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Etienne de Vignole dit La Hire

Détails
Catégorie : Guerre de Cent-Ans - Personnages
Création : 29 Avril 2019
Mis à jour : 17 Octobre 2025
Clics : 9116

Etienne de Vignoles dit "La Hire"

Les Anglais l'avaient surnommé “ la Hire-Dieu (ira-Dei la coiere de Dieu), il était redouté par les Anglais au point  de dire du combattant que c'était « le plus mauvais et le plus tyran et le moins piteux de tous » des capitaines français.

 Les Français donnèrent son nom à une figure de jeu de carte (le valet de coeur où il était écrit Lahire dans les premières versions ).

 

Gisant de La Hire, Etienne de Vignolles

Gisant de la Hire, détruit à la révolution française. Auteur inconnu (?), le chat fut rajouté, peut-être une facétie du dessinateur.

 

 

Voir aussi

Charles VII a t'il abandonné Jeanne la Pucelle ? - Château de Dourdan - Montmorillon
  

Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses, affiches château de Dourdan, francescas, wikipédia pour l'image de la BNF, 

 La Hire Etienne de Vignolle

La Hire inspiré de son gisant. Même si le dessin d'origine de son gisant, aujourd'hui disparu, est peut-être très fidèle à la réalité, rien ne permet de l'affirmer avec certitude. Néanmoins son visage semble assez personnalisé, ce qui peut supposer au moins une tentative de lui ressembler, mais ça reste difficile à affirmer d'autant qu'ils sont souvent représenté au meilleur de leur âge et qu'on a aucun autre dessin connu de son époque. Il est en tout cas peu probable qu'il ressemble à un gros personnage empoté tel que représenté par Luc Besson dans son film , malgré qu'il boitait, ces combattants avaient souvent une forme physique adapté à leur métier et en clair la capacité d'unités d'élites avec un très bon potentiel physique.

 Chronologie

Origines et Débuts (vers 1390 – 1420)

  • Vers 1390-1400 : Naissance de La Hire (vers 1390) et de Poton de Xaintrailles (vers 1400) au sein de la petite noblesse gasconne. Leurs familles sont liées par des allégeances féodales aux puissantes maisons d'Albret et d'Armagnac, ce qui explique le soutien dès leur début au dauphin Charles.

  • 1415 : La Hire et Poton de Xaintrailles figurent dans l'armée de Bernard VII, comte d'Armagnac, lors de sa campagne contre le comte de Foix. C'est leur première mention documentée en tant qu'hommes de guerre.

  • 1418 : Après la prise de Paris par les Bourguignons, les deux capitaines rallient le dauphin Charles (le futur Charles VII) à Melun. Cette même année, ils tentent sans succès de défendre le château de Coucy, alors tenu par le frère de Poton, Pierre de Xaintrailles.

  • 1419 : Lors d'un affrontement, ils n'engagent que quarante lances à eux deux, ce qui témoigne de leur statut encore modeste de petits capitaines.


Entrepreneurs de Guerre (1420 – 1424)

  • Début des années 1420 : Les deux capitaines mènent des opérations de guérilla et de pillage dans le nord-est du royaume, à la frontière des territoires bourguignons. Ils agissent autant pour leur propre compte que pour celui du roi.

  • 1422-1425 : La Hire utilise la forteresse de Vitry-en-Perthois comme base principale pour ses expéditions.

  • Jusqu'en 1424 : Poton de Xaintrailles opère depuis Guise en Thiérache, avant d'en être délogé.


L'Ascension au Sein de l'Armée Royale (1424 – 1428)

Entrée de la tour grise

Tour de Verneuil sur Avre, témoin de cette défaite spectaculaire des troupes franco-écossaise alors qu'on était proche d'une écrasante défaite anglaise, un retournement de situation dramatique dont les chevaliers Lombards semblent avoir été les protagonistes malheureux.

 

  • 17 août 1424 : La défaite catastrophique de l'armée royale à la bataille de Verneuil marque un tournant. Charles VII, ayant perdu une grande partie de ses chefs, est contraint de promouvoir des capitaines jusqu'alors secondaires, dont La Hire, Poton de Xaintrailles et le Bâtard d'Orléans. La compagnie de La Hire voit ses effectifs augmenter.

  • Seconde moitié des années 1420 : Leur zone d'opérations se déplace vers la Beauce et le Maine.

  • 1427 : Ils jouent un rôle décisif dans la prise de La Ferté-Bernard et la libération de Montargis, assiégée par les Anglais.

  • 1428 : Ils participent à la prise du Mans.


Le Siège d'Orléans et l'Épopée Johannique (1428 – 1429)

  • Octobre 1428 : La Hire et Poton de Xaintrailles sont parmi les premiers et principaux défenseurs d'Orléans dès le début du siège anglais, aux côtés du Bâtard d'Orléans.

  • Avril-Mai 1429 : Ils montrent une certaine méfiance à l'égard de Jeanne d'Arc, l'écartant parfois des conseils de guerre stratégiques.

  • 8 mai 1429 : Après la libération de la ville, leur rôle essentiel est reconnu par le roi.

  • 18 juin 1429 : Ils commandent l'avant-garde de l'armée royale, aux côtés de Jeanne d'Arc, lors de l'éclatante  victoire de Patay.

  • Juillet 1429 : Ils participent à la "campagne du sacre" et assistent au couronnement de Charles VII à Reims le 17 juillet.


Officiers du Roi et Carrières Distinctes (1429 – 1443)

  • 1429 : Leurs carrières commencent à diverger. La Hire est nommé bailli de Vermandois, tandis que Poton de Xaintrailles devient premier écuyer de corps du roi.

