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Pavillon du Roi - Château de Vincennes

Détails
Catégorie : Val-de-Marne - 94
Création : 27 Juillet 2018
Mis à jour : 16 Mai 2022
Clics : 16123

Pavillon du Roi - Château de Vincennes

 

 

 

Le pavillon du Roi du château de Vincennes, avec le Pavillon de la Reine juste en face, est un témoin majeur des transformations dans l’enceinte médiévale au cours du XVIIe siècle. Il devient un palais classique principalement destiné à accueillir la cour du roi Louis XIV. Il a été restauré de 2013 à 2022. C'est dans ce pavillon que réside en partie le Service Historique de la Défense. 

 pavillon-du-roi-avant-restauration.jpg

1654 – 1661, l’architecte Le Vau agrandit un premier bâtiment édifié entre 1610 et 1617. C’est le bâtiment que nous connaissons aujourd’hui.

1682, le château royal est abandonné par Louis XIV, comme d’autres lieux, et Versailles devient le point central et névralgique du pouvoir royal.

1751 – 1756, le pavillon du Roi est utilisé par les pensionnaires de la future Ecole Militaire.

Sous le Premier Empire, le château devient un casernement militaire, qui restera d’ailleurs jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale.

Sous Louis-Philippe le Pavillon du Roi est restauré, réfection des couvertures et modifications des lucarnes et chéneaux.

1944, le 24 août, trois dépôts de munitions explosent, volontairement par les Allemands, lors de la libération de Paris, le Pavillon du Roi est fortement endommagé par un incendie.

1961 à 1978, Jean Trouvelot est chargé de la restauration du bâtiment.

Il accueille depuis le Service Historique de la Défense et ses Archives.

Quatre tranches de travaux sont prévues, dont la première a débuté le 27 novembre 2013, pour un montant total d’environ 12 millions € HT, partagé pour moitié par l’état et le ministère de la défense.

2022, les travaux de restaurations des extérieurs du pavillon sont terminés.

 

La Salle des Emblèmes

Salle des Emblèmes, Pavillon du Roi, ancienne salle du trône

C'était l'ancienne salle du trône de Louis XIV, entre 1660 et 1664. En 1980 elle est modifiée pour devenir une salle des emblèmes des unités qui ont été dissolues. Elle comporte 182 emblèmes.

 

Salle d'Exposition du Pavillon du Roi

Une des deux salles d'expositions.

 

Restaurations du Pavillon de Roi 

 

 

 

 2016 pavillon du roi

2016

 

 

Voir aussi

Château de Vincennes - Pavillon de la Reine - Donjon de Vincennes - Sainte-Chapelle de Vincennes

 

Informations
  • Adresse :  Service historique de la Défense -  Château de Vincennes -  Avenue de Paris 94306 Vincennes Cedex
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  
  • Email :
  • Site   :  http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/ - Facebook 
  • Heures d'Ouvertures & Visites en 2022 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )  : 

    Horaires : lundi : 13h à 17h ; mardi au jeudi : 9h à 17h ; vendredi : 9h à 16h ; samedi : 9h30 à 15h

    Il y a régulièrement des expositions , gratuite, sur divers thèmes ( guerre, etc ). L'intérêt c'est de découvrir des documents qui sont en général jamais exposés au public sur des thèmes bien précis, parfois même des documents militaires Condidentiel Défense déclassifiés. L'exposition est en général sur deux salles uniquement.

    Pour la Salle de lecture Louis XIV il faut prendre RDV.




 
Photographies
Q252 Sous Marin Lanceur De Missiles Secret Document Confidentiel
Bataille De Koh Chang
Quadrille Danse
Reconstitution Historique Des Artilleurs De La Garde Avec Lassociation Le Livre Lhistoire Et Lobusierwebp
Salle Salon Emblemes
Carnet De Bal Vincennes Nuit Musee Europeenne
Restauration Pavillon Du Roi 2014
Anti Chambre De La Reine
Entree Pavillon Du Roi Avant Restauration
Salle Exposition Pavillon Du Roi
Plafond Anti Chambre De La Reine Pavillon Du Roi
Drapeau Embleme Pavillon Chateau De Vincennes
Belier Gardien Du Chateau De Vincennes
Pavillon Du Roi Avant Restauration
Salle Des Emblemes
2016 Pavillon Du Roi
Journee Patrimoine Europe
Caboteur Indochine
Sous Marin Gymnote
Pavillon Du Roi Vue Aerienne
Quadrille Dans Lantichambre De La Reine Avec Carnet De Bal

Donjon de Vincennes

Détails
Catégorie : Val-de-Marne - 94
Création : 2 Octobre 2016
Mis à jour : 21 Novembre 2024
Clics : 15998

Le Donjon de Vincennes, situé aux portes de Paris, est un monument emblématique de l’histoire médiévale française. Érigé au XIVe siècle sous le règne de Charles V, ce donjon de 50 mètres de hauteur est l’un des plus hauts d’Europe, le plus haut étant celui de Crest.. Initialement conçu comme une résidence royale, il a également servi de prison d’État et de caserne militaire au fil des siècles. Aujourd’hui, le Donjon de Vincennes est un site touristique majeur, offrant aux visiteurs un aperçu fascinant de l’architecture et de la vie royale médiévale.

Le donjon de Vincennes fut édifié en deux étapes principales : entre 1336 et 1340 pour les fondations mais la guerre de Cent-Ans met un temps d'arrêt aux travaux et c'est seulement en 1361 qu'ils sont repris par le régent, futur Charles V, à la demande probable de Jean II le Bon alors en prison à Londres. Charles V fera terminer les travaux vers 1369 puisqu'à cette époque les premières machines de guerre y sont installées, par ailleurs Charles V y réside régulièrement depuis juillet 1367. L'enceinte du château est édifié plus tard, puisque le projet et le début des travaux sont réalisés en 1372 et terminés en 1380.

 

Donjon de Vincennes

Le donjon de Vincennes est aujourd'hui un des plus haut d'Europe, après la destruction du donjon de Coucy. En effet il culmine à 50m au-dessus du sol, ses murs font 3.20m d'épaisseur ce qui est considérable au vu de la hauteur. Le donjon est un des plus haut, massif et complexe réalisé à l'époque avec six niveaux voûtés. Le donjon répartis ses charges importantes avec des arcs contrebutant la colonne centrale et l'utilisation de fer pour alléger l'ensemble. Le  fer est principalement utilisé  au 4e étage avec des tirages horizontaux, avec aussi un cerclage extérieur, et au 3e et 5e étage par des tirants horizontaux. Le fer utilisé fut protégé de l'oxydation par un coulage de plomb, la longueur totale des élements en fer fait environ 1km300 et le plomb utilisé doit peser 16 tonnes environ.

