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L'église Saint-Barthélémy de Saumur

L'église Saint-Barthélemy est l'un des rares vestiges restants de l'abbaye Saint-Florent-de-Saumur, un ensemble architectural important où l'église était autrefois intégrée. En 866, les moines de l'abbaye bénédictine installés à Saint-Florent-le-Vieil et gardiens des reliques de Saint Florent ont été obligés de fuir l'invasion normande d'Hasting. Une fois le danger écarté, en 956, ils ont déposé les reliques à l'intérieur du « castrum de Saumur », construit par Thibault le Tricheur, comte de Blois, qui a aidé les moines à bâtir une nouvelle abbaye.
En 1025, Foulques Nerra a détruit cette première abbaye et les moines ont trouvé refuge à quelques kilomètres de Saumur, sur l'un de leurs domaines situé près de la petite église de Saint-Hilaire-des-Grottes. Saint-Florent est devenue une abbaye riche et puissante. Au XIIe siècle, de nombreux travaux ont été entrepris, notamment la construction de la chapelle de l'Infirmerie sous le patronage de Saint-Barthélemy, destinée également aux pèlerins.
La Révolution a marqué le déclin de l'abbaye, mais la chapelle Saint-Barthélemy a été préservée. Elle est devenue l'église paroissiale de la nouvelle commune Saint-Hilaire Saint-Florent en 1804.
Histoire de l'abbaye Saint-Florent-de-Saumur
L'histoire de Saint-Florent remonte à l'époque où un prêtre poitevin du nom de Florent s'est retiré en ermite sur l'île d'Yeu. Après son décès, il a été enterré sur la colline du Mont-Glone, située dans la commune de Saint-Florent Le Vieil, le 22 septembre, jour de sa fête. Des moines se sont rassemblés autour de sa tombe et ont créé une communauté religieuse dont l'existence a été attestée dès le VIIIe siècle.
L'histoire de l'église Saint-Barthélémy est intimement liée à celle de l'abbaye Saint-Florent-de-Saumur. Cette abbaye a été fondée au XIe siècle, après que les moines bénédictins ont été contraints de fuir l'abbaye Saint-Florent-le-Vieil en raison de l'attaque des Normands. Les moines se sont alors installés sur un domaine situé près de la petite église de Saint-Hilaire-des-Grottes, sur la rive sud de la Loire.
La position stratégique de ce lieu et la présence de gués faciles à franchir expliquent l'engouement des moines pour ce site privilégié. Les revenus fonciers et les taxes perçus par l'intermédiaire des prieurés, des moulins et des péages font vite de Saint-Florent une abbaye riche et puissante. La construction d'un nouveau monastère, déjà entamée au XIe siècle, est intensifiée au cours du XIIe siècle sous l'impulsion de l'abbé Mathieu de Loudun. Les travaux de l'église abbatiale sont menés à bien entre 1128 et 1159 et de nombreux bâtiments conventuels, tels que la salle capitulaire, le parloir et le réfectoire, sont mis en chantier.
L'architecture de l'église Saint-Barthélémy
L'église Saint-Barthélémy est un exemple remarquable d'architecture romane. Elle a été construite au XIIe siècle et a subi plusieurs modifications au cours des siècles. L'élément le plus remarquable de l'église est sa façade occidentale, qui est décorée d'une série de sculptures en haut-relief représentant les douze apôtres.
L'intérieur de l'église est également remarquable, avec des voûtes en berceau brisé et des arcs doubleaux qui soutiennent le toit. Le chœur est particulièrement impressionnant, avec des stalles en bois sculptées et une magnifique voûte en étoile.
En 1475, le roi Louis XI a mené une campagne en Picardie et en Normandie pour faire face à la menace d'un débarquement de l'armée anglaise. Au cours de cette campagne, il a découvert par hasard le corps de Saint Florent dans l'église Saint-Georges de Roye au mois de mai. Après avoir mis fin à la guerre de Cent Ans en août de la même année avec le Traité de Picquigny, le roi est retourné à Tours le 24 novembre, après une absence de 16 mois. Son premier voyage après son retour a été un pèlerinage à Saint-Florent de Saumur le 7 décembre. Ce pèlerinage était exceptionnel car le roi n'avait pas quitté Tours depuis son retour jusqu'au 10 février 1476, à l'exception de ce voyage.
En 1480, par ordre du roi, les reliques de Saint Florent ont été transférées de la collégiale de Roye à Saumur. Cependant, après la mort du roi, les chanoines de Roye ont pu récupérer une partie des reliques conformément à leur volonté.

