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Pavillon du Roi - Château de Vincennes
Le pavillon du Roi du château de Vincennes, avec le Pavillon de la Reine juste en face, est un témoin majeur des transformations dans l’enceinte médiévale au cours du XVIIe siècle. Il devient un palais classique principalement destiné à accueillir la cour du roi Louis XIV. Il a été restauré de 2013 à 2022. C'est dans ce pavillon que réside en partie le Service Historique de la Défense.

1654 – 1661, l’architecte Le Vau agrandit un premier bâtiment édifié entre 1610 et 1617. C’est le bâtiment que nous connaissons aujourd’hui.
1682, le château royal est abandonné par Louis XIV, comme d’autres lieux, et Versailles devient le point central et névralgique du pouvoir royal.
1751 – 1756, le pavillon du Roi est utilisé par les pensionnaires de la future Ecole Militaire.
Sous le Premier Empire, le château devient un casernement militaire, qui restera d’ailleurs jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale.
Sous Louis-Philippe le Pavillon du Roi est restauré, réfection des couvertures et modifications des lucarnes et chéneaux.
1944, le 24 août, trois dépôts de munitions explosent, volontairement par les Allemands, lors de la libération de Paris, le Pavillon du Roi est fortement endommagé par un incendie.
1961 à 1978, Jean Trouvelot est chargé de la restauration du bâtiment.
Il accueille depuis le Service Historique de la Défense et ses Archives.
Quatre tranches de travaux sont prévues, dont la première a débuté le 27 novembre 2013, pour un montant total d’environ 12 millions € HT, partagé pour moitié par l’état et le ministère de la défense.
2022, les travaux de restaurations des extérieurs du pavillon sont terminés.
La Salle des Emblèmes

C'était l'ancienne salle du trône de Louis XIV, entre 1660 et 1664. En 1980 elle est modifiée pour devenir une salle des emblèmes des unités qui ont été dissolues. Elle comporte 182 emblèmes.

Une des deux salles d'expositions.
Restaurations du Pavillon de Roi
2016
Voir aussi
Château de Vincennes - Pavillon de la Reine - Donjon de Vincennes - Sainte-Chapelle de Vincennes
Informations
- Adresse : Service historique de la Défense - Château de Vincennes - Avenue de Paris 94306 Vincennes Cedex
- Google Maps : Carte
- Téléphone :
- Email :
- Heures d'Ouvertures & Visites en 2022 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) :
Horaires : lundi : 13h à 17h ; mardi au jeudi : 9h à 17h ; vendredi : 9h à 16h ; samedi : 9h30 à 15h
Il y a régulièrement des expositions , gratuite, sur divers thèmes ( guerre, etc ). L'intérêt c'est de découvrir des documents qui sont en général jamais exposés au public sur des thèmes bien précis, parfois même des documents militaires Condidentiel Défense déclassifiés. L'exposition est en général sur deux salles uniquement.
Pour la Salle de lecture Louis XIV il faut prendre RDV.
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Le Donjon de Vincennes, situé aux portes de Paris, est un monument emblématique de l’histoire médiévale française. Érigé au XIVe siècle sous le règne de Charles V, ce donjon de 50 mètres de hauteur est l’un des plus hauts d’Europe, le plus haut étant celui de Crest.. Initialement conçu comme une résidence royale, il a également servi de prison d’État et de caserne militaire au fil des siècles. Aujourd’hui, le Donjon de Vincennes est un site touristique majeur, offrant aux visiteurs un aperçu fascinant de l’architecture et de la vie royale médiévale.
Le donjon de Vincennes fut édifié en deux étapes principales : entre 1336 et 1340 pour les fondations mais la guerre de Cent-Ans met un temps d'arrêt aux travaux et c'est seulement en 1361 qu'ils sont repris par le régent, futur Charles V, à la demande probable de Jean II le Bon alors en prison à Londres. Charles V fera terminer les travaux vers 1369 puisqu'à cette époque les premières machines de guerre y sont installées, par ailleurs Charles V y réside régulièrement depuis juillet 1367. L'enceinte du château est édifié plus tard, puisque le projet et le début des travaux sont réalisés en 1372 et terminés en 1380.

