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Château de Fontainebleau au Moyen-Âge

Détails
Catégorie : Seine-et-Marne - 77
Création : 8 Octobre 2017
Mis à jour : 10 Novembre 2019
Clics : 11077

 

Château de Fontainebleau au Moyen-Âge

 

 

 

Au centre le donjon médiéval intégré dans les constructions de le Renaissance jusqu'au XIXe siècle.

Au centre le donjon médiéval intégré dans les constructions de le Renaissance jusqu'au XIXe siècle.

Inscrit au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1981 en intégrant le domaine, le château de Fontainebleau est l’un des joyaux de l’Île de France avec une histoire riche et passionnante.

Son nom vient de Fons Blahaut et Fons Bleaudi. Il existait avant le château une maison et pourpris de la Doiz à quelques centaines de mètres de l’actuel château. Cette bâtisse appartenait alors à un certain Bliaud dont on retrouve des membres de sa famille dans la forêt de Poissy.

Le nom actuel du château et de la ville viendrait donc initialement de ce lieu et dont le terme voudrait dire « ruisseau ».

 

 

-
 
CHAPITRES

 

 

I - Château de Fontainebleau au Moyen-Âge

II - Château de Fontainebleau ( description )

III - Fontainebleau sous François Ier

IV - de Henri II à Henri IV

V - sous Louis XIII , Louis XIV ,  Louis XV & Louis XVI 

VI - au XIXe siecle : l'Empire Napoleon Ier jusqu'à la fin du siècle

 

 

Historique
source : source sur place, documentation diverses, (1) Les origines de Fontainebleau. Fontainebleau avant François Ier [article]Les origines de Fontainebleau. Fontainebleau avant François Ier - sem-linkM. A. Bray, Gallica

 

 

       

1068 : le gâtinais est rattaché à la couronne royale sous Philippe Ier, il est probable que l’histoire du château médiéval commence à partir de cette date afin de renforcer et d’asseoir son autorité dans le domaine royal. Ce qu’on appelle le gâtinais est une région historique qui allait de la Ferté Allais actuelle jusqu’au frontières de Gien, Sens et Pithiviers, incluant donc Fontainebleau.

1137 : première mention écrite du château dans une charte du roi Louis VII dit « le jeune ».

Le fait d’avoir une première mention ne veut pas forcément dire que le château, ou un lieu, n’existait pas avant. On ne connait pas grand-chose du château médiéval de cette époque et les évolutions qui ont suivis. Tout au plus on connait quelques éléments de par les descriptions faites sous François Ier afin de le réaménager.

L’aspect initial du château médiéval pouvait s’apparenter en terme de forme générale, par exemple, au château d’Anay le Vieil. Sa cour intérieure était de forme ovale, souvent appelée cour du Donjon jusqu’à récemment. Il ne reste principalement de cette période médiévale que le donjon du XIIe siècle, appelée avant « grosse vieille tour » au XVIe siècle.  Le donjon semble être dans sa construction et son emplacement plutôt une tour maîtresse ou tour porche habitable, construction relativement commune à l’époque pour des châteaux de faible importance défensive.

Au vu de ce qui a été trouvé, le château médiéval n’était donc pas une place forte importante mais semblait plus s’apparenter à un château de plaisance fortifié, afin notamment de profiter des forêts giboyeuses de Fontainebleau.

Le « donjon » été entièrement modifié de l’intérieur, et son aspect rustique extérieur également. Il garde cependant des murs épais de 3 mètres à sa base, 2m50 d’épaisseurs au premier étage et 1 mètre d’épaisseur au second étage.

 

Donjon de Fontainebleau

Le donjon aujourd'hui, les parties les plus foncées sont celle du XIIe siècle, plan par Bray, A. dans son ouvrage (1)

 

1160 : Louis VII signe une charte à Fontainebleau dans son « Palais », terme utilisé en général pour des bâtiments royaux dont le confort est déjà suffisant et important. La charte avait comme sujet l’Abbaye de Barbeau qu’il avait fondé non loin de là en 1156.

1169 : Fondation de la chapelle Saint-Saturnin, consacrée probablement par Thomas Becket ( Thomas À-Becket ou Thomas de Londres dit saint Thomas de Canterbery ), qui recevra des revenus annuels.  Ce dernier fut assassiné par des partisans d’Henri II d’Angleterre.

Sous Philippe-Auguste l’ermitage de Franchard est fondée non loin du château, il reste encore une partie de l’église du XIIe siècle sur la Route de l'Ermitage actuelle.

Saint-Louis viendra régulièrement à Fontainebleau, au moins 22 fois selon les recherches de Jacques Le Goff.

1248 : Saint-Louis fait financer le toit en « tuile » pour la tour, probablement le « donjon », ainsi que la chapelle et divers travaux de restaurations et d’ornementations des portes du Palais. Cette description des financements tend à montrer que le château est plus un Palais royal qu’une fortification à but militaire.

1259 : Louis IX, futur Saint-Louis, fait don d’une partie du domaine à l’Ordre des Trinitaires afin d’y construire des bâtiments conventuels. Un Hôtel-Dieu y ait fondé ( Hôpital ).

1261 : un village relativement important existait à Fontainebleau selon Herbet.

1268 : Le futur Philippe IV le Bel y nait.

1298, 1299 et en 1300, Philippe le Bel y fait d’importants travaux sur la « tour », le logis « royal », des « chambres » dont celle de la reine et ainsi que la chapelle.

1314 : 29 novembre, Philippe IV y meurt, ce qui en fait un des rares rois à être né et mort au même endroit.

Charles V y implantera jusqu’à 900 ouvrages afin d’y faire une bibliothèque Royale. Preuve que le domaine royal est relativement important pour l’époque. Ce dernier fera de même à Saint-Germain-en-Laye et Vincennes en particulier.

1404 : Isabeau de Bavière obtient de son mari et roi Charles VI « les forêts de Bière et les villes et lieux de Fontainebleau et Moret ». Elle y fera des travaux et gardera les domaines jusqu’en 1435.

