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  5. Aisne - 02

Château de Beaurevoir, Jeanne d'Arc

Détails
Catégorie : Aisne - 02
Création : 20 Octobre 2011
Mis à jour : 3 Février 2022
Clics : 30284

Tour de Beaurevoir et le château

Situé dans l’Aisne le château de Beaurevoir est intimement lié avec Jeanne d’Arc. C’est en effet dans ce château ,appartenant à l'époque à Jean de Luxembourg, qu’elle y sera enfermée environ 3 mois et demi.

Tour de Beaurevoir Jeanne dArc

La tour dite Jeanne d’Arc seul élément restant visible ( hors souterrain ) du château, anciennement tour du guet construite à environ 500 mètres du donjon, aurait été construite au XIVe ou au XVe comme l’ensemble du château de Beaurevoir.

Cependant contrairement à la légende populaire et un peu sur le net , ce n’est pas dans cette tour que Jeanne d’Arc fut emprisonnée mais dans le donjon aujourd’hui détruit.  Malgré ce que la légende urbaine soupçonnait, la tour dite de Jeanne d’Arc n’était pas reliée au château par un souterrain, ce qui aurait pu être le cas notamment pour permettre aux défenseurs de la tour de se réfugier au château plus en contrebas.

La tour actuellement est menacée de disparaitre, puisque le maire du village cherche à déclasser l’ensemble pour des raisons obscures de permis de construire. Mais l’élément principal selon le maire est qu’il n’y a pas d’argent pour entretenir l’ensemble. Il est donc probable qu’elle soit détruite ou totalement abandonnée à court ou moyen termes, car en déclassant la tour tout est possible y compris la raser.

 

Voir aussi

Jeanne d'Arc - Prison de Jeanne d'Arc à Beaurevoir
 
Informations
  • Adresse : Tour Jeanne d'Arc ( ou tour de Beaurevoir ou du Guet ), 52 route de la tour, 02110 Beaurevoir
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :   
  • Email :
  • Site Officiel :
  • Heures d'ouvertures & Visites  :
  •  
  • Accessible à toute heure. situé sur un chemin de terre, il faut marcher quelques minutes pour y accéder, très visible à des Km à la ronde.
  •  

 

Historique
Sources : procès de jeanne d'arc - Charles Gomart , Etudes Saint-Quentinoise (1) - Perrinaïc, une compagne de Jeanne d'Arc, par N. Quellien, 1892 (2) 

 


Le château


 

On  a peu de description sur le château à l’époque de Jeanne d’Arc. Construit vers le début  du XIVe, il reprend les grands principes de châteaux féodaux mais clairement adapté au fur et à mesure au canon.  Au mieux on sait qu’il y avait des fossés de 7 à 15 mètres de profondeurs, très large, et que les tours étaient assez haute. Paradoxalement le château ressemble étrangement à un château Philippien, excepté le donjon qui n’est pas excentré de l’ensemble mais bien avec des courtines rejoignant les autres tours. Pour autant une des descriptions du château de l’époque parle d’un château au style très anglais, surement au niveau des protections. Sur ce point la tour de guet, donne un bel exemple d’architecture anglaise en reprenant les mâchicoulis sur console ressemblant fortement à ceux de  Château-Gaillard en Normandie. On le voit assez nettement dans cette photo prise au début des années 1914.

 

 

Tour de Beaurevoir, Machicoulis à consoleOn voit nettement les restes de machicoulis à console caractéristiques de château Gaillard mais de taille réduite.

 

Le château va subir plusieurs sièges qui vont ruiner l’ensemble, c’est peut être  ces temps sombres qui vont empêcher de terminer les souterrains du château qui descendent à 16 mètres de profondeurs mais qui finissent dans un cul de sac.

 

ville Beaurevoir aisne Hauts de France vue

Le château de Beaurevoir se trouvait sur la gauche de la Photo, avant l'église.