Le donjon de Vincennes est aujourd'hui un des plus haut d'Europe, après la destruction du donjon de Coucy. En effet il culmine à 50m au-dessus du sol, ses murs font 3.20m d'épaisseur ce qui est considérable au vu de la hauteur. Le donjon est un des plus haut, massif et complexe réalisé à l'époque avec six niveaux voûtés. Le donjon répartis ses charges importantes avec des arcs contrebutant la colonne centrale et l'utilisation de fer pour alléger l'ensemble. Le fer est principalement utilisé au 4e étage avec des tirages horizontaux, avec aussi un cerclage extérieur, et au 3e et 5e étage par des tirants horizontaux. Le fer utilisé fut protégé de l'oxydation par un coulage de plomb, la longueur totale des élements en fer fait environ 1km300 et le plomb utilisé doit peser 16 tonnes environ.
Articles connexes. Château de Vincennes -Pavillon de la Reine et les Châteaux de Nogent-sur-Marne
Informations
- Adresse : Avenue de Paris - 94300 Vincennes
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 01 48 08 31 20 ( Château )
- Email : pas d'adresse connue
- Heures d'ouvertures & Visites : Pour plus de détails : http://www.chateau-de-vincennes.fr/
- - du 2 mai au 31 août de 10h à 18h
(fermeture des caisses : 16h45)
- du 1er septembre au 30 avril de 10h à 17h
(fermeture des caisses : 15h45)
Fermé les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre, 11 novembre, et 25 décembre.
- Visite des étages du donjon de Vincennes :
Le donjon est visitable en son sommet sur réservation, il faut appeler au numéro ci-dessus. Il vaut mieux s'y prendre à l'avance car il y a uniquement 17 personnes maximum par visite. Attention il y a 250 marches à monter, une bonne forme physique est nécessaire d'autant que les marches sont assez raides, néanmoins elles sont répartis sur plusieurs étages.
En juillet et en août : à 11 h et 15 h. Autres mois : Les dimanches à 11h (sauf le 1er dimanche du mois).
La Résidence de Charles V
Le donjon de Vincennes, intégré au complexe castral, fut conçu comme résidence par Charles V. À l’origine, le rez-de-chaussée devait faire partie des appartements royaux. Cependant, dès son accession au trône, Charles V opta pour un accès au premier étage via le châtelet d’entrée, séparé du rez-de-chaussée. Il décida également de créer un accès prestigieux à la chambre du deuxième étage par un grand escalier en colimaçon, similaire à celui du Louvre. L’escalier étroit initial devint alors un passage secondaire.
La salle du premier étage, aujourd’hui appelée “salle des gardes”, était à l’origine la chambre à parer, la principale pièce de réception d’un appartement royal médiéval. L’usage des pièces situées dans les tours d’angles reste inconnu.
La salle du deuxième étage, la chambre du roi, était la seconde pièce principale de l’appartement, combinant des fonctions publiques et privées. Les archives décrivent bien les pièces de cet étage. La salle centrale était meublée d’un buffet, de vaisselle, d’un lit et de trois coffres, et décorée de pièces d’armement suspendues aux murs. La somptuosité de cette salle impressionna les contemporains de Charles V. Les pièces adjacentes étaient réservées à l’usage personnel du roi, accessibles à un nombre très restreint de personnes.
Au sud-ouest, la garde-robe conservait les textiles précieux dans des coffres. Le roi s’y retirait pour des audiences privées, comme lors de la visite de l’empereur Charles IV. Cette pièce était l’une des plus confortables et des mieux éclairées. Au nord-ouest, le “retrait” menant aux latrines était plus sombre et servait probablement à la toilette du roi et au stockage du trésor royal. Cet étage comportait également une pièce supplémentaire dans la tour des latrines, “l’étude du roi”, où il pouvait s’isoler et travailler.
Au nord-est se trouvait la chapelle et l’oratoire du roi, aménagé dans l’épaisseur du mur, avec un autel dans la fenêtre est. L’appartement du roi se prolongeait autour du châtelet d’entrée avec une grande salle, détruite au XVIIe siècle, et une autre étude située au-dessus de la porte ouest, accessible par un pont de bois depuis la salle principale.
Le troisième étage était destiné au dauphin Charles, futur Charles VI. L’appartement de la reine se trouvait probablement dans le manoir aujourd’hui disparu.
En plus des espaces résidentiels, le donjon comportait des éléments défensifs. Certains éléments militaires renforçaient l’image guerrière de l’occupant et sa puissance symbolique, tandis que d’autres assuraient une protection fonctionnelle, notamment dans les niveaux supérieurs du donjon, où se concentraient les défenses verticales et les plateformes de tir, ainsi qu’au niveau de la chemise, avec des systèmes défensifs rasants. La tour disposait d’un petit arsenal comprenant des arbalètes, des pièces d’artillerie, des martinets et des garrots, comme l’attestent les sources.
Donjon de Vincennes après sa restauration.
Terrasse supérieure du donjon de Vincennes.
Tentative de destruction