1431 : En effet Charles VII écrit dans à la chambre des Comptes, ce dernier notifie que sa mère Isabeau de Bavière avait fait reconstruire « un très bel et notable hôtel » « tout de neuf ». Il faut noter qu’Isabeau avait de facto déshérité Charles VII de la couronne royale dans le traité de Troyes en 1420.

Malgré la reconstruction de l’ensemble du Palais en un Hôtel dans les goûts et mœurs de l’époque, le domaine royal de Fontainebleau est très peu usité par les successeurs de Charles VII.

 

 

domaine royal de Fontainebleau

Plan du château selon Bray, A.

 

 

 

Photographies
Donjon Fontainebleau
Donjon Fontainebleau Plan
Chateau Fontainebleau Medieval Donjon
Interieur Donjon Fontainebleau
Fontainebleau Medieval Donjon Detail
Fontainebleau Medieval Donjon

 

Château de Ferrières

Détails
Catégorie : Seine-et-Marne - 77
Création : 3 Avril 2015
Mis à jour : 15 Octobre 2018
Clics : 18017

 

 

Château de Ferrières - École Hotelière de la Gastronomie, de l’Hôtellerie, du Luxe et de l’Enseignement Supérieur 

 

Le château de Ferrières est un château du XIXe siècle, situé dans la commune de Ferrières-en-Brie, néanmoins son parc à l'Anglaise est dans la commune de Pontcarré. Il fut édifié entre 1855 et 1859 par le baron James de Rothschild, Il fut inauguré par Napoléon III en 1862. Il est dans un style néo classique avec cependant un escalier d'honneur qui est une copie du Crystal Palace qui fit la renommée de l'architecte anglais, Sir r5xdeph Paxton, lors de l'exposition universelle à Londres en 1851.

Il est régulièrement utilisé dans le cadre de film ou par exemple de clip vidéo,voir sur ce lien : Mylène Farmer  ( Libertine ) en 1986 ( ou  clip ici )

Il appartient depuis 2012 à la ville de Ferrières-en-Brie qui décida de créer en 2015 une école prestigieuse, accompagnée des plus grands experts de l’Hôtellerie, de la Gastronomie, du Luxe et de l’Enseignement Supérieur. L'école « Ferrières » ambitionne de devenir L’École de référence internationale  pour développer l’Excellence à la Française.
 
Ancien château de Fouché, ministre de la Police de Napoléon Ier

Le château remplace un plus ancien, celui de r5xdeph Fouché, dit Fouché de Nantes, duc d'Otrante, comte Fouché, le célèbre ministre de la Police de Napoléon Ier , qui fit massacrer l’insurrection Lyonnaise. Ce dernier avait acheté les terres à Racine du Jonquoy, intendant général du Génie, père de François-Nicolas-Henri Racine de Monville.

En 1870, en pleine guerre, alors que Paris est assiégée, se déroule la rencontre entre Jules Favre, alors ministre des Affaires Étrangères, et de Otto von Bismarck. C'est probablement lors de cette rencontre que Bismarck exige comme condition de paix la cession de l'Alsace et de la Lorraine.

1945, la famille de Rothschild, prête une partie du château à l'association juive « Œuvres de Secours des Enfants » ( OSE ) , très active pendant la seconde guerre mondiale et dans l'accueil des enfants déportés, une partie de ces enfants venaient du Château Le Masgelier et du camp de concentration nazi de  Buchenwald.

Il resta dans la famille des Rothschild jusqu'en 1975, il était cependant inhabité depuis 1959, date à laquelle il est mis en fondation à la Chancellerie des Universités de Paris.

1997, les façades et toitures de la buanderie fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 5 septembre.

2000,  Les parties bâties et non bâties du domaine de Ferrières ( comprenant aussi le parc ) font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 septembre. Ce classement a été modifié par arrêté du 3 juillet 2003.

2012, le château est rétrocédé à la mairie de Ferrières, l'université de Paris estimant que le coût de l'entretien étant trop élevé. Jusqu'à cette époque, le château était utilisé pour des mariages et séminaires d' entreprises. Aujourd'hui il est aménagé pour devenir une École de Ferrières, sur l'Excellence à la Française.

 

Voir aussi

Église de Ferrières
 

 

Informations
  •  Adresse :  7 Rue du Château, 77164 Ferrières-en-Brie ( adresse courrier ) Rue de la Rucherie - BP 49 - 77164 Ferrières-en-Brie
  •  Google Maps : Carte
  •  Téléphone :  01 81 16 77 77
  •  Email : contactferrieres-paris.com
  •  Site officiel  :  http://www.ferrieres-paris.com/
  •  Heures d'ouvertures & Visites du château  : inconnue, ne se visite plus à l'heure actuelle , y compris le parc ( début 2015 )


 

Photographies
 
School Excellence France Paris Academy French Castle
Chateau Ferrieres Parc
Salle Ferrieres Mariage
Escalier Honneur
Chateau De Ferrieres Castle French School Excellence
Salle Rothschild
Entree Chateau Ferrieres
Chateau De Fouche Ministre Napoleon Ferrieres
Salle Bal Ferrieres Rothschild Chateau
Rothschild Chateau Ferrieres En Brie Seine Et Marne
Parc Ferrieres
Parc Ferrieres Pontcarre
Salle Ferrieres En Brie XIXe
Salle Chateau Ferrieres School Academy
Rothschild

Château de Lésigny

Détails
Catégorie : Seine-et-Marne - 77
Création : 29 Décembre 2013
Mis à jour : 3 Février 2020
Clics : 19970

 

 

Château de Lésigny

 

Château de Lésigny

Le château de Lésigny est un château d'Île-de-France dans le département de Seine-et-Marne. Il a été édifié par Charlotte Briçonnet et Charles de Pierrevive au milieu du XVIe, il remplace un premier probablement médiéval ou du début du XVe. Charlotte Briçonnet est la nièce de Catherine Briçonnet (ou Bohier ) qui édifia le Château de Chenonceau. Il est régulièrement loué pour des réceptions d'entreprises, des mariages et aussi dans le cadre de réalisation de films ou téléfilms.

