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Église Saint-Maurice Crissay sur Manse
L'église de Saint-Maurice à Crissay a été édifiée au XVIe siècle par la famille Turpin. Elle fut restaurée au XIXe siècle.
Situé au cœur de la vallée de la Manse, dans la pittoresque région de la Touraine en France, Crissay-sur-Manse est un véritable joyau qui vous transporte à l'époque médiévale. Ce village, classé parmi les plus beaux de France, offre un mélange enchanteur d'histoire, d'architecture traditionnelle et d'une ambiance préservée. Découvrez les trésors cachés de Crissay-sur-Manse et plongez dans son atmosphère intemporelle lors de votre prochaine escapade.
Un patrimoine architectural d'exception : Crissay-sur-Manse est fier de ses bâtiments historiques, témoins d'un passé riche. L'église gothique flamboyant, classée au Patrimoine national des monuments historiques, offre une vue époustouflante sur le village. Ses ruelles étroites sont bordées de belles demeures en tuffeau, matériau traditionnel de la région, qui ajoutent une touche de charme authentique à chaque coin de rue. L'ensemble du village, préservé avec soin, vous transporte instantanément dans une époque révolue.

Informations
- Adresse : place de l'Eglise, Crissay-sur-Manse 37220
- Google Maps : Carte
- Téléphone :
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- Site officiel : Les Plus Beaux Villages de France - Office de Tourisme
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Heures d'ouvertures & Visites : L'église est à côté de la mairie, ouverte tous les jours. Il y a aussi une Auberge juste à côté qui fait également Chambre d'Hôte , parfait pour visiter le château de Chinonchâteau de Chinon ou le château de Chenonceau par exemple, où l'on peut y trouver des bières artisanales, du vins etc, une piscine et Wi-Fi, acceuil que j'avais trouvé très sympa, très belle vue sur le château et surtout la vallée : Auberge de Crissay - Aux Coups de Coeur : adresse : 1 Rue de Chinon, 37220 Crissay-sur-Manse
Histoire de l'église Saint-Maurice
1414, début de la construction de l'église Saint-Maurice par Lancelot Turpin et Denise de Montmorency. Mais la guerre de Cent Ans limita la construction de l'église et c'est plus d'un siècle qu'il fallut pour la terminer définitivement. Elle fut probablement construite sur l'emplacement d'une ancienne église ou d'un autre bâtiment, puisque sur le mur sud porterait des armes de Guy V, chevalier-banneret à la fin du XIVe siècle et qu'il reste des éléments d'une construction probablement du XIIe et XIIIe.
1507, selon Sébastien Labbé, prieur de Saint-Maurice de Crissé, l'église était administrée par des chanoines Augustins de Saint-Cosme à côté de Tours, dont Ronsard en fut prieur.
1527, l'église Saint-Maurice de Crissay actuelle fut en partie agrandie et terminée sous Jacques II Turpin et Catherine du Bellay, et dédicacée en 1527 par Mgr Antoine de la Barre. Il s'agit des voûtes gothiques actuelles. La coche fut faite par Colin Durant et Jehan Oger d'après l'inscription sur la cloche. C'est de cette époque que date la charpente de l'église. L'actuelle sacristie fut probablement à la base utilisée comme chapelle funéraire, dont seule Katherine du Bellay fut semble-t'il "l'heureuse" bénéficiaire, son cousin était Joachim du Bellay.
1704, le prieur Saint-Sauveur de l'Étoile fait don de statues en bois mise dans le Chœur, la vierge et Saint-Jean.

1772 – 1776, date à laquelle le maître-autel, la chaire et le carrelage sont installés.
1789, le presbytère est terminé, avec des "pierres d'une ancienne forteresse", il s'agit probablement celles du château actuel.
1846, voûtes restaurées par A. Legros , maçon, telles quelles devaient être en 1527.
1869, 5 avril, devis de restauration du toit en ardoise, après un ouragan, de l'église par un fabricien.
1870, la réfection de la charpente et de la voûte de la nef furent achevés en 1870.
1926, l’église est inscrite au titre des Monuments Historiques.

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Eglise Notre-Dame de la Celle-Guenand est un édifice religieux du XIIe siècle qui fait partie deux ou trois plus beaux monuments de la Touraine, par son harmonie et sa décoration externe.