L'église avait une fonction défensive, on remarque ses assommoirs sur arc.
Les trésors de l'église Saint-Barthélémy
L'église Saint-Barthélémy abrite de nombreux trésors, témoins de l'histoire et de la spiritualité de la région. On peut notamment y admirer une statue de la Vierge à l'Enfant en bois polychrome, datant du XIVe siècle, ainsi qu'un tableau représentant la Crucifixion, peint par un artiste local au XVIIe siècle

Cul de lampe avec des personnages, probablement royaux ou seigneurs. Très courant sur les édifices du XIe, XIIe et XIIIe, ceux-ci ont une exécution assez soignée, ce qui n'est pas toujours le cas.
Architecture de l'église
C'est un bel exemple d'architecture romane. Elle est construite en pierre de tuffeau, pierre calcaire caractéristique de la région. Elle se compose d'une nef unique, prolongée par un chœur terminé par une abside en hémicycle. Les murs sont épais et percés de petites ouvertures, typiques de l'architecture romane.
L'intérieur de l'église est sobre, typique de l'art roman. Les voûtes en berceau de la nef sont soutenues par des arcs doubleaux retombant sur des pilastres. Les chapiteaux sont sculptés de motifs simples, comme des feuilles d'acanthe ou des entrelacs.
Au-dessus du chœur, on peut admirer une belle voûte en cul-de-four, décorée de fresques du XVIIe siècle représentant des scènes de la vie de saint Barthélémy. Les vitraux de l'église datent quant à eux du XIXe siècle et sont l'œuvre du maître verrier angevin Louis Barillet.
Patrimoine de l'église Saint-Barthélémy
L'église Saint-Barthélémy est classée au titre des Monuments historiques depuis 1862. Elle abrite plusieurs œuvres d'art remarquables, notamment une statue en bois polychrome de saint Florent, fondateur de l'abbaye, datant du XVIe siècle. On peut également admirer un retable du XVIIe siècle représentant la vie de saint Barthélémy ainsi qu'une belle chaire en pierre sculptée.
Voir aussi
Château de Saumur - Abbaye de Saint-Florent - Eglise Saint-Barthelemy - Musée des Blindés
Informations Touristique : L'église paroissiale est régulièrement ouverte.
sources : https://saintejeannedelanoue.diocese49.org/eglise-st-barthelemy-a-st-hilaire-st-florent, document sur place
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L'histoire de l'abbaye bénédictine de Saint-Florent de Saumur

Ancienne crypte de l'abbaye.
Saint-Florent de Saumur, également connue sous les noms de Saint-Florent-lès-Saumur ou Saint-Florent-le-Jeune, est une abbaye bénédictine située dans la région d'Anjou. Fondée au XIe siècle à proximité de la ville de Saumur, elle a succédé à l'abbaye de Saint-Florent-le-Vieil, également appelée Mont-Glonne, Abandonnée par ses moines lors des raids des Vikings. De l'ancienne abbatiale de St Florent, détruite en 1806, ne restent que peu de vestiges. La crypte est l'un des vestiges les mieux conservés de France.
L'histoire de l'installation de l'abbaye à son emplacement actuel mérite un bref rappel. Après l'incendie en 1026 de leur monastère primitif, situé dans l'enceinte du château de Saumur, les moines bénédictins se sont réfugiés sur une île de la Loire, l'île d'Offard. Ils ont ensuite édifié un nouveau monastère à l'emplacement de l'actuelle abbaye de Saint-Florent de Saumur.
Après sa fondation, Saint-Florent de Saumur connut un développement rapide grâce à l'appui des comtes de Blois et d'Anjou. Selon la légende, la communauté aurait été fondée par le moine Absalon, qui aurait subtilisé les reliques de son saint patron aux moines de Tournus avant de trouver refuge dans une cave au bord de la Loire. Le comte de Blois, Thibault Ier, aurait autorisé le moine à s'établir dans l'enceinte du château de Saumur avec un petit groupe de religieux, avant d'appeler une colonie de douze moines bénédictins de Fleury-sur-Loire pour les rejoindre.
Voir aussi
Château de Saumur - Abbaye de Saint-Florent - Eglise Saint-Barthelemy - Musée des Blindés - Jeanne d'Arc à Saint-Florent-lez-Saumur
Informations Touristique :
Historique & Histoire
L'histoire de l'abbaye bénédictine de Saint-Florent de Saumur