  • Mai 1430 : Poton est aux côtés de Jeanne d'Arc à Compiègne lorsqu'elle est capturée.

  • 1431 : Poton est fait prisonnier lors de la bataille dite "du Berger".

  • 1433 : Poton est nommé sénéchal du Limousin. La Hire est quant à lui qualifié de "capitaine général" pour une vaste région au nord de la Seine.

  • 1435 : Ensemble, ils remportent la bataille de Gerberoy et capturent le comte d'Arundel.

  • 1436 : La Hire reçoit la seigneurie de Montmorillon en récompense de ses services.

  • 1437 : Poton devient bailli de Berry.

  • 1438-1439 : Suite à la paix d'Arras avec la Bourgogne, l'activité militaire diminue. Les deux capitaines sont chargés de lutter contre les compagnies de routiers (les Écorcheurs) tout en pillant cependant les terres soumises aux anglais, allant jusqu'à en prendre le commandement pour les contrôler.

  • Début des années 1440 : Ils participent à la reprise des offensives en Normandie et en Aquitaine.

  • 1443 : La Hire meurt de maladie à Montauban lors d'une campagne militaire.

 

 

 

Étienne de Vignolles ou Vignoles est né en 1390 à Castera-Vignoles (Haute-Garonne), Etienne de Vignoles se mit au service du Dauphin dès le début de la Guerre de Cent Ans, tout comme son ami Gascon, Poton de Xaintrailles dont ils vont partager pendant plusieurs décennies de nombreuses péripéties.

Son attachement à la couronne de France provient également que sa famille, tout comme Xaintrailles, 

 

L'impressionnante forteresse de Coucy. Il acquit son célèbre surnom de La Hire à la suite d'une terrible colère qu'il piqua pendant le siège de Coucy. 

 

1418, on découvre la Hire lorsqu'il prend le fameux Château de Coucy dont il deviendra co-capitaine avec Poton de Xaintrailles. Il faut noter que le frère de Xaintrailles en était le capitaine avant de se faire occire par les Bourguignons. Ils ont d'ailleurs co-commander leurs troupes de mercenaires et de routiers.

1420, action dans le barrois et à la frontière Champenoise, La Hire se retrouve souvent avec  Robert de Sarrebrück qui se trouvait en juin 1420 non loin de Commercy. En effet, le 26 juin 1420, le cardinal-duc de Bar paie sept livres pour une queue de vin destinée à Jean Raoulet, la Hire et plusieurs autres gens d’armes qui tenaient garnison à Bar contre le comte de Brienne et les Anglais. La Hire était présent en Lorraine dans les années suivantes. Il ravagea le Barrois, notamment à proximité de Domremy voir plus bas, parce qu’il n’avait pas été payé de son engagement, AD Meuse, B 495, fol. 62. ( source:  Valérie Toureille )

1421, une cheminée s'écroule sur lui et le rend boîteux à vie.

1422, après la ralliement de Charles de Lorraine au duc de Bourgogne, La Hire ravage la Lorraine et passe à côté de Domremy et la maison natale de Jeanne d'Arc. 

1423, il prend Châlons sur Marne et ravage les marches du Luxembourg.

1426, il est nommé écuyer d'écurie de Charles VII.

1427, il lutte avec Dunois pour secourir le siège du Château de Montargis en s'assurant d'obtenir sa solde avant d'intervenir.

1428, il prend la ville du Mans mais Talbot, le capitaine anglais, reprend la ville.

on raconte qu'un jour où il fut reçu par Charles VII afin de lui demander d'envoyer des secours à Orléans, il trouva le roi fort occupé à préparer une fête.
-qu'en pensez vous La Hire ?
-je pense, lui répondit La Hire, qu'on ne saurait perdre plus gaiement un royaume !

La Hire avait son franc-parler semble t'il.

Le 22 avril 1429, alors que Jeanne d'Arc quittait le Château de Blois pour Orléans. Etienne de Vignoles était capitaine du roi. Fidèle compagnon de Jeanne d'Arc, il se vit confier le commandement de l'avant-garde à  la Bataille de Patay le 18 juin 1429.

Lorsque Jeanne fut prise à Compiègne par les Bourguignons le 23 mai 1430, puis vendue aux anglais qui l'amenèrent à Rouen, enfermée au  château de Rouen où Jeanne d'Arc fini sur le bûcher à Rouen, 30 mai 1431. 

 

blason arme la hire orleans

Aujourd'hui La Hire est toujours reconnu comme l'un des grands personnages de la guerre de Cent-Ans, ici le blason du chevalier à Orléans dans la Cathédrale.



C’est probablement en essayant de quérir des secours qu’il fut trahi par les Bourguignons et fait prisonnier Jean des Mazis, allié des Anglais et bailli de Dourdan, l'arrêta et l’enferma dans le Château de Dourdan.

Durant l'année 1432 : Etienne de Vignoles écrivit aux notables de Tours et de Lyon pour qu'ils payent sa rançon. 

La Hire et Poton de Xaintrailles, Miniature tirée du manuscrit de Martial d'Auvergne, Les Vigiles de Charles VII, vers 1484, BNF.

 

En septembre 1433. Etienne de Vignoles s’échappa du château de  Dourdan et retrouve son ami de route : Xaintrailles, dont ils partagent les mêmes origines : Gascons !

1434, son frère Amadoc de Vignoles est tué lors de la prise de Creil par John Talbot en mars.