 

Articles connexes. Château  de Vincennes -Pavillon de la Reine et les Châteaux de Nogent-sur-Marne

 

Informations
  • Adresse : Avenue de Paris - 94300 Vincennes
     
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  01 48 08 31 20 ( Château )
  • Email : pas d'adresse connue
  • Site  :  http://www.chateau-vincennes.fr - http://www.arcv.fr/
  • Heures d'ouvertures & Visites  : Pour plus de détails : http://www.chateau-de-vincennes.fr/
  •  
  • - du 2 mai au 31 août de 10h à 18h
    (fermeture des caisses : 16h45)

    - du 1er septembre au 30 avril de 10h  à 17h
    (fermeture des caisses : 15h45)
     
    Fermé les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre, 11 novembre, et 25 décembre.
  •  
  • Visite des étages du donjon de Vincennes :

    Le donjon est visitable en son sommet sur réservation, il faut appeler au numéro ci-dessus. Il vaut mieux s'y prendre à l'avance car il y a uniquement 17 personnes maximum  par visite. Attention il y a 250 marches à monter, une bonne forme physique est nécessaire d'autant que les marches sont assez raides, néanmoins elles sont répartis sur plusieurs étages.
    En juillet et en août :  à 11 h et 15 h. Autres mois : Les dimanches à 11h (sauf le
    1er dimanche du mois).

 

La construction du château de Vincennes.

Au XIVe siècle, la France est plongée dans la guerre de Cent Ans, un conflit long et meurtrier contre l'Angleterre. Les Français subissent plusieurs défaites majeures, et les troubles internes aggravent la situation. En 1357, Jean II le Bon, roi de France, se retrouve confronté à une révolte paysanne dévastatrice, ainsi qu’à un soulèvement des Parisiens. Le 22 février 1358, Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, mène une insurrection contre le Palais de la Cité, où réside le futur Charles V. Cet événement traumatisant marque profondément le prince et nourrit son désir de renforcer le pouvoir royal à travers des fortifications solides.

Ainsi, il décide d’entreprendre la construction d’un nouveau château fort, symbole de la souveraineté royale. Le choix du site se porte sur Vincennes, une ancienne propriété royale qui possède déjà des fondations solides, construites par Philippe VI en 1333. Le chantier débute en 1361, avec la construction de la grande tour de Vincennes, véritable forteresse qui servira de point d’ancrage pour le futur ensemble royal.

Lorsque Charles V monte sur le trône en 1364, après la capture de son père Jean II à Poitiers, il devient le principal architecte de ce projet. Soucieux de renforcer l'autorité du roi et de protéger la capitale, Charles V choisit Vincennes non seulement pour ses qualités défensives, mais aussi pour en faire une résidence royale, un lieu de pouvoir et de sécurité. Ce choix vise à montrer la puissance du royaume de France aussi bien à ses sujets qu’à ses voisins. Le château devient un symbole de la royauté, alliant fonctionnalité militaire et magnificence.

Le chantier avance à une vitesse impressionnante pour l’époque. Par exemple, le donjon, qui culmine à 52 mètres, est achevé en seulement dix ans, un exploit pour cette période. Le roi emménage dans ses appartements vers 1367 ou 1368, bien que les travaux ne soient pas encore terminés. Ce déménagement marque la fin de la période de résidence au Palais de la Cité. L’édification d’une deuxième enceinte, plus vaste, permettra d’accueillir de nouveaux éléments architecturaux, comme une grande basse-cour et la Sainte-Chapelle, dédiée à la dévotion royale.

 

La Résidence de Charles V

Le donjon de Vincennes, intégré au complexe castral, fut conçu comme résidence par Charles V. À l’origine, le rez-de-chaussée devait faire partie des appartements royaux. Cependant, dès son accession au trône, Charles V opta pour un accès au premier étage via le châtelet d’entrée, séparé du rez-de-chaussée. Il décida également de créer un accès prestigieux à la chambre du deuxième étage par un grand escalier en colimaçon, similaire à celui du Louvre. L’escalier étroit initial devint alors un passage secondaire.

La salle du premier étage, aujourd’hui appelée “salle des gardes”, était à l’origine la chambre à parer, la principale pièce de réception d’un appartement royal médiéval. L’usage des pièces situées dans les tours d’angles reste inconnu.

La salle du deuxième étage, la chambre du roi, était la seconde pièce principale de l’appartement, combinant des fonctions publiques et privées. Les archives décrivent bien les pièces de cet étage. La salle centrale était meublée d’un buffet, de vaisselle, d’un lit et de trois coffres, et décorée de pièces d’armement suspendues aux murs. La somptuosité de cette salle impressionna les contemporains de Charles V. Les pièces adjacentes étaient réservées à l’usage personnel du roi, accessibles à un nombre très restreint de personnes.

Au sud-ouest, la garde-robe conservait les textiles précieux dans des coffres. Le roi s’y retirait pour des audiences privées, comme lors de la visite de l’empereur Charles IV. Cette pièce était l’une des plus confortables et des mieux éclairées. Au nord-ouest, le “retrait” menant aux latrines était plus sombre et servait probablement à la toilette du roi et au stockage du trésor royal. Cet étage comportait également une pièce supplémentaire dans la tour des latrines, “l’étude du roi”, où il pouvait s’isoler et travailler.

Au nord-est se trouvait la chapelle et l’oratoire du roi, aménagé dans l’épaisseur du mur, avec un autel dans la fenêtre est. L’appartement du roi se prolongeait autour du châtelet d’entrée avec une grande salle, détruite au XVIIe siècle, et une autre étude située au-dessus de la porte ouest, accessible par un pont de bois depuis la salle principale.

Le troisième étage était destiné au dauphin Charles, futur Charles VI. L’appartement de la reine se trouvait probablement dans le manoir aujourd’hui disparu.

En plus des espaces résidentiels, le donjon comportait des éléments défensifs. Certains éléments militaires renforçaient l’image guerrière de l’occupant et sa puissance symbolique, tandis que d’autres assuraient une protection fonctionnelle, notamment dans les niveaux supérieurs du donjon, où se concentraient les défenses verticales et les plateformes de tir, ainsi qu’au niveau de la chemise, avec des systèmes défensifs rasants. La tour disposait d’un petit arsenal comprenant des arbalètes, des pièces d’artillerie, des martinets et des garrots, comme l’attestent les sources.

 

 

restauration donjon de vincennes juillet 2005 Donjon de Vincennes après sa restauration.

 

 terrasse donjon de vincennes

Terrasse supérieure du donjon de Vincennes.