 

Le territoire appartient à la famille des Luxembourg depuis 1270 après le mariage de Jeanne de Beaurevoir et Waleran Ier de Luxembourg. Guy de Luxembourg est le père de Jeanne de Luxembourg née en 1363 mais aussi de Jean II qui aura comme fils Jean III de Luxembourg qui détient la Pucelle. [ L22 P150 ]

L’un des premiers sièges, quatre ans seulement après le passage de Jeanne d’Arc, en 1434 par les troupes du Roi Charles VII contre le comte de Luxembourg. Le village va être totalement brûlé par le capitaine Arcenciel, le château ruiné totalement, il n’est pas exclu d’y voir une vengeance personnelle de Charles VII même si rien aujourd’hui ne permet de l’affirmer. Mais un tel acharnement au village et les alentours reste tout de même en général assez peu fréquents par les troupes royales sous Charles VII, préférant en général la diplomatie et le compromis, mais il arrivait régulièrement que les "routiers" fassent ce que bon leur semble, d'où la tentative de Charles VII de créer une armée de "métier".


Pendant les guerres de religion il est pris par Balagny gouverneur de Cambrai au dépends d’Henri IV le 23 juin 1588. La tour du guet va être transformée plus tard, sans qu’on connaisse l’exacte époque, en moulin à vent : Charles Gomart la décrivait en 1865 : "Cette tour qui a été convertie depuis longtemps en moulin à vent, existe encore ... On y entrait par une poterne dont le seuil était assez élevé pour qu’il fallut un escalier volant ou une échelle pour y monter. Le parapet est garni d‘une couronne de machicoulis, creux intérieurement, par lesquels les assiégés pouvaient jeter, à couvert, des projectiles ou des liquides sur les assaillants".


Le château est ruiné au XVIIIe, il appartient alors au marquis de Nesle. Puis la révolution prends le château et le revends en 1798. Malheureusement le nouveau propriétaire va totalement achever la destruction du château en rasant le donjon restant qui était lui dans un état correct, il y avait encore la fenêtre où Jeanne tentera son évasion. Le donjon disparait totalement en 1800.

 

 

Château de Beaurevoir


Le plan que j’ai réalisé a été fait selon les relevés de H.Wallon en 1865. Il est cependant très peu détaillé car trop peu d’informations à ce sujet,  mais donne par contre une vue d’ensemble du château vers 1430. Le donjon en rouge est l’endroit où fut enfermée Jeanne d’Arc, à l’un des étages supérieurs.

 

En 14-18 la Tour de Beaurevoir ,lors des combats, au fonds. Elle sera endommagée mais pas détruite. Soldats allemands morts sur la ligne Beaurevoir à quelques centaines de mètres de la tour. ( source : CWGC )

Tour de Beaurevoir soldat mort sur la ligne de beaurevoir

 

 

 

Photographies

Tour Medievale Hauts De France
Beaurevoir Jeanne Darc Tour Evasion
Ville Beaurevoir Aisne Hauts De France Vue
Tour De Guet Medievale Beaurevoir Ville
Tour De Beaurevoir
Lueur Coucher De Soleil
Machicoulis Console Tour Ruine
Tour De Beaurevoir Jeanne DArc
Tour De Guet De Beaurevoir
Sunlight
Tour De Guet Ruine
Lueur De Soleil

Pavillon Henri II

Détails
Catégorie : Aisne - 02
Création : 21 Avril 2011
Mis à jour : 13 Mai 2020
Clics : 18841
 
Pavillon Henri II

 

Pavillon Henri II

Le Pavillon Henri II est situé dans l’ancien parc du château de François Ier à Villers-Cotterêts, le Pavillon Henri est initialement un pavillon d’angle de l’enceinte du jardin. Il est aujourd’hui visitable et son propriétaire actuel , Simon Leboeuf depuis 2007 , s’évertue à le faire vivre en le faisant connaître, tout en proposant des animations régulières. Vous serez par ailleurs très bien accueilli et même si la visite ne dure pas forcément longtemps, elle est pleine d’enseignements sur l’histoire de Villers-Cotterêts, du château François Ier et bien évidemment du pavillon Henri II . Le Pavillon a peut-être été réalisé par l'architecte Philibert Delorme.