Plaque commémorative 500 ans Jeanne d'Arc
L'abbaye bénédictine de Saint-Florent de Saumur était une ancienne abbaye située à Saint-Florent-le-Vieil ou du Mont-Glonne, dont la plupart des bâtiments ont été détruits au XIXe siècle [2]. Son histoire remonte au XIe siècle, et en particulier, à la succession de ses abbés à cette époque. Une histoire de l'abbaye a été composée en 1647, qui est examinée de manière critique par un auteur pour proposer une nouvelle chronologie des quatre abbés de ce siècle [3]. Un document important pour l'histoire de cette abbaye est une Bulla du Pape Jean XVIII d'avril 1004, qui se trouve dans les archives du monastère de Saint-Florent-de-Saumur [1].
Chronologie :
- 9ème siècle : Abandon de l'abbaye de Saint-Florent le Vieil ou du Mont-Glonne par ses moines lors des incursions des Vikings
- 950 : Fondation de Saint-Florent à Saumur par le moine Absalon et douze moines bénédictins
- 956-973 : Réinstallation de la communauté à Saumur avec la fondation d'une nouvelle église abbatiale
- 1026 : Prise de la ville et du château de Saumur par le comte d'Anjou, Foulques Nerra
- 1070 : Guillaume, abbé de Saint-Florent de Saumur, reçoit plusieurs églises de l'évêque Geoffroy de Boulogne
- 18ème siècle : Période de déclin de l'abbaye
- 1789 : Abandon de l'abbaye pendant la Révolution française
- 19ème siècle : Destruction de la plupart des bâtiments conventuels
- 1964 et 1973 : Classement des vestiges subsistants au titre des monuments historiques
Saint-Florent de Saumur, également connue sous les noms de Saint-Florent lès Saumur ou Saint-Florent-le-Jeune, est une abbaye bénédictine d'Anjou fondée au XIe siècle à proximité de Saumur. Cette abbaye est l'héritière de l'abbaye de Saint-Florent le Vieil ou du Mont-Glonne qui a été abandonnée par ses moines lors des incursions des Vikings au IXe siècle.
La légende raconte que le moine Absalon est revenu en Anjou avec les reliques de son saint patron, qu'il avait auparavant subtilisées aux moines de Tournus. Il trouva refuge dans une cave, au bord de la Loire, dans le pays déserté que dominait le château primitif de Saumur, appartenant alors au comte de Blois, Thibault Ier. Celui-ci autorisa le moine à s'établir avec son trésor et un petit groupe de religieux dans l'enceinte même du château. Il appela également de Fleury-sur-Loire une colonie de douze moines bénédictins et obtint de l'abbaye de Tournus la restitution des vases sacrés et une partie des livres et chartes du Mont-Glonne.
Hélie, le premier compagnon d'Absalon, reçut la direction suprême de l'œuvre nouvelle et put dès le 2 mai 950 assister à la consécration de la basilique. Un "splendide" cloître fut ajouté au monastère. Cette histoire, bien que probablement erronée, contient des éléments de vraisemblance. En effet, la communauté, après une centaine d'années de disparition, ne réoccupe pas le site primitif du Mont-Glonne, mais le castrum de la ville de Saumur, alors sur les terres de Thibault de Blois. La réinstallation a lieu entre 956 et 973 avec la fondation d'une nouvelle église abbatiale.
Les bâtiments à la fin du XVIIe siècle

Source : gallica.bnf.fr, en 1699 par Louis Boudan
Les bâtiments religieux du XVIIe siècle en France représentent un élément important du patrimoine national, et leur architecture reflète les valeurs de la société de l'époque. Cet article se concentre sur l'abbaye de Saint-Florent, fondée au Xe siècle en Anjou, qui a subi plusieurs transformations au fil des siècles. En particulier, nous examinons les bâtiments tels qu'ils apparaissent dans les gravures du Monasticon Gallicanum, publié par dom Germain en 1676-1683 et les dessins de Roger de Gaignières de 1699. Nous étudions également les ajouts et modifications de l'abbaye au XVIIIe siècle, notamment la reconstruction de l'aile septentrionale et la construction d'un nouveau bâtiment méridional.
Histoire de l'abbaye de Saint-Florent
L'abbaye de Saint-Florent a été fondée au Xe siècle et a prospéré tout au long du Moyen Âge. Cependant, au XVIIe siècle, elle avait perdu une grande partie de sa richesse et de son influence. Les moines qui y vivaient étaient peu nombreux et consacraient leur vie à l'étude. Au cours des siècles, les bâtiments de l'abbaye ont subi des modifications importantes, reflétant les changements dans les besoins et les préférences des moines.
Monasticon Gallicanum
La partie centrale de la gravure du Monasticon Gallicanum publié par dom Germain en 1676-1683 présente la structure générale des bâtiments de l'abbaye dans les années 1676-1683. La cuisine ronde, avec ses multiples cheminées, rappelle celle du château et de Fontevraud. Les bâtiments conventuels disposés autour du cloître ont été remodelés à plusieurs reprises. L'église abbatiale, très allongée, débute par le narthex, surmonté par un petit clocheton. Un clocher de pierre domine la croisée du transept, et de grands contreforts entourent l'édifice. Viennent ensuite la maison fortifiée de l'abbé ( début du XVe siècle ), avec mâchicoulis et tourelles, puis un clocher isolé, haut et puissant, typique des grandes abbayes angevines, comme Saint-Aubin d'Angers.
Un plan et des devis de l'époque démontrent que cette présentation est schématisée et allégée. L'église Saint-Barthélemy, à l'extrémité droite, est supprimée ; la poterne, les fossés et les éléments défensifs sont gommés.
Roger de Gaignières et ses collaborateurs
En 1699, Roger de Gaignières et ses collaborateurs reproduisent la vue cavalière de l'abbaye, en la rendant plus lisible. Mais, venus sur place, ils corrigent cette vue sur plusieurs points. Ils figurent exactement les flèches de pierre qui surmontent les deux clochers ; ils entourent l'abbatiale de contreforts plats.
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Qu'est-ce que le Monasticon Gallicanum? Le Monasticon Gallicanum est un recueil de descriptions et d'illustrations des abbayes et des monastères de France, publié au XVIIe siècle par Dom Germain.
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Qui était Roger de Gaignières? Roger de Gaignières était un antiquaire et dessinateur français du XVIIe siècle, connu pour ses dessins de monuments et d'objets d'art.
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Combien de moines vivaient à l'abbaye de Saint-Florent à la fin du XVIIe siècle? Entre 11 et 16 moines vivaient à l'abbaye de Saint-Florent à la fin du XVIIe siècle.
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Pourquoi l'église abbatiale était-elle négligée par les moines? L'église abbatiale n'était plus au goût du jour et menaçait de s'écrouler, ce qui a peut-être conduit les
sources : https://saumur-jadis.pagesperso-orange.fr/, gallica.bnf.fr
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Eglise Saint Pierre de Parnay
L'église romane de Saint Pierre de Parnay est située sur une hauteur en face de la Loire. Datée pour une grande partie du XIIe siècle, certains éléments datent du XIe et du XVe et XVIe siècle. Sa vue imprenable sur la Loire, permet de voir à des km alentours. Accessible via des chemins en vélo.