Tentative de destruction 

destruction donjon de vincennes


Les "chevaliers du poignard", un groupe de contre-révolutionnaires, cherchent à détourner l'attention de la Garde nationale de leur complot aux Tuileries en fomentant un soulèvement populaire au château de Vincennes. Ils répandent la rumeur selon laquelle le donjon pourrait devenir une nouvelle prison d'État. Ce dernier servait depuis 1790 d'annexe à la prison de Paris. Cet événement est lié à ce qui s'est passé dans la soirée du 28 février.

La gravure décrit la scène suivante : Le peuple du faubourg Saint-Antoine, en train de démolir le donjon du château de Vincennes, est stoppé par la Garde nationale. Cette scène se déroule le 28 février 1791. Il s'agit d'un dessin illustrant la 48ème planche des Tableaux Historiques de la Révolution française (1791-1817).

La scène est extérieure et met en avant une architecture mêlant des éléments médiévaux défensifs et classiques. On peut y voir la porte du village, la Tour Charles V, le clocher, la contrescarpe, le châtelet, les échauguettes, le pont-levis, le logis royal de Louis XIV, l'arcade de Le Vau et des statues. Les personnages incluent des soldats, des membres du peuple armés, des régiments de la Garde nationale, un tambour-major, et un affrontement se déroule entre les forces en présence.

 

 

Étages du donjon de Vincennes

 

 Etage 5 donjon de vincennes

 

5e étage couvert du donjon.

 

 

etage 4 donjon de vincennes

4e étage du donjon de Vincennes, le seul étage sans voûte mais avec néanmoins des arcs de décharge pour soutenir le dernier étage et son toit.

 

etage 4 donjon de vincennes

3e étage du donjon, la grande salle. De même disposition que la chambre du roi au 2e étage et quasiment identique, elle ne comprend cependant pas les décorations peintes et de lambris. C'est un étage avec latrine personnelle.

 

chambre du roi chateau vincennes charles V

2e étage, la chambre du roi. C'est la plus décorée, la plus confortable avec notamment des lambris. C'est un étage avec latrine personnelle. Cette pièce se visite même sans le pass pour la visite complète du donjon. Les autres étages supérieurs ne sont accessibles seulement en visite guidée le dimanche.

 

clef de voute dauphin chambre du roi

Le dauphin figurant sur l'écusson de Charles V trouve son explication dans le fait qu'Humbert II de Viennois avait cédé, en 1349, ses territoires du Dauphiné au roi de France. Cette cession était soumise à la condition que le titre de Dauphin soit attribué à l'héritier du trône. Ainsi, le futur Charles V devint le premier prince à porter ce titre.

 

puits interne donjon de vincennes

Rez-de-chaussée avec le puits.

 

Les Grandes Dates du Château de Vincennes
 

  • 1178 - Pavillon de chasse dans le Bois aménagé pour Louis VII le Jeune
  • 1183 - Création d'un mur dans le bois par Philippe Auguste. Edification d'un manoir.
  • 1226 - Saint Louis occupa régulièrement le château comme résidence royale et fit justice sous le mythique chêne.
  • 1248 - Saint-Louis part de Vincennes pour sa première croisade.
  • 1270 - Saint-Louis part pour une deuxième croisade qui lui sera fatale.
  • 1284 - Mariage de Philippe le Bel. Il fait faire des travaux à Vincennes.
  • 1316 - Mort de Louis X.
  • 1338 - Le 31 janvier 1338 : Naissance de Charles V.
  • 1339 - Naissance du Duc d'Anjou.
  • 1340 - Le 30 novembre 1340 - Naissance du Duc de Berry.
  • 1336 - Création des fondations du donjon sous Philippe VI.
  • 1340 - Fin des fondations.
  • 1356 - Jean II le Bon est capturé à la Poitiers en septembre.
  • 1357 - 1358 : révolte populaire à Paris par Etienne Marcel.
  • 1360 - Aménagement de l'Hôtel Saint-Pol par le régent.
  • 1361 - Les travaux du Donjon sont repris.
  • 1364 - Début, probable, de la construction du châtelet d'entrée du Donjon. Mort de Jean II le Bon en captivité à Londres.
  • 1365 - Le manoir est réparé.
  • 1367 - Charles V s'installe au château avec une partie de son trésor royal.
  • 1369 - Fin des travaux du Donjon, sous Charles V.
  • 1373 - Création du mur d'enceinte actuel.
  • 1378 - Visite de l'empereur Germanique, Charles IV de Luxembourg.
  • 1379 - Création de la fondation pour la Sainte Chapelle.
  • 1380 - Fin des travaux de l'enceinte. Charles V décède au Manoir de Beauté sur Marne ( actuellement Nogent-sur-Marne )
  • 1393 - Attestation des premiers travaux de la Sainte-Chapelle.
  • 1396 - Le choeur et la sacristier de la Sainte-Chapelle sont terminés. Les coffres du roi quittent le donjon.
  • 1420 - Occupation anglaise.
  • 1422 - Le 31 août 1422 : Mort du roi d'Angleterre Henri V dans le donjon.
  • 1436 - Le château est repris par Charles VII.
  • 1480 - Bérault Stuart est capitaine du château de Vincennes. Il est le Grand capitaine, lieutenant général et connétable du Roi au royaume de Naples, ambassadeur,Grand capitaine, lieutenant général et connétable du Roi au royaume de Naples, ambassadeur,Capitaine des                    Gardes du Corps du roi. Il est aussi seigneur du château de la Verrerie.
  • 1520 - reprise des travaux de la Sainte-Chapelle
  • 1552 - Inauguration de la Sainte Chapelle par Henri II.
  • 1610 - Henri IV est assassiné à Paris. Marie de Médicis vint s'y réfugier avec son fils Louis XIII, construction d'un bâtiment.
  • 1652 - il est nommé gouverneur du château de Vincennes jusqu'à sa mort.
  • 1654 - Agrandissement du pavillon fait par la reine Marie de Médicis, en le doublant, qui devient le pavillon du roi, avec en face la création d'un autre pavillon, dit celui de la Reine.
  • 1661 - Fin des travaux des deux pavillons.
  • 1682 - Abandon quasi définitif de la royauté du château de Vincennes, comme la plupart des autres châteaux royaux au profil de Vervailles.
  • 1740 - Création d'une fabrique de porcelaine.
  • 1749 - Le 24 juillet 1749, Diderot est emprisonné au château.
  • 1753 - Création d'une Ecole militaire.
  • 1777 - Septembre, enfermement du Comte Donatien Alphonse François (connu sous le nom de Marquis de Sade) dans la cellule numéro 6, il y écrivit une grande partie de son œuvre.
  • 1777 - Le 13 décembre, Enfermement de Mirabeau, il est libéré en 1780.
  • 1784 - Le marquis de Sade est déplacé prison de la Santé de Charenton, il y mourut le 2 décembre de la même année.
  • 1814 - Daumesnil résiste aux troupes alliés.
  • 1796 - Transfert de l'Arsenal de Paris, à Vincennes.
  • 1804 - Le 21 mars, le duc d'Enghien est fusillé dans les fossés du château, sur l'ordre de Napoléon.
  • 1831 - Constructions de Casemates autour de l'enceinte du château.
  • 1840 : construction du fort neuf
  • 1848 : Raspail est enfermé au donjon
  • 1936 - Aménagement du château pour le poste de commandement du chef d'état-major des Armées.
  • 1940 - Occupation allemande.
  • 1944 - Le 24 Août, départ des armées allemandes, avec d'importantes destructions.
  • 1948 - Installation du service historique de l'armée de terre.
  • 1988 - Création d'un plan de restauration du château sous l'impulsion de Jean-Philippe Lecat.
  • 1989 - La brèche béante du château par les Allemands est colmatée, fin des travaux en 1992.
  • 1991 – Fouille.
  • 1991 - Restauration et nettoyage de la Sainte Chapelle, de l'enceinte et du donjon.
  • 1995 - Début des travaux de restauration du donjon qui vont prendre 12 ans.
  • restauration donjon de vincennes juillet 2005
  • Restauration du donjon de Vincennes en 2005
  • 2000 - Vers la fin de l'année, début d'un programme majeur de restauration, d'environ 100 millions d'euros.
  • 2007 -  Réouverture du Donjon