 

 
Informations
  • Adresse :  Rue de la Croix, 77150 Lésigny
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  01 43 28 60 55
  • Email : voir page de contact du site officiel.
  • Site officiel  :  http://www.chateaulesigny.fr/
  • Heures d'ouvertures & Visites  : Le château est une propriété privée, ne se visite pas, cependant il est possible de réserver le château pour mariage, anniversaire, tournage, etc ( voir le site officiel ).
Historique
source : source sur place

 

1508, Louis de Poncher achète la terre de Lésigny. Il est secrétaire du roi en 1482 et Trésorier de France en 1500 puis général des Finances. La famille de Ponchet possède d’autres seigneuries : Maincy, Nesle la Gilberte, Angerville, La Ferté Allais, Moret, le château de Brie-Comte-Robert, Tournan et Torcy.

Il fait construire un premier château, la famille s’attachera également à faire construire l’église de Lésigny en 1523. Note : Si le document  parle d'un château médiéval au début du XVIe siècle, je reste perplexe car les bases de ces tours semblent plus anciennes, vers le XIVe ou antérieur semble plus correct, mais aucun document semble l'attester. On n'est pas du tout dans une époque où ce type de construction fleurisse, surtout lorsqu'on observe le ressaut d'une des tours qui ressemblent plus à une tour du XIIe - XIIIe ( Philippe-Auguste ). De plus Louis de Poncher achète le château en 1508, pourquoi construire un château médiéval ? il est probable qu'il était déjà présent.

1521, Charlotte de Poncher hérite de la seigneurie et du château. Elle se marie avec Nicolas Briçonnet. Il est le fils de Guillaume de Briçonnet, cardinal de Saint-Malo, qui eut un fils Guillaume de Briçonnet (1470-1534) qui refait construire le château Esmans. Ce dernier est aussi est le frère de Catherine de Briçonnet qui édifia le château de Chenonceau et de Denis Briçonnet qui fit construire le château de Coussay.

Elle devient cependant assez rapidement veuve, elle se remarie alors avec Geoffroy de la Croix, il est seigneur et baron de Plaincy. Son mariage se termine par la mort de son mari et elle est une nouvelle fois veuve. Sans enfant elle lègue la seigneurie à Charlotte Briçonnet qui est sa nièce.

1533 – 1554, Charlotte Briçonnet épouse Charles de Pierrevive, d’origine italienne  il est proche de la faction Italienne des Médicis. Il achète notamment les terres d’Aubervilliers, La Queue-en-Brie, Pontault-Combault et Berchères.

 

Château actuel

Ils font construire le deuxième château sur celui de Louis de Poncher, c’est le château actuel. En 1554 Charlotte Briçonnet décède sans enfant et c’est son mari qui hérite du château.

Charles de Pierrevive alors seigneur de Lésigny se mari avec Jeanne Claude de Marchaumont le 18 mars 1558. Ils auront trois enfants, Anne, Marie et Charlotte. Jeanne est la gouvernante des enfants de Catherine de Médicis, cette dernière par ailleurs séjourne au château de Lésigny du 18 au 23 février 1573.

Anne de Pierrevive, fils de Charles de Pierrevive, se mari avec Louis de Clermont. Il est conseiller et Chambellan ordinaire du frère du roi Henri III.

1594, pendant les guerres de religion il est à la tête de 50 hommes des ordonnances d’Henri IV. En récompense des pertes subies, il allège certains impôts aux habitants de Lesigny et de Férolles.

1607, Anne de Pierrevive meurt, il a deux enfants Anne II ( un garçon ) et Marie. Mais sa mort donne étrangement lieu à un long procès de succession. Il faut y voir probablement ici une influence des plus néfastes des partisans des Médicis.

1613, 13 février, la terre est vendue pour 95 000 livres à Léonarda Dori, dite la Galigaï, elle est la femme de Concino Concini, confidente et amie de Marie de Médicis. Elle fait d’importants travaux de 300 000 livres et fait édifier une orangerie.

1613, 17 septembre, Marie de Médicis vient au château et donne la charge de Premier Maître de l’Hôtel de la Reine à Concino Concini.

1613, 18 novembre, il est nommé Maréchal de France par Marie de Médicis. Les Médicis entrent doucement dans la tourmente, notamment dans des intrigues et Concino Concini en est un des principaux accusés.

Bassompierre écrit en 1616 «  Il était si mal voulu que messieurs de Mayenne et de Bouillon le menaçaient de l’aller attaquer jusqu’à Lesigny et même avait une entreprise de l’y pétarader, ce qui néanmoins ils ne purent exécuter ».

1617, Concino Concini est assassiné au château du Louvre le 24 avril, par ordre de Louis XIII d’après les conseils de Charles de Luynes. Léonarda est arrêtée et enfermée dans une pièce du château de Louvre avant son procès pour Sorcellerie. Elle est décapitée et brûlée sur la place publique et son fils est déshérité.

1617, Charles d’Albret et futur seigneur de Luynes , qui avait conseillé la mise à mort de Concino Concini, est alors le nouveau seigneur de Lesigny. Louis XIII séjourne à Lésigny et le 13 septembre Charles d’Albret se marie avec Marie de Rohan dans la chapelle du château de Lésigny. Les Luynes aménagent les jardins et refont une chambre pour le roi Louis XIII.

 

 chateau lesigny carte

 Plan des terres et du château de Lésigny, probablement fin XVIIe ou XVIIIe. On remarquera les pavillons encore existants, détruits en 1658.



1618, Louis XIII et Anne d’Autriche séjournent au château du 23 au 25 juin. Louis XIII revient au château plusieurs fois jusqu’à la mort de Luynes au siège de Montauban le 15 décembre 1621, selon Castelnau «  il ne fut regretté de personne ».

1623, Marie de Rohan réside à Lésigny et se remarie le 21 avril avec Claude de Lorraine, duc de Chevreuse. Elle devient madame de Chevreuse, alors que son fils Louis Charles de Luynes et sa femme Marie Séguier viennent régulièrement au château.

1649, Israël Sylvestre grave le château à la demande des Luynes après de multiples travaux.