Les "chevaliers du poignard", un groupe de contre-révolutionnaires, cherchent à détourner l'attention de la Garde nationale de leur complot aux Tuileries en fomentant un soulèvement populaire au château de Vincennes. Ils répandent la rumeur selon laquelle le donjon pourrait devenir une nouvelle prison d'État. Ce dernier servait depuis 1790 d'annexe à la prison de Paris. Cet événement est lié à ce qui s'est passé dans la soirée du 28 février.
La gravure décrit la scène suivante : Le peuple du faubourg Saint-Antoine, en train de démolir le donjon du château de Vincennes, est stoppé par la Garde nationale. Cette scène se déroule le 28 février 1791. Il s'agit d'un dessin illustrant la 48ème planche des Tableaux Historiques de la Révolution française (1791-1817).
La scène est extérieure et met en avant une architecture mêlant des éléments médiévaux défensifs et classiques. On peut y voir la porte du village, la Tour Charles V, le clocher, la contrescarpe, le châtelet, les échauguettes, le pont-levis, le logis royal de Louis XIV, l'arcade de Le Vau et des statues. Les personnages incluent des soldats, des membres du peuple armés, des régiments de la Garde nationale, un tambour-major, et un affrontement se déroule entre les forces en présence.
Étages du donjon de Vincennes

5e étage couvert du donjon.

4e étage du donjon de Vincennes, le seul étage sans voûte mais avec néanmoins des arcs de décharge pour soutenir le dernier étage et son toit.

3e étage du donjon, la grande salle. De même disposition que la chambre du roi au 2e étage et quasiment identique, elle ne comprend cependant pas les décorations peintes et de lambris. C'est un étage avec latrine personnelle.

2e étage, la chambre du roi. C'est la plus décorée, la plus confortable avec notamment des lambris. C'est un étage avec latrine personnelle. Cette pièce se visite même sans le pass pour la visite complète du donjon. Les autres étages supérieurs ne sont accessibles seulement en visite guidée le dimanche.

Le dauphin figurant sur l'écusson de Charles V trouve son explication dans le fait qu'Humbert II de Viennois avait cédé, en 1349, ses territoires du Dauphiné au roi de France. Cette cession était soumise à la condition que le titre de Dauphin soit attribué à l'héritier du trône. Ainsi, le futur Charles V devint le premier prince à porter ce titre.