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Informations Touristique :
Eglise régulièrement ouverte, très belle vue sur la Loire et le Chinonais malgré sa situation géographique en Anjou. Eglise bien entretenue et agréable à voir.
Historique & Histoire
Selon les archives du port Célestin, l'église du XIème siècle était la propriété du chanoine Renaud de l'évêché d'Angers, mais il l'a donnée à l'abbaye Saint-Aubin en 1089. Cette église, dédiée à Saint Pierre, possède une galerie à charpente en avant qui contient un portail décoré de style Renaissance. En septembre 1950, l'église Saint Pierre de Parnay a été classée par la Direction des Beaux Arts grâce aux efforts du maire Théophile Berthelot, qui a occupé ce poste de 1945 à 1959.
Au XIe siècle, l'église de Parnay, dédiée à saint Pierre, faisait partie du domaine de l'évêché d'Angers et était inféodée au chanoine Rainard. En 1089, il a fait don de l'église à l'abbaye Saint-Aubin d'Angers avec le consentement de l'évêque Geoffroy. Plus tard, elle est passée sous le patronage de l'église cathédrale de Poitiers, dont le chapitre percevait les deux tiers des dîmes. Les huguenots ont occupé la paroisse pendant environ deux semaines en septembre 1587. Le premier seigneur connu de Parnay était Jean du Plessis, également connu sous le nom de Jean le Bègue, écuyer et conseiller du roi René en 1454, dont la tombe se trouve dans l'église. Cependant, la seigneurie de la paroisse a été contestée entre le seigneur voisin de Targé, qui avait fourni le terrain de l'église, et le seigneur de Parnay, qui tenait ses droits du chapitre de Poitiers.
Bien que la nef et la façade aient été reconstruites récemment, les colonnes et les chapiteaux de la nef sont d'origine ancienne, datant du XIème siècle. Ils présentent des représentations de la gueule béante du diable et des rangées de feuilles d'eau, coupées aux angles par des masques grossiers. Le chœur comprend une travée ogivale avec une voûte d'arêtes et est éclairé par des fenêtres à meneaux polylobés du XVème siècle. Une travée romane sombre avec de petites fenêtres fermées précède le chœur. À droite de l'autel, dans le mur, il y a une inscription indiquant que la tombe du curé Vallet et divers services ont été fondés par ses héritiers en 1686.
Le Clocher Roman

Le clocher roman de l'église s'élève sur la droite et en avant du chœur, prenant la forme d'une tour carrée de deux ordres romans composée d'une arcature qui est surmontée de deux baies plein cintre à double archivolte, sans aucune décoration. Au-dessus de la tour carrée se trouve une flèche hexagonale en pierre, qui est beaucoup plus récente. Elle est cantonnée aux angles de fenêtres à pignon saillant, avec la baie légèrement accoladée du XVème siècle.
Une petite tour d'escalier située au sud permet d'accéder aux combles et à la cloche, dont le baptême a été célébré en 1864. Son parrain était Monsieur Allain-Targé et sa marraine Madame Becquet de Marconnay. À l'époque, le maire était Monsieur Pierre Théophile Berthelot.
Le portail, quant à lui, est décoré de jolies moulures et date de la Renaissance, tandis que l'arcade est une reconstruction plus récente. L'ensemble est encadré par un porche voûté en bois avec des bancs de pierre.
Le tombeau des Du Plessis :