Après la mort de Jeanne, il continua la lutte pour le roi vainqueur à Gerbevoy en 1435, il entra dans Paris avec Charles VII la même annee. 

1436, Étienne de Vignoles est fait seigneur de Montmorillon en janvier, capitaine général de Normandie et seigneur de Château de Longueville. Il épouse Marguerite de Droisy dont il n’a pas d'enfant, voir le Château Donjon de Droizy. Le mariage eut lieu à Roye ou Droizy après sa libération en 1437 par les Bourguignons, l’un des témoins du mariage est Mathieu de Roye, seigneur de Muret .

1437, en effet La Hire est enlevé à Beauvais le 4 août 1437 par les Bourguignons du seigneur d’Offémont, capitaine français de Clermont dont il avait un différend avec La Hire, ce dernier avait fait prendre son château. Libéré en octobre 1437, après l’intervention de Charles VII auprès du duc de Bourgogne, il participe auprès de Charles VII lors de l’entrée triomphale du roi après la prise de la ville par Dunois et Richemont.

1438, il participe à la campagne de Normandie avec le Comte Jean de Dunois - Bâtard d'Orléans.

1442,  il prend part à la campagne de Gascogne , qui débute par la reprise de Tartas à quelques kilomètres de son village de naissance.

11 janvier 1443, il meurt des suites de ses blessures, ou d'épuisement, voire de Maladie, ( voir plus bas )  à Montauban, où il hivernait avec le roi Charles VII. Son tombeau, orné d'un gisant le représentant, installé à sa demande dans la chapelle Saint-Laurent de Montmorillon disparaît à la Révolution. Une dalle commémorative y figure toujours.

Lettre de Charles VII

Lettres de Charles VII par lesquelles il met André de Villequier, son
chambellan, en possession de la châtellenie de Montmorillon, cédée à
ce seigneur par Jean de Courtenay, chevalier, seigneur de Saint-Bris-
son, et Marguerite David, sa femme, veuve d'Etienne de Vignoles dit
La Hire, pour la somme de 6000 écus suivies de l'attache des gens
des comptes et trésoriers du Roi à Paris et de celle de Pierre de Brézé,
sénéchal de Poitou; sous un vidimus de Guillaume Mirebeau, écuyer,
garde du scel établi aux contrats à Lusignan pour le Roi. Ces lettres
contiennent la teneur de celles par lesquelles le même Roi laissa à Mar-
guerite David, dame de Droisi, veuve de La Hire, la seigneurie de
Montmorillon, qu'il avait donnée à ce dernier, jusqu'à ce qu'il eût payé
à ladite veuve la somme de 6000 écus de 64 au marc pour son douaire
suivies de l'attache de Jean de Xaincoins, trésorier receveur général
des finances. (Arch. Vien. C 392 ter, Domaines, copie en parchemin.)
Juillet 1445. source : 

 

La Hire est décédé alors qu'il était en service actif, la cause principale étant attribuée à l'épuisement résultant de ses campagnes militaires.

  • Sa mort fut peut-être la conséquence des fatigues qu'il éprouva durant la campagne de Gascogne.
  • Au moment de son décès, il était considéré comme étant "assés bien eagié" ou "jà homme fort âgé", bien qu'il soit généralement admis qu'il n'avait qu'une cinquantaine d'années.

 

  • Réactions et postérité :

    • Le roi Charles VII, qui perdait ainsi l'un de ses capitaines les plus fidèles et talentueux, fut "très desplaisant" lorsqu'il apprit la nouvelle.
    • Selon un chroniqueur, Charles VII se serait même écrié qu'il perdait "le plus grand en armes que j’aye oncques vu et verrai".
    • Néanmoins, certains récits soulignent que la reconnaissance royale n'aurait pas été à la hauteur de ses services. La Chronique Martiniane indique que La Hire n’obtint jamais les biens qu’il avait mérités et mourut "comblé de debtes". Il dut même emprunter de l'argent peu avant sa mort, bien qu'il ait reçu la seigneurie de Montmorillon en 1436.
    • Son corps fut transporté et enterré à Montmorillon, dans l’église de la Maison-Dieu, devant le maître-autel. Son gisant y fut installé, mais il fut endommagé en 1562 et détruit durant la Révolution française en 1794.
    Ainsi, la fin de La Hire marque l'issue d'une carrière entièrement consacrée au service armé du roi de 1418 jusqu'à sa mort en 1443.

 

maison dieu de montmorillon

Eglise où fut inhumé La Hire à Montmorillon.

 

 Etienne de Vignoles Chef de Guerre

 Dessin d'illustration et totalement imaginaire de Sergey Sudeykin (XXe), aujourd'hui au Metropolitan Museum of Art, voir ici le fichier original , libre d'utilisation sauf commerciale selon wikimedia.

 

sources : Histoire de Montmorillon / Léopold Liège , La Nouvelle République, Christophe Furon ( La Sorbonne )

 

 

John Talbot

Détails
Catégorie : Guerre de Cent-Ans - Personnages
Création : 6 Janvier 2019
Mis à jour : 1 Octobre 2024
Clics : 7851

John Talbot est un capitaine anglais, parfois qualifié de Général, lors de la guerre de Cent-Ans ( il se qualifie lui-même de Lieutenant-Général lors d'une lettre envoyé aux français en juin 1453 ). Il est connu en France pour avoir participé au siège d' Orléans 7 et 8 mai 1429, s'être fait capturé par Dunois, La Hire et Jeanne d'Arc  lors de la Bataille de Patay et d'avoir perdu la vie lors de la bataille de Castillon qui mettra fin à la guerre de Cent-Ans. Il était l'un des capitaines les plus redoutés des troupes françaises par son efficacité , particulièrement tenace, et à la tactique militaire agressive et parfois qualifié de téméraire.