 

Les prisonniers du donjon de Vincennes

 
Henri IV (1574)
Henri II de Bourbon-Condé (1616)
Jean Duverger de Hauranne, abbé de Saint-Cyran (1638-1643)
Jean-François Paul de Gondi (1652-1654)
Nicolas Fouquet
Jean Henri, dit Latude (1749-1750)
Mirabeau (1777-)
Étienne Antoine Boulogne
Le marquis de Sade (1777, 1778-1784)
Armand Barbès
Auguste Blanqui
François-Vincent Raspail
Prevôt de Beaumont le Roger

 

Clef De Voute Dauphin Chambre Du Roi
Etage 5 Donjon De Vincennes
Restauration Porte Du Bois
Donjon De Vincennes Chateau Fortifications XIVe
Donjon De Vincennes Base
Puits Interne Donjon De Vincennes
Prison De Vincennes
Colonne Chambre Du Roi
Prisons Donjon De Vincennes
Destruction Donjon De Vincennes
Salle Du Conseil Vincennes
Donjon De Vincennes Vu De La Porte
Restauration Grue Chateau Donjon
Restauration Donjon De Vincennes Juillet 2005
Etage 4 Donjon De Vincennes
Donjon De Vincennes
Porte De La Prison Du Temple
Donjon De Vincennes Chateau Val De Marne
Chambre Du Roi Chateau Vincennes Charles V
Terrasse Donjon De Vincennes
Cul De Lampe
Coucher De Soleil Chateau Donjon Coucher De Soleil

 

 

 

 

 

Chambre du roi sur la gauche, situé au deuxième étage. A droite le pilier avec ses couleurs d'origines.

 

Clef de voûte de la chambre du roi.

 

Château d'Ormesson

Détails
Catégorie : Val-de-Marne - 94
Création : 25 Septembre 2015
Mis à jour : 23 Octobre 2018
Clics : 16854

 

Château d'Ormesson

 

Château d'Ormesson, Val de Marne, Journées du Patrimoine

 

Le château d'Ormesson, dans le Val de Marne, fut bâti au XVIe siècle entre 1530 -1580, peut-être par  Jacques Androuet du Cerceau, mais une partie fut construite au XVIIIe siècle, même si le château d'Ormesson garde une certaine homogénéité. Il appartient toujours aux descendants de la famille d'Ormesson dont d'ailleurs l'écrivain Jean d'Ormesson ( Jean Bruno Wladimir François-de-Paule LEFÈVRE d' ORMESSON, Comte d' Ormesson ) est issue.

C'est probablement l'un des plus beaux châteaux du Val de Marne, sachant qu'il a pu échapper aux ravages urbains des différentes maires aux alentours jusqu'à l'arrivée du funèbre François Hollande. Les plus grands auteurs, parlementaires, diplomates et académiciens ont habité ces lieux : Diderot, le Maréchal Lyautey, Sa Majesté le Roi Mohamed V du Maroc, le Comte Wladimir d'Ormesson alors Ambassadeur près le Saint-Siège.

Le 25 septembre 2015,  François Hollande et son gouvernement ont décidé de préempter des terrains en vente, afin de faire construire des logements sociaux à proximité du château. Ceci dans le cadre de la loi SRU.

 

Voir aussi

Château de Sucy en Brie - Château de Vincennes - Abbaye de Saint-Maur
 
 
Informations
  • Adresse :  (vers le) 231 Avenue Olivier d'Ormesson 94490 Ormesson-sur-Marne
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  01 45 76 20 71
  • Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • Site officiel  :  https://www.chateaudormesson.fr
  • Heures d'ouvertures & Visites   : C'est une propriété privée, ne se visite pas en dehors des Journées du Patrimoine et quelques rares évènements. En 2015 c'est la première fois que le château fut ouvert de l'intérieur et extérieur lors des journées du patrimoine ( entrée à 5€ en 2015  ). Il est ouvert pour les Journées du Patrimoine en 2018  : -12 ans : Gratuit ,  tarif 12-18 ans : 6 €,  tarif plein : 10 € 
    pass famille : 25 € 
     
Historique
sources : source sur place, documentation diverses, Stéphanie Hilger

 

 

André Le Fèvre d'Ormesson devint propriétaire des terres de l'ancien village d'Amboile  et de son château en épousant en 1630 la fille de Nicolas Le Prévost, seigneur d'Amboile ; c'est lui qui donna au château et au village d'Amboile le nom d'Ormesson.
 
Il existe deux types d'époque de construction, la différence entre ses deux parties se caractérisent par une partie en brique et pierre, typique du XVIe siècle que l'on retrouve au Château Neuf de Saint-Germain-en-Laye ou la place des Vosges ( ancienne Place Royale ) et une autre partie du XVIIIe, à la française, en pierre blanche uniquement, caractéristique des constructions de l'époque. Le château est entouré d'une pièce d'eau avec un dénivelé de 0.5m à 1.8mètre, un peu à la manière du château d'Azay le Rideau, avec en contrebas une autre pièce d'eau.