Rez-de-chaussée avec le puits.
Les Grandes Dates du Château de Vincennes
Les prisonniers du donjon de Vincennes
Chambre du roi sur la gauche, situé au deuxième étage. A droite le pilier avec ses couleurs d'origines.
Clef de voûte de la chambre du roi.
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Le château d'Ormesson, dans le Val de Marne, fut bâti au XVIe siècle entre 1530 -1580, peut-être par Jacques Androuet du Cerceau, mais une partie fut construite au XVIIIe siècle, même si le château d'Ormesson garde une certaine homogénéité. Il appartient toujours aux descendants de la famille d'Ormesson dont d'ailleurs l'écrivain Jean d'Ormesson ( Jean Bruno Wladimir François-de-Paule LEFÈVRE d' ORMESSON, Comte d' Ormesson ) est issue.
C'est probablement l'un des plus beaux châteaux du Val de Marne, sachant qu'il a pu échapper aux ravages urbains des différentes maires aux alentours jusqu'à l'arrivée du funèbre François Hollande. Les plus grands auteurs, parlementaires, diplomates et académiciens ont habité ces lieux : Diderot, le Maréchal Lyautey, Sa Majesté le Roi Mohamed V du Maroc, le Comte Wladimir d'Ormesson alors Ambassadeur près le Saint-Siège.
Le 25 septembre 2015, François Hollande et son gouvernement ont décidé de préempter des terrains en vente, afin de faire construire des logements sociaux à proximité du château. Ceci dans le cadre de la loi SRU.
Informations
- Adresse : (vers le) 231 Avenue Olivier d'Ormesson 94490 Ormesson-sur-Marne
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 01 45 76 20 71
- Email :
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
- Site officiel : https://www.chateaudormesson.fr
- Heures d'ouvertures & Visites : C'est une propriété privée, ne se visite pas en dehors des Journées du Patrimoine et quelques rares évènements. En 2015 c'est la première fois que le château fut ouvert de l'intérieur et extérieur lors des journées du patrimoine ( entrée à 5€ en 2015 ). Il est ouvert pour les Journées du Patrimoine en 2018 : -12 ans : Gratuit , tarif 12-18 ans : 6 €, tarif plein : 10 €
pass famille : 25 €
André Le Fèvre d'Ormesson devint propriétaire des terres de l'ancien village d'Amboile et de son château en épousant en 1630 la fille de Nicolas Le Prévost, seigneur d'Amboile ; c'est lui qui donna au château et au village d'Amboile le nom d'Ormesson.
Ces parties sont quasi invisibles l'une de l'autre, chacune ayant sa propre entrée. Lorsqu'on regarde la façade de chaque époque, le côté Sud est du XVIIIe , donc côté jardin dans un style Le Nôtre, et l'autre façade en direction du Nord est du XVIe siècle. Le toit et la frise qui décorent le haut du château sont quasi identique sur les deux parties, ce qui donne une certaine continuité du bâtiment.
Wladimir d'Ormesson dira « on dirait deux maison qui se tournent le dos mais les toits se marient avec tant de grâce que cette brouille ne se remarque pas ».
Le parc du château, réalisé vers 1710, fut commandé à André Le Nôtre, par Olivier III d'Ormesson, néanmoins il fut peut-être réalisé par un de ses élèves après sa mort en 1700. Il possède en tout cas des caractéristiques des parc réalisés par Le Nôtre, même si il a perdu de sa superbe avec le temps.
L'effet l'optique, que l'on retrouve sur la Terrasse Le Nôtre ou au château de Vaux le Vicomte, trompant la distance réel du parc est assez marqué. Il fait aujourd'hui 70 hectares, mais beaucoup plus pendant sa création puisque le Golf a proximité a pris 60 hectares au début du XIXe siècle.
Marie François de Paule Le Fèvre d'Ormesson demande à Antoine Matthieu Le Carpentier de réaliser des modifications, relativement mineures puisque seules les toitures des tourelles d'angle et l'encadrement de la porte principale ( donnant vers Ormesson ) fut modifiée. L'architecte a réalisé également la nouvelle église d'Ormesson qui fut déplacée pour l'occasion sur l'emplacement de l'actuelle église.
Vers 1755 ou 1710, date incertaine, Henri d'Ormesson fait réaliser un agrandissement du château par l'adjonction d'un nouveau corps de bâtiment en pierre blanche, de style classique à la française. On ne connaît pas cependant l'architecte du nouvel ensemble. Il existait également une chapelle sous le toit du nouveau corps de bâtiment qui fut bénie le 2 octobre 1710 par le curé d'Amboile. Diderot dira de cet agrandissement « la folie d'un homme » par le coût aussi élevé pour une si petite surface.
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Le Château de Saint-Maur fut édifié en 1543 par l'architecte Philibert Delorme à la demande de Jean du Bellay. Il était situé dans l'actuelle ville de Saint-Maur-des-Fossés, au 11-15 avenue de condé, ou impasse du château de Condé. Après la mort de Philibert Delorme, l'architecte Bullant fut chargé de continuer les travaux. Puis après être tombé dans les mains des princes de Condé, Jean Hérault de Gourville, intendant du Grand Condé à partir de 1669, fait modifier entièrement le château sur les plans de l'architecte Daniel Gittard. Ruiné au milieu du XVIIIe siècle, tout comme l'Abbaye de Saint-Maur-des-Fossés, le château est racheté après sa confiscation comme Bien National à la Révolution Française. Il fut détruit dès 1796 par Marx Cerf Berr originaire de Bischheim en Alsace.

Informations
- Adresse : 11-15 avenue de Condé, ou impasse du château de Condé, 94100 Saint-Maur-des-Fossés
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- Heures d'ouvertures & Visites du château : détruit
Après la sécularisation de l'Abbaye, ses terres et possessions passèrent dans les mains de l'évêque de Paris. Dans ces possessions il y avait l'hôtel de Charny, ou hôtel de Saint-Maur, à Paris. En ruine il fut revendu pour 4300 livres le 27 août 1541 à Jean Gauchery, avec l’aval du pape Paul III, pour financer une maison de plaisance à Saint-Maur par Jean du Bellay.
Jean du Bellay fait détruire l'ancien logis des moines.
Dès 1543, l'architecte Philibert Delorme commence à édifier le château selon ses plans. À la demande de François Ier, le parc est muré. Jean du Bellay s'y réfugie selon Jean Rabelais.
1560, Jean du Bellay décède.
1566, édit de Saint-Maur par Charles IX
1563, 28 janvier, Eustache du Bellay échange le château et ses propriétés contre la terre de Levroux en Berry.
Catherine de Médicis fait agrandir et embellir le château, qui selon Philibert Delorme « suivant le bon esprit et jugement qu'elle a très admirable sur le fait des bâtiments, la reine mère en fut le principal architecte ne me laissant que la partie de la décoration ». Catherine de Médicis apportera notamment une importante librairie d'ouvrages divers en langues anciennes comme le Grec ou l'Hébreu.
1566, 26 avril, Anne Este épouse Jacques de Savoie, duc de Nemours.
1568, 23 septembre, édit de Saint-Maur par Charles IX. Il tente de faire arrêter le prince de Condé et Coligny, mais ils se réfugient à La Rochelle. Le roi ordonna l'interdiction du culte protestant et la suppression de toute liberté de culte. Les réformés sont privés de leurs charges et de leurs biens.
1570, le 5 janvier, Philibert Delorme étant probablement mourant, c'est Jean Bullant qui le remplace en tant qu'architecte ordinaire.