Quatorze monuments dont l’église Notre-Dame de la Celle-Guénand en Indre-et-Loire figureront sur les tickets de grattage du loto du patrimoine vendus à partir du 3 septembre 2018.
La nef aux proportions homogènes est couverte de tuiles, elle est composé de collatéraux très étroits est formée de trois travées. L'orientale, le plan barlong, est formée d'une étonnante coupole en forme de haricots qui date de la fin du XIIe siècle, on peut imaginé qu'il y avait des fresques à l'époque.
Le clocher pointu et à l'égoût retroussé en ardoise ; ses huit faces sont légèrement spiralées au sommet. Il est possible que le clocher soit du XIe siècle et que la nef fut reconstruite sur une plus ancienne église. En effet le clocher correspond à une petite coupole octogonale avec chapiteaux à tailloirs, finement sculptés. La coupole ainsi que certains chapiteaux primitifs du choeur à entrelacs, ses décors foliaires et palmettes, sont peut-être du XIe siècle, voir début XIIe.
Son portail roman, très abimé aujourd'hui par l'érosion naturelle, sur quatre voussures retombant sur les colonnes. La première voussure en haut est orné de tête de rois, sans individualité marquée, avec des yeux forés au trépan, moustache et barbe avec une couronne probablement composée de toile et de fils d'or.
Sur la troisième voussure sur la nef de l'arc, deux anges, l'un tourné vers la gauche et l'autre vers la droite, sonnent de l'olifant et annoncent le jugement dernier et entre eux un troisième viens annoncer la bonne nouvelle.
On y trouve une cuve baptismale avec deux têtes humaines sculptées en demi-relief au XIIe. L'église fut utilisée par deux paroisses, celle de la Celle-Draon et de la Celle-Guenand, ses deux escaliers vers les combles en sont les témoins originals.
Voir aussi
Château de la Celle-Guenand
Informations
- Adresse : Place de l'Eglise 37350 La Celle-Guenand
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- Site officiel : http://www.lacelle-guenand.fr/
- Heures d'ouvertures & Visites : Ouverte tous les jours
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Le village de Sainte-Catherine de Fierbois doit aujourd'hui sa renommée à la présence de Jeanne d'Arc avant de rencontrer le roi à Chinon. C'est dans l'église de Sainte-Catherine-de-Fierbois et probablement dans aumônerie encore présente juste à côté de l'église, que la pucelle de Domremy fait chercher l'épée.
Néanmoins l'église que nous voyons aujourd'hui n'est pas celle que Jeanne d'Arc a pu voir puisqu'elle a été reconstruite en 1440 après un incendie, elle est néanmoins située sur l'ancienne chapelle.
Au Moyen Âge elle fut cependant un lieu de pèlerinage depuis surtout le XIV siècle avec l’apparition de divers miracles, une récente légende voudrait que Charles Martel ait déposé son épée dans l'ancienne chapelle.
L'aumônerie, où aurait logée la pucelle, fut édifiée par le Maréchal de France Boucicaut, il meurt en Angleterre après sa capture lors de la terrible défaite d'Azincourt.

Voir aussi. l'épée de Jeanne d'Arc - Jeanne d'Arc - Château de Chinon - Jeanne d'Arc au château de Chinon
Les seules étapes connues entre Vaucouleurs et Chinon : Vers le 16 février 1429 : Abbaye de Saint-Urbain - Vers le 20 février 1429 : Cathédrale d'Auxerre - vers le 18-20 février 1429 : Ville et château de Gien et Sainte-Catherine de Fierbois.
Informations
- Adresse : ( la plus proche ) Place Jeanne d'Arc, 37800 Sainte-Catherine de Fierbois
- Google Maps : google carte
- Téléphone : 02 47 65 43 46
- Email :
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- Site Officiel : Mairie http://www.saintecatherinedefierbois.fr/, Association des Amis de Saint Jacques de Compostelle : http://www.compostelle-tours.org/, Office de Tourisme Sainte-Maure de Touraine : http://www.tourisme-saintemauredetouraine.fr
- Horaires d'ouvertures & Visites de Sainte Catherine de Fierbois : l'église est ouverte régulièrement.