Ces parties sont quasi invisibles l'une de l'autre, chacune ayant sa propre entrée. Lorsqu'on regarde la façade de chaque époque, le côté Sud est du XVIIIe , donc côté jardin dans un style Le Nôtre, et l'autre façade en direction du Nord est du XVIe siècle. Le toit et la frise qui décorent le haut du château sont quasi identique sur les deux parties, ce qui donne une certaine continuité du bâtiment.

Wladimir d'Ormesson dira «  on dirait deux maison qui se tournent le dos mais les toits se marient avec tant de grâce que cette brouille ne se remarque pas ».
 
Olivier Lefevre d'Ormesson
 
 
Lors du procès de Nicolas Fouquet, Olivier Lefevre d'Ormesson est chargé de juger la sentence, il refusera de condamner à mort l'intendant des finances et le juge à l'expatriation forcé, il dira alors «  la cours rend des arrêts, pas des services ». Louis XIV, qui a le droit de grâce, fait changer la sentence en une condamnation à la prison à vie. Après ce coup d'éclat du juge, il est mis en disgrâce et se réfugie alors au château d'Ormesson : Le Nôtre, Le Brun, Madame de Sévigné, Racine, Boileau, La Fontaine, Bossuet et Bourdaloue s'y rendront régulièrement.


Le parc du château, réalisé vers 1710, fut commandé à André Le Nôtre, par Olivier III d'Ormesson, néanmoins il fut peut-être réalisé par un de ses élèves après sa mort en 1700. Il possède en tout cas des caractéristiques des parc réalisés par  Le Nôtre, même si il a perdu de sa superbe avec le temps.

L'effet l'optique, que l'on retrouve sur la Terrasse Le Nôtre ou au château de Vaux le Vicomte, trompant la distance réel du parc est assez marqué. Il fait aujourd'hui 70 hectares, mais beaucoup plus pendant sa création puisque le Golf a proximité a pris 60 hectares au début du XIXe siècle.

Marie François de Paule Le Fèvre d'Ormesson demande à Antoine Matthieu Le Carpentier de réaliser des modifications, relativement mineures puisque seules les toitures des tourelles d'angle et l'encadrement de la porte principale ( donnant vers Ormesson ) fut modifiée. L'architecte a réalisé également la nouvelle église d'Ormesson qui fut déplacée pour l'occasion sur l'emplacement de l'actuelle église.

Vers 1755 ou 1710, date incertaine, Henri d'Ormesson fait réaliser un agrandissement du château par l'adjonction d'un nouveau corps de bâtiment en pierre blanche, de style classique à la française. On ne connaît pas cependant l'architecte du nouvel ensemble. Il existait également une chapelle  sous le toit du nouveau corps de bâtiment qui fut bénie le 2 octobre 1710 par le curé d'Amboile. Diderot dira de cet agrandissement «  la folie d'un homme » par le coût aussi élevé pour une si petite surface.
 
1759, Denis Diderot fait une visite du château et le décrit de façon peu élogieuse : « Nous avons été voir la folie d'un homme à qui il en coûte cent mille écus pour augmenter son château de douze pieds et nous avons ri. Ce château, avec les eaux qui l'entourent et les coteaux qui le dominent, a l'air d'un flacon dans un seau de glace. »
 
1889, le château est inscrit au titre des Monuments Historiques.
 
2015, François Hollande décide de détruire le paysage global d'Ormesson en obligeant la construction à proximité du château de plusieurs cités dites "populaires" dans le cadre de la loi SRU.

 

Photographies
Olivier Le Fevre Ormesson
Chateau Val De Marne Journee Du Patrimoine
Jardin Le Notre
Macaron Voute Saillie
Fenetre Chateau Lucarne XVIe
Plan Eau Chateau Ormesson Sur Marne
Castle Of France
Parc Le Notre Ormesson Sur Marne
Facade XVIIIe Ormesson Sur Marne
Chateau Ormesson
Voute Saillie Trompes XVIe Siecle Chateau Architecture
Chateau Ormesson 1
Olivier Le Fevre Ormesson Olivier III
Castle France Ormesson
Chateau Ormesson Sur Marne Val De Marne
Toit Chateau Paratonnerre
Ormesson Conseiller Etat

Château de Saint-Maur-des-Fossés

Détails
Catégorie : Val-de-Marne - 94
Création : 11 Mars 2015
Mis à jour : 8 Mai 2020
Clics : 14207

 

Château de Saint-Maur-des-Fossés

 

Le Château de Saint-Maur fut édifié en 1543 par l'architecte Philibert Delorme à la demande de Jean du Bellay. Il était situé dans l'actuelle ville de Saint-Maur-des-Fossés,  au 11-15 avenue de condé, ou impasse du château de Condé. Après la mort de Philibert Delorme, l'architecte Bullant fut chargé de continuer les travaux. Puis  après être tombé dans les mains des princes de Condé, Jean Hérault de Gourville, intendant du Grand Condé à partir de 1669, fait modifier entièrement le château sur les plans de l'architecte Daniel Gittard. Ruiné au milieu du XVIIIe siècle, tout comme l'Abbaye de Saint-Maur-des-Fossés, le château est racheté après sa confiscation comme Bien National à la Révolution Française. Il fut détruit dès 1796 par Marx Cerf Berr originaire de Bischheim en Alsace.

 

chateau de saint maur des fosses

 

Voir aussi

  Abbaye de Saint-Maur-des-Fossés - Villa Médicis -
 
Informations
  • Adresse :  11-15 avenue de Condé, ou impasse du château de Condé, 94100 Saint-Maur-des-Fossés
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  
  • Email :
  • Site officiel  :  
  • Heures d'ouvertures & Visites du château  : détruit
Historique
source : source sur place, documentation diverses, Histoire de Saint-Maur-des-Fossés par Émile Galtier

 

Après la sécularisation de l'Abbaye, ses terres et possessions passèrent dans les mains de l'évêque de Paris. Dans ces possessions il y avait l'hôtel de Charny, ou hôtel de Saint-Maur, à Paris. En ruine il fut revendu pour 4300 livres le 27 août 1541 à Jean Gauchery, avec l’aval du pape Paul III, pour financer une maison de plaisance à Saint-Maur par Jean du Bellay.

Jean du Bellay fait détruire l'ancien logis des moines.

 

Dès 1543, l'architecte Philibert Delorme commence à édifier le château selon ses plans. À la demande de François Ier, le parc est muré. Jean du Bellay s'y réfugie selon Jean Rabelais.

 

1560, Jean du Bellay décède.