 

Voir aussi. Château de Villers-Cotterêts -  Château de la Noue -Villers-Côtterêts - Église de Villers-Cotterêts Saint-Nicolas - Philibert Delorme

 

Informations
  • Adresse : 15 passage du manège - 02600 Villers-Cotterêts ( lire ma recommandation dans heures d'ouvertures et visites )
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone : 03.23.53.78.50
  • Email : http://www.pavillonhenriii.com/contact.html
  • Site : http://www.pavillonhenriii.com/
  • Heures d'ouvertures & Visites :

  • Attention si vous venez en voiture il faut passer par la rue "impasse du marché " derrière l'église Saint-Nicolas il y a un petit parking. En effet le passage du manège est extrêmement étroit et même à pied c'est très exigu. Le pavillon Henri II est ouvert le dimanche à la visite guidée à 11 heures. Cependant le propriétaire peut, sur RDV , le week end uniquement, faire une ouverture spéciale à toute demande faite auparavant.

 

Historique

sources : pavillon Henri II - sources diverses

 

Édifié probablement vers 1556 au XVIe, il est encore impossible d’en connaître l’architecte principal, même si on pourrait, par analyse historique et architecturale, l’attribuer sans certitude à Philibert de l’Orme ( voir la fin et cette page ).


Agrandi par le Duc d’Orléans à partir de 1756, celui-ci le re-décore en grande partie. Alexandre Dumas dans le chapitre 21 de ses "Mémoires" écrit quelques jolies pages sur le Pavillon Henri II, alors propriété de Monsieur Deviolaine qui était son parrain.

Deux citations : -"maintenant, au milieu de cette obscurité dans laquelle, pareilles à des rêves à moitié effacés, flottent les premières années de ma vie, se détache, avec une grande précision, le souvenir des trois principales maisons dans lesquelles s'écoula mon enfance."
-"La maison de Monsieur Deviolaine était un palais très apprécié par moi..."

Par la suite le Pavillon Henri II et ses dépendances sont vendus à Louis-Philippe alors Roi de France.

 

D’une hauteur de 6 mètres , les emblèmes et devises en latin et en grec d’Henri II et de Catherine de Médicis :

Donec Totum Impleat Orbem : jusqu'à ce qu'il (le croissant de lune) remplisse l'orbe tout entière (la gloire du roi irait en croissant jusqu'à ce qu'elle remplisse le monde)
Phoôs Pheroi Ede Galenen : L'Arc en ciel amène un temps clair

 

 

Une des deux consoles du XVIe, représentant un taureau imagé de Saint-Luc. Une autre console représente le lion de Saint-Marc.





Plusieurs signes, qui ne forment pas une preuve, mais une simple supposition, peuvent accréditer la thèse d'une élaboration par de L'Orme : tout d’abord la date de construction qui se situe entre 1556 et 1560, dates à laquelle il est sûr que le pavillon existait grâce à un plan de Jacques Androuet du Cerceau au début de l'année 1560, mais il pourrait être aussi être antérieur à 1550 ce dont je doute cependant.

En effet si l'on compare les dessins de Jacques Androuet du Cerceau de 1550 et 1560, dans le dessin de 1550 il n’y a pas de pavillon d’Angle et même si le dessin ne reprend pas le plan dans sa totalité, on remarque que le pavillon d’angle le plus au nord sur le dessin n’existe pas. Sachant que les pavillons ont été construits en même temps, il est fort probable que la datation de la construction soit entre 1556 et 1559. Mais il est possible aussi que Jacques Androuet du Cerceau ait volontairement omis de les mettre, mais c’est peu probable vu la précision de l’architecte. Cependant on constate que l’enceinte existe déjà et semble être la même que sur le dessin de 1560. On peut remarquer aussi que les dessins de jardin sont nettement plus grossiers et moins bien définis en 1550 qu’en 1560, ce qui pour ma part laisse supposer que d’importantes modifications ont été faites, permettant en plus d’accréditer la thèse des créations de pavillon pendant cette période .