Histoire de Sainte-Catherine de Fierbois
L’histoire de Sainte-Catherine-de-Fierbois avant le XIVe est très incertaine voir totalement inconnue, il parait donc difficile de confirmer la légende de Charles Martel qui a écrasé les Arabes à Poitiers, et dans les environs, puis aurait laissé son épée dans la chapelle en souvenir de cette victoire. Cette légende est semble-t-il apparu récemment en lien direct avec Jeanne d’Arc, ce qui est donc peu crédible. Il n’existe en tout cas, à l’heure actuelle, pas de document avant 1375 sur Sainte-Catherine-de-Fierbois, il faut rajouter que le village était à l’époque sous la direction ecclésiastique de Sainte-Maure de Touraine.
Par ailleurs Sainte-Catherine-de-Fierbois est un très petit village à l’époque, et encore aujourd’hui, et ne reflète rien d’important même s'il est difficile de connaître l’étendu temporel des miracles dans l’église de l’époque, le fait que le premier miracle connu commence en 1375 n’interdit pas qu’il ait pu exister avant d’autres phénomènes similaires, mais sans trace écrite avant cette période toute interprétation ne serait pas franchement sérieuse. Il faut remarquer que Sainte-Catherine-de-Fierbois est à deux ou trois jours de Poitiers, pourquoi Charles Martel serait-il venu dans un village inconnu à l’époque pour y déposer une épée après des combats à une centaine de Km du village ? Ils ont été arrêtés à priori entre le Vieux Poitiers et Poitiers dans la commune actuelle de Vouneuil-sur-Vienne. Il faut noter que Sainte Catherine d’Alexandrie, à laquelle est dédiée la chapelle, est une sainte morte en 290 environ, mais dont la reconnaissance en Europe et en France commence seulement après les croisades, ce qui exclut la présence d’une chapelle dédiée à cette Sainte pendant la période de Charles Martel.

Chapelle de Saint-Céneri-le-Gérei, elle est du XIVe ou début XVe, c'est un bel exemple typique de chapelle très courante dans cette période. Il est probable que la chapelle à l'époque de Jeanne d'Arc devait ressembler peu ou prou à celle-ci. On est donc dans un bâtiment relativement modeste.
Si on se réfère à la Basilique Notre-Dame de Cléry dont l’épopée commence surtout vers 1280 avec notamment le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle suite aux miracles et la découverte de la vierge, on peut faire un lien indirect et osé avec Sainte-Catherine-de-Fierbois qui fut un lieu important de ce pèlerinage de façon certaine dès la fin du XIVe
En 1858, l’Abbé Bourassé a publié un livre tiré d’un manuscrit des différents miracles dont le premier à être écrit commence en 1375, le nombre de miracle répertorié est au nombre de 234.

Étendard de Jeanne d'Arc ( copie ) dans l'église de Sainte-Catherine de Fierbois
1375 : Le premier miracle du manuscrit donne par ailleurs une indication intéressante, à relativiser, Jean Godefroy était alors paralysé des membres depuis 7 ans, « or il revint à ce bonhomme que, naguère, il y avait une chapelle de Madame Sainte-Catherine-de-Fierbois et en un lieu qui était en plein de grands bois, de buissons et de ronces. Et il n’y avait aucun qui pût avoir accès. », Il demande à ses valets d’ouvrir un chemin pour y déposer une neuvaine, et lorsqu’elle fut consumée il fut guéri. On note donc si le récit sur la description est exact, Sainte-Catherine-de-Fierbois est dans un bois et relativement abandonnée et que le lieu n’était guère visité.
Après cet évènement Jean Godefroy voulu restaurer la chapelle et fait à cette occasion venir un maçon de Saint-Epain, qui fut le sujet d'un miracle après une « punition divine ». La femme du maçon fut mécontente du fait que son mari s’occupe trop de la chapelle, peut-être gratuitement, en délaissant ses autres travaux. Elle pria pour que le maçon de Saint-Épain n’y retourne pas, d’un coup elle tombe et fut comme morte. Son mari rentrant des travaux de la chapelle la trouva gisant à terre et il pria en promettant d’amener sa femme à la chapelle si elle guérissait, ce qui fut fait.