 

 John Talbot

Portrait de profil de John Talbot, initialement visible à Orléans. Ce portrait probablement réalisé vers 1430 environ à plusieurs années près, donne un âge de Talbot d'environ 40 ans. Celui que nous voyons sur cette page est modifié par IA, l'original était à Orléans, néanmoins j'ai essayé de le rendre le plus réaliste possible via l'intelligence artificielle. Si le portrait original d'Orléans est fidèle à la réalité alors nous avons là un portrait potentiellement très proche de John Talbot.

On est très loin des visages édentés de certains films  représentant les capitaines anglais ( ou français ) comme des clochards impotents au gros bides mal coiffés, mal rasés et sales , il n'en est rien, c'était souvent des personnages d'un certain niveau intellectuel, niveau physique c'était pour la plupart l'équivalent de très bons sportifs  et d'un haut niveau social, il est certain que John Talbot faisait partie des meilleurs capitaines anglais de cette époque et probablement l'un des plus vaillants.

 

Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses, wikipedia ( version anglaise )


Date/Lieu de naissance : 1384-1387, date incertaine, environ à Shropshire au Royaume-Uni
Date de décès : 17 juillet 1453, Castillon-la-Bataille

 

Début de carrière


De 1404 à 1413, il servit avec son frère aîné Gilbert lors de la révolte des Gallois ou de la rébellion d' Owain Glyndŵr . Puis, pendant cinq ans à compter de février 1414, il était Lord Lieutenant d'Irlande , où il s'est battu. Il a eu un différend avec le comte d’Ormond et Reginald Gray, 3e baron Gray de Ruthyn, au sujet de l’héritage qu’il détient pour l’honneur de Wexford . [6] Des plaintes ont été formulées contre lui, à la fois pour le dur gouvernement irlandais et pour la violence dans le Herefordshire , où il était un ami du lollard de Sir John Oldhall , et pour des litiges fonciers avec des membres du Conseil de comté d’Arundel.


La dispute avec le comte d'Ormond a dégénéré en une longue querelle entre Shrewsbury et son frère, l' archevêque de Dublin , d'une part, et la famille Butler et leurs alliés, les Berkeley, de l'autre. La querelle a atteint son apogée dans les années 1440 et à la fin, presque tous les hauts fonctionnaires irlandais avaient pris parti dans la querelle; Les deux parties ont été réprimandées par le Conseil privé pour avoir affaibli l'autorité anglaise en Irlande. Les relations amicales ont finalement été nouées par le mariage du fils de Shrewsbury et de l'héritier de la fille d'Ormond, Lady Elizabeth Butler.


De 1420 à 1424 il a servi en France , à l' exception d'un bref retour à la fin de la première année d'organiser les festivités de la célébration du couronnement de Catherine de France, ou Catherine de Valois , l'épouse de Henri V.


Il rentre en France en mai 1421 et prend part à la Bataille de Verneuil le 17 août 1424, ce qui lui vaut l' Ordre de la Jarretière . En 1425, il est à nouveau lieutenant pour un court séjour en Irlande; il a servi encore en 1446 1447

 

Deuxième opération en France

Jusqu'à présent, sa carrière a été celle d'un seigneur de guerre turbulent , employé dans des postes où une main rugueuse était utile. En 1427, il se rendit à nouveau en France où il combattit aux côtés du duc de Bedford et du comte de Warwick avec distinction dans le Maine et au siège d'Orléans . Il a combattu à la Bataille de Patay le 18 juin 1429 où il a été capturé et détenu pendant quatre ans.

Bataille de Patay

Il a été libéré en échange d'un des capitaines : Jean Poton de Xaintrailles ou Antoine de Loré. Il rentre en Angleterre en mai 1433. Il y reste jusqu'en juillet, date à laquelle il est rentré en France avec le comte de Somerset.

Talbot était un soldat audacieux et agressif, peut-être le capitaine anglais le plus audacieux de son époque. Ses forces et lui étaient toujours prêts à reprendre une ville et à faire face à une avance française. Sa marque de fabrique était des attaques agressives rapides. Il fut récompensé en étant nommé gouverneur et lieutenant général en France et en Normandie et, en 1434, le duc de Bedford le nomma comte de Clermont. Il a également réorganisé l'armée avec des capitaines et des lieutenants, a formé les hommes au siège et les a équipés en conséquence. Mais à la mort du duc de Bedford en 1435, le gouvernement bourguignon de Paris passe aux Français et laisse Talbot le principal général anglais sur le terrain.


En janvier 1436, il dirigea une petite force comprenant Thomas Kyriell, on retrouve ce dernier à la bataille de Formigny, et mit en déroute La Hire et Xaintrailles à Ry près de Rouen .

1437,  à Crotoy , après un passage audacieux de la Somme , il met en fuite une nombreuse force bourguignonne.

En décembre 1439, à la suite d'une attaque de flanc surprise sur leur camp, il dispersa l'armée du duc de  Richemont , forte de 6 000 hommes.

1440, reprise par les Anglais de la cité d'Harfleur.

1441, il poursuivit à quatre reprises l'armée française sur la Seine et l' Oise , tentant vainement de l'amener au combat.


Ier comte de Shrewsbury


Vers février 1442, Talbot rentre en Angleterre pour demander des renforts urgents pour le duc d'York en Normandie. En mars, sous les ordres du roi, des navires ont été réquisitionnés à cette fin. Talbot lui-même était responsable de l'assemblage des navires du port de Londres et de Sandwich . 