La Fronde, le duc de Luynes se range du côté du parlement ce qui lui vaut une attaque sur son château par les troupes du roi par le comte de Grancey. Il est cependant dédommagé par la suite en recevant les terres de Médavy qui appartenaient au comte de Grancey.

1653, Charles de Luynes cède le château à Mauricette Renée de Ploeuc, marquise de Caraman.

1658, Claude de Boislevé, intendant des finances devient propriétaire. Gabrielle de Boislevé, fille de Claude, épouse François de La Forest d’Armaillé, conseiller au parlement de Bretagne, ce dernier succède à Claude de Boislevé. Le pont de bois est remplacé par un pont en pierre, mais il fait détruire également les pavillons.

1767, Louis Charles de Bourbon échange le vicomté d’Argentan et le domaine d’Exmes contre la seigneurie de Lésigny détenu par Pierre Ambroise de la Forest d’Armaillé.

1777, Louis Jean Marie de Bourbon loue le château à Jacques Agobert, major d’infanterie et seigneur du fief de La Barr ( Férolles ).

1792, le duc de Penthièvre, seigneur de Lésigny, est arrêté  et guillotiné le 4 mars 1794. Son fils le prince de Lamballe ainsi que son épouse furent guillotiné quelque temps auparavant.

1794, 16 mars, le district révolutionnaire fait détruire les quatre tours du château et les étangs sont asséchés.

1798, les biens de la duchesse d’Orléans sont confisqués puis vendus comme bien nationaux qui acheté par monsieur Géré.

1804, le vicomte Michel de la Brosse achète le château de Lésigny.

1822, Charles Archdéacon, agent de change de Paris, achète le domaine ainsi que celui de Villarceaux.

1880, dans la famille de Pérignon par alliance, le château est restauré avec les pierres du domaine et château de Villarceaux dont plusieurs bâtiments sont détruits.

1898, Geneviève de Pérignon, comtesse de Minangoy, hérite du château et entreprend d’importants travaux.

Jusqu’à la fin des années 50 du XXe siècle, le château appartient aux descendants de Pérignon puis à la famille Gérard ( par alliance ) dont un des membres fut directeur des chocolateries Menier et maire de Lésigny. Le château était ouvert aux campements des scouts, il est possible que le futur pape Jean-Paul II se baignât dans l’étang pendant sa jeunesse.

1958, Jacques Lacroix, fondateur avec son frère des Studio Harcourt, achète le château avec son parc. Il investit de sommes importantes pour le restaurer, mais le vend en 1973.

1981, le château est plus ou moins abandonné jusqu’en 1981 jusqu’à que le propriétaire actuel achète le château. Il ne l’habite pas, mais est utilisé comme lieu de réception, pour des mariages et de tournages de films.

mariage chateau lesigny

 

Photographies

 

Mariage Chateau Lesigny
Interieur Chateau
Pont Parc
Plafond Salle Lesigny
Vestibule
Chateau Lesigny Carte
Chateau Lesigny
Tourelle Medievale
Interieur Chateau Lesigny
Mariage Lesigny Parc Du Chateau
Voiture Jaguar Mariage
Entree Cour Interieure
R0012778
Escalier Honneur

Château Esmans

Détails
Catégorie : Seine-et-Marne - 77
Création : 21 Août 2013
Mis à jour : 17 Novembre 2021
Clics : 11753

Château et ferme d'Esmans

château d'Esmans

Esmans est un petit village à quelques km de Montereau Fault Yonne . D'origine Celte, le terme de Amans veut dire rivière, le village eu plusieurs noms :  Imantia en 680, vers 810 le nom de Acmant et en 858 Agmandum. Le site semble avoir été utilisé également pendant l'époque romaine avec un aqueduc souterrain. La plus vieille citation d'Esmans est lors de la translation du corps de Saint Germain en 496-576, évêque de Paris, dans l'église de Saint-Germain-des-Prés.

Saint-Louis passa à Esmans le le 26 août 1255 et à d'autres dates.

Le premier château fut édifié au VIIIe siècle, très probablement un manoir ou logis seigneurial, puis progressivement le château devient plus massif avec au moins deux tours , un Pont-Levis permettait son accès avec des douves autour de la forteresse. En 800, le territoire d'Esmans comptait, sans compter la forêt, des cultures diverses  en petites exploitations de 1 407 hectares.

Un nouveau château est construit au XIIIe, celui que nous voyons aujourd'hui en partie, en 1350 il est vendu à Jean de Corbigny prieur de Saint-Germain des Pré par le Duc d'Esmans. Il est ravagé en 1372 par les Anglais.

Guillaume Briçonnet, frère de Catherine de Briçonnet qui édifia le château de Chenonceau et frère de Denis Briçonnet qui fit construire le château de Coussay, reconstruit le château après la destructions par les Anglais. Guillaume Briçonnet meurt au château le 24 janvier 1534, il est inhumé dans l'église comme notamment l'abbé Irminon,  de 811 à 819, qui fut dans  les 9 témoins qui signèrent  le testament de Charlemagne.

En 1776, le 8 Août un incendie ravage une partie du village.

Le château, aujourd'hui une ferme depuis 1660, ainsi que l’église sont aujourd'hui inscrits à l'inventaire des bâtiments de France.

 

 
Informations
  • Adresse : adresse la plus proche pour le GPS : 1 Route de Montereau - 77940 Esmans
  • Google Maps : carte d'Esmans
  • Téléphone :   
  • Email :
  • Site  : site de la municipalité : http://www.esmans.fr

  • Heures d'ouvertures & Visites  :  Propriété privée, ne se visite pas mais visible de l'extérieur. Parfois ouvert lors des journées du patrimoine ( rare ).

 

 

Histoire et Historique

 

Lors de fouilles archéologiques, il fut mis en lumière un aqueduc souterrain en juin 1960. Ce qui démontre que dès l'époque Gallo-Romaine il y a une présence humaine. En 1998 l'association Via Agrippa trouva de nombreuses tuilles et des céramiques gallo-romaines datées du IIe et IIIe siècle après J-C. La plus vieille citation d'Esmans est lors de la translation du corps de Saint Germain en 496-576, évêque de Paris, dans l'église de Saint-Germain-des-Prés. On suppose qu'il y a une première fortification, ainsi qu'un prieuré et une habitation seigneuriale au VIIIe siècle.