Commence alors un long flot de visiteurs, divers et variés, tous à l’affut d’un miracle.
1408 : création d'un cimetière à côté de l'emplacement actuelle de l'Aumônerie.
1415 : La renommée est telle que Jean II le Meingre dit "Boucicaut" , alors seigneur du village, fait bâtir un hôpital qui fut édifié le 8 août 1415 quelques mois avant la terrible défaite d’Azincourt dont il dirigeait en théorie l’armée royale. L’aumônerie était composée d’une chapelle dédiée à Saint-Jacques de Compostelle, dont il reste encore la fenêtre en ogive mais comblée, de trois chambres dont une pour les pauvres, avec une cour, un jardin, un pré, de trente-deux arpents de terres et d’un cimetière qui permettait tout à chacun d’y être enterré déjà présent depuis le 26 juin 1408.
1429 : 22 février, date incertaine, Jeanne d'Arc avec ses compagnons de route depuis Vaucouleurs viennent à Sainte-Catherine-de-Fierbois, ils logent dans l'Aumônerie. Il n'est pas certain qu'elle revienne plus tard dans l'église malgré toutes les tentatives des historiens locaux de lui attribuer des visites ultérieures, il n'y a en tout cas aucun écrit sur ce sujet au XVe à l'heure d'aujourd'hui.
1429 : Mars, Jeanne d'Arc fait envoyer un armurier pour récupérer l'épée qu'elle gardera jusqu'à Lagny-sur-Marne. Il eut pendant des décennies des diatribes entre ceux qui prétendent qu'elle est revenue cherchée elle-même l'épée et ceux qui prétendent qu'elle a envoyée quelqu'un. Si on se réfère à son témoignage lors du procès, elle a bien envoyé un armurier la récupérer.
1440 : Les Anglais brûle l'ancienne chapelle. La chapelle que Jeanne d'Arc fut donc fortement endommagée sans cependant qu'on en connaisse l'exact impact car La Hire, le Comte de Dunois et le bâtard de la Marche y viendront en pélerinage laissant à supposer que la chapelle est toujours debout mais peut-être fortement dégradée.
1443 : 6 avril Mogue de Brabant , secrétaire du roi de Sicile et natif de Toul y vient en pélerinage.
1446 : 13 juillet, Jean Farcy, de la Auld-Alliance, y vient et la même année on y retrouve les délégués de la municipalité de Tours.
1450 : Hélie de Bourdeilles, archevêque de Tours le 16 mai 1468, aurait fait construire l'église actuelle, sur l'emplacement de l'ancienne chapelle. Il est à noter que Hélie de Bourdeilles fait partie des hommes d'églises ayant participé au procès de réhabilitation en pronant sa défense.
Cependant il existe une autre possibilité sur l'église actuelle, en effet s'il est commun de dire que les débuts de la reconstruction furent faits sous Charles VII, il est possible que la construction fut terminée sous Louis XI, Charles VIII et Louis XII. En 1516 Léon X le 21 mars, accepte de mettre la chapelle en église paroissiale et succursale à la condition qu'elle soit reconstruite en plus grande, l'église aurait pu être construite alors sous François Ier. Cependant les clefs de voûtes rendent difficiles cet argument d'une re-construction au XVIe. Sur les clefs de voûte sur l'abside : les armes de France :d'azur a trois fleurs de lys d'or ; mi-partie de France : d azur a trois fleurs de lys d or, et de Bretagne : d'azur aux trois hermines de sable ( Charles VIII ou Louis XII et Anne de Bretagne ). Sur la voûte du transept sont les armes d'un évêque, on les distingue a peine ; on croit y apercevoir deux pattes de griffon superposées qui seraient de Bourdeilles. il est timbré d'une crosse et d'une mitre. Dans la nef deux clefs porte le même blason : d'azur à trois pennons d'or qui est celui de Brian de Comacre.
Il est donc assez probable que la construction débutant sous le cardinal Hélie de Bourdeilles se termine sous Louis XII ,soit au moins jusqu'en 1499, date à laquelle il se marie avec Anne de Bretagne.