Après la mort d’Henri II , pour d’obscures raisons, il fut totalement oublié et en disgrâce, c'est-à-dire à partir de 1559, et ceci pendant 8 ans jusqu’à que Catherine de Médicis lui demande de s’occuper de Fontainebleau en partie ainsi que Château de Chenonceau. Sachant que les pavillons ont été construits avant la disgrâce de 1559, que d’importants travaux ont été fait au château par Henri II dirigés par Philibert de L’Orme vers 1556, d’où le plan de Jacques Androuet de Cerceau en 1550 sans les pavillons d’angle, il est vraiment peu probable que ces pavillons ne soient pas l’œuvre de Philibert de L’Orme puisqu’il est l’architecte favori d’Henri II. En tout cas, tout porte à croire qu’il en est l’auteur. D’autant plus qu’il est l’architecte de la chapelle de Villers-Cotterêts, prouvant encore une fois son implication dans le château.

On peut remarquer aussi l’architecture classique avec une profonde inspiration italienne, voire antique, à la française, marque de fabrique de Philibert de l’Orme. Sur la photo on voit une petite tour qui est en fait un escalier à l’arrière, ainsi qu’un rajout sur la gauche qui ne sont pas d’origine et ont été construits ultérieurement.

 

Lucarne Henri II
Pavillon Henri II Visite
Pavillon Henri II Reine
Statue
Pavillon Henri II Plafond Pavillon Henri II 1
Coquille Bocellu
Donnez Puissance Souvenraine Croissant De France Quil Vienne
Cheminee Henri II Pavillon
Pavillon Henri II Consoles XVIe Saint Luc Taureau
Pavillon Henri II Exterieur
Pavillon Henri II Villers Cotterets

 

Château de la Ferté Milon

Détails
Catégorie : Aisne - 02
Création : 16 Avril 2011
Mis à jour : 29 Octobre 2020
Clics : 42010

Château de la Ferté Milon

Le château de la Ferté-Milon se trouve dans la ville natale de Racine, la Ferté Milon possède les restes assez imposants d’un château jamais terminé. Surplombant majestueusement la vallée et la rivière de l’Ourcq, sur une plateforme rocheuse calcaire, avec son imposante façade de 102 m de longueur et de 38 m de hauteur, le château du Duc d’Orléans est un beau témoignage du XIVe. L’ensemble est particulièrement beau quand le coucher de soleil fouette de ses rayons orangés la façade, tout en étant dans une verdure verdoyante qui contraste beaucoup avec l’ensemble. Sa façade montrait non seulement un aspect défensif relativement imposant mais permettait également d’asseoir visuellement la puissance du Duc. La beauté architecturale, la magnificence du châtelet d’entrée avec deux tours aux formes harmonieuses et ses bas-reliefs en font un très beau monument aujourd’hui. chateau ferte milon

C’est l’Assassinat du duc Louis d'Orléans à Paris en 1407 le 23 novembre, qui stoppa net les travaux et provoqua une guerre civile fratricide entre les Armagnacs et les Bourguignons.


Informations
  • Adresse : rue du Vieux Château - 02460 La Ferté-Milon
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :   03 23 96 77 42
  • Email : ?
  • Site  : http://www.lesruines.com/
  • Heures d'ouvertures & Visites  :

  • Ouvert et gratuit à tout heure, la plus grande prudence est requise lors des déplacements sous le château , un risque de chute de pierres est possible. Un restaurant est situé juste derrière le château : http://www.lesruines.com/

 

Historique
sources :Le château de Pierrefonds -  Une nouvelle vision du monument  - Par Jean MESQUI Histoire physique, civile et morale des environs de Paris, depuis les ... Par Jacques Antoine Dulaure  Site officiel de la Ferté Milon

 

Le site de la Ferté Milon est occupé au moins depuis l’époque gallo-romaine, il existe d’ailleurs les vestiges d’une ancienne voie romaine «  le Faubourg de la Chaussée ». On peut décomposer par la suite  la ville en trois parties :  le château, la ville et la chaussée, la haute ville étant séparée de la chaussée  par l’Ourcq.