À gauche du chœur se trouve un retrait en forme de panier surmonté de rampants couronnés de deux hauts montants, formant des rinceaux. L'accolade, bordée de choux et d'un fleuron épanoui, est également fleuronnée. La voûte est saillante en biseau et comporte l'armoirie du XVème siècle de Jean Du Plessis, seigneur de Parnay et conseiller du roi René d'Anjou, ainsi que celles des Clausis, dame de Mongeot et de Parnay.
La Vierge à l'Enfant :
Cette statue en bois sculpté doré de la Vierge à l'Enfant date du XVème siècle. La Vierge, légèrement cambrée, tient l'enfant Jésus sur son bras gauche et avance sa main droite, tandis que l'enfant a les bras étendus en un geste accueillant. Cette statue mesure 98cm de hauteur et sa base mesure 28cm, des dimensions rares pour l'époque. Bien que sa valeur soit difficile à évaluer, sa beauté a inspiré les voleurs le 27 juillet 1941, sans succès. Elle a été retrouvée et scellée, mais a été de nouveau volée le 31 janvier 1978.

L'église symbole d'une évolution constante :
Le clocher, datant du début du XIIe siècle, est percé de baies géminées à double voussure sur chaque face et est surmonté d'une flèche hexagonale en pierre du XVIe siècle. Une tourelle d'escalier du XVe-XVIe siècle est accolée au clocher roman dans l'angle sud. À l'intérieur, la nef a été reconstruite au XIXe siècle et communique avec les bas-côtés par des arcades en plein cintre qui reposent sur des piliers cylindriques dont les chapiteaux ornés de feuilles d'eau ou d'animaux grossièrement sculptés sont les seuls témoins de l'église du XIe siècle. Le transept est voûté d'un berceau en plein cintre et les piliers sont moulurés d'un biseau garni d'étoiles en creux. La chapelle sud est vouée à la Vierge et abritait une statue en bois doré remarquable datant du XVe siècle qui a été volée en 1978 et n'a jamais été retrouvée. Le tableau "La Prédication de saint François-Xavier en Inde" a été réalisé en 1836 par le peintre César Ducornet, qui était handicapé et peignait avec ses pieds. Enfin, à l'entrée de l'église, on trouve un bénitier découpé en six lobes intérieurs dans un cube allongé, ainsi qu'un second bénitier encastré dans le premier pilier et dont les deux angles en saillie sont sculptés de têtes grotesques.
sources : http://artetchapelles.canalblog.com/archives/2011/05/30/21264941.html, documentation sur place
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L'abbaye Notre-Dame de Fontevraud est une ancienne abbaye d'inspiration bénédictine, siège de l'ordre de Fontevraud, fondée en 1101 par Robert d'Arbrissel et située à Fontevraud, près de Saumur en Anjou. Cette position au carrefour de l’Anjou, de la Touraine et du Poitou, explique sa vocation, historique et actuelle. En 1099, un ermite breton s'y installe avec 500 disciples aspirant à la vie monastique.
Elle fut utilisée comme nécropole royale des Plantagenêts, c'est ainsi qu'on y trouve les gisants de Richard Coeur de Lion, Aliénor d'Aquitaine, d'Henry II et d'Isabelle d'Angoulême. L'abbaye est une des rares communauté mixte à avoir eu comme dirigeant une abbesse. Sur sept siècle c'est 36 abbesses, souvent issues de la haute noblesse, et parfois de sang royal, qui vont diriger l'abbaye
De 1804 à 1963, elle fut utilisée comme prison et c'est seulement en 1975 qu'elle ouvre pour le public impliquant un grand programme de restaurations. On peut y découvrir de très belles cuisines du XIIe siècle, un réfectoire ainsi qu'un cloître, ainsi que de nombreux bâtiments de vie.