1459, 2 mars : Les habitants du village sont obligés de faire huit jours de garde au château de Sainte-Maure de Touraine ville dont dépendant Sainte-Catherine-de-Fierbois, mais le 2 mars 1459 ils en sont exemptés en payant une taxe de cinq sols tournois par personne et par an.
1545, 2 janvier : le village est autorisé par le roi le 2 janvier à faire construire une enceinte et des fossés entourant la commune, qui devient alors une ville. Il n'en reste plus rien aujourd'hui.
1560, 3 octobre : Louis de Rohan cède aux seigneurs de Commacres et à ses sucesseurs le droit de tombe, litres, ceintures et armes dans la nouvelle église à la condition qu'elles fussent placées au-dessous des siennes.
1562, pendant la guerre de religion l'église est saccagée, le mobilier, les archives et certaines reliques sont brûlées. Jusqu'au XIXe il restait encore les traces sur les murs des feux. Après cet épisode les pèlerinages se font rares.
1638, 20 septembre, est fait un graffiti sur un des murs faisant référence à l'épée de Jeanne d'Arc, ce qui laisse supposer qu'elle est restée pour certains dans la mémoire collective.
1698-1699, Louis XIV fait supprimer l'aumônerie qui n'a plus d'utilité, l'ensemble est donné à l'Hôtel-Dieu de Tours qui a pour obligation d'y faire une messe chaque jour.
1704, l'église de Sainte-Catherine de Fierbois devient une église à part entière avec son premier curé Lebrun.
1790, la population est de 432 habitants.
1792, l'église est saccagée par les révolutionnaires, le mobilier est revendu, l'autel est acheté par un habitant. La statue de Sainte-Catherine est miraculeusement sauvée des révolutionnaires par le maire qui la cache dans les combles, elle fut retrouvée en 1884 !
1806, l'église est reprise en main par le clergé, alors fortement ruinée. C'est l'abbé Brissard qui fut envoyé. Il écrivit à ce sujet que c'est M. de Commacres qui fut le principal financié pour le rétablissement de l'église avec notamment la sacristie reconstruite à neuf, les habitants financèrent également une partie.
1808, des reliques sont retrouvées, dont une roue en argent offert par le maréchal Boucicaut attachée au reliquaire contenant un morceau d'os, cependant il ne fut pas possible de déterminer de quel saint il s'agissait. Dans un autre reliquaire cylindrique en cristal se trouvait un os avec une inscription "l'orteil de Sainte-Catherine".
1815, une partie de la voûte de la chapelle sud est reconstruite pour une somme de 3.978 francs. À cette époque il n'y avait aucune école, seul le catéchisme servait d'éducation.
1851, après une enquête des lieux et une requête au ministère de l'intérieur, il est requis une restauration importante dont le devis avoisinait les 40 000 francs. L'état de l'époque donna une partie du financement permettant de débuter les travaux mais par manque de moyen une loterie fut ouverte et Napoléon III offrit le cadeau principal. Les travaux continuèrent jusqu'en 1859, seul le portail ne fut pas restauré.
Statue de Sainte-Catherine de Fierbois

La statue de Sainte-Catherine de Fierbois, il est probable que c'est devant cette statue, présente lors de l'ancienne chapelle, que Jeanne d'Arc a priée.
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Candes Saint-Martin est un joli petit village à l'embouchure de la Loire et de la Vienne, l'église ( ou collégiale ) est intimement liée à Saint-Martin, puisqu'il est mort dans ce petit coin de terre. Le village fait partie de la liste très sélective des plus beaux villages de France . Il est possible de s'y garer et de s'y restaurer facilement en période estivale.A un Km vous pourrez aussi voir le Château de Montsoreau, mais aussi à 7km l'Abbaye de Fontevraud, un peu plus loin le Château de Chinon et à 38km Château Crissay sur Manse et le village de Crissay-sur-Manse.
Belle route sur les bords de Loire, facilement pratiquable en vélo.
Informations
- Adresse : Rue Michelet - 37500 Candes-Saint-Martin. Vous y accédez sur la D751 ( route de compostelle ), mais pour vous garer, il faut chercher la rue du confluent.