En 884, sans pour autant que cela soit confirmé du point de vue historique, il semblerait que les religieuses de Sainte-Geneviève aient transporté les reliques de leur patronne à la Ferté sur Ourcq, pour éviter le saccage par les Normands avant le traité de Saint-Clair sur Epte.

Les premières traces écrites datent de 1035, où un seigneur de la Ferté Urc ou Ferté-sur-Ourcq, dénommé Theudon, jouissait de revenus sur les abbés et religieux de Sainte-Geneviève de Paris perçus alors sur Marisi, mais en 1035, Henri Ier va faire restituer ces attributions.

Le mot ferté viendrait de « firmitas » qui deviendra Ferté, c’était un nom donné couramment aux fortifications au XIe, un nom qui, il faut le dire, est rarement utilisé aujourd’hui quand on parle de fortifications. Si on connait donc l’origine de « ferté », c’est le seigneur Milon au VIIIe siècle qui va donner son nom à la ville.

On sait juste que vers le milieu du XIIe, il y a eu une succession originale,  Philippe Comte de Flandre succèdant à Raoul, comte de Vermandois. Il aura alors pour héritage Château de Villers-Cotterêts, Vivier et la Ferté-Milon. Il y a eu donc un changement de nom entre 1035 et le milieu du XIIe sans qu’on en connaisse les raisons.

Un historien du Valois décrit dans son livre «  Histoire du duché de Valois, Tome I, livre II » les descriptions suivantes :

«  au milieu d’une première enceinte de fortes murailles flanquées de grosses tours, on fit construire un donjon, espèce de citadelle, où résidaient quatre officiers principaux, qui formaient l’état-major de la Ferté ; savoir : le garde : Custos ; le veilleur, ou chevalier du guet : vigil ; l’asinaire ou pourvoyeur : asinarius, le portier  : portarius. On bâtit aussi dans cette première enceinte une chapelle, sous l’invocation de Saint-Sébastien, patron des militaires, honorés d’un culte particulier dans le canton, depuis la translation de ses reliques à Saint-Médard de Soissons, en 826. Les titres nomment cette première enceinte « cingulum minus » et  « breve cingulum » »
Une seconde enceinte, plus importante dans son extension enfermait la ville de la Ferté-Milon, elle était appelée «  cingulum majus ». Un seigneur et châtelain, dominus castri, y avait son hôtel.

Après avoir été la propriété des comtes d’Amiens, puis au milieu du XIVe des Valois celle de Charles de Valois qui y fit quelques travaux, la seigneurie de la Ferté-Milon tombe sous l’escarcelle de Louis-de-France en 1393.

Le château est probablement alors dans un état de vétusté important qui conduit alors le Duc d’Orléans à commencer la construction du second château dont on voit encore les restes imposants. Pendant ce temps il termine le château de Pierrefonds, on reconnaitra par ailleurs les points communs inhérents aux deux châteaux. On peut supposer qu’il ne fera détruire qu’une partie de l’ancien château et de ses fortifications. Notamment on remarque sur la droite de la façade actuelle, un châtelet d’entrée secondaire, avec deux tours et une tour carrée qui sont dans un appareillage nettement plus ancien que le XIVe, probablement vers le XIIIe. C’est très probablement à ce moment-là que le donjon va disparaitre, sans certitude cependant.


Pour autant si la mort du Duc, le 23 novembre 1407, va stopper la construction du château, la rumeur tendant à dire que le château ne fut jamais terminé n’est pas totalement vraie. Il semble en réalité que seuls la toiture et l’ensemble des étages n’étaient pas terminés, en tout cas pour ce qui concerne le bâtiment actuel.


Si l’aspect défensif parait évident avec notamment des murs très épais et massifs, les logis construits possédaient tous les conforts de l’époque, avec des cheminées à chaque étage et des fenêtres à meneaux dans certaines parties.