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Gisant de la Basilique de Saint-DenisInformations
- Adresse : Abbaye de Fontevraud - BP24 - 49590 Fontevraud-l’abbaye
- Google Maps : Carte
- Téléphone :
- Email : Contact
- Sites : http://www.fontevraud.fr/ -
- Heures d'Ouvertures & Visites ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) : : 11€ en 2020- plein tarifs 10€ ( 2015 )billet jumelé avec le Château de Montsoreau à 15€ ( 2015 )
La billetterie ferme 30 minutes avant la fermeture du site. Fermé le 25 décembre.23 janvier au 31 mars : 10h - 17h0001 avril au 31 mai : 9h30 – 18h0001 juin au 31 août : 9h30 – 18h3001 septembre au 31 octobre : 9h30 – 18h0001 novembre au 31 décembre : 10h – 17h00
L'Abbaye de Fontevraud, qui vient de Fons Ebraldi, fut fondée en 1101 par Robert d'Arbrissel, ce dernier fut aussi le fondateur de l'Abbaye de la Roë et de l'ordre de Fontevraud.
Le moine ermite est né vers 1047 dans le village d’Arbrissel en Bretagne. Prêcheur itinérant, reconnu par le pape Urbain II, il suit une pratique érémitique extrême. Robert d'Arbrissel pratique le syneisaktisme, pratique ascétique qui consiste en la cohabitation chaste de personnes de sexe différent afin de surmonter les tentations charnelles. Ce qui conduit à la cohabitation chaste, assez rare dans un cercle religieux, des hommes et femmes dans le même lieu. Cette situation peu commune va conduire Robert à avoir des déboires avec la hiérarchie religieuse et modifier l'installation en ordre double. Ainsi les hommes sont installés dans le monastère de Saint-Jean-de-l'Habit et les femmes dans le monastère du Grand-Moûtier. Puis viennent d'autres structures comme le monastère de la Madeleine pour accueillir les pécheresses repenties et le couvent de Saint-Lazare pour les personnes atteintes de la lèpre.
1106, l'ordre de Fontevraud est finalement reconnu par l'évêque de Poitiers et par le pape Pascal II. Ce qui apporte le soutien rapide des comtes d'Anjou, dont Ermengarde d'Anjou qui va notamment fait ratifier des dons par son frère Foulque V.
1112, Ermengarde d'Anjou s'y retire jusqu'en 1118.
1115, octobre, pour la première fois, une abbesse est nommée à la direction de l'Abbaye de Fontevraud. Pétronille de Chemillé est élue quelques mois avant la mort de Robert.
1116, Robert d'Arbrissel, reparti en itinérance après avoir fait élire Pétronille de Chemillé, décède en février. Il est inhumé dans le chœur de l'abbatiale alors en construction.
1119, le chœur et le transept de l'église abbatiale sont consacrés, suivi rapidement par la nef à coupoles.
1149, Mathilde d'Anjou succède à Pétronille de Chemillée. Comme sa prédécesseuse, elle doit faire face à défection de religieux peu enclins d'être dirigé par une femme.
1154, le pape Anastace IV à la demande de Mathilde d'Anjou fait cesser les désertions de religieux.
Le XIIe siècle est une période faste pour l'Abbaye de Fontevraud, qui s'étend sur trente-cinq prieurés qui regroupe plus deux milles religieux et religieuse. En comparaison, Suger , fondateur de l'Abbaye de Saint-Denis et de sa Basilique, compte jusqu'à cinq milles moniales au milieu du XIIe siècle. Le nombre de prieurés triple à la fin du siècle et s'étend également en Espagne et en Angleterre.

Les gisants royaux Isabelle d'Angoulême ( épouse de Jean sans Terre ), d'Aliénor d'Aquitaine, de Richard Coeur de Lion et d'Henri II .
1152, 21 mai, Henri II, roi d'Angleterre et nouvellement marié avec Aliénor d'Aquitaine ancienne femme de Louis VII roi de France, visite l'Abbaye. Le couple royal décide d'y laisser deux de leurs enfants, Jeanne née en 1165 et Jean né en 1166, qui sera le futur roi d'Angleterre dit « Jean sans Terre », ce dernier y reste 5 ans environ, tandis que Jeanne quittera l'Abbaye que pour son mariage en 1176.
1180, Henry II d'Angleterre, fait financer la construction de l'église Saint-Michel, église paroissiale de Fontevraud.
1189, Henry II meurt subitement au château de Chinon. Alors qu'initialement il devait probablement être enterré à Grandmont dans le Limousin, c'est dans l'Abbaye de Fontevraud qu'il fut finalement inhumé.
1199, 6 avril, Richard Ier Coeur de Lion meurt d'un coup de flèche devant le château de Châlus-Chabrol. Aliénor d'Aquitaine décide de le faire inhumer auprès de son père Henry II d’Angleterre dans l'Abbaye.
1199, la même année sa sœur Jeanne, meurt en couche dans l'Abbaye le 11 juillet en donnant naissance à un enfant qui ne survivra pas.
1200, Aliénor d'Aquitaine, alors âgée de 80 ans, décide de vivre principalement ses dernières années dans l'abbaye.
1204, Aliénor d'Aquitaine meurt à Poitiers et est inhumée dans l'abbaye auprès de Richard Coeur de Lion, de son fils Henry II et de sa fille Jeanne. S'ensuit alors pour une partie des descendants direct d'Aliénor d'Aquitaine une continuité d'inhumation dynastique qui fait de facto l'abbaye de Fontevraud une nécropole royale.
1248, le pape Innocent IV fait imposer à l'Abbaye le paiement de dix livres tournois pour l'entretien de l'évêque de Tibériade. L'abbesse refuse notamment par le coût des 700 religieux et personnes qu'il faut entretenir et nourrir.
1250, Raymond, comte de Toulouse et petit-fils d'Aliénor, est inhumé auprès de Jeanne sa mère.
1254, Henry III, petit-fils d'Aliénor mais du côté de Jean sans Terre, fait transférer le corps d'Isabelle d'Angoulême dans l'abbaye, alors qu'elle était dans l'abbaye de Notre-Dame de la Couronne.
1292, Henry III d'Angleterre meurt en 1276, mais c'est en 1292 que le cœur est disposé dans l'Abbaye de Fontevraud.
XIIIe, dès la fin du XIIe siècle, l'Abbaye manque de fond, l'abbesse Mathilde de Flandre fait mention de « l'excessive pauvreté dont nous souffrons ». En 1247, les moniales sont alors autorisées à bénéficier des biens de leurs parents en succession. L'abbesse est dans l'obligation de faire une cession des terres du domaine des Ponts-de-Cé près d'Angers au comte d'Anjou, en échange d'une rente de 300 setiers de blé et 70 livres en argent.
1297, l'évêque est contraint de limiter le nombres de moniales du Grand-Moûtier à 300 au lieu de 360.
1360, en pleine guerre de Cent-Ans, l'abbaye perd presque 60 % de ses rentes foncières, rendant la situation délicate.