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- Téléphone : 02 47 93 07 97
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- Heures d'ouvertures & Visites :
Je n'ai pas retrouvé les heures d'ouvertures, ni sur le site officiel et ni sur place, pour autant en été, il me semble que c'est ouvert régulièrement. Se renseigner au numéro ci-dessus.
Vieille maison en ruine dans le village
Les origines du nom. Dès le Ve et VIe siècles, Sulpice Sévère et Grégoire de Tours l’appelaient Condatensis Vicus et Candata, ce qui signifie, en effet, confluent. Le nom a évolué en Canda en 1205, Cande en 1479, Candes XVIe et devient Candes Saint-Martin en 1949.
Le village de Candes Saint-Martin est situé en grande partie sur une pente qui va vers la Vienne au confluent de la Loire. L’autre partie est située sur un plateau à 97 mètres d’altitude. Le sol est constitué de calcaire appelé « tuffeau ». Cet aspect géologique a permis le creusement de souterrains, carrières et caves qui selon les calculs pourraient faire en tout 10 km de longueur.
La première église construite avait 800 ans d'existence environ avant d’être détruite, car elle menaçait de s’écrouler. C’est vers 1175 que la nouvelle église, actuelle, est construite sur l’ancienne, en étant dédiée à Saint-Martin.
En 1180, le père abbé de l’Abbaye de Gembloux, près de Namur, écrit à l’archevêque de Cologne après son passage, et indique que l’abside est déjà construite, ce qui permet d’étayer à quelques années près le début de la construction. Cependant l’édifice est terminé en 1240, une durée pas si longue que cela vu l’époque et la conjoncture avec des périodes de troubles, et de guerres entre la royauté française et les Anglais.
Saint Martin de Tours
Gisant de Saint-Martin réalisé plusieurs siècles après sa mort.
Saint-Martin est un des saints majeurs de la région dont le culte s'est rapidement développé dans la Gaule.
Candes Saint-Martin fait partie de l’une des 6 paroisses fondées par Saint-Martin mais c’est dans l’ancienne église qu’il y déposera les reliques de Saint-Maurice, preuve d’un attachement à cette paroisse. Mais on peut aussi tout à fait évoquer le fait que Candes Saint-Martin est au confluent de la Loire et de la Vienne, faisant indirectement l’évocation des croisements des chemins de la vie. Le choix de Candes Saint-Martin dans son emplacement ne doit probablement rien au hasard, d’autant que la paroisse est également aux limites de l’Anjou, du Poitou et de la Touraine, même si évidemment les lignes ont souvent bougé. Les Romains devaient y avoir une activité relativement intense, vu que deux ponts gallo-romains ont été découverts récemment dans la Vienne. En 1905 une autre découverte permit de mettre en lumière les restes d’un balneum.
En 316 Saint Martin naît en Hongrie à Sabaria ( aujourd’hui Szombathely ) dans la région de Pannonie. Ses parents s’installent à Pavie en Lombardie. Martin embrasse la foi chrétienne assez jeune et s’engage dans la cavalerie romaine, il deviendra officier de la garnison impériale. Il faut dire que les légions romaines étaient très majoritairement composées de conscrits étrangers, selon les garnisons il est vrai. En tout cas il se fait remarquer en coupant son manteau en deux pour couvrir un pauvre en plein hiver à Amiens. La nuit suivante, il eut une vision du Christ avec la moitié de son manteau ( chlamyde ) , c’est cette vision qui va le conforter dans sa conversion. Il fit des passages également, en tant que militaire, à Trêves où il y fréquentera Saint Athanase, exilé par l’empereur Arien.
