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Le château de Blandy les Tours est situé en Seine-et-Marne dans la ville de Blandy-les-Tours. Depuis 1992, le château a bénéficié d’une restauration importante qui permet notamment de visiter le donjon qui culmine à 35 mètres de haut. La forteresse est cantonnée de cinq tours et surplombe le village briard, elle fut édifiée entre 1371 et 1388, pour le comte de Tancarville.
Le Château de Blandy-les-Tours est un château médiéval situé en Île-de-France, dans la commune de Blandy. Construit au XIIIe siècle, il a été détruit pendant la guerre de Cent Ans puis reconstruit au XVe siècle. Il est aujourd'hui un témoin remarquable de l'architecture militaire du Moyen Âge. Le château est entouré de douves en eau et est accessible par un pont-levis. Il est composé d'un donjon carré, de tours rondes et d'une enceinte fortifiée. Les visiteurs peuvent découvrir les différentes pièces du château, telles que la salle des gardes, la cuisine, la chapelle ou encore la chambre du seigneur.
Le Château de Blandy-les-Tours est aujourd'hui un lieu culturel et touristique incontournable en Seine-et-Marne. Il propose des visites guidées, des expositions temporaires et des événements culturels tout au long de l'année. Les visiteurs peuvent également profiter des jardins à la française qui entourent le château. Le château est classé monument historique depuis 1889 et a été racheté par le Conseil départemental de Seine-et-Marne en 1992. Depuis, il a fait l'objet d'importants travaux de restauration pour préserver son patrimoine architectural et historique.

Informations
- Adresse : Château de Blandy-les-Tours - place des tours - 77115 Blandy-les-Tours
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 01 60 59 17 80
- Email :
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- Heures d'ouvertures & Visites : ( 2013 ) 10h00 - 12h30 et 13h30 - 18h00 du 1er avril au 31 octobre
- 10h00 - 12h30 et 13h30 - 17h00 du 1er novembre au 31 mars, Ouvert tous les jours, sauf le mardi.
Fermé le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai.
il y a régulièrement des évènements comme la Rando des 3 châteaux ( Fontainebleau, Vaux le Vicomte et Blandy les Tours ) L’accueil est plutôt bon, et la visite agréable. Il y a un réel effort à ce niveau là, que ça soit en terme d'accueil et d'accessibilité du château.Si on peut regretter le manque de décors / meubles d’intérieur, malgré quelques artifices sons et lumières, on est vite emballé de monter sur le donjon, un des plus hauts existants encore en région parisienne. On peut également, assez rare de nos jours, faire un tour complet du château via le chemin de ronde.
Le seul bémol se situe en terme de reconstitution. Il est assez clair que des choix drastiques ont été établis pour des raisons financières et de faisabilité technique. Le donjon par exemple est parfait de l'extérieur, mais lors de votre visite en intérieur rien (ou peu) n'est d'origine. Par ailleurs l'escalier et l'ensemble ne respectent en rien l'architecture initiale. D'autres endroits sont un peu surfaits mais ne choquent pas cependant.
Histoire du château
source : éditions atlas, documentation au château
Les premières traces écrites sont de 1216, il appartenait au Vicomte de Melun, Adam II de Chailly. Adam II de Chailly a notamment combattu à la fameuse bataille de Bouvines, tentant de ralentir avec des arbalétriers les troupes d'Otton IV, il a été crucial lors de la bataille, on peut imaginer qu'il a pu financer le château grâce à cette victoire et aux récompenses royales.
Adam II de Chailly, vicomte de Melun, est issu d’une lignée illustre. Fils de Louis de Melun — lui-même arrière-petit-fils d’Adam Ier — et d’une dame nommée Gisèle, il hérite d’un nom respecté et d’une proximité ancienne avec la royauté. Si les archives nous révèlent peu de choses sur son père, nous savons néanmoins que Louis de Melun fréquentait la cour du roi Louis VII. Il est notamment cité en 1172 comme témoin dans un accord scellé par le roi entre Gauthier de Nemours, chambellan royal, et l’abbé de Barbeaux. Une charte de l’abbaye de Saint-Denis confirme encore sa présence à la cour en 1183.