Abbatiale de Fontevraud
1399, Richard II est renversé et remplacé par un cousin germain, le duc de Lancastre, devenu Henri IV d'Angleterre, il fonde la maison de Lancastre. Malgré que la famille de Lancastre soit une branche héréditaire des Plantagenêt, la dynastie prend fin définitivement après la Guerre des Deux-Roses lorsque la lignée des Tudors prend le trône. Cette fin de règne des Plantagenêt entraîne de facto une perte d'influence de l'Abbaye de Fontevraud, d'autant que la fin de la Guerre de Cent-Ans à la mi-XVe met l'Abbaye dans un situation fâcheuse d'encerclement du royaume de France.
1460, Guillaume de Bailleul, prieur du monastère Saint-Jean de l'Habit, mentionne après sa visite de cinquante prieurés, dont trois sont abandonnés, que l'ensemble perd de plus en plus de religieux.
1457, l'abbesse Marie de Bretagne, fille de Richard d'Étampes, fait réformer l'ordre, rédige une nouvelle règle et supprime les prieurés les plus pauvres.
1479, Louis XI soutient l'abbaye et accorde de nouveaux privilèges le 15 octobre.
1491, malgré que le Pape autorise la réforme, Anne d'Orléans ne réussit pas à imposer la réforme nécessaire à la survie de l'ordre, seul six prieurés ont réellement mis en place la réforme.
1491, Anne de Bretagne décède et c'est Renée de Bourbon qui la remplace, le changement d'influence aidant, c'est la première abbesses issues de la famille royale français de Bourbon à être élue de Fontevraud.
Renée de Bourbon entreprend de grand travaux d'aménagement, ainsi elle fait édifier une cloture longue 1.3 km et fait aménager la partie sud du cloître et refait le réfectoire.
1534, Louise de Bourbon continue l’œuvre de sa prédécesseuse,fait construire trois galeries du cloître, aménage l'aile Est et c'est dans cette dernière partie qu'elle fait la salle de la communauté et la salle capitulaire peinte par Thomas Pot.
1558, l'infirmerie est totalement inondé mais la chapelle est épargnée.
1575, Éléonore de Bourbon lui succède et fait terminer le grand dortoir. Elle entreprend la reconstruction totale de l'infirmerie Saint-Benoît pour un coût de 37410 livres.
1611, Louise de Bourbon de Lavedan devient l'abbesse de l'abbaye.
1618, création d'un séminaire pour les religieux de Saint-Jean de l'Habit à la Flèche.
1632, acquisition du fonds du sénéchal de Saumur dans le but mettre en place en bibliothèque au monastère. Elle fait édifier aussi une enceinte autour de Saint-Jean-de-l'Habit pour leur permettre un cloisonnement plus stricte avec l'extérieur.
1637, à nouveau les moines se rebellent contre la féminisation de la direction gérée par une Abbesse depuis le XIIe siècle. Les moines désertent à nouveau l'Abbaye et à nouveau il faut des bulles papales pour limiter les désertions.
1641, la révolte des moines et leur désertion est définitivement endigué après que le Conseil d'État fait un arrêté stipulant l'importance et le rôle de l'abbesse.
1642, impression de la règle de l'ordre de Fontevraud.