Après avoir été libéré de toute obligation militaire, il devient le disciple de Saint-Hilaire, évêque de Poitiers ; avec son concours, il fonde le premier monastère de la Gaule, à Ligugé vers 361, en reprenant un site cultuel gallo-romain ruiné. http://www.abbaye-liguge.com
La mort de Saint-Martin le 8 novembre 397 va définitivement lier l’église au saint, malgré il est vrai de vive altercations entre Poitevins et Tourangeaux. Les Tourangeaux iront jusqu’à Candes Saint-Martin voler le corps du Saint en le remontant sur la Loire et l’inhumant à Tours dans un tombeau actuellement encore visible. Une dalle dans une chapelle de l’église de Candes Saint-Martin y est déposée depuis plusieurs centaines d’années évoquant le lieu de sa mort. Il y également un gisant de Saint-Martin, pour autant ce gisant, me semble-t-il, n’a pas été fait de son vivant comme il était de coutume, mais bien après, très probablement lors de la construction de la nouvelle église actuelle sur l’ancienne. Ce qui fait que le visage de Saint-Martin sur le gisant ne correspond probablement en rien au Saint, cette « mode » de gisant a été créée par Saint-Louis à la Basilique de Saint-Denis, car le roi cherchait alors à sanctuariser la basilique en donnant une impression imagée et physique d’une continuité immuable, filiale et chrétienne des rois de France.
On peut noter comme détail architectural les défenses de l'église avec des tourelles carrées ainsi que des machicoulis.
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Le Prieuré de Saint-Jean-du-Grais est situé dans la commune d’Azay sur Cher, il est à la croisée des chemins de l’Histoire. Entre les moines au XIIe , les comtes d’Anjou , les croisades et les Templiers, un lieu chargé d’Histoire que les propriétaires essayent tant bien que mal d'entretenir et de lui donner vie. Martin Darrasse est aujourd’hui l’heureux propriétaire du domaine légué par son père. Une continuité, puisqu’il est même né dans la vieille maison du XVe. Fait rare aujourd’hui et qui souligne le respect de la famille à cet égard et l’attachement filial.
Informations
- Adresse : Prieuré de Saint Jean du Grais - 37270 Azay sur Cher ( chercher sur le GPS route de Cormery à Azay sur Cher )
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 06.12.84.93.52.
- Email :
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- Gîte au prieuré : http://legiteduprieure.free.fr/
- Heures d'ouvertures & Visites : MAJ 2025, informations de 2019, donc peut-être plus à jour, je vous conseille d'appeler avant ou contacter la mairie d'Azay sur Cher https://www.facebook.com/communeazaysurcher : Plus de visite individuelles, sauf les journées du patrimoine ( sous réserve, il vaut mieux appeler avant ) . Il y a la possibilité de faire des visites groupés, de Mars à Octobre, mais sur réservations uniquement . (2018) - Il y a régulièrement des concerts et organisations culturelles ( voir site ).
Le prieuré que nous pouvons voir aujourd’hui est celui édifié en 1127 par Foulques V, Seigneur de Touraine, Comte d’Anjou, père des rois d’Angleterre de la lignée des Plantagenêt et futur roi de Jérusalem. Avant de partir en croisade, Foulques V va assurer la protection légale du lieu qui n’est pas encore vraiment institué officiellement. Par une charte de donation, il va donner le lieu aux deux ermites Renaud et Geoffroi. Il défend à ses forestiers, avec lesquels les ermites ont de sérieux revers, de les ennuyer : « afin que libérés de tout trouble, ils puissent tendre en une méditation paisible à la contemplation des réalités célestes ».
Foulques V est également le compagnon de Croisade de Hugues de Payens, cofondateur du prieuré, Grand Maître et fondateur des Templiers, mouvement auquel Foulque V participa activement.
Foulques décède en Terre Sainte en 1143. Pendant 500 ans, les religieux de Saint Jean du Grais ont suivi la règle de Saint Augustin. La vie monastique s’est arrêtée au début du XVIIIe.
Sous la Révolution Française, le prieuré est confisqué comme bien national puis revendu à un exploitant agricole. L’église fut détruite peu après, mais le clocher est resté.
Ce qu’on peut y voir :
Une Prison :
Dortoir
Pour les offices qui avaient lieu de jour comme de nuit, ils accédaient directement à l’église par une porte située dans l’escalier et aujourd’hui murée.
Les fenêtres sont étroites pour limiter l’entrée du froid, mais étudiées pour laisser entrer un maximum de lumière, matin et soir . La charpente est du XVIe.
Salle capitulaire

Les moines y tenaient le chapitre , une assemblée délibérante sous la direction du prieur. On y décidait des travaux de chacun. On y administrait des punitions, parfois très sévères.