Cette proximité du père avec la monarchie française explique sans doute celle du fils avec Philippe-Auguste, héritier de Louis VII, puis avec le futur Louis VIII. À la mort de son père en 1206, Adam II hérite des seigneuries de Melun et de Blandy-les-Tours. Il devient alors chevalier-banneret du roi Philippe-Auguste, un titre récemment créé, réservé aux seigneurs capables de lever leurs propres troupes. Dès lors, Adam accompagne le roi et son fils dans toutes leurs campagnes militaires jusqu’à la fin de sa vie.
En 1207, Philippe-Auguste le désigne pour combattre Aymeric VII, vicomte de Thouars, alors commandant des forces du roi d’Angleterre, Jean sans Terre. Adam remporte la victoire et capture le vicomte de Thouars. Il se distingue à nouveau le 27 juillet 1214 lors de la bataille de Bouvines, où il combat en tant que lieutenant de l’armée royale contre la coalition formée par les princes flamands, allemands, anglais et français, conduite par l’empereur Otton IV.
L’année suivante, en 1215, Adam accompagne Louis VIII dans le sud de la France pour participer à la croisade contre les Albigeois. Toujours fidèle, il suit encore le prince Louis lorsqu’il traverse la Manche en 1216 pour revendiquer la couronne d’Angleterre. Avant ce départ, mû par la prudence ou peut-être le pressentiment que cette expédition serait sa dernière, Adam prend soin de faire plusieurs donations à l’abbaye du Jard. Le 10 mai 1216, à Calais, il rédige son testament, juste avant d’embarquer.
Adam II de Chailly meurt en Angleterre le 22 septembre 1217, selon le martyrologe de l’abbaye de Barbeaux. Il laisse derrière lui son frère Jean, évêque de Poitiers, son épouse Aremburge, sa fille Héloïse de Blandy, et son fils Guillaume II, qui lui succède brièvement à la tête de la vicomté de Melun.
source : https://patrimoinechaillyenbiere
À la base, il n’était qu’un manoir seigneurial que l’on pourrait qualifier d'Aula. Il intégrait aussi une chapelle dont il reste la crypte. Louis VIII viendra dans le domaine.
Si la première construction connue date du XIIIe, des fouilles ont permis d'établir que le site est déjà occupé à la préhistoire, puis par les Celtes et pendant l'époque Gallo-Romaine.

La guerre de Cent-Ans va très vite, comme un grand nombre de châteaux, modifier de manière importante la forme et l’architecture du château.
Un fossé y fut creusé, et on entreprend la création d’un pont-levis avec flèches. Charles V et Charles VI vont financer directement les modifications majeures du château pour en faire une place forte de taille moyenne mais comportant quand même un donjon de 35 mètres de haut avec la particularité d’avoir trois entrées, ce qui pour un donjon est plutôt rare. En effet le donjon était le dernier rempart, la multiplicité des ouvertures faisait prendre le risque d’une moins bonne protection.
1371, Jean II de Chailly, comme d'autres seigneurs, sont chargés par le roi Charles V de renforcer leur défense. Le comte de Tancarville recevra des financements du roi afin de renforcer le château de Blandy.
1388, fin des travaux.
XVe
1439, Dunois épousa en secondes noces, le 26 octobre, Marie d'Harcourt qui l'héritière de la branche des Harcourt, barons de Montgomery et Parthenay, sires de Varenguebec et connétables de Normandie, seigneurs de Montreuil-Bellay, princes de Châtelaillon, vicomtes de Melun et d'Abbeville, comtes de Tancarville et donc dernière héritière de Blandy-les-Tours. Le comte de Dunois prend possession du domaine, mais c'est surtout ses héritiers de la branche Orléans-Longueville qui vont y apporter quelques modifications.
Au XVIIème, il fut en partie modifié par François II d’Orléans, elle devint une demeure d’habitation périodique. La princesse de Clèves s’y maria sous l’œil du futur roi de France Henri IV.
1707, le maréchal de Villars achète Blandy mais le délaisse pour Vaux-le-Vicomte.
Maréchal de Villars
1730, elle est confiée un exploitant agricole et restera une exploitation jusqu'en 1914. D'importantes destructions sont faites pendant deux siècles afin de l'adapter aux exigences agricoles.
Le changement trop fréquent de propriétaires amena à une notable détérioration du château. Au XVII siècle, le château fut très sérieusement touché par des modifications importantes. En effet le Maréchal de Villars, alors propriétaire du non loin château de Vaux le Vicomte, va le transformer en ferme.