Le polyptyque de l'abbé Irminon, qui est un dénombrement des manses, des serfs et des revenus de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés sous le règne de Charlemagne rédigé vers 823/828, recense les différentes possessions des religieux à Esmans.

La manse seigneuriale de l'abbaye de Saint-Germain comprenait 9 cultures de terre labourable d'une contenance de 404 bonniers, 66 arpents de vieille vigne, auxquels l’abbé Irminon rajoutera 14 arpents de jeune vigne, le tout produisant 600 muids de vin. Un bois de quatre lieues de tour était suffisant pour engraisser 500 porcs ; le bois est appelé silva usta dans le diplôme de Louis le Pieux datant de 829. 70 arpents de pré, d’où l'on pouvait retirer 150 charretées de foin annuellement. Quatre moulins produisant annuellement 105 muids de grain, deux sols et deux oies31. Esmans renfermait alors 107 ménages dont 92 couples, 15 veufs ou célibataires. On y comptait 199 chefs de famille et 250 enfants ou autres parents pour un total de 449 personnes. Les manses tributaires avaient pour contenance 685 bonniers de terre labourable, 108 arpents de vigne, 44 arpents de pré.

Le polyptyque dénombre également les écarts d'Esmans à cette époque; Montmachoux, Vilthé et Fontaines un hameau de nos jours disparu qui comptait 64 d'habitants au temps de l'abbé Irminon et qui était situé entre Vilthé et Tertre-Doux; ce qu'il reste de ce hameau se nomme désormais la Fontenotte ou l'on trouvait une tuilerie au xixe siècle ainsi qu'une petite fontaine dans les dépendances31.

Hilduin, le successeur de l'abbé Irminon, partage les biens de son abbaye en affectant la terre d'Esmans et ses revenus à la mense conventuelle pour l'entretien et le vêtement des moines. Ce partage est confirmé en 829 par Louis le Débonnaire32.

857, l'abbé Gozlin et les religieux de Saint-Germain-des-Prés, fuyant les raids des Normands, viennent se réfugier au château, apportant avec eux les reliques du saint. Ils y restent jusqu'en 861. La châsse renfermant les reliques de saint Germain fut déposée dans l'église d'Esmans où elle fut l'objet de la dévotion des habitants de la contrée et ou selon Aimoin, moine de Saint-Germain et témoin oculaire, se produisirent plusieurs guérisons miraculeuses33. Dans le même temps, les corps des saints martyrs Georges, Diacre et Aurèle et le chef de Sainte Natalie furent apportés de Cordoue et mis en dépôt dans l'église d'Esmans34. Vers 88835, l'église est endommagée par les Normands.

 

Louis VII

Du 1er août 1139, au 6 avril 1140, Louis VII séjourne au château d'Esmans. En 1178, Adèle de Champagne, reine de France, confirme la cession faite par le chevalier Barthélemy aux religieux de Saint-Germain-des-Prés de tout le droit de voirie en plaine et dans les bois qu'il prétendait avoir sur la ville d'Esmans. En 1201, à la suite d'un mouvement d'émigration des serfs vers la commune de Flagy qui relevait de l'autorité royale; un compromis fut signé entre Robert abbé de Saint Germain et la reine Adèle de Champagne. Les vassaux d'Esmans réfugiés à Flagy qui auraient cultivé à champart pendant un an et un jour les terres de l'abbé; les posséderaient en paix alors que ceux qui ne se trouvaient pas dans ce cas les perdraient. 

1202, la seigneurie des moines à Esmans fut accrue par la cession du chevalier Gilon de Flagy de son droit d'avouerie sur Esmans. L'avouerie tenue par Gilon étant un fief du roi Philippe Auguste; ce dernier confirma cette cession faite à Robert, abbé de Saint-Germain-des-Prés.

 17 janvier 1225, Louis VIII fait étape à Esmans.

 

Louis IX (Saint Louis)

Le 26 août 1255, Louis IX (Saint Louis) se rend au château d'Esmans, il y viendra quatre nouvelles fois  : le 14 mai 1260, le 19 et 20 avril 1264, le 20 janvier 1265 et en mars 1270.

1256, s'ouvre un procès, celui des habitants d'Esmans sujets de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés qui protestent contre les redevances serviles que les moines perçoivent sur eux. Ils prétendent que c'est contre tout droit, puisqu'ils étaient autrefois de condition libre, que depuis quelques années, l'abbaye a voulu leur imposer la taille à volonté, la mainmorte, des corvées arbitraires, dont leurs ancêtres étaient exempts36. Ils réclament à l'abbé Gérard de Moret la diminution du montant de la taille en orge lorsque le roi réside chez eux et fait valoir son droit de gîte et obtiennent une réduction à quarante livres.

À partir du xiiie siècle, on constate un accroissement de l'étendue du domaine d'Esmans par divers dons et achats. Le 29 septembre 1268, dame Asceline, fille de feu Simon d'Esmans et veuve d'Étienne de Marcilly, écuyer, prononce ses vœux et fait cession à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés de tous ses biens et terres qu'elle possédait au territoire d'Esmans.

1272, juin, l'abbé de Saint-Germain-des-Prés concéda aux prévôts de la maison d'Esmans, sous condition d'une rente de dix livres tournois, le droit de prendre le bois nécessaire pour chauffer le four d'Esmans dans les bois de Saint-Germain. On s'était contenté jusqu'alors du chaume et de la paille ramassés dans les champs du pays, ce qui portait préjudice à la terre privée des éléments fertilisants de ces engrais. En août 1277, messire Jehan de Moustiers, écuyer et dame Ysabeau, sa femme cédèrent aux religieux contre rente un fief qui était tenu par messire Jehan de Vers, chevalier.

 

douves tour angle chateau esmans

Une tour probablement du XIIIe siècle, la forme évasée en bas de la tour semble être contemporaine aux constructions phlipiennes ( sous Philippe-Auguste ).