Henri II y fut notamment le 1er février 1551, ainsi que les enfants comme Charles IX, Henri III, Marguerite de Valois y séjournèrent régulièrement.
1581, Catherine de Médicis fait construire une écurie.

Marguerite de Valois ( source wikipedia )
1582, Marguerite de France y loge plusieurs mois de Juin à Septembre.
1590, 25 avril, le pont de Saint-Maur est pris par les troupes par les troupes du roi de Navarre. Il fait pendre les soldats qui avaient résisté dans une place forte, tout comme ceux qui du pont de Charenton.
Endettée en grande partie auprès de Hélie du Tillet, sieur de Guex, Catherine de Médicis est forcée de vendre le château de Saint-Maur-des-Fossés à Charlotte-Catherine de la Trémoille ">Trémoille , veuve de Henri Ier de Bourbon, duc d'Enghien.
1599, Paris subissant une épidémie, Henri II de Bourbon est envoyé par précaution au château de Saint-Maur. Mais le village est également contaminé emportant avec lui Jean de Vivonne, marquis de Pisany, seigneur de Saint-Gouard.
1602, 17 juillet, présence d'Henri IV qui vient régulièrement rendre visite à son cousin de Bourbon-Condé.
1605, 5 octobre, Jacqueline du Bueil, maîtresse d'Henri IV, se marie ,avec l'approbation du roi, avec le jeune Chauvalon, musicien et joueur de luth.
Henri IV partait régulièrement au château d'Amboile, aujourd'hui château d'Ormesson, pour y rencontrer la demoiselle de Santeny.
1612, 8 février, le château est cédé par la veuve du duc de Bourbon à son fils Henri II de Condé. La ferme de Cassine est léguée à Charlotte de Beaune, marquise de Noirmoutiers, qui ne la garde pas très longtemps puis qu'en 1638 c'est Pierre Forest, sieur de la Porte, qui lui rachète.
1639, selon du Breul Louis XIII venait chasser régulièrement au château de Saint-Maur-des-Fossés.
1651, le prince de Condé craignant pour sa vie se réfugie au château de Saint-Maur-des-Fossés.
1652, meneur actif de la Fronde, il fait amener des troupes de l'armée de la Fronde, composée de Français et d'Allemands, et tente d'interdire par la marne le ravitaillement de Paris, il prend également le Pont de Charenton et de Saint-Maur. L'armée de Turenne, au service du roi et de la reine, est lui au château de Grosbois et Villeneuve Saint-Georges.
Jean Hérault de Gourville, intendant du Grand Condé à partir de 1669, fait modifier le château sur les plans de l'architecte Daniel Gittard natif de Blandy les Tours. Gittard travailla notamment au château de Chantilly pour André le Nôtre , Jardinier du Roi Soleil Louis XIV ainsi qu'au Château de Vaux le Vicomte. Gourville, un proche de Nicolas Fouquet fut également condamné à être pendu, il s'exile quelques années, mais il est gracié en 1671 pour service rendu au roi.
Claude Desgots réalise les jardins d'après des plans d'André Le Nôtre.
1673, le prince de Condé donne la jouissance à Gourville du château de Saint-Maur-des-Fossés. Le pacte est de recevoir 12000 livres de rente à condition que Gourville finance à hauteur de 240 000 livres pour achever un côté du château. Selon les mémoires de Gourville, c'est plus de 400 000 livres qu'il va employer à la restauration du château.
1675, Mme de La Fayette séjourne régulièrement au château « quand je suis à Saint-Maur, disait-elle à Mme de Sévigné, je puis écrire parce que j'ai plus de tête et de loisir. Paris me tue ».
1700, le dauphin de France, futur Louis XV, est accueilli en grande pompe au château par le prince de Condé. On y dénombre plusieurs personnalités : Le duc de Bourgogne, le duc de Chartres, le duc de Bourbon, le prince de Conti, le comte de Toulouse, le grand prieur, le duc de Grammont, le comte de Brionne, le duc de la Roche-Guyon, de Liancourt, le duc de la Feuillade, le comte de Fiesque, le comte de Roussy, le comte de Sainte-Maure, le marquis d'Urfé, le comte de Chemerault, le marquis de La Vallière, le marquis d'O et le Marquis de Livry.
1706, début de la légende de l'Esprit de Saint-Maur. Un homme de 25 ans environ cru voir un revenant qui tapait sur les murs et faisait des choses bien étranges, attirant la curiosité de tout Paris dont le prince de Condé alors à Saint-Maur.
1750, Louis XV se retrouve au château à l'occasion d'un grand bal organisé par le comte de Charolais. On peut penser que le château est encore en état.
Le duc d'Enghien passa une partie de son enfance au château jusqu'à l'âge de 15 ans environ, éduqué par l'abbé Millot. Il finira exécuté au château de Vincennes à quelques km , enlevé à l'étranger par les ordres de Napoléon, puis jugé sans témoin, sans public et avocat.
1789, après la prise de la Bastille le 14 juillet, le prince de Condé émigre avec le duc de Bourbon et le duc d'Enghien le 16 juillet. Le château est déjà ruiné depuis plusieurs années et l'Abbaye de Saint-Maur rasée dès 1750.