Jeanne d'Arc - Histoire & Parcours passe par la Ferté Milon ,après le sacre dans la Cathédrale de Reims de Charles VII, le 10 août 1429. 


Au XVIe les guerres de religion font rage en France, menant à d’amples massacres et destructions.  En 1589 la Ferté Milon est tenue par les ligueurs. Appelée la population est trop faible  pour se protéger seule des brigands et des mercenaires. Cette protection va mener le roi de France Henri IV à prendre la place.

Un premier siège est effectué par le Duc d’Epernon en 1591. Mais au vu de la résistance de la place et du peu de moyens utilisés, il ne mena pas l’attaque.


En 1595,  le Maréchal Biron va donc tenter de s’en emparer. Mais Saint-Chamand, le chef ligueur du château, dans un moment d’effronterie et de couardise fait enlever aux Tuileries l’un des fils du Maréchal et le frère du Duc. À la bataille d’Ivry ( voir le château d’Ivry la Bataille ), le Duc de Biron va réussir à faire délivrer  son frère le 10 août 1594.


Le combat pour la Ferté-Milon va avoir lieu quelques temps plus tard. La résistance de la place, malgré un château dit inachevé, est assez forte et oblige le Duc à faire non seulement un siège, mais  également de le transformer en blocus en espérant prendre la place par surprise ou par force.

Malgré le blocus, la ville n’est pas prise et c’est Henri IV qui va venir gérer la manœuvre. Avec une armée renforcée, il va faire tirer sur les anciens murs les plus faibles de la ville, ouvrant une brèche béante que Saint-Chamand va défendre avec véhémence au point de repousser à plusieurs reprises les soldats du roi. Pour autant il devra se réfugier dans l’actuel château pour offrir une ultime résistance de la dernière chance. Le château est encore difficilement prenable notamment à cause de ses fossés, cependant il est probable qu’il paraissait difficile, vue la disposition actuelle du château, de faire tirer les canons sans dégâts collatéraux et pertes importantes que cela soit au niveau de la population ou au niveau des armées du roi.


Henri IV va donc préférer assez justement la négociation. Cest là par ailleurs qu'Henri IV va démontrer son infatigable sens politique et stratégique en proposant à Saint-Chamand et à sa garnison de servir pour le roi.

Comme pour un grand nombre de châteaux, Henri IV  va demander que le château soit démantelé. Pour autant les vieilles fortifications ne seront pas détruites, seul le grand château sera très largement dépecé. Ce démantèlement va durer 48 jours selon les trésoriers royaux avec un nombre important de prestataires sous les ordres du capitaine « la Ruine » ; les travaux s’achèvent le 25 décembre 1594. La durée du démantèlement et l’importance du personnel ( 21 paroisses ) laissent à supposer que le château était probablement encore dans un bel état et bien plus grand qu’actuellement.

 


J’ai pu lire que les traces actuelles d'arrachement prouvaient que le château n’avait pas été terminé, pour ma part cela ne prouve rien. En réalité il est peu probable qu’à l’époque on ait construit d’abord la façade palatiale, surtout aussi imposante, pour finir les autres angles du château sans avoir déjà construit les fondations de l’ensemble. A mon sens les parties disparues ont été faites sous Henri IV et de façon assez propre, notamment pour éviter toutes reconstructions ultérieures. Dans le livre dont je tire une grande partie de mes sources sur le château de la Ferté-Milon, Histoire physique, civile et morale des environs de Paris Par Jacques Antoine Dulaure, on parle bien dans d’anciens documents d’un château (la partie actuelle) quasiment terminé excepté le toit. Par ailleurs on peut voir une coquille , probablement sous François Ier ou Henri II, qui laisse à supposer qu’il y a bien eu des modifications à ce sujet à l’intérieur même du château. Cependant il parait difficile de dire aujourd’hui jusqu'à quel point le château était terminé ou non.