 

Philippe IV le Bel

En novembre 1289, l'abbé de Saint-Germain Jean de Cumène délivre de servitude les habitants d'Esmans à condition pour ceux d'entre eux qui auraient une maison dans le domaine de l'abbaye payent tous les ans douze deniers parisis pour avoir le droit de bourgeoisie.Ce que confirmera le roi Philippe IV le Bel qui fera d'ailleurs étape à Esmans avec sa femme Jeanne de Navarre au début du mois de janvier 1302.

Vers le milieu du xive siècle, Guillemin de Tilley céda aux religieux une certaine étendue de terre et de pré33. En 1352, Jehan de Corbigny, grand prieur de Quartier Saint-Germain-des-Prés et prévôt d'Esmans, acheta de Reynauld du Maroys duc d'Esmans son manoir, entouré de fossés, 8 arpents de pré, 50 arpents de terre. Le grand prieur donna cette propriété à l'abbaye.

Destruction du château

1372, pendant la guerre de Cent Ans, les armées anglaises dévastèrent toute la contrée et détruisirent le château d'Esmans; la description suivante en fut faite; "L'estat de l'ostel d'Esmans est tel : le grand manoir, ou anciennement avoit très fort lieu de massonnerie et de charpenterie, tout enclaux dedans fossés et eau, fu tout abatu et rasé par le faict du Roy d'Angleterre".

1384, l'abbé Richard établit un dénombrement des biens de son monastère ou nous pouvons constater la suppression du prieuré d'Esmans et la transformation de cette dépendance de l'abbaye en prévôté. On rend dans la dite ville, haute, moyenne et basse justice.

1467, Robert de l'Espinasse, ayant prodigué les biens de l'abbaye, en perdit l'administration pendant 5 années. Il reçut pendant ce temps pour son entretien la jouissance des terres d'Esmans et de Saint-Germain33. À la fin du xve siècle, les religieux poursuivent leurs efforts pour augmenter l'étendue du domaine. En octobre 1497, frère Jehan de Rozoy, prévôt d'Esmans, acheta à Pierre Renard et à sa femme tout l'héritage qu'ils pouvaient avoir en la ville et au terroir d'Esmans33.

Le 19 aout 1511, l'abbé de Saint-Germain-des-Prés acquit du sieur Cinbroy 38 arpents de terre. Deux jours plus tard ce même abbé se rendait acquéreur du moulin à foulon qui était situé entre Esmans et Fossard33. Le 18 mai 1517 : le roi François Ier accorda aux religieux la sauvegarde royale pour empêcher les gens d'armes de ne rien prendre, ni loger sur les terres d'Esmans et de Saint-Germain-sur-Montereau, avec leur dépendances.

Reconstruction du château par Guillaume Briçonnet.

Le château d'Esmans est reconstruit par Guillaume Briçonnet. Il est évêque de Meaux et abbé de Saint-Germain. Il en fait ainsi une de ses résidences favorites et y meurt le 24 janvier 1534 à l'âge de soixante-quatre ans. Il y rédige son testament le 21 janvier 1534 faisant le choix du lieu de sa sépulture suivant le lieu de son décès. Il y ajoute ensuite deux codicilles. Le testament nous fait connaitre les personnes dont il choisit de s'entourer au moment de quitter ce monde : Messire Anthoine Bohyer sieur de Sainct Cyergue et de Chenonceaux, Général de France; maistre Jean Desjardin, Docteur en médecine demeurant à Paris; Jean Parisé, prestre, vicaire de l'église paroissiale d'Esmans et notaire en la cour de Sens; Jacques Heraults, chanoine de Meaux; Anthoine Martin, prestre, etc.

C'est selon sa volonté dans l'église d'Esmans qu'il sera inhumé; devant le maître-autel. Selon son souhait il bénéficiera des prières des paroissiens d'Esmans chaque année.

 La famille Briçonnet est assez connue dans cette période de la fin du XVe au XVIe :

Katherine Briçonnet (1494-1526), construit le château de Chenonceau avec son mari Thomas Bohier, fille du cardinal Guillaume Briçonnet (1445-1514).
Jean Briçonnet († 1559), fils du cardinal Guillaume et frère de la précédente, conseiller d'État, trésorier général de Provence et du Dauphiné. Il fait bâtir le château des Réaux. Sa fille Anne épouse en 1524 Robert Dauvet, président à la Chambre des Comptes, d'où Charlotte Dauvet, femme en 1557 de François de Béthune-Locres de Rosny et mère de Sully.

Les Religieux

Robert Briçonnet († 1497), archevêque de Reims et chancelier de France, fils de Jean Briçonnet l'Aîné.
Guillaume Briçonnet (1445-1514), dit le Jeune ou le « cardinal de Saint-Malo », archevêque de Reims puis de Narbonne, cardinal, frère puîné de Robert Briçonnet et de Guillaume l'Aîné, et fils de Jean Briçonnet l'Aîné.
Guillaume Briçonnet (1470-1534), évêque de Lodève (1489-1519), évêque de Meaux, fils du cardinal Guillaume Briçonnet (1445-1514).
Denis Briçonnet (1473-1535), évêque de Toulon, puis de Saint-Malo et de Lodève (1519-1520), fils du cardinal Guillaume Briçonnet (1445-1514).
Michel Briçonnet (1477-1574), évêque de Nîmes de 1515 à 1554, neveu du cardinal Guillaume et fils de Guillaume l'Aîné.
Claude Briçonnet, évêque de Nîmes de 1554 à 1561, évêque de Lodève (1561-1566) neveu du précédent, fils de Guillaume de Glatigny et petit-fils de Guillaume l'Aîné.