1442, le dimanche de la Pentecôte , le 20 mai, Henri VI lui décerna le titre de  Earl of Shropshire, mais malgré cela, il devint généralement Earl of Shrewsbury, peut-être parce qu'il possédait une propriété considérable dans la ville. Cinq jours plus tard, avec les renforts demandés, Talbot rentre en France où, en juin, ils se rassemblent à Harfleur . Au cours de cette période, il a rencontré sa fille Eleanor, âgée de six ans, pour la première fois et a certainement laissé la comtesse Margaret nouvellement créée enceinte d'un autre enfant.

En juin 1443, Talbot retourna de nouveau en Angleterre au nom du duc d’York pour plaider en faveur de renforts, mais cette fois le Conseil anglais refusa, envoyant une force séparée sous le beau-frère de Shrewsbury, Edmund Beaufort . Son fils, Sir Christopher, est resté en Angleterre où peu après, il a été assassiné avec une lance à l'âge de 23 ans par l'un de ses propres hommes, Griffin Vachan de Treflidian, le 10 août à "Cawce, comté de Salop" ( château de Caus ).


Mort à la bataille de Castillon 

 

 

Il semble que les français ont tués John Talbot car il ne portait pas ses "armes" permettant de l'identifier, néanmoins juste avant il aurait proposé d'être échangé contre une rançon mais ce ne sont pas des témoignages de première main. En effet il avait prêté serment, afin d'être libéré, pour ne pas combattre les français pendant un certain temps, promesse qu'il n'avait pas tenu ( en réalité peu de capitaines tenaient se genre d'engagement qui n'engageait que ceux qui y croyaient ). Il était agé d'environ 60 ans ( et non 80 ans comme on peut le voir souvent ), sa date de naissance n'étant pas encore certaine mais autour de 1490.


Il a été nommé en 1445 par Henri VI (roi de France) en qualité d'agent de police de France. Pris en otage à Rouen en 1449, il promit de ne plus jamais porter d’armure contre le roi de France et il tint sa promesse. Cependant, bien qu'il ne se soit pas personnellement battu, il continua à commander les forces anglaises contre les Français. En Angleterre, il était largement reconnu comme le meilleur général du roi Henri VI. Le roi compta sur son soutien à Dartford en 1452 et en 1450 pour réprimer la révolte de Cade

. En 1452, il fut envoyé à Bordeaux pour sauver le duché d’Aquitaine. Il a réparé les garnisons du château face à la pression croissante de la France, lorsque des renforts sont arrivés avec son fils John, le vicomte Lisle au printemps 1453.

Lettre de Talbot aux seigneurs français pendant la campagne de Guyenne le 21 juin 1453

Le 21 Juin 1453, Talbot écrivit «sous les landes de Bordeaux», aux chefs de l'armée française :

« Nobles et honorés seigneurs et capitaines, veuillez savoir qu'il
nous a été rapporté que vous vous étiez mis sur les champs pour
venir gâter et détruire à votre pouvoir le peuple, pays et sujets du
roi d'Angleterre et de France, mon souverain seigneur et duc de
Guienne Pourquoi nous, son lieutenant général ès dits pays et duché,
et pour garder et défendre son peuple et sujets dont il nous a donné
la charge, nous sommes mis sur les champs afin d'avoir à faire à
vous honorablement, ainsi que faire se doit, sans détruire ni gâter
le pauvre peuple et pays, aussi bien de votre parti que comme du
nôtre. Et pour ce qui de vous ne pouvons bonnement avoir certaines
nouvelles,et que chacun jour changez logis dpays,nous,afin que Dieu
n'en soit déplaisant et le pauvre peuple grevé ni détruit, si ainsi est
que vous veuillez demeurer et attendre en lieu raisonnable et champ
ouvert, et avoir à faire l'un avec l'autre. Nous vous taisons savoir
que, de dedans trois jours prochains venants, nous y serons en notre
personne, si vous ne reculez et que la faute soit en vous ; et de votre
vouloir et intention nous faites savoir par écrit par ce porteur  » source en bas (1)

On remarquera qu'on est très loin de sa réputation d'homme brutal, on note aussi son soucis d'épargner la population, probablement pour des raisons stratégiques également. Dunois lors de la campagne de la Guyenne demandera notamment à se que personne ne pille la population et qu'on paye ce qui est demandé.

Son cheval fut tué d'un coup de couleuvrine, il est mis à terre et achevé par un archer. Initialement inhumé dans une chapelle près de la Dordogne, et non à Castillon, l'un de ses fils viendra 40 ans plus tard rapatrié son corps.

Son cœur est enterré à l'entrée de l'église St Alkmund, Whitchurch , Shropshire. 

Les généraux français victorieux ont élevé un monument à Talbot sur le terrain appelé Notre Dame de Talbot et un chroniqueur français lui a rendu un bel hommage:

"Telle était la fin de ce dirigeant anglais renommé et réputé qui était depuis si longtemps l'une des épines les plus redoutables du côté des Français, qui le considéraient avec terreur et consternation" - Matthew d'Escouchy ou de Coucy.

La chapelle Notre Dame de Talbot fut détruite à la Révolution mais quelques années plus tard il fut érigé un monument en souvenir de ce capitaine Anglais.

monument Talbot Castillon

Monument Talbot sur le lieu probable de la Bataille de Castillon.

Bien que Talbot soit généralement considéré comme un grand soldat, certains ont émis des doutes quant à son statut de général, néanmoins dans sa lettre il se décrit comme Lieutenant Général.