1792, le 2 septembre, les biens des « émigrés » sont confisqués, les officiels de Saint-Maur donnent les clefs du château, des communs, de la maison appelée Cassine, des moulins du Pont de Saint-Maur et l'enclos du grand réservoir proche du Parc de Vincennes.
Le château en ruines fut régulièrement squatté par des familles pauvres cherchant un abris, accélérant sa dégradation. Le conseil municipal déclare le 16 mars 1795 que le château menace de s'écrouler notamment sur la population pauvre qui y habite et demande à le sécuriser. En attendant, le château est pillé de ses restes de plombs et d'autres comme le buste de Bronze de François Ier qui sera vendu, il se trouve aujourd'hui au Musée du Louvre. Tous les éléments rappelant la féodalité, seigneurie où la royauté sont expurgés et détruits du château.
Néanmoins le conservateur du Musée des Monuments Français, Lenoir, tente de récupérer la plupart des œuvres du château.
Le château est mis en vente et c'est un certain Marx Cerf Berr, habitant au 108 rue du faubourg-saint-honoré, qui le rachète. Les travaux de démolition commencent en 1796, probablement pour revendre les éléments de construction, action fréquente à l'époque que ça soit un château ruiné ou non. Marc Cerf Berr, ou Marx Mordechai Serfberr, fut un entrepreneur des équipages d'artillerie. source
1800, le 18 janvier, le château n'existe plus et le terrain est revendu à Jean-Baptiste Barré.
1831, son parc est revendu puis cédé à la Compagnie des chemins de fer de l'Est en 1853.
Aujourd'hui il ne reste plus rien du château, il était situé au 11-15 avenue de condé, ou impasse du château de condé à Saint-Maur-des-Fossés.
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Le château de Sucy-en-Brie, ou château Lambert et château de Berc, est un édifice construit au XVIIe par Nicolas Lambert, qui fut le frère de l'édificateur de l'Hôtel Lambert dans l'île de la Cité à Paris.
Il faillit disparaître par l'action du maire de Sucy-en-Brie, Albert Pleuvry, maire de droite et ancien industriel, qui tenta d'exproprier les propriétaires de l'époque vers 1955. En excellent état, il fut racheté par la Caisse des Dépôts et Consignations en 1956, dirigé par François Bloch-Lainé, dans le but d'une opération immobilière. Pendant la construction de 21 immeubles dans le parc, le château fut totalement abandonné, peut-être volontairement, puis pillé et vandalisé avant que Jean-Marie Poirier le nouveau maire décide à le faire racheter en 1969.
Malgré qu'il fut endommagé par l'abandon coupable de la Caisse des Dépôts et Consignations, il garde encore quelques cheminées et des peintures probablement réalisées par Charles Lebrun, ce dernier est connu pour ses réalisations au Château de Vaux le Vicomte et de Versailles en particulier.
Informations
- Adresse : Avenue Winston Churchill, 94370 Sucy-en-Brie
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 01 49 82 24 50
- Email : http://www.ville-sucy.fr/Contact
- Site officiel : http://www.ville-sucy.fr
- Heures d'ouvertures & Visites du château : Se visite principalement lors des Journées du Patrimoine ( visite guidée ). Il est actuellement utilisé par la mairie, c'est une maison des Arts et de la Musique. L'Orangerie est utilisée principalement pour des expositions diverses.
Avant le château
Les terres de Sucy en Brie, à l'emplacement de l'actuel château et les alentours, appartenaient à plusieurs fiefs, jusqu'au XIVe siècle relevant alors à l'Abbaye de Saint-Maur.
Le 18 avril 1344, par acte notarié des notaires Dufranc et Macé, Robert Dufresnoy et sa femme Agnès, vendent le domaine à Jacques La Vache. Il est constitué d'une maison, cour, pressoir, grange, d'un colombier, d'une étable et de jardins.
1366, Jeanne du Châtel, veuve de Jacques La Vache, revend à Jean Day la maison et ses dépendances. On remarquera, sans lien apparent, que Jean Day a le même nom que Jacques Day, plus connu sous le nom aujourd'hui de Jacques d'Arc.
À la fin du XIVe siècle plusieurs terres sont rachetées par Robert Cordellier de Giresme, premier écuyer du corps du roi. Ce terres seront rassemblées en un seul fief qui prendra le nom de fief Larcher au XVe siècle après son acquisition par Simon Larcher le 18 décembre 1499.
Jeanne Larcher qui hérite du fief se marie avec Jean le Cirier, seigneur du Plessis-sur-Auteuil. Leur fils, François le Cirier, hérite du domaine et tente délimiter ses terres. Il entre en négociation avec des habitants de Sucy qui passent sur ses terres pour y puiser de l'eau à la Fontaine du Breuil.
Il fait agrandir le domaine et le transforme en seigneuries, puis achète également le fief de Pacy à Jean Guillemain.