L’analyse de Jean Mesqui dans un de ces travaux sur Pierrefonds est assez intéressant, notamment par l’analogie qu’il a pu faire entre Pierrefonds et la Ferté-Milon; voir également la Forteresse & Prison de La Bastille - Les prises de la Bastille et le 14 juillet 1789. La construction du Château de Pierrefonds était, semble-t-il, relativement terminée quand ceux de la Ferté-Milon ont commencé. Pour autant l’architecture, en dehors des fenêtres, semble assez différente surtout au niveau des deux tours d’entrées. On remarquera aussi la hauteur de l’assommoir d’entrée avec une voûte très haute et très décalée vers l’avant, laissant pour ma part supposer que l’assommoir monumental se trouvait à l’exact endroit du pont-levis, permettant alors d’éviter le comblement du fossé et de défendre le pont-levis au lieu de défendre uniquement la porte. La grande ouverture de cet assommoir permettant de laisser tomber sur des assaillants des objets lourds ainsi que des liquides en tout genre,  son positionnement en hauteur permettant d’accroitre la vitesse des objets et donc leur impact ainsi que sa longueur donnant une meilleure précision, semble indiquer une volonté dès le départ de créer un assommoir non plus comme un élément de dernier recours défensif, mais davantage offensif. Mais il semble difficile aussi d’exclure, en dehors de l’aspect défensif évident, qu’il y ait une réelle volonté d’impressionner les « invités », d’avoir un château particulièrement imposant et qui en mette plein la vue en démontrant la puissance du propriétaire des lieux.

 

fortifications XIVe XVe Ferte Milon Patrimoine

 


Voici un extrait du texte de Jean Mesqui sur la Ferté-Milon dans son étude sur Pierrefonds :

« On ne sait rien de la conception de La Ferté-Milon ; si l’horizontalité de son élévation doit certainement  beaucoup à la Bastille de Paris, qui devait être achevée vers 1382, l’originalité du plan de ses tours n’a pas son équivalent dans l’architecture contemporaine. On peut, bien sûr, en attribuer la paternité à Louis d’Orléans lui-même, qui aurait pu fixer un programme plus ambitieux qu’à Pierrefonds. Quoi qu’il en soit, ce n’est qu’en 1405 qu’apparaît, sur les deux chantiers, Jean Aubelet, maçon général de  Louis d’Orléans ; mais il portait ce titre dès 1403, et celui de maçon ducal en 1400, et fut envoyé en 1401 et 1402 par Raymond du Temple pour le remplacer dans une expertise d’un jubé de la cathédrale de Troyes. Il est tentant – je l’ai déjà fait, de lui attribuer le second des deux châteaux, sans malheureusement que ceci puisse être appuyé sur la moindre source. »

Le 13 octobre 1652, le château va à nouveau connaître les affres de la guerre pendant la Fronde. Condé cherchant à rejoindre le duc de Lorraine, il fait piller, massacrer et dévaster totalement la ville défendue par une poignée de soldats du roi de France. Ils tiendront le siège jusqu’à l’arrivée de Turenne le 16 octobre.

Paul Fort avait immortalisé le Château de la Ferté Milon dans les Ballades françaises :

« Le château noir est-il hanté ? Le noir château de la Ferté. Est-ce le feu ? Est-ce la Lune ?
Rapidement, l’une après l’autre, les 80 fenêtres s’allument.
Le Manoir est-il habité ? Sont-ce des torches agitées que nous promènent des fantômes, ce soir où le plateau s’embaume d’herbes au vent, échevelées ?
- Je suis seul, fantômes, parlez ! »

canon russe 152mm 1909 MLE 1904 Obuchov

Canon Russe de de la première Guerre Mondiale, Canon de 6 pouces Mle 1904. En savoir plus

 

 

haut relief XIV XVe Duc Orleans

 

Haut-relief surplombant la porte représentant le couronnement de la Vierge. On retrouve le même style au Château de Pierrefonds.

 

   tour en amande

Tour en Amande sur la gauche de la Ferté Milon, Tour Philippe-le-Bon - Palais des Ducs - Dijon sur la droite, remarquez les dispositions des fenêtres très proches ( sauf aux niveaux des ornements ) et assez rares dans ce type de forme : ouverture carrée en haut, meneau à simple branche suivis d'une ouverture rectangulaire.

cheminee XVe

Cheminée du XIVe, début XVe, remarquez l'impact de balle au centre.