Des accusations de témérité ont notamment été portées contre lui. La rapidité et l'agressivité étaient des éléments clés pour garantir le succès dans la guerre médiévale, et l'infériorité numérique de Talbot nécessitait la surprise. En outre, il était souvent en position d'essayer de forcer la bataille à des adversaires réticents. Lors de sa défaite à Patay en 1429, Sir John Fastolf lui conseilla de ne pas se battre là-bas, néanmoins Talbot reprocha à Fastolf d'avoir fuit à l'anglaise lors de cette bataille. Voir la Bataille de Patay en vidéo.

Il fut ensuite blâmé pour la débâcle, mais les Français, inspirés par Jeanne d'Arc , montrèrent un esprit de combat sans précédent - ils abordaient généralement la position anglaise avec inquiétude.

L'accusation de témérité est peut-être plus justifiable à Castillon où Talbot, induit en erreur par de fausses informations sur une retraite française, a attaqué leur camp retranché face à l’artillerie. Il faut noter également qu'il avait peu de choix ( voir la vidéo ).

 John Talbot Shrewsbury

Portrait de Johan Talbot par André Thévet, probablement copié sur une représentation originale de l'époque, peut-être celle d'Orléans fut copiée sur la même source. On remarque les inscriptions de l'épée. source ! gallica.bnf.fr

 

Mariages de John Talbot


Premier mariage

Talbot s'était marié avant le 12 mars 1407 à Maud Neville, 6ème baronne Furnivall , fille et héritière de Thomas Neville, 5ème baron Furnivall , fils de John Neville, 3ème baron Neville de Raby . Il a été convoqué au Parlement à sa droite à partir de 1409.


Le couple  a eu probablement  quatre enfants :


Thomas Talbot (19 juin 1416 Finglas , Irlande - 10 août 1416)

John Talbot, 2e comte de Shrewsbury (vers 1417 - 11 juillet 1460)

Sir Christopher Talbot (1419–10 août 1443)

Lady Joan Talbot (c. 1422), a épousé James Berkeley, premier baron de Berkeley


En 1421, à la mort de sa nièce, il acquit les baronnies de Talbot et de Strange . Sa première épouse, Maud, est décédée le 31 mai 1422. Il a été suggéré qu'elle décédait indirectement après avoir donné naissance à sa fille Joan, bien que, faute de preuves à son sujet avant son mariage avec Lord Berkeley, il existe même une théorie. qu'elle était en fait la belle-fille de Talbot par son mariage avec Sir Christopher Talbot.


Deuxième mariage 


Le 6 septembre 1425, il épouse Lady Margaret Beauchamp , fille aînée de Richard de Beauchamp, 13e comte de Warwick et Elizabeth de Berkeley dans la chapelle du château de Warwick . Ils ont eu cinq enfants:

John Talbot, 1er vicomte Lisle (1426 - 17 juillet 1453)

Sir Louis Talbot (c 1429-1458)

Sir Humphrey Talbot (avant 1434 - v. 1492)

Lady Eleanor Talbot (c février / mars 1436 - 30 juin 1468) mariée à Sir Thomas Butler et maîtresse du roi Édouard IV .

Lady Elizabeth Talbot (c décembre 1442 / janvier 1443). Elle a épousé John de Mowbray, 4ème duc de Norfolk .

On sait que Talbot a eu au moins un enfant illégitime, Henry. Il a peut-être servi en France avec son père car il est connu qu'un fils bâtard du comte de Shrewsbury a été capturé par Charles VII le 14 août 1443.

 

 

Généalogie des Talbot avant John Talbot 

Son ancêtre fut Richard Talbot, locataire en 1086 de Walter Giffard à Woburn et Battledsen dans le Bedfordshire. Les Talbot étaient des vassaux des Giffards en Normandie qui étaient seigneurs du Château de Longueville sur Scie.

Hugh Talbot, probablement le fils de Richard, a octroyé une subvention à l'abbaye de Beaubec, confirmée par son fils Richard Talbot en 1153. Ce Richard (décédé en 1175) est répertorié en 1166 comme détenant trois honoraires de l'Honneur de Giffard dans le Buckinghamshire. Il avait également des frais à Linton dans le Herefordshire, pour lesquels son fils Gilbert Talbot (décédé en 1231) avait obtenu une nouvelle charte en 1190.

Le petit-fils de Gilbert, Gilbert (décédé en 1274) avait épousé Gwenlynn Mechyll, fille et unique héritière des Gallois. Prince Rhys Mechyll, dont les Talbots ont repris leurs armoiries au lieu de leurs propres armes. Leur fils, Sir Richard Talbot, qui a signé la lettre des barons de 1301 , tenait le manoir d' Eccleswall à Herefordshire, dans le droit de son épouse Sarah, soeur de William de Beauchamp, 9ème comte de Warwick .

En 1331, Gilbert Talbot (1276–1346), fils de Richard, fut convoqué devant le Parlement, ce qui est considéré comme une preuve de son statut de baron - voir le baron Talbot . Le fils de Gilbert, Richard, a épousé Elizabeth Comyn , apportant avec elle l'héritage de Goodrich Castle .

John Talbot était le deuxième fils de Richard Talbot, 4ème Baron Talbot , d' Ankaret le Strange, 7ème Baronne Strange of Blackmere . Son frère cadet, Richard, devint archevêque de Dublin et Lord Chancelier d'Irlande  : il fut l'un des hommes d'État irlandais les plus influents de son époque et le plus fidèle partisan de son frère au cours de ses années souvent troublées en Irlande.