Les politiques

Jean Briçonnet l'Aîné († 1493), 1er maire de Tours en 1462.
Jean Briçonnet le Jeune, dit Patron, maire de Tours en 1469, frère cadet de Jean l'Aîné.
Pierre Briçonnet († 1509), général de six galères, général des finances de Languedoïl de 1493 à 1496, maire de Tours en 1496, fils de Jean l'Aîné.
François Briçonnet (?-1504), maire de Tours en 1499 et maître de la Chambre aux deniers du roi en 1511, fait construire le château de Candé sur la commune de Monts (Indre-et-Loire), fils de Jean le Jeune et cousin germain du cardinal Guillaume.
Jean Briçonnet (†1538), neveu du cardinal Guillaume, fils de Guillaume l'Aîné et frère de l'évêque Michel, conseiller du roi au parlement de Paris et vice-chancelier de Bretagne, abbé commendataire de Blanche-Couronne de 1505 à 1538.
François III Briçonnet (1573-1631), petit-neveu de l'évêque Claude et arrière-petit-fils de Guillaume de Glatigny ci-dessus, maître ordinaire (puis président ?) de la Chambre des comptes de Paris.


Changement de fonction, le château devient une ferme

Des baux de fermage nous font connaitre la valeur des diverses parties d'Esmans au xvie siècle : Le 24 mai 1518, le moulin à draps situé sur le ruisseau d'Esmans entre le château et le grand moulin de Fossard est donné à bail perpétuel par les religieux pour un prix annuel de 10 livres de cens. Le 5 mai 1530, le moulin de Fossard fut affermé pour une redevance annuelle de 6 muids de froment et 12 deniers tournois convertie en 1672 en 670 livres. En 1538, l'abbé de Saint-Germain-des-Prés afferma le revenu de la seigneurie d'Esmans pour une somme annuelle de 1 240 livres.

La déclaration faite par l'abbé de Saint-Germain-des-Prés en 1548, nous décrit la seigneurie d'Esmans : "Le château et l’hôtel seigneurial d'Esmans clos avec fossés. Près de ce château sont la maison, grange, étables, bergeries, cours, jardins, colombier et fossés à poissons ; le tout clos de murs et contenant 2 arpents de terre. auquel s'ajoute 260 arpents de terre labourable et 5 arpents de pré. Ces maisons et terres avec prés, non compris l’hôtel seigneurial, sont baillés pour 11 muids de grain, mesure d'Esmans. Ces 11 muids peuvent valoir 110 livres tournois annuellement, à raison de 10 livres le muid"..

1626, Richelieu prescrit le démantèlement des châteaux forts seigneuriaux. Le château est transformé en ferme. Le 7 aout 1678, Pelisson, administrateur temporel de l'abbaye acquit pour 7541 livres, un domaine de 118 arpents de terre labourable à Esmans. Le 7 novembre pour le prix de 3600 livres il adjoignait aux possessions monastiques d'Esmans la maison et ferme du Fossard, ou du petit Vimpelle qui est devenue au commencement du xixe siècle la propriété du comte de Fautras. Précédemment au xviie siècle le grand-fossard appartenait à la famille de Faissy. Il existait là jadis une maladrerie ayant été annexée à l’hôtel-Dieu de Montereau en 1695.

En 1734 afin d'éviter un procès; une transaction fut conclue entre le cardinal de Bissy, évêque de Meaux et abbé de Saint-Germain-des-Prés et Louis Garat, curé d'Esmans qui abandonna tous ses droits et prétentions sur les menues et vertes dîmes et les novalles de la paroisse; moyennant une rente annuelle de 150 livres fournie par le receveur de l'abbaye.

En mars 1735 : un drame survint au château d'Esmans 4 personnes furent écrasées sous une démolition; un chirurgien de Montereau et ses deux enfants ainsi qu'une servante du château.

Le 19 octobre 1764 : une confirmation religieuse générale concernant une grande partie des familles et des enfants d'Esmans eut lieu à Montereau à la Collégiale Notre-Dame-et-Saint-Loup, Cette confirmation fut faite par le cardinal Paul d'Albert de Luynes archevêque de Sens.

Avec le terrier dressé en 1772; l'on constate que le territoire d'Esmans était divisé en 5650 parcelles qui étaient possédées par 429 propriétaires.

Le 8 aout 1776, à 10 heures du matin un incendie ravage une partie du village. Cinq maisons et une grange remplie de grains furent la proie des flammes. D'après les constatations; une flammèche sortie d'une cheminée et portée par le vent qui était au sud sur une couverture de chaume, a été la cause de l'incendie. Un tourbillon de vent emporta une torche de paille enflammée et propagea l'incendie sur une autre maison également couverte en paille. M. Le Comte François Ferdinand de Lannoy, Brigadier des armées du Roi qui aperçut les flammes de son château de Surville fit sur le champ atteler ses chevaux pour y conduire la pompe et une tonne d'eau afin de porter secours aux habitants d'Esmans ainsi que les officiers de la justice d'Esmans et les officiers du bailliage et de la ville de Montereau qui envoyèrent divers renforts pour tenter de circonscrire l'incendie. Plusieurs habitants ont perdu la totalité de leurs effets et de leurs bestiaux; une femme de 80 ans a été arrachée des flammes à moitié suffoquée, par son petit-fils, qui s'est jeté dans la maison embrasée. Une pluie survenue le soir a aidé à éteindre le feu qui couvait sous les débris. M. Le Comte de Lannoy est revenu au milieu de ces malheureux incendiés; après avoir aidé à calmer les ravages du feu, il a voulu être le premier à remédier à la misère des victimes en y distribuant une aide financière. Le Cardinal Charles Antoine de la Roche-Aymon, Seigneur d'Esmans apportera lui aussi son aide aux sinistrés. Il sera le dernier abbé commendataire de Saint-Germain-des-Prés. De sa mort le 27 octobre 1777 à la suppression des ordres religieux en 1791, l'abbaye sera mise aux économats.

Révolution Française et Empire

Au début de la Révolution, le 24 novembre 1789, un décret confisque les biens du clergé ; la seigneurie d'Esmans n'est plus la propriété des abbés de Saint-Germain-des-Prés. En 1790 les déclarations des religieux permettent de connaitre les revenus et charges du domaine d'Esmans. Pour les revenus la seigneurie rapporte un total de 8975 Livres. Les charges sont de 450 Livres pour le curé d'Esmans, pour abonnement et menues dixmes, de 20 Livres pour le maître d'école d'Esmans et de 25 Livres pour le juge d'Esmans33. Les biens de l'abbaye furent décrits et estimés de la façon suivante : la ferme du petit Vimpelle, servant d'auberge et composée de plusieurs bâtiments, de 145 arpents de terres labourables en plusieurs pièces, louée aux sieurs Huffon et Aubineau pour une estimation de 19184 Livres. Les grand et petit moulins de Fossard, consistant en plusieurs bâtiments, jardin, et 50 arpents de terres labourables, loués au Sieur Aubineau moyennant 1400 livres pour une estimation de 33313 Livres. Une ferme ci-devant seigneuriale, composée d'un corps de ferme, 4 arpents de terres, sur lesquels il y a la grange aux dîmes et un colombier, ainsi que 350 arpents en terres et friches, 6 arpents de bois taillis en plusieurs pièces, loué au Sieur Louis-Laurent Barbe, moyennant 1670 Livres pour une estimation de 44903 Livres. Les biens furent vendus par adjudication au district de Nemours le 11 mai 1791.

Sous la Révolution le 5 novembre 1793, 66 contribuables de la commune d'Esmans font don de 351 livres et 10 sols à la convention nationale en assignats et monnaie, produit d'une contribution et offrande patriotique pour les frais de la guerre. La commune d'Esmans garantit ainsi à la Convention nationale l'attachement inviolable qu'elle partage avec les Jacobins de Montereau.

 

 sources : wikipedia, A Dupré Notice Historique sur Esmans, source sur place, Provins et sa région Société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement de Provins par Michel Veissière qui est la source principale du texte.

 

 

Photographies
 
Douves Tour Angle Chateau Esmans
Chateau Esmans
Ferme Esmans

Château de Montceaux-lès-Meaux

Détails
Catégorie : Seine-et-Marne - 77
Création : 13 Juin 2011
Mis à jour : 1 Février 2019
Clics : 19686

 

Château de Montceaux Lès Meaux

 

Château de Montceaux les Meaux

 Situé non loin de Meaux, les ruines romantiques du château de Montceaux ( dit également le château des reines ) donnent l'impression de sortir de terre. Il reste encore un pavillon d'angle  "de l'Orme"  et les dépendances en cours de restauration. 

 

Informations
  •  Adresse : Rue du Château, 77470 Montceaux-lès-Meaux
  •  Google Maps : Carte
  •  Téléphone :   06 80 74 14 98
  •  Email :
  •  Site  : 
  •  Heures d'ouvertures & Visites  : 

  • Tout le mois de Juillet, tous les lundis du mois d'Août à Septembre, les journées du patrimoine et à l'occasion des "rendez vous aux jardins" début Juin, il faut se renseigner pour connaître les dates exactes.
  • Prix entrée en 2010 : 5€ . Gratuit pour les moins de 16 ans accompagnés d'un adulte payant, visites sur RDV pour les groupes et les scolaires.
  • Heures d'ouvertures : 11h à 19h

 

Historique
  sources : diverses

 
Les ruines actuelles du château font place à un ou deux anciens châteaux. L’un médiéval ( M. Carro Revue des sociétés savantes des départements Par France. Comité des travaux historiques et scientifiques, France. Ministère de l'instruction publique ) démantelé par Louis VII, il fut transformé en une demeure seigneuriale appartenant à Michel Saligot.

Sa construction débute entre 1504 et 1520  par Michel Saligaut ou Saligot.

Un acte de 1504 indique que Michel Saligaut, seigneur de Monceaulx et de Montretout en Brye, s'engage à fonder une chapelle dédiée à la Vierge au "chasteau dudit Montcealx".

Jean Laguette,   receveur des finances extraordinaires du Roi de France, le reçoit par mariage avec la petite-fille de Michel Saligaut, Marie.

 

En 1547,  Laguette est  accusé de malversations et se voit contraint de céder le château à Henri II.

Le roi de France donne le château à Catherine de Médicis qui y fit faire d’importants travaux par Philibert de l’Orme en 1558, il s'agit en grande partie des ruines actuelles.
 

En 1595, c’est Gabrielle d’Estrées, galante amoureuse d’Henri IV, qui en prend possession grâce à son amant royal Henri IV. Par ailleurs la site servit de cadre à une entrevue importante entre Henri IV et le duc de Mayenne, le 31 janvier 1596.

En 1597 elle y fit des travaux avec Jacques Androuet du Cerceau. Le frère de Philibert Delorme , Jean de l’Orme, ainsi que Remy Collin, ont refait les pavillons d’angle, on en reconnait d’ailleurs la marque encore aujourd’hui avec le toit si caractéristique des œuvres de l’Orme.

Mais en 1601, donc 4 ans après la mort de Gabrielle d’Estrée, Marie de Médicis en devient la propriétaire après la naissance du Dauphin. Une marque de reconnaissance du roi envers la reine. Le château fut ensuite transformé en partie mais les travaux s’arrêtèrent en 1622.

1640, il est laissé à l'abandon.

En 1783  le prince de Conti reçoit le château en donation par la couronne , mais 10 ans plus tard en 1793, il est confisqué en tant que bien national et détruit en 1799. Il servira de carrière de pierre et certaines sont utilisées pour  le tunnel ferroviaire d' Armentières sur Ourcq.

Une belle église traditionnelle, à l'extérieur des ruines du château, mais avec un appareillage discret et assez sophistiqué .

1914, il est réquisitionné par les allemands et sert de siège à l'Etat-major de Von Kluck.

2005, le château et son domaine de 17 hectares - devenus une propriété privée - sont classés au titre des Monuments historiques.

2009, le château et son domaine sont vendus.

2014, les propriétaires lancent souscription publique nationale pour un plan de sauvetage en urgence avec la collaboration de la Fondation du Patrimoine, de la DRAC Ile-de-France et du Conseil départemental de Seine-et-Marne. 





 

Photographies
 
Montceaux Les Meaux Pierre Eglise 7
Plan Montceaux Les Meaux
Montceaux Les Meaux Eglise 6
Montceaux Les Meaux DSC02649 4
Montceaux Les Meaux DSC02655 5
Montceaux Les Meaux Pont Pavillon 1
Montceaux Les Meaux DSC02647 3
Montceaux Les Meaux Allee 2
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  2. Château de Champs sur Marne
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