une figure clé de l’histoire du château.

Le château de La Cassagne est‑il classé Monument historique ?
ui, le château et ses dépendances, ainsi que la salle des Chevaliers de Malte avec son décor, sont protégés au titre des Monuments historiques, avec inscription et classement de différentes parties de l’ensemble.

Peut‑on visiter le château de La Cassagne ?

Le château est ouvert à la visite de manière encadrée, généralement sur rendez‑vous ou à horaires limités, et il est conseillé de consulter les informations touristiques locales pour connaître les dates et conditions d’accès.

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