Son père mourut en 1396 alors que Talbot n'avait que neuf ans. C'est donc le deuxième mari d'Ankaret, Thomas Neville, Lord Furnival, qui devint l'influence majeure de sa jeunesse. Le mariage donna également l’opportunité de donner un titre à son deuxième fils, Neville n’ayant pas de fils, ce titre passant par sa fille aînée, Maud. qui deviendrait la première femme de John.

 

Sources : 

(1) Guerres des Français et des Anglais, du XIe au XVe siècle. Tome 2 / par M. J. Lachauvelaye 

 

 

 

Louis de Culant

Détails
Catégorie : Guerre de Cent-Ans - Personnages
Création : 21 Mars 2018
Mis à jour : 12 Novembre 2024
Clics : 4975
Louis de Culant, Amiral de France, est né vers 1370 et meurt en 1444. Personnage haut en couleurs qui fit une grande partie de sa vie en dehors du royaume de France allant jusqu'à l'actuel Liban.   La famille Les Culant étaient alliée de la famille de Sully, ce qui explique peut-être leurs armoiries très proches. Il est le second fils d’une branche cadette de la maison des Culant. Il partit à plusieurs reprises lutter contre les Turcs et les musulmans en Espagne et fut prisonnier à deux reprises par les Turcs.

Louis de Culant


Il est le fils de Guichard de Culant, seigneur de Saint-Amand, de Dervant, de la Creste et de Chaugy et d'Isabeau de Brosse. Son suzerain est le duc de Bourbon. Il se marie avec Jeanne de Châtillon, dame de la Palisse, ils n’eurent pas d’enfants.

 
Historique

source : source sur place, documentation diverses, voir bas de page

 

naissance approximative : 1370

1390, il prend la tête d’une armée en Afrique à la demande des Génois, il a environ 20 ans.

1395, à la demande du roi de Hongrie, Jean, futur Jean sans Peur et duc de Bourgogne, une nouvelle croisade est entreprise. Louis de Culant assume les fonctions de maréchal de cette troupe.

1396, le 15 septembre, il est fait capturé par les troupes musulmanes de Bayezid Ier sultan Ottoman né vers 1360 (turc : Yıldırım Bayezıd), en français Bajazet. Il fait partie des rares survivants.

1397, vers mai, après avoir été enfermé à Burse, en Bithynie, il est libéré après le paiement d’une forte rançon.

1399, après la bataille de Nicopolis, Manuel Paléologue, empereur de Constantinople, demande l’aide du roi de France. Charles VI accepte et envoi Louis de Culant en tant que maréchal de la troupe. Ils partiront d’Aigues-Mortes sur quatre nefs et deux galères. Il prit part à l'attaque du château turc « de l'Escandelour » ( ville d’Alalâ aujourd’hui ), dans la baie de Sattalie, sur la côte de Pamphylie, puis à une campagne contre les Sarrasins sur les côtes de Syrie et de l’actuel Liban.[i]

1403, 5 août, la ville de Tripoli ( Liban actuel ) est prise d’assaut par Louis de Culant et Jean II de Meingre ( dit Boucicaut ) , et 2000 hommes environ , par la mer. Les Turcs sont pourchassés, puis ils prendront la ville de Beyrouth, puis Saïda et à Laodicée.

chateau de culan

De retour à Gênes, il est fait capturé pendant le voyage lors de la bataille navale entre Zeno et l’Amiral Cristofo Bianco. Il est enfermé à Venise, comme Jean de Châteaumorand et 400 prisonniers.

1410, il retourne en France et part en Espagne afin de participer à la Reconquista espagnole. Il participe à la prise d’Antequera avant de revenir en France.

1415, 25 octobre, il participe à la bataille d’Azincourt mais échappe miraculeusement au massacre.

1417, 4 novembre, il est bailli de Melun.

Louis de Culant devient aussi Bailli de Senlis en 1417.

1418, après la prise de Paris, Louis de Culant reste un fidèle du futur Charles VII, alors dit « roi de Bourges ».

1419, il est nommé Bailli de Saint-Pierre-le-Moûtier.

1420, à la mort de sa cousine Aénor, il obtient la seigneurie de Culan.

1421, après la victoire de Baugé, Louis de Culant est nommé Amiral de France, le dernier en date était Robin de Braquemont.

1422, pour ses faits d’armes il est Amiral de France, qui un titre honorifique et non un grade maritime.

1423, il devient « Lieutenant-Général en ses provinces de part deçà le Rhône » par Charles VII.

1423, 17 août, défaite à la bataille de Verneuil, Louis de Culant échappe à nouveau à une sombre fin.

1429, 5 janvier, Louis de Culant rejoint tardivement les combattants du siège d’Orléans par les anglais, il vient avec un renfort sous ses ordres de 200 hommes d’armes.

Lors du siège d’Orléans, Louis de Culant est chargé de seconder au château de Blois la reine de Sicile dans la préparation du convoi de vivres pour Orléans.

28 avril 1429, il est présent lors de la marche vers Orléans de Jeanne d’Arc sous les ordres de Gilles de Rais.

Lors de la guerre éclair dans la Loire, Louis de Culant s’empare de Bonny.

1429, 18 juin, il participe à la bataille de Patay au côté de Jeanne d’Arc.