En 1764, il fut une nouvelle fois revendu à César Gabriel de Choiseul-Praslin, ministre de Louis XV.
1883, le château est racheté par le maire de la ville et offert à la municipalité. Il devint Monument Historique. Mais la ville n'a pas les moyens d'entretenir efficacement la forteresse.
Presque un siècle plus tard, plusieurs associations remettent en état le château. Mais en 1992 le Conseil Régional rachète le château et engage une restauration gigantesque, qui lui permet d’obtenir le résultat actuel.
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Le château de Crouy sur Ourcq, ou donjon de Houssoy, est situé à Crouy sur Ourcq, non loin de Meaux, en Seine et Marne. Crouy pourrait provenir de Croso en gaulois 'pour un creux' ou de 'croia' pour terres humides. L'Ourcq pourrait venir de Orcus, dieu gaulois.
Situé dans le confins de Seine et Marne, le donjon de Houssoy est le dernier vestige d'une maison forte qui avait la particularité d'avoir un donjon carré. Cette maison forte appartenait à la famille des Barres avec notamment Olivier et Henri de Crouy en 1154. La famille garda en possession la seigneurie jusqu'en 1229, date à laquelle la position fut vendue au frère du roi Philippe le Bel, Charles comte de Valois.

Informations
- Adresse : Donjon de Houssoy - rue du Houssoy - 77840 Crouy sur Ourcq
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 01 64 35 61 38
- Email :
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- Heures d'ouvertures & Visites :
- Voir avec la mairie, mais visible très facilement de l'extérieur. Situé à côté de la gare de Crouy sur Ourcq Le château de Crouy sur Ourcq , ou donjon de Houssoy, ne se visite que sur rendez vous avec la mairie. Il n'y aucune visite ponctuelle le week-end end ou certains jours, comme on peut le voir sur de nombreux sites. N'ayant pas pu visiter l'intérieur et les sous sols du donjon, c'est difficile de dire si cela a un intérêt majeur, d'autant que le donjon est très facilement visible de l'extérieur ce qui ne nécessite pas forcément un approfondissement de la visite. Cela d'autant plus que les bâtiments qui sont à côté sont des propriétés privées et ne sont pas visitables. Vous l'aurez compris, si l'intérêt du donjon est certes réel, il sera difficile en réalité de le voir autrement que de l'extérieur.

Château de Houssoy au XIVe, côté intérieur de la cour.
En 1311, il va devenir la propriété des Sépoix. C'est Jean III qui va édifier la construction du fort en complément et remplacement de la maison forte.
La construction d'un donjon carré est assez rare à cette époque (1390). Probablement plusieurs raisons à cela : question de coûts, par ailleurs cette maison forte n'aurait jamais pu résister à une attaque massive ou à coup de bombarde, ce qui réduisait totalement l'intérêt d'un coûteux donjon moderne. Il fallait par ailleurs permettre au donjon de jouxter plus facilement la maison forte existante depuis le XIe.
Le château construit par Jean III de Sépoix, était entouré de fossé et de douve, et d'une première enceinte défensive qui permettait en réalité surtout de protéger la population lors d'attaque. Pour autant on sait peu de chose de cette partie, sachant que seul le donjon est resté et une partie de la maison forte avec ces mâchicoulis. Il subsiste des souterrains et une prison.
En 1602 c'est la famille de Cossé-Brissac qui devint le propriétaire. Mais cinquante ans plus tard, en 1652, pendant la Fronde des Princes une partie des habitants du village vont être massacrés, ils sont brûlés vifs alors que le château est assiégé. Le château fut en grande partie détruit, seul le donjon subsiste vraiment ayant résisté au feu.
En 1665 c'est le duc de Tresmes (connu sous le nom de René Potier) qui va acquérir le donjon. C'est son frère, Léon, qui après la mort de René Potier demanda à rattacher le domaine au nom de Gesvres. Ceci fait le château fut cependant laissé à l'abandon, une ferme va être construite (qui existe encore) dans les communs notamment et la salle de garde disparait.
On est donc passé d'une fonction défensive à une habitation de fonction. Le donjon servit notamment, comme bon nombre de tours ou donjons, de pigeonnier. Restauré par une association de la basse vallée de l'Ourcq, il est classé monument historique en 1962.
Donjon de Houssoy, on constate la cheminée de l'ancien logis.
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Château de Brie-Comte-Robert

Le château de Brie-Comte-Robert est un château de plaine en Seine-et-Marne, sur une superficie de 2 500 m2. L'ensemble, de plan carré d'environ 58 mètres de côté, est bâti dans une cuvette naturelle qui fut intelligemment utilisée au point le plus bas de la ville. Tous les ans , au mois d'octobre, se déroule les Médiévales de Brie-Comte-Robert ( 5 et 6 octobre 2019 ). Il fut l'objet pendant la guerre de Cent-Ans de divers sièges et combats.
Informations
- Adresse : Château de Brie, 1 rue du Château - 77170 - Brie-Comte-Robert
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 01 64 05 63 31
- Email :
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- Heures d'ouvertures & Visites :
- L'exposition permanente du Centre d'Interprétation du Patrimoine ( dans le château )
est ouverte tous les samedis et dimanches
de 10 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h. - Des visites guidées de Brie, de ses monuments classés et de ses anciennes rues sont organisées sur demande
à partir de 15 personnes, sur rendez-vous. http://www.amisduvieuxchateau.org/assoc/assovisit2.html
Contacter : Marie-Louise : 01.64.05.63.31Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Tous les ans , depuis plus de 15 ans, s'organise dans la vieille ville de Brie-Comte-Robert les médiévales, avec plus de 20 000 spectateurs sur deux jours : tournois de chevaliers, banquets, anciens métiers etc tout cela gratuitement.
Edifié fin du XIIème, il est un des rares châteaux de type ‘castral’ à ne pas avoir subi des modifications importantes lors des diverses guerres ( excepté les destructions ). Malheureusement, si les guerres ne l’ont pas modifié depuis ses origines, le temps et son environnement humide ont très largement contribué à une détérioration longue mais importante. Il a d'ailleurs la particularité d'avoir une tour porte ( Tour Saint-Jean reconstitué en partie aujourd'hui ) , protégeant l'ensemble, fait unique en Île de France. Il préfigure des châteaux dit 'philipien' comme celui de Dourdan même si le donjon est dans un emplacement totalement différent. Sa particularité est également sa tour sud et sa relative complexité architecturale avec notamment un système de canal interne à la tour :
C'est Robert Ier de Dreux, quatrième fils de Louis VI dit le ‘Gros’ (pour sa fortune et non pas pour son poids) qui édifia le château en contrebas du village. Sa situation peut en effet surprendre le visiteur habitué à des châteaux en général en haut de colline ou de mont. Pourtant ces châteaux en rase campagne ne sont pas aussi rares que l’on pense, on en trouve un grand nombre encore aujourd'hui.
Ces châteaux étaient en général de petites forteresses, un peu comme à l’époque le Fort de Challeau, à Dormelles ou le Château de Gombervaux en Lorraine et plus proche le Château de Nesles . Ce qui diffère donc avec le château de Brie Comte Robert, c’est donc non seulement sa situation mais aussi également sa taille relativement imposante pour l’époque, même si aujourd’hui on peut le considérer comme un château de taille très modeste. Il faut voir le château aussi comme un rempart défensif en complément de l'enceinte fortifiée de la ville.
On remarquera également ces tours rondes, de taille moyenne, et ces deux tours carrés imposantes en bout de route de chaque côté. Ce sont des innovations de taille: ces tours rondes sont alors encore assez rares pour l’époque.
Pourquoi avoir construit le château en bas du mont ? Plusieurs raisons peuvent être envisagées. Tout d’abord le sol était très marécageux donc difficile d’accès ce qui permettait une défense naturelle dissuasive, ensuite le fait qu’un grand nombre de cours d’eau s’y rejoignaient, permettait d’avoir de l’eau potable indispensable à l’époque.
La route menant à Paris était surement une raison tout aussi valable. La position du château était sans aucun doute un excellent point de surveillance, de sécurisation des lieux et de taxation. Une autre raison plus locale peut aussi jouer cette fois-ci, c’est le fait que Robert Ier de Dreux était le vassal de l’évêque de Paris. L’église existant déjà, il aurait été difficile, vu sa taille, et cher de construire un château soit autour ou à côté…, en prenant le risque peut-être de froisser l’évêque de Paris qui aurait vu d’un mauvais œil l’accaparement de son église dans un château qui n’était pas le sien. De plus il y avait seulement depuis quelques années que Robert Ier de Dreux avait pris possession des lieux. La partie jaune c’est la ‘lices’ partie entouré d’un mur, entre les douves et les fortifications.
Le château resta dans la famille de Dreux jusqu’en 1254, puis passa dans la famille illustre ‘de Châtillon’ (voir Renaud de Châtillon).
Les différents seigneurs de Brie par ordre chronologique, les dates correspondent à la naissance et décès de chaque seigneur :
Robert Ier de Dreux (1125 - 1188)
Robert II de Dreux (1153 - 1218)
Robert III de Dreux ( 1182 - 1233)
Pierre de Dreux (1190 - 1250)
Jean Ier le Roux (1217 - 1286)
Alix II de Bretagne (1243 – 1288)
Blanche de Bretagne (1270 – 1326)
Jeanne de Chatillon (1258 - 1292)
Marguerite d’Artois (1285 - 1311)
Jeanne d’Évreux, Reine de France (1301-1370)
Elle obtient la châtellenie de Brie-Comte-Robert par héritage, elle épouse le dernier Capétien direct, Charles IV le Bel. Lorsque le roi meurt en 1328, elle garde de confortables revenus, en tant que douaire royal assis sur de nombreux fiefs en Brie et en Champagne. Ses revenues conséquents vont permettre d'améliorer le château de Brie-Comte-Robert en y effectuant divers travaux, dont des aménagements sur les courtines sud-ouest et nord-est. Elle fait édifier une chapelle Saint-Denis et met en place des jardins d'agrément.
De nombreux personnages y viendront dont notamment les ducs de Bourgogne.
1349, la ville devient le lieu de mariage de Philippe VI de Valois et de Blanche d'Évreux-Navarre, nièce de la reine Jeanne.
1371, elle meurt au château.
Blanche de France, fille de Charles IV (1328 – 1393)
Louis d’Orleans (1371 – 1407)
Frère du roi Charles VI, père du Comte Jean de Dunois - Bâtard d'Orléans et oncle du futur Charles VII, il y mène en pleine guerre de Cent-Ans une vie relativement confortable. En 1400, le 31 août, il y organise un tournoi , un chevalier Anglais y sera victorieux contre Ogier de Nantouillet.
En 1405, il renforce le château, mais en 1407 il est tué par le duc de Bourgogne voir : Assassinat du duc Louis d'Orléans à Paris en 1407. Par sa mort, les Bourguignons prennent le château afin d'assurer la route entre Paris et la Bourgogne. Louis d'Orléans est un important batisseur, comme notamment le Château de Pierrefonds.
1420, les troupes anglaises en opération lors du siège de Melun et en direction de Troyes occupent temporairement la ville sans grand dégats.
1429, à partir de cette année, le château fait l'objet de multiple reprise du côté français et anglais.
1430, septembre, le château est assiégé par le comte Humphrey Stafford. Le siège se solde par d'importants dégâts dans la ville et le château.
1434, le château fait l'objet d'une transaction, il est rendu à Charles d'Orléans.
Charles d’Orléans (1394 - 1465)
Louis XII (1462 – 1515), qui par de ce fait entre dans le domaine royal.
On remarquera que la plupart des seigneurs sont nominés et notifiés, ce qui n’était pas toujours le cas à l’époque. Il est parfois très difficile de retoruver les différents seigneurs, pour plein de raisons dont les guerres, pillages, manque d’importance du lieu etc … Brie Comte Robert bénéficie en tout cas d’un bon panel de documents d’époque.
Après la mort de Louis XII, c’est François Ier qui en hérita de plein droit. Mais très rapidement son intérêt majeur se porta sur les châteaux de la Loire et ceux plus proche de Paris : (Château de Fontainebleau, Château Vieux de Saint Germain en Laye…etc) qui attisent sa curiosité et surtout son intérêt l’implique directement dans ces projets.
Le château va donc subir une longue période de décadence et de perte d’influence. Ce sont des ‘seigneurs engagistes’ qui remplacèrent les anciens seigneurs. Cela causa d’importants dégâts au château principalement par un manque d’entretien flagrant. Comme vous pourrez le constater, les ‘propriétaires’ sont nombreux et peu enclins à s’occuper du château.
À partir du règne de François Ier, le château et ses terres sont confiés par le roi à certains de ses proches, soit à titre de faveur, « don pour un temps », soit par vente conditionnelle avec faculté de rachat, « l'engagement ». Parmi eux figurent Louis de Poncher, Philippe Chabot, le maréchal Jean Caraccioli, Balthazar Gobelin et Claude de Bullion, surintendant des finances de Louis XIII :
Louis Le Poncher (1522)
Anne de Poncher (1522 – 1528)
Philippe de Chabot (1528 – 1541)
Françoise de Longwy (1541 – 1543)
Jean Caraccioli prince de Melphi (1543 – 1546)
Jean-François d’Acquaviva, duc d’Atry (1546 – 1564)
En 1567 un arrêté du parlement fait cesser les déprédations.
Marie de Pierrevive, dame du Perron et du Château de Lésigny (1564 – 1570)
Charles de Gondi, seigneur de la Tour (1570- 1572)
René de Villequier, puis sa fille Charlotte (1572-1600)
Pierre Bruslard de Puisieux (1613 – 1620)
Jean de Choisy (1620 – 1621)
Pierre Bruslard de Puisieux (1621 – 1623)
Noel Bruslard de Sillery (1625 – 1633)
Claude de Bullion (1633 – 1640)
Angélique Faure (1640 – 1662)
Noel, François et Claude II de Bullion (1662 – 1684)
Jean-Jacques de Mesmes (1684 – 1688)
Jean Antoine de Mesmes (1688 – 1723)
Marie Antoinette de Mesmes (1723 – 1734)
r5xdeph de Belleville (1734)
Germain Louis Chauvelin , marquis de Gros Bois (1734 – 1766)
Anne Espérance et Anne Madeleine Chauvelin (1766)
Par la suite Louis XV racheta aux engagistes de l’époque le domaine. Cette même année il échangea avec le Comte d’Eu le château pour d’autres terrains. C’est le duc de Penthièvre qui va hériter du domaine en 1775. Il fut le dernier seigneur de Brie Comte Robert puisqu’il décéda pendant les frasques de la Révolution Française en 1793.
La Révolution Française laissa des traces, mais moins destructrices que pour d’autres châteaux. Le 15 juillet 1789, le Baron de Besenval, colonel des Gardes Suisses et commandant Militaire de l’île de France, essaya d’aller en Suisse. Il fut cependant débusqué dans une auberge de Villegruis. Il y fut emprisonné le 11 Aout de la même année et y resta jusqu'au 7 Novembre pour être déplacé au Chatelet. Il y fut jugé mais De Sèze adroitement le défendit et il ne fut donc pas guillotiné….mais il décéda cependant quelques temps plus tard de maladie.
Le château passa longtemps dans un oubli incertain. En 1798 il retrouva un nouveau propriétaire : Louis Lamblin (1798 – 1799), suivi de Dominique Barar (1799-1801) et de Denis-Claude Rousseau (1801 -1803).
La ville acheta l’édifice mais ne le garda que 10 ans … jusqu’en 1813. C’est Felix-Donat Belin puis la famille Gillet qui en furent successivement les successeurs.
Le château posa d’innombrables soucis, notamment au niveau des douves. Par sécurité le château est au fur et à mesure arasé, dont la tour Saint Jean alors de 33 mètres. C’est en 1879 qu’elle prit l’aspect d’aujourd’hui.
En 1923, le 10 avril, le château fut racheté à nouveau par la ville. Deux ans plus tard il fut classé monument historique le 23 juin 1925.
Mais c’est seulement en 1982 que des travaux sont entrepris pour restaurer le château. L'année 2003 voit le début du grand programme de restauration, avec le remontage de courtines sur plus de six mètres de hauteur, la restauration de la tour de Brie, puis la destruction de la maison du XIXe siècle, permettant la reconstruction partielle de la tour Saint-Jean, selon les relevés archéologiques. D’importantes fouilles, qui continuent encore en 2010, preuve d’une richesse importante, permettent de mettre le château sous un nouveau jour.
L’association ‘Les amis du vieux château’ en est l’axe central conjointement avec la mairie.
Plan du Château, XIVe siècle
