L’Historial Jeanne d’Arc de Rouen, ouvert depuis le 21 mars 2015, est bien plus qu’un musée : il s’agit d’un véritable plongeon dans l’Histoire sur les lieux mêmes où se sont joués les derniers actes du destin de la Pucelle d’Orléans.

Anecdote saisissante

l’Historial occupe l’ancien Archevêché, dans lequel fut rendue sa condamnation... mais aussi son procès en réhabilitation en 1456, restaurant l’honneur de Jeanne dans la même salle qui avait scellé son sort vingt-cinq ans plus tôt. L’ironie de l’Histoire n’épargne donc pas ce lieu unique !

Les visiteurs plongent au cœur du XVe siècle, guidés par le personnage de Juvénal des Ursins, témoin et acteur du second procès, et découvrent en fin de visite la construction du mythe autour de Jeanne d’Arc, devenue une figure incontournable de l’histoire de France et de la Normandie.

Le musée met en valeur la richesse patrimoniale du palais, avec ses cryptes romane et gothique, sa tour du XVe siècle, ainsi qu’une scénographie mêlant hologrammes, projections et archives, pour offrir une expérience culturelle et émotionnelle forte, plutôt réussie et didactique.

Autre trait particulier : à l’heure de son inauguration officielle, le 21 mars 2015, la ville de Rouen, qualifiée par Laurent Fabius de « capitale de l’héroïne de Rouen », fut traditionnellement plus spectatrice qu’actrice à l’époque médiévale – en 1431, nombre d’habitants demeurèrent silencieux devant le bûcher de Jeanne.

L’Historial, qui accueille ses visiteurs rue Saint-Romain dans un parcours scénarisé (groupes de 20 personnes toutes les 15 minutes : mieux vaut être ponctuel !), propose un véritable voyage immersif en mêlant mapping 3D, cryptes romanes et gothiques, et une tour du XVe siècle. Ce renouveau s’inscrit dans la continuité des premiers musées consacrés à Jeanne, ouverts dès les années 1950 dans la ville.

Enfin, le lieu met l’accent sur la dualité : rarement un site aura incarné à ce point la mémoire douloureuse puis réparatrice d’un personnage historique, dans une ville qui n’est jamais restée indifférente à la trajectoire de son hôte la plus célèbre.

 

 Belle scénographie de l'historial de Rouen

Origine du site

Depuis le 21 mars 2015, l'Historial de Jeanne d'Arc à Rouen est ouvert au Public. Inauguré discrètement par Laurent Fabius en pleine élection départementale 2015, ce dernier souhaite que l'on parle de Jeanne d'Arc comme l'"héroïne de Rouen"; ce qui est assez amusant au vu de cette ville qui fut historiquement dans cette période Johannique  la capitale anglaise en territoire Normand, dont la population de l'époque semble avoir été plutôt silencieuse après l'avoir vue brûlée vive.

Néanmoins cet historial manquait après la fermeture du musée privée en 2012, soit 600 ans après la naissance officielle de Jeanne à Domrémy.  Il fut crée en 1953 puis déplacé en 1958 sur la place du Marché.

L'Historial de Jeanne d'Arc est placée aujourd'hui au 7 rue Saint Romain, 76 000 Rouen, dans l'ancien Archevêché de la ville éponyme. Il y a donc un intérêt historique évident puisque c'est dans cet archevêché qu'une partie du procès  de condamnation de Jeanne d'Arc fut entrepris, néanmoins Jeanne d'Arc n'y serait jamais entrée en théorie car c'est lieu où se réunissait les juges.

Il abrite en effet l'Officialité où fut rédigée sa condamnation. Ironie de l'histoire c'est également à cet endroit qu'eut lieu en 1456 son procès de réhabilitation afin d'effacer la sentence inique sur les lieu "du crime". La surface totale est de 1000m2 avec des cryptes romane et gothique et une tour du XVe siècle.

On a donc un lieu idéal, pas aussi connu que la place du Marché, mais qui entre bien dans l'ère Johannique avec un lieu historique que peu de Rouennais ont pu voir dans leur vie.

Cependant on peut-être surpris de la manière dont la visite va s'opérer, ils ont même mis un mode d'emploi, puisqu'elle se fait en groupe de 20 personnes environ toutes les 15min, ce n'est pas vraiment donc une visite libre puisqu'elle se chronomètre selon les scénographies. Espérons que les techniques utilisées, mapping 3D et écrans dynamiques, ne seront pas gâchés par un tempo qui n'est pas très libre d'une durée prévue d'1h30.

De gros moyens ont été mis en œuvre, restaurations, nouvelles technologies avec un objectif de visites de 100 000 à 150 000 visiteurs par an.