 

1566, édit de Saint-Maur par Charles IX

 

1563, 28 janvier, Eustache du Bellay échange le château et ses propriétés contre la terre de Levroux en Berry.

 

Catherine de Médicis fait agrandir et embellir le château, qui selon Philibert Delorme « suivant le bon esprit et jugement qu'elle a très admirable sur le fait des bâtiments, la reine mère en fut le principal architecte ne me laissant que la partie de la décoration ». Catherine de Médicis apportera notamment une importante librairie d'ouvrages divers en langues anciennes comme le Grec ou l'Hébreu.

 

1566, 26 avril, Anne Este épouse Jacques de Savoie, duc de Nemours.

 

1568, 23 septembre, édit de Saint-Maur par Charles IX. Il tente de faire arrêter le prince de Condé et Coligny, mais ils se réfugient à La Rochelle. Le roi ordonna l'interdiction du culte protestant et la suppression de toute liberté de culte. Les réformés sont privés de leurs charges et de leurs biens.

 

1570, le 5 janvier, Philibert Delorme étant probablement mourant, c'est Jean Bullant qui le remplace en tant qu'architecte ordinaire.

 

chateau de saint maur

 

Henri II y fut notamment le 1er février 1551, ainsi que les enfants comme Charles IX, Henri III, Marguerite de Valois y séjournèrent régulièrement.

 

1581, Catherine de Médicis fait construire une écurie.

 

Marguerite de Valois

  Marguerite de Valois ( source wikipedia )

1582, Marguerite de France y loge plusieurs mois de Juin à Septembre.

 

1590, 25 avril, le pont de Saint-Maur est pris par les troupes par les troupes du roi de Navarre. Il fait pendre les soldats qui avaient résisté dans une place forte, tout comme ceux qui du pont de Charenton.

 

Endettée en grande partie auprès de Hélie du Tillet, sieur de Guex, Catherine de Médicis est forcée de vendre le château de Saint-Maur-des-Fossés à Charlotte-Catherine de la Trémoille ">Trémoille , veuve de Henri Ier de Bourbon, duc d'Enghien.

 

1599, Paris subissant une épidémie, Henri II de Bourbon est envoyé par précaution au château de Saint-Maur. Mais le village est également contaminé emportant avec lui Jean de Vivonne, marquis de Pisany, seigneur de Saint-Gouard.

 

1602, 17 juillet, présence d'Henri IV qui vient régulièrement rendre visite à son cousin de Bourbon-Condé.

 

1605, 5 octobre, Jacqueline du Bueil, maîtresse d'Henri IV, se marie ,avec l'approbation du roi, avec le jeune Chauvalon, musicien et joueur de luth.

 

Henri IV partait régulièrement au château d'Amboile, aujourd'hui château d'Ormesson, pour y rencontrer la demoiselle de Santeny.

 

1612, 8 février, le château est cédé par la veuve du duc de Bourbon à son fils Henri II de Condé. La ferme de Cassine est léguée à Charlotte de Beaune, marquise de Noirmoutiers, qui ne la garde pas très longtemps puis qu'en 1638 c'est Pierre Forest, sieur de la Porte, qui lui rachète.

 

1639, selon du Breul Louis XIII venait chasser régulièrement au château de Saint-Maur-des-Fossés.

 

1651, le prince de Condé craignant pour sa vie se réfugie au château de Saint-Maur-des-Fossés.

 

 

 

1652, meneur actif de la Fronde, il fait amener des troupes de l'armée de la Fronde, composée de Français et d'Allemands, et tente d'interdire par la marne le ravitaillement de Paris, il prend également le Pont de Charenton et de Saint-Maur. L'armée de Turenne, au service du roi et de la reine, est lui au château de Grosbois et Villeneuve Saint-Georges.

 

Jean Hérault de Gourville, intendant du Grand Condé à partir de 1669, fait modifier le château sur les plans de l'architecte Daniel Gittard natif de Blandy les Tours. Gittard travailla notamment au château de Chantilly pour André le Nôtre , Jardinier du Roi Soleil Louis XIV ainsi qu'au Château de Vaux le Vicomte. Gourville, un proche de Nicolas Fouquet fut également condamné à être pendu, il s'exile quelques années, mais il est gracié en 1671 pour service rendu au roi.

Claude Desgots réalise les jardins d'après des plans d'André Le Nôtre.

 

1673, le prince de Condé donne la jouissance à Gourville du château de Saint-Maur-des-Fossés. Le pacte est de recevoir 12000 livres de rente à condition que Gourville finance à hauteur de 240 000 livres pour achever un côté du château. Selon les mémoires de Gourville, c'est plus de 400 000 livres qu'il va employer à la restauration du château.

 

1675, Mme de La Fayette séjourne régulièrement au château «  quand je suis à Saint-Maur, disait-elle à Mme de Sévigné, je puis écrire parce que j'ai plus de tête et de loisir. Paris me tue ».

 

1700, le dauphin de France, futur Louis XV, est accueilli en grande pompe au château par le prince de Condé. On y dénombre plusieurs personnalités : Le duc de Bourgogne, le duc de Chartres, le duc de Bourbon, le prince de Conti, le comte de Toulouse, le grand prieur, le duc de Grammont, le comte de Brionne, le duc de la Roche-Guyon,  de Liancourt, le duc de la Feuillade, le comte de Fiesque, le comte de Roussy, le comte de Sainte-Maure, le marquis d'Urfé, le comte de Chemerault, le marquis de La Vallière, le marquis d'O et le Marquis de Livry.

 

1706, début de la légende de l'Esprit de Saint-Maur. Un homme de 25 ans environ cru voir un revenant qui tapait sur les murs et faisait des choses bien étranges, attirant la curiosité de tout Paris dont le prince de Condé alors à Saint-Maur. 

 

1750, Louis XV se retrouve au château à l'occasion d'un grand bal organisé par le comte de Charolais. On peut penser que le château est encore en état.

 

Le duc d'Enghien passa une partie de son enfance au château jusqu'à l'âge de 15 ans environ, éduqué par l'abbé Millot. Il finira exécuté au château de Vincennes à quelques km , enlevé à l'étranger par les ordres de Napoléon, puis jugé sans témoin, sans public et avocat.

 

1789, après la prise de la Bastille le 14 juillet, le prince de Condé émigre avec le duc de Bourbon et le duc d'Enghien le 16 juillet. Le château est déjà ruiné depuis plusieurs années et l'Abbaye de Saint-Maur rasée dès 1750.

 

1792, le 2 septembre, les biens des « émigrés » sont confisqués, les officiels de Saint-Maur donnent les clefs du château, des communs, de la maison appelée Cassine, des moulins du Pont de Saint-Maur et l'enclos du grand réservoir proche du Parc de Vincennes.