 

Coquille avec quelques similitudes avec les  grottes du Château Neuf de Saint-Germain-en-Laye sur la droite qui sont certes bien plus grossières. Mais la question se pose - pour ma part - de savoir s'il n'y a pas eu de modifications ultérieures au château construit sous le Duc D'Orléans.

 

 

Photographies
Fortifications XIVe XVe Ferte Milon Patrimoine
Haut Relief XIV XVe Duc Orleans
Tour En Amande
Canon Russe 152mm 1909 MLE 1904 Obuchov
Canon Russe 152mm 1909 MLE 1904 Obuchov
Canon Russe 152mm 1909 MLE 1904 Obuchov
Canon Russe 152mm 1909  MLE 1904 Obuchov
Chateau Ferte Milon
Chateau De La Ferte Milon Porte Medievale
Haut Relief XIV XVe
Coquille
Haut Relief XIV XVe Blason Orleans
Cheminee XVe
Castle Ferte Milon France
Canon Russe 152mm 1909 MLE 1904 Obuchov
Facade Interieur

Château et donjon de Septmonts

Détails
Catégorie : Aisne - 02
Création : 30 Décembre 2010
Mis à jour : 30 Mars 2024
Clics : 48616

 Le donjon de Septmonts, ou château,  est d’une hauteur de 43 mètres le donjon, du XIVe. Il se visite, voir horaires un peu plus bas. Il fait partie des plus hauts de France actuellement encore existant. Il est situé dans l’ancien Soissonnais , dans le département de l'Aisne, il est donc dans la longue liste des châteaux de Picardie ( région historique ) , bâti dans la vallée de la Crise à environ 50 km au Sud de Laon et environ 10 km de Soisson.

Château et Donjon de Septmonts

Le nom du Donjon est tiré directement de la situation géographique du village et de ses seigneurs. Situé dans une vallée dominée par Sept promontoires ou petite colline, son nom est donc lié à son environnement direct. Faisant parti du territoire à l’évêché de Soissons, le donjon actuel pourrait être à l’emplacement d’une autre construit quelques siècles auparavant.

Construit pour être défensif, le donjon de Septmonts a été aussi édifié dans un but d’y vivre aisément avec toutes les commodités de l’époque. Il a par ailleurs une certaine esthétique assez rare, avec un souci du détail et en utilisant des matériaux de qualité, construit pour durer.

(1) : 43 - 45 - 47 : ??dépends en fait de quelle position on part pour faire le calcul et des ouvrages ....

 

 

Informations
  • Adresse : Rue d'Acy - 02200 Septmonts
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  Association : 03 23 74 95 35 ou la mairie : 03 23 74 91 36
  • Email : contact @ amisdeseptmonts.net
  • Site  :  http://www.amisdeseptmonts.net -  site du village  : http://www.septmonts-village.fr/
  • Heures d'Ouvertures & Visites ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )  :   : Journée du patrimoine – Tous les jours du 2 mai au 30 septembre, ouverture le week end le reste de l’année. À mon avis l'un des plus beaux donjons de Picardie,  dans un état remarquable, excepté qu'il n'y a plus de toit, de plus d'importantes restaurations ( Logis renaissance ) ces dernières années apportent un certain renouveau. Régulièrement le château bénéficie de manifestations et spectacles (  brocante, concert etc : http://www.septmonts-village.fr/ )
Historique
Source principale :  Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne Par Maximilien Melleville 1857

 

Histoire du château de Septmonts

 
Les rois de France après leur sacre à Reims y passaient car ils avaient un droit de « gite » et de « past ». Ils festoyaient dans la grande salle d’Armes.  Dans l’ancien château de Septmonts, édifié probablement par Jacques de Bazoches, il recevra en 1237 Saint-Louis  à son retour du sacre en la  Cathédrale de Reims , d’où le nom de salle dite de Saint-Louis. Plusieurs fresