L’incendie de Notre-Dame de Paris, survenu les 15 et 16 avril 2019, a ravagé la célèbre cathédrale gothique sous les yeux du monde entier, bouleversant profondément les Parisiens comme les visiteurs étrangers. Parti de la charpente alors que des travaux de rénovation étaient en cours, le feu a détruit la flèche, une grande partie de la toiture et la « forêt » de bois médiévale, tout en menaçant la stabilité de l’édifice.​

Symbole majeur du patrimoine français et mondial, Notre-Dame est rapidement devenue le centre d’un vaste chantier de sauvegarde et de reconstruction, mobilisant pompiers, architectes, artisans, ingénieurs et experts du patrimoine. Tandis que les premières investigations privilégient très tôt la piste accidentelle, l’émotion suscitée par l’événement a entraîné un immense élan de solidarité et de dons, ouvrant la voie à un projet de restauration hors norme et à la réouverture progressive de la cathédrale au public à partir de décembre 2024.

Enquête et causes possibles

L’enquête judiciaire sur l’origine du feu est toujours en cours et devrait encore durer plusieurs mois ( en 2026 ), même si l’hypothèse criminelle a été écartée depuis 2019. Les magistrats retiennent principalement deux pistes accidentelles : un dysfonctionnement électrique (court‑circuit) ou un départ de feu lié à une cigarette mal éteinte sur le chantier, sans pouvoir trancher définitivement à ce stade, ce qui est étonnant après 5 ans d'enquête....ce qui laisse à supposer que tout ne veut pas être dit.

Réouverture de la cathédrale

Notre‑Dame a rouvert au culte et au public les 7‑8 décembre 2024, soit un peu plus de cinq ans après l’incendie, avec un dispositif d’accueil et de célébrations exceptionnelles. La cathédrale reste cependant un vaste chantier : les travaux de restauration du chevet et de la sacristie se poursuivent en 2025, avant de nouvelles étapes (vitraux contemporains commandé par Emmanuel Macron alors que les vitraux de Viollet le Duc sont toujours en bon état, réaménagement du parvis et des abords) jusqu’en 2027‑2028.​

Restauration et enjeux patrimoniaux

Les articles récents soulignent l’ampleur du chantier « XXL » : remontage de la flèche, reconstruction de la charpente, nettoyage des pierres et des peintures pour redonner à l’édifice un éclat proche de son état d’avant 2019. Ils insistent aussi sur les enjeux de fréquentation et d’accueil, la cathédrale étant appelée à recevoir à nouveau des millions de visiteurs chaque année dans un cadre repensé et végétalisé autour du parvis.

Les vitraux de la Honte

Pétition contre les vitraux de la Honte

Le trés sérieux " la tribune de l'art" dénonce une honte.  Six vitraux du bas‑côté sud, dessinés au XIXᵉ siècle par Eugène Viollet‑le‑Duc et non endommagés par l’incendie, doivent être remplacés par des créations contemporaines de l’artiste Claire Tabouret, à la demande d’Emmanuel Macron et de l’archevêque de Paris ( en réalité l'Archevêque de Paris a validé la demande mais il ne semble pas qu'il en soit l'auteur ). Ces vitraux, figuratifs et colorés, illustreront le thème de la Pentecôte et représentent environ 5% de la surface totale des verrières de la cathédrale, pour un coût d’environ 4 millions d’euros pris en charge par l’État ( pas nos impôts donc ), avec une installation prévue fin 2026.​

Le projet a suscité une forte controverse, car les vitraux de Viollet‑le‑Duc ont survécu à l’incendie et ont même été restaurés grâce aux dons, ce qui conduit de nombreux historiens de l’art et associations de défense du patrimoine à dénoncer un remplacement jugé inutile. Après un avis défavorable unanime en 2024, la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture a finalement accepté en juin 2025 de « prendre acte » du projet, en exigeant la réversibilité des interventions et la restauration‑exposition des vitraux déposés dans un lieu public dédié, possiblement un futur musée Notre‑Dame.​

Les maquettes grandeur nature des six futurs vitraux sont présentées au Grand Palais dans une exposition intitulée « D’un seul souffle », afin de permettre au public de découvrir les créations avant leur pose dans la cathédrale. Cette mise en scène muséale sert à expliquer la démarche artistique de Claire Tabouret et à inscrire le projet dans une volonté affirmée d’ajouter une « trace du XXIᵉ siècle » à Notre‑Dame, parallèlement à la restauration fidèle du reste de l’édifice après l’incendie de 2019.

Il y a évidemment un message politique dans ces vitraux.

 

 

 

Historique et Chronologie des événements

 

15 avril

18h20, première alerte incendie, mais aucun signe visible, un bug informatique aurait donné le mauvais lieu ce qui aurait rendu l'inspection visuelle inopérant ( figaro )

18h43, deuxième alerte incendie, cette fois-ci totalement visible avec des flammes vue vers 18h50.