Le château en ruines fut régulièrement squatté par des familles pauvres cherchant un abris, accélérant sa dégradation. Le conseil municipal déclare le 16 mars 1795 que le château menace de s'écrouler notamment sur la population pauvre qui y habite et demande à le sécuriser. En attendant, le château est pillé de ses restes de plombs et d'autres comme le buste de Bronze de François Ier qui sera vendu, il se trouve aujourd'hui au Musée du Louvre. Tous les éléments rappelant la féodalité, seigneurie où la royauté sont expurgés et détruits du château.

 

Néanmoins le conservateur du Musée des Monuments Français, Lenoir, tente de récupérer la plupart des œuvres du château.

 

Le château est mis en vente et c'est un certain Marx Cerf Berr, habitant au 108 rue du faubourg-saint-honoré, qui le rachète. Les travaux de démolition commencent en 1796, probablement pour revendre les éléments de construction, action fréquente à l'époque que ça soit un château ruiné ou non. Marc Cerf Berr, ou Marx Mordechai Serfberr, fut un entrepreneur des équipages d'artillerie. source

 

1800, le 18 janvier, le château n'existe plus et le terrain est revendu à Jean-Baptiste Barré.

 

1831, son parc est revendu puis cédé à la Compagnie des chemins de fer de l'Est en 1853.

 

Aujourd'hui il ne reste plus rien du château, il était situé au 11-15 avenue de condé, ou impasse du château de condé à Saint-Maur-des-Fossés.

 

Photographies
Chateau De Saint Maur
Chateau De Saint Maur Des Fosses

Château de Sucy en Brie - Château Lambert

Détails
Catégorie : Val-de-Marne - 94
Création : 29 Septembre 2014
Mis à jour : 25 Octobre 2019
Clics : 21732

 

 

Château de Sucy en Brie
 

 

Le château de Sucy-en-Brie, ou château Lambert et château de Berc, est un édifice construit au XVIIe par Nicolas Lambert, qui fut le frère de l'édificateur de l'Hôtel Lambert dans l'île de la Cité à Paris.

Il faillit disparaître par l'action du maire de Sucy-en-Brie, Albert Pleuvry, maire de droite et ancien industriel, qui tenta d'exproprier les propriétaires de l'époque  vers 1955. En excellent état, il fut racheté par la Caisse des Dépôts et Consignations en 1956, dirigé par François Bloch-Lainé,  dans le but d'une opération immobilière. Pendant la construction de 21 immeubles dans le parc, le château fut totalement abandonné, peut-être volontairement, puis pillé et vandalisé avant que Jean-Marie Poirier le nouveau maire décide à le faire racheter en 1969.

Malgré qu'il fut endommagé par l'abandon coupable de la Caisse des Dépôts et Consignations, il garde encore quelques cheminées et des peintures probablement réalisées par Charles Lebrun, ce dernier est connu pour ses réalisations au Château de Vaux le Vicomte et de Versailles en particulier.

Informations
  •  Adresse :   Avenue Winston Churchill, 94370 Sucy-en-Brie
  •  Google Maps : Carte
  •  Téléphone :  01 49 82 24 50
  •  Email : http://www.ville-sucy.fr/Contact
  •  Site officiel  : http://www.ville-sucy.fr
  •  Heures d'ouvertures & Visites du château  : Se visite principalement lors des Journées du Patrimoine ( visite guidée ). Il est actuellement utilisé par la mairie, c'est une maison des Arts et de la Musique. L'Orangerie est utilisée principalement pour des expositions diverses.
Historique
  source : source sur place, site officiel, wikipédia, Société Historique et Archéologique de Sucy-en-Brie " le château de Sucy et son histoire" 1984

 

Avant le château

Les terres de Sucy en Brie, à l'emplacement de l'actuel château et les alentours, appartenaient à plusieurs fiefs, jusqu'au XIVe siècle relevant alors à l'Abbaye de Saint-Maur.

Le 18 avril 1344, par acte notarié des notaires Dufranc et Macé, Robert Dufresnoy et sa femme Agnès, vendent le domaine à Jacques La Vache. Il est constitué d'une maison, cour, pressoir, grange, d'un colombier,  d'une étable et de jardins.

1366, Jeanne du Châtel, veuve de Jacques La Vache, revend à Jean Day la maison et ses dépendances. On remarquera, sans lien apparent, que Jean Day a le même nom que Jacques Day, plus connu sous le nom aujourd'hui de Jacques d'Arc.

À la fin du XIVe siècle plusieurs terres sont rachetées par Robert Cordellier de Giresme, premier écuyer du corps du roi. Ce terres seront rassemblées en un seul fief qui prendra le nom de fief Larcher au XVe siècle après son acquisition par Simon Larcher le 18 décembre 1499.

Jeanne Larcher qui hérite du fief se marie avec Jean le Cirier, seigneur du Plessis-sur-Auteuil. Leur fils, François le Cirier, hérite du domaine et tente délimiter ses terres. Il entre en négociation avec des habitants de Sucy qui passent sur ses terres pour y puiser de l'eau à la Fontaine du Breuil.

Il fait agrandir le domaine et le transforme en seigneuries, puis achète également le fief de Pacy à Jean Guillemain.

Jeanne Jacquet la veuve de François le Cirier échange la moitié du domaine à son beau-frère Guillaume le Cirier.

La seigneurie après être passée dans le giron familiale par héritage,  Marguerite Le Cirier, femme de Henry Le Comte, la vend à Jean-Baptiste Lambert le 28 octobre 1640 pour la somme de 3000 livres , il achète aussi le domaine de Thorigny en 1641. Jean-Baptiste Lambert, aidé de son oncle Jean Guillemeau, conseiller et secrétaire du roi, il va considérablement s'enrichir en devenant Commis de l'Épargne sous la tutelle du surintendant des finances , Claude Bullion.

Il fait construire 14 hôtels particuliers sur l'Île Saint-Louis. L'hôtel particulier qui porte son nom  dont la façade, la rotonde et le jardin sont parmi les plus remarquables de Paris, a été bâti en 1640 par Louis Le Vau. Les peintres Charles Le Brun et Eustache Le Sueur  y travaillèrent cinq ans. On doit à Le Brun une Galerie d’Hercule qui préfigure la galerie des Glaces de Versailles.

À la mort de Jean-Baptiste Lambert, il lègue sa fortune estimée à 4 800 000 livres à son frère Nicolas Lambert.
 