La salle capitulaire est entièrement d’origine, excepté les bans et la colonne d’entrée. Avec ses arcs croisés , le style de la voûte se situe exactement aux prémices d’un art nouveau, inspiré d’Anjou, qui va se développer pendant plusieurs siècles et que l’on nomme habituellement le style "Plantagenêt".
Entre la Révolution et 1901, date de son acquisition par la famille Darrasse ( actuel propriétaire ), le prieuré était devenu une ferme ( très courant après la Révolution ). Les rayures et trous sont du fait des fourches à foin ?
Passage
Jusqu’à la Révolution Française, la cour du prieuré était fermée par son église. L’entrée se faisait donc par ce passage. Vous pouvez remarquer les fausses pierres peintes, comme dans le réfectoire, la salle capitulaire et la prison. Ces « faux appareillages » sont typiques du XIIe siècle et témoignent de son austérité.
Au sol , une sépulture de moine. Par humilité, ceux-ci se faisaient enterrer sans pierre ni inscription, ni croix et souvent dans les lieux de passage.
Salle des moines
Les moines pouvaient s’y détendre un peu et parler entre eux. La charpente est d’origine ! la grosse poutre est couramment appelée poutre de mille ans, car le chêne de 150 à 200 ans a été vieillie de plusieurs décennies avant d’être posée.
Réfectoire
Charpente en majeure partie d’origine également, datée de 1000 ans pour une partie. Pour réaliser ce type de travail en forme de nef de navire, il était courant que le chantier soit confié à des compagnons de Bretagne ou de Vendée qui travaillaient aussi dans la conception de navires.
Les moines ne parlaient jamais à table. Un lecteur lisait des textes saints depuis la chaire du lecteur. Celui-ci est original par sa construction en saillie extérieure qui permet l’entrée de beaucoup plus de lumière. Restes de fresques sur le mur Est ( XIIIe ): celui-ci représentait le Christ entouré des quatre Evangélistes, elles furent sauvées en 2002.
Le puits
C’est le seul point d’eau du prieuré au XIIe. Profond d’environ 15m, son eau est puisée à minuit à la Saint Jean et bénite par les moines, elle guérissait de la maladie des yeux et éloignait les rats …
La toiture et ses motifs datent de la fin du XIVe. Le trèfle à quatre feuilles est le symbole profane porte-bonheur que l’on connaît tous, certainement en relation avec le pouvoir de cette eau.
Le clocher
Seul reste de l’église. Sa forme octogonale et originale est probablement inspirée de l'Orient ( pas visitable pour l’instant ). Avec ses deux mètres d'épaisseur, il semble être unique au monde ( à vérifier ), sa conception est en effet étrange et unique. Les cloches ont disparu malgré le reste de quelques cordes.
Elle comprenait :
Un petit dortoir pour les frères convers.
Des pièces réservées à l’administration du prieuré.
Une grande partie du rez-de-chaussée est occupée par la voûte d’une grande cave qui servait à la fois de garde-manger ( cellier ) et bien sûr de cave pour la communauté. La production de vin était importante, pour la consommation, mais aussi pour le troc. Il faut savoir qu’au Moyen Age, il y avait peu de monnaie en circulation et le vin constituait un moyen d’échanges pratiques et efficaces. Pour des raisons de sécurité, la cave est fermée à la visite .
Maison du prieuré
La maison du prieuré date du XVe. Elle servait également à recevoir les hôtes de passage, les pèlerins en route pour Compostelle ou pour le tombeau de Saint Martin à Tours, lieu de culte extrêmement réputé jusqu’au XVIIIe dans toute l’Europe. Cette bâtisse pouvait également servir d’infirmerie. Au rez-de-chaussée, une grande cuisine avec son four à pain qui dépasse sur la partie droite. Tous les autres bâtiments entourant le prieuré, y compris l’accueil, partie jouxtant la maison du prieur, ont été construits par Raymon Darrasse entre 1930 et 1960. Cet homme passionné a consacré une grande partie de sa vie à la sauvegarde et à l’aménagement du prieuré.
Source : Martin Darrasse et 'Prieuré de Saint Jean de Grais - Chronique d'un Secret bien gardé' par Odile Ménard.
Très vif remerciement à Mr Martin Darrasse, pour son aide et sa passion contagieuse pour les lieux.