18h58 ( environ ) les premiers pompiers arrivent mais ne sont pas en mesure d'éteindre l'incendie.

19h45, effondrement de la grande flèche édifiée par Viollet le Duc

20h59, après une brève accalmie, le feu reprend en intensité, le feu fouette la tour Nord de la cathédrale.

21h07, la tour Nord commence à prendre feu.

22h50, les tours sont sauvées.

Le père Jean-Marc Fournier, aumônier des pompiers de Paris est allé chercher la Sainte Couronne du Christ. Il était également intervenu pour aider des blessés lors de l'attentat islamiste du Bataclan.

 

16 avril

9h50, le feu est officiellement circonscrit.

 

 L’enquête s’oriente vers «la piste accidentelle», selon le procureur de Paris, Rémy Heitz. 

17 avril 2019, près d’1Mrd € a été récolté pour la restauration de l'édifice alors que le budget annuel consacré au patrimoine national est de 326M €.

 

Vidéos de l'Incendie de Notre Dame de Paris

 

 

2021

Comment reconstruire Notre-Dame de Paris ?

En avril 2019, l'incendie de Notre-Dame de Paris a ému le monde entier. Deux ans plus tard, scientifiques, ingénieurs et artisans d'art travaillent sur la restauration de cette cathédrale emblématique. Dans ce deuxième volet, nous nous intéressons à la résistance de l'édifice face à la catastrophe et aux moyens mis en œuvre pour garantir sa stabilité lors de sa reconstruction.

Une cathédrale emblématique

Construite au XIIe siècle sur l'île de la Cité, Notre-Dame de Paris est la plus haute cathédrale de la chrétienté à l'époque. Elle marque l'entrée de l'architecture gothique dans une nouvelle ère, grâce à ses dimensions, la finesse de ses maçonneries et la forme de ses arcs-boutants. Malheureusement, l'incendie de 2019 a bouleversé ce chef-d'œuvre d'harmonie et d'équilibre. La flèche s'est effondrée sur les voûtes, brisant celles du transept et de la nef. La toiture en plomb et la charpente, composée d'un millier de chênes, ont disparu dans les flammes. Malgré cela, la cathédrale n'a pas complètement cédé. Comment expliquer cette résistance ?

La forêt de Notre-Dame

Le secret de la stabilité de la cathédrale se trouvait dans sa charpente en bois, connue sous le nom de "forêt". Composée d'un millier de chênes, elle était un élément clé de la souplesse de l'édifice. Pour garantir la même stabilité lors de la reconstruction, il est donc crucial de restituer cette charpente en bois.

Une aventure exceptionnelle

Pour reconstruire Notre-Dame de Paris, il faut mobiliser une grande variété de spécialistes : archéologues, historiens de l'art, géologues, ingénieurs structure et numérique, mais aussi spécialistes du verre, du bois, du métal et de l'acoustique. Une série documentaire réalisée par Vincent Amouroux nous emmène à la découverte de ces professionnels, mobilisés par un chantier d'une envergure inédite. Cette aventure humaine et scientifique nous permet également de découvrir des espaces de la cathédrale qui étaient restés cachés pendant plus de huit siècles.

 

État de l’enquête sur l'Incendie de Notre-Dame de Paris

Le parquet de Paris rappelle qu’aucun élément ne va dans le sens d’un acte volontaire ou terroriste, ce qui confirme l’abandon de l’hypothèse criminelle dès 2019. Les magistrats indiquent toutefois que les conclusions définitives nécessiteront encore « plusieurs mois », la justice parlant toujours de délais prolongés en avril 2025.​

L’information judiciaire ouverte contre X en juin 2019 vise des « dégradations involontaires par incendie » liées à une violation d’obligations de prudence ou de sécurité sur le chantier. Les enquêteurs ont notamment étudié la possibilité d’un mégot mal éteint ou d’un « point chaud » de soudure oublié, ainsi que la piste d’un court‑circuit, possiblement lié à l’installation en 2007 de cloches électrifiées dans les combles.​

L’enquête a donné lieu à un millier de pages de procédure, de nombreux rapports techniques, des centaines d’auditions et 96 scellés, ce qui a conduit l’ancien procureur de Paris à privilégier officiellement la thèse accidentelle. Les juges et experts se sont encore rendus sur place en mars 2024, la justice travaillant sur une modélisation 3D de la propagation du feu et sur une synthèse technique globale.​

Zone de départ du feu

Des gravats contaminés au plomb ont été collectés et analysés jusqu’en 2022, et en 2023 la juge d’instruction a levé la « zone écarlate », périmètre identifié comme possible point de départ de l’incendie, situé sur une poutre à la croisée du transept, difficilement accessible aux ouvriers. Malgré ces investigations approfondies, aucune personne n’a, à ce jour, été mise en examen dans ce dossier

sources : Le Figaro