Jeanne Jacquet la veuve de François le Cirier échange la moitié du domaine à son beau-frère Guillaume le Cirier.
La seigneurie après être passée dans le giron familiale par héritage, Marguerite Le Cirier, femme de Henry Le Comte, la vend à Jean-Baptiste Lambert le 28 octobre 1640 pour la somme de 3000 livres , il achète aussi le domaine de Thorigny en 1641. Jean-Baptiste Lambert, aidé de son oncle Jean Guillemeau, conseiller et secrétaire du roi, il va considérablement s'enrichir en devenant Commis de l'Épargne sous la tutelle du surintendant des finances , Claude Bullion.
Il fait construire 14 hôtels particuliers sur l'Île Saint-Louis. L'hôtel particulier qui porte son nom dont la façade, la rotonde et le jardin sont parmi les plus remarquables de Paris, a été bâti en 1640 par Louis Le Vau. Les peintres Charles Le Brun et Eustache Le Sueur y travaillèrent cinq ans. On doit à Le Brun une Galerie d’Hercule qui préfigure la galerie des Glaces de Versailles.
À la mort de Jean-Baptiste Lambert, il lègue sa fortune estimée à 4 800 000 livres à son frère Nicolas Lambert.
Construction du château de Sucy-en-Brie
Ce dernier va construire le château actuel de Sucy-en-Brie. En 1661 après l'arrestation à Nantes, par d'Artagnan, de Nicolas Fouquet surintendant des finances, il est également condamné à donner 1 000 000 de livres en 1665. On notera qu'ils ont le même peintre Charles Lebrun que Nicolas Fouquet va faire travailler au château de Vaux-le-Vicomte.
Un plafond qu'aurait réalisé Charles Lebrun, ou éventuellement un de ses élèves. Mais la relation de proximité entre Nicolas Lambert et Nicolas Fouquet permet de penser que Charles Lebrun en est le réalisateur.
Le château est vendu le 24 janvier 1718 à son oncle Nicolas Lambert de Vermont, président des requêtes au Parlement puis prévôt des marchands de la Cité. Celui-ci qui vit à l'hôtel Lambert dans l'Île de la Cité, vend le château de Sucy-en-Brie et son domaine à Jean-François-Christophe La Live le 17 juin 1719.
Jean François Christophe La Live est le fils de Christophe La Live, la famille est anoblie du fait de l'achat d'un office de secrétaire du roi en 1704.
Les trois fils de Jean François lui succédèrent comme propriétaires du château. Le dernier, Gaston François La Live de Prunoy, vend le château à César Ginoux, le 17 novembre 1780 pour 250 000 livres.
César Ginoux, écuyer, conseiller, secrétaire du Roi Louis XVI. Il paye en plusieurs fois la somme jusqu'en avril 1788. En 1793, par sécurité il se défait temporairement du domaine seigneurial en le vendant fictivement à dame Schisler qui lui rendit par une revente en 1795. Cette vente fictive permit probablement à César Ginoux d'éviter la guillotine et la préservation du château d'acte de destruction. En 1806 il devient maire de Sucy-en-Brie jusqu'en 1838. Marié à Jeanne Charpin, sans héritier, c'est Marie Ginoux, sa nièce, qui hérite du domaine. Elle est marié à son cousin Gabriel-Raymond Ginoux qui fut maire de Sucy-en-Brie jusqu'à sa mort en 1850.
Philibert Ginoux ,frère de Gabriel-Raymond, hérite du château. Il épouse Jeanne Defermon, fille de Jacques Defermon, comte d'Empire et politicien.
1870, la guerre force les habitants à quitter Sucy-en-Brie et le conseil municipal se trouve alors à Paris au 6 rue Béranger. Le château est pillé, par les Prussiens, Wurtembergeois, Poméraniens et Bavarois qui se succèdent par milliers dans la ville.
Le château reste dans la famille Ginoux jusqu'en 1892, date à laquelle une famille Écossaise s'y installe : Les Meux. C'est Lady Meux, Louisa Caroline Brudenelle Bruce qui en fit l'acquisition, mais elle décède en 1894, c'est le fils de cette dernière Henry Bruce Meux qui en hérite. Il vit au Royaume-Uni et il n'est pas certain qu'il soit venu un jour au château, il meurt en 1900.
Lady Bruce Meux, née Valery Susie Langdon, femme de Henry Bruce Meux hérite du château. Dépensière et mondaine, elle dépensa sans compter la fortune des Meux. Néanmoins elle vint au château plusieurs fois et meurt à Londres en 1910.
Sans descendant, elle lègue le château à l'amiral de la Royal Navy, Hedworth Lambton, qui fut un ami proche de Lady Bruce. Le testament stipulait cependant qu'il change son nom en Meux, il devint alors Hedworth Meux. Il vendit le château et d'autres terres écossaise en 1912. Le château de Sucy-en-Brie est vendu à la famille de Berc qui seront les derniers propriétaires privés.
Le nouveau propriétaire, Jean Bes de Berc, participa à la Bataille de Verdun en 1916 en tant que commandant. Il revint de la guerre gradé Colonel. Il meurt en 1945.
1941, le château est inscrit au titre supplémentaire des Monuments Historiques, sans être classé.
Abandon du château par la Caisse des Dépôts et Consignation et du maire Albert Pleuvry.