1429, 17 juillet, lorsque Charles VII est sacré en la Cathédrale de Reims. Louis de Culant entre dans la ville sur un cheval, armé de toute pièce avec bannière aux armes des Culant. Louis de Culant au côté du Maréchal de Boussac, sire Jean de Graville et de Gilles de Rais (ce dernier fait maréchal de France le matin même), est l’un des gardes de la Sainte-Ampoule. Ils emmènent la sainte onction depuis l’abbaye de Saint-Rémy jusqu'à la cathédrale, contenant le Saint chrême destiné à « oindre » le roi.

Par la suite il s’établit à Culan, qu’il reçut à la mort de sa cousine Aénor en 1420. Il fait construire un donjon sur les plans de la tour où il fut enfermé en Turquie.

Son cousin Jean de Brosse décède, Louis de Culan enlève les enfants, prend un butin de 17000 écus d’or et occupe les châteaux de Sainte-Sévère Huriel, de la Pérouse Bridier et celui de Mondon.

Il s’attaque ensuite au château de Boussac, qu’il assiégea pendant 12 jours avant qu’il ne cède. Marguerite de Maleval fait appel au parlement qui lui donne raison.

Louis de Culan est probablement obligé de rendre les châteaux et de probablement libérer les enfants. On ne sait pas ce qu’est devenu les 17 000 écus d’or, si il les a rendu ou non.

1437, son neveu, Charles, aurait, ourdi un complot contre lui. Tombé en disgrâce, il se voit retirer sa charge d'amiral de France au profit d’André de Laval.

1444, il décède.

 

 

[i] Abrégé chronologique de l'histoire de France, Volume 3

Source principale : Jean Ferrugat

Guillaume du Chastel

Détails
Catégorie : Guerre de Cent-Ans - Personnages
Création : 24 Mai 2015
Mis à jour : 11 Octobre 2018
Clics : 6433

 

 Guillaume du Chastel
 

 

Guillaume du Chastel meurt en 1441. Charles VII lui accorda la faveur d'être inhumé à Saint-Denis pour «  sa grande vaillance et les services qu'il lui avait faits en maintes manières », il fut mis dans la chapelle Notre-Dame de la Blanche.Il meurt en 1441.  Selon Allain Ferrand dans "Le château de Trémazan" il dit que « Le nom du Chastel, donné aux membres de la famille propriétaire du château de Trémazan vient du prestige et de la puissance de ce château qui dominait tellement toute la contrée que pour en désigner les nobles habitants, il suffisait de les appeler les seigneurs du Chatel. »


 



sources : Église Abbatiale de Saint-Denis et ses Tombeaux, notice historique et archéologique, Paul Vitry et Gastron Brière - Tous les Rois de France par Jean-Charles Volkmann - Wikipédia - sources diverses - Tourisme 93

Voir aussi

Gisant de la Basilique de Saint-Denis - Basilique de Saint-Denis
 

 

Photographies
 
Guillaume Du Chastel
Guillaume Du Chastel Profil Gisant

Louis de Sancerre, Maréchal de Sancerre.

Détails
Catégorie : Guerre de Cent-Ans - Personnages
Création : 24 Mai 2015
Mis à jour : 14 Avril 2025
Clics : 7640

Louis de Sancerre ,naissance vers 1341 ou 1342 et décès le  6 février 1402, est un chef militaire français durant la guerre de Cent Ans au service de Charles V et de Charles VI, il fut nommé Connétable de France. Il a été un compagnon d'armes de Duguesclin et d'Olivier de Clisson. Il fut nommé connétable de France le 26 juillet 1397, à la mort du comte d'Eu, Philippe d'Artois.

louis de sancerre connetable

Selon Froissard «  Vaillant homme et hardi chevalier, durement »

Lors de la bataille de Pontvallain, il est décisif contre les Anglais lors de la déroute anglaise à Vaas où ces derniers s'étaient réfugiés.

 

 

Bertrand Du Guesclin Olivier de Clisson Louis de Sancerre Bataille de Pontvallain

Bertrand Du Guesclin, Olivier de Clisson et sur la droite Louis de Sancerre avec son visage inspiré de son gisant à Saint-Denis.



Il meurt des suites de sa maladie, le mardi 6 février 1402.

Louis fut inhumé le 19 février en la basilique de Saint-Denis, du côté gauche de la chapelle Saint-Jean-Baptiste, chapelle du roi Charles V, sous la voûte de la « grande montée qui va au chœur ». Son gisant de marbre blanc, fut jadis sur une dalle de marbre noir. « Ses funérailles furent célébrées solennellement en présence des ducs de Bourgogne et d'Orléans et d'un grand nombre de barons ». Pendant la Révolution française, sa tombe fut profanée et son cadavre exhumé le 22 octobre 1793.

 

louis de sancerre connetable de france


Son individualité dans la réalisation de son gisant est caractérisé par son strabisme qui fut en effet notifié dans la « chronique du religieux de Saint-Denis » : « facie dispicabili et oculis aliquantulum obliquis »  qui peut se traduire par «  visage ingrat et  les yeux légèrement obliques ». Ses cheveux étaient peignés avec trois longues tresses.




 



sources : Église Abbatiale de Saint-Denis et ses Tombeaux, notice historique et archéologique, Paul Vitry et Gastron Brière - Tous les Rois de France par Jean-Charles Volkmann - Wikipédia - sources diverses - Tourisme 93

Voir aussi

Gisant de la Basilique de Saint-Denis - Basilique de Saint-Denis
 

 

Photographies
Louis De Sancerre Par Gilles Le Bouvier Modifie
Louis Sancerre Gisant Basilique Saint Denis
Louis De Sancerre Connetable
Louis De Sancerre Connetable De France
  1. Bertrand Duguesclin
  2. de Malestroit - Jean de Malestroit, évêque de Nantes

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