Construction du château de Sucy-en-Brie

Ce dernier va construire le château actuel de Sucy-en-Brie. En 1661 après l'arrestation à Nantes, par d'Artagnan, de Nicolas Fouquet surintendant des finances, il est également condamné  à donner 1 000 000 de livres en 1665. On notera qu'ils ont le même peintre Charles Lebrun que Nicolas Fouquet va faire travailler au château de Vaux-le-Vicomte.

Un plafond qu'aurait réalisé Charles Lebrun, ou éventuellement un de ses élèves. Mais la relation de proximité entre Nicolas Lambert et Nicolas Fouquet permet de penser que Charles Lebrun en est le réalisateur.


Le château est vendu le 24 janvier  1718 à son oncle Nicolas Lambert de Vermont, président des requêtes au Parlement puis prévôt des marchands de la Cité. Celui-ci qui vit à l'hôtel Lambert dans l'Île de la Cité, vend le château de Sucy-en-Brie et son domaine à Jean-François-Christophe La Live le 17 juin 1719.

Jean François Christophe La Live est le fils de Christophe La Live, la famille est anoblie du fait de l'achat d'un office de secrétaire du roi en 1704.

Les trois fils de Jean François lui succédèrent comme propriétaires du château. Le dernier, Gaston François La Live de Prunoy, vend le château à César Ginoux, le 17 novembre 1780 pour 250 000 livres.

César Ginoux, écuyer, conseiller, secrétaire du Roi Louis XVI.  Il paye en plusieurs fois la somme jusqu'en avril 1788. En 1793, par sécurité il se défait temporairement du domaine seigneurial en le vendant fictivement à dame Schisler qui lui rendit par une revente en 1795. Cette vente fictive permit probablement à César Ginoux d'éviter la guillotine et la préservation du château d'acte de destruction. En 1806 il devient maire de Sucy-en-Brie jusqu'en 1838. Marié à Jeanne Charpin, sans héritier, c'est Marie Ginoux, sa nièce, qui hérite du domaine. Elle est marié à son cousin Gabriel-Raymond Ginoux qui fut maire de Sucy-en-Brie jusqu'à sa mort en 1850.

Philibert Ginoux ,frère de Gabriel-Raymond, hérite du château. Il épouse Jeanne Defermon, fille de Jacques Defermon, comte d'Empire et politicien.

1870, la guerre force les habitants à quitter Sucy-en-Brie et le conseil municipal se trouve alors à Paris au 6 rue Béranger. Le château est pillé, par les Prussiens, Wurtembergeois, Poméraniens et Bavarois qui se succèdent par milliers dans la ville.

Le château reste dans la famille Ginoux jusqu'en 1892, date à laquelle une famille Écossaise s'y installe : Les Meux. C'est Lady Meux, Louisa Caroline Brudenelle Bruce qui en fit l'acquisition, mais elle décède en 1894, c'est le fils de cette dernière Henry Bruce Meux qui en hérite. Il vit au Royaume-Uni et il n'est pas certain qu'il soit venu un jour au château, il meurt en 1900.

Lady Bruce Meux, née Valery Susie Langdon, femme de Henry Bruce Meux hérite du château. Dépensière et mondaine, elle dépensa sans compter la fortune des Meux. Néanmoins elle vint au château plusieurs fois et meurt à Londres en 1910.

Sans descendant, elle lègue le château à l'amiral de la Royal Navy, Hedworth Lambton, qui fut un ami proche de Lady Bruce. Le testament stipulait cependant qu'il change son nom en Meux, il devint alors Hedworth Meux. Il vendit le château et d'autres terres écossaise en 1912. Le château de Sucy-en-Brie est vendu à la famille de Berc qui seront les derniers propriétaires privés.

Le nouveau propriétaire, Jean Bes de Berc, participa à la Bataille de Verdun en 1916 en tant que commandant. Il revint de la guerre gradé Colonel. Il meurt en 1945.

1941, le château est inscrit au titre supplémentaire des Monuments Historiques, sans être classé.

 

 


 

Abandon du château par la Caisse des Dépôts et Consignation et du maire Albert Pleuvry.

En 1955, le maire de l'époque, de droite, Albert Pleuvry, industriel, décide de faire construire des immeubles d'habitations dans le parc du château, de gré ou de force puisqu'il menace la famille d'expropriation par la loi du 6 Août 1953.

Germaine de Berc , femme du feu Jean Bes de Berc,  et ses enfants tentent une conciliation pour éviter l'expropriation. Par un accord tripartite, entre le maire Albert Pleuvry, la propriétaire et les Caisse des Dépôts et Consignation, il fut vendu  à cette dernière dirigée alors par François Bloch-Lainé  1952 à 1967.

Le château et son parc étaient alors dans un état impeccable selon Jean-Pierre Babelon de la Société Historique de l'Histoire de Paris et Germaine de Berc espérait que cette vente protégerait le château.

C'est donc 21 immeubles qui seront construits dans le parc , cité appelée ironiquement "Cité Verte".

Complètement abandonné  malgré les promesses faites de sa préservation, le château est pillé, vandalisé sans que jamais la Caisse des Dépôts et Consignation, dirigé par François Bloch-Lainé, n'entreprenne quoique ce soit, peut-être gardait-il l'espoir qu'il puisse le détruire pour construire d'autres logements ? Heureusement pour le château ce dernier est  écarté brutalement par Valéry Giscard d'Estaing pour des raisons politiques en 1967.

Quoiqu'il en soit le scandale éclate et la S.C.I.C.D.C, qui gère la construction d'immeuble, est attaquée par des nombreux articles de journaux dans ce sens, mais aucune réaction de l'état  et de la Caisse des Dépôts et Consignation pour sauvegarder le château.

C'est le maire de l'époque, Jean-Marie Poirier qui réussi à faire acheter par la commune le château le 23 septembre 1969, il va entreprendre un plan d'action pour restaurer le château et le préserver.

1975, il est classé Monument Historique. Il bénéficie alors de plusieurs millions de subventions de l'état et de la ville de Sucy-en-Brie.


 

Photographies
 
Salle Ginoux Chateau Sucy En Brie
Plan Sucy En Brie Chateau
Chateau Lambert Chateau Sucy En Brie
Charles Lebrun Plafond
Cuisine Fourneau
Escalier Honneur
Lustre
Couloir
DSC01137
Entree Honneur
Plafond Charles Lebrun
Sous Sol
DSC01148
Escalier Service
Chambre Du Roi
Escalier Sous Sol
Sucy En Brie Plan XVIIe Chateau
Plafond XVIIe
Salon
Cuisine Puits
Chapelle
Chateau Sucy En Brie Hedworth Meux Lambton Amiral Admiral
Medaillon
Entree
Cheminee

 

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