En 1955, le maire de l'époque, de droite, Albert Pleuvry, industriel, décide de faire construire des immeubles d'habitations dans le parc du château, de gré ou de force puisqu'il menace la famille d'expropriation par la loi du 6 Août 1953.
Germaine de Berc , femme du feu Jean Bes de Berc, et ses enfants tentent une conciliation pour éviter l'expropriation. Par un accord tripartite, entre le maire Albert Pleuvry, la propriétaire et les Caisse des Dépôts et Consignation, il fut vendu à cette dernière dirigée alors par François Bloch-Lainé 1952 à 1967.
Le château et son parc étaient alors dans un état impeccable selon Jean-Pierre Babelon de la Société Historique de l'Histoire de Paris et Germaine de Berc espérait que cette vente protégerait le château.
C'est donc 21 immeubles qui seront construits dans le parc , cité appelée ironiquement "Cité Verte".
Complètement abandonné malgré les promesses faites de sa préservation, le château est pillé, vandalisé sans que jamais la Caisse des Dépôts et Consignation, dirigé par François Bloch-Lainé, n'entreprenne quoique ce soit, peut-être gardait-il l'espoir qu'il puisse le détruire pour construire d'autres logements ? Heureusement pour le château ce dernier est écarté brutalement par Valéry Giscard d'Estaing pour des raisons politiques en 1967.
Quoiqu'il en soit le scandale éclate et la S.C.I.C.D.C, qui gère la construction d'immeuble, est attaquée par des nombreux articles de journaux dans ce sens, mais aucune réaction de l'état et de la Caisse des Dépôts et Consignation pour sauvegarder le château.
C'est le maire de l'époque, Jean-Marie Poirier qui réussi à faire acheter par la commune le château le 23 septembre 1969, il va entreprendre un plan d'action pour restaurer le château et le préserver.
1975, il est classé Monument Historique. Il bénéficie alors de plusieurs millions de subventions de l'état et de la ville de Sucy-en-Brie.