Edifiée au XIIe siècle, les cuisines de Fontevraud sont exceptionnelles. Fortement ruinées au XIXe siècle, elles ont été restaurées et sont à nouveau en cours de restauration en 2020.
1670, l'abbaye compte encore 230 religieuses, 60 religieux, des laïcs et des serviteurs. Cette même année, Jeanne-Baptiste meurt sans avoir choisie une nouvelle coadjutrice. Le 16 août de la même année, Louis XIV met à sa tête Gabrielle de Rochechouart sœur de sa maîtresse Mme de Montespan. Elle termine la construction du noviciat, aménage des jardins, fait construire une galerie liant l'abbaye au parc Bourbon et poursuit la construction du palais abbatial. Malgré une certaine rigueur de la règle qu'elle inculque aux moines et religieuses, elle va mettre en place une vie mondaine très en vogue à l'époque y faisant jouer une pièce de Jean Racine, Esther.
1689, Madame de Montespan séjourne un an à l'abbaye , elle y fait venir une partie de la cour.
1704, Louise-Françoise de Rochechouart prend la tête de l'abbaye.
1738, juin, les quatre filles cadettes de Louis XV arrivent à Fontevraud où le roi les confie à l'éducation des religieuses. Elles y restent jusqu'en 1750.
1741, fin des travaux d'un logis à l'Ouest, appelé le logis Bourbon, qui sera agrandi en 1747.
Les dernières abbesses sont Marie-Louise de Timbrone et Julie-Gillette de Pardaillan . Elles y feront des agrandissements du palais abbatial, construisent les bâtiments de la Fannerie et des étables, et érigent le portail d'entrée actuel.
1789, nuit du 3 au 4 août, l'Assemblée nationale décrète la fin des privilèges et déclare l'imposition des privilégiés pour les six derniers mois de l'année 1789. La dîme de 600 livres par an disparaît et met à mal les finances de l'abbaye. Le 2 novembre, les biens du clergé sont déclarés biens nationaux.
1790, 30 avril, le maire de Fontevraud, Alexandre Guerrier, ancien moine de Saint-Jean de l'Habit, arrive à la porte de son ancien couvent avec la municipalité. Le couvent ne compte plus que 21 religieux et 18 frères convers. On dresse l'inventaire des biens et un certain nombre de religieux en profitent pour quitter l'ordre et recevoir en échange une pension de l'État. Le 19 juillet, l'administration du district de Saumur procède à l'inventaire du mobilier du reste de l'abbaye : celui-ci prend huit jours et se termine le 26. À l'exception d'une sœur converse, les religieuses déclarent toutes leur intention de rester sur place. Le 5 août, l'administration engage les derniers frères de Saint-Jean de l'Habit à quitter l'abbaye et leurs verse un acompte sur leur pension. Le 2 juin 1791, le couvent est totalement vide et le 16 août, on vend le mobilier restant, signant la fin de Saint-Jean de l'Habit.
1792, 17 août, la Convention Nationale décrète que les bâtiments encore occupés par des religieux doivent être évacués avant octobre. Les religieuses quittent peu à peu l'abbaye pendant l'automne. Julie-Gillette de Pardaillan d'Antin, la dernière abbesse, quitte l'abbaye la dernière, le 25 septembre 1792. Le domaine est alors divisé en lots, et le mobilier est difficilement vendu le 15 octobre. Le 30 janvier 1793, une troupe pénètre dans l'abbaye malgré l'interposition du gardien, et commence à piller et saccager les bâtiments. Les sarcophages et cercueils du caveau des abbesses sont brisés et les ossements laissés à l'abandon ou jetés. Pour éviter de nouveaux pillages, la municipalité s'empresse de vendre les biens restants. Les 106 anciens religieux et religieuses résidant encore à Fontevraud assistent à l'ultime dispersion du mobilier et aux martelages des blasons et enseignes de l'Ancien régime. En pleine Terreur, l’atmosphère est lourde et les anciens occupants de l'abbaye deviennent suspects aux yeux de l'administration.
En l'An III, la municipalité prend des mesures pour éviter les dégradations et vandalisme quotidiens des bâtiments. L'église de Saint-Jean de l'Habit menace de ruine, mais la municipalité ne possède pas les moyens financiers de procéder aux réparations. On met fin à l'affermage des terrains de l'abbaye qui favorisent les pillages quotidiens.
1804, 18 octobre, Napoléon Ier fait transformer l'Abbaye en centre de détention, tout comme celles de Clairvaux et du Mont Saint-Michel. Les travaux de conversion, confiés à l'ingénieur des Ponts et Chaussée Alfred Normand, s'échelonnent de 1806 à 1814, il fait notamment construire un chemin de ronde autour du Grand-Moûtier. Des nouveaux bâtiments sont construits près de l'abbatiale et dans les cours. Fontevraud a été considérée comme l'une des centrales pénitentiaires les plus dures de France.
1840, Prosper Mérimée, inspecteur général des monuments historiques, fait inscrire l'abbaye sur la première liste nationale de classement des monuments historiques. Lucien Magne est chargé de restaurer les cuisines du XIIe.

Ancienne porte de la prison de Fontevraud.
Au fur et à mesure plusieurs bâtiments sont libérés de leur affectation pénitentiaire :
1860, le cloître
1882, le réfectoire
XXe, la tour d'Évrault et l'église Abbatiale.
1940-1944, des résistants sont enfermés dans la prison.
1963, fin de la prison, néanmoins une quarantaine de détenus restent pour l'entretien des espaces verts et à la démolition des installations pénitentiaires.
1985, ces derniers détenus quittent le quartier de la Madeleine, l'ensemble de l'abbaye est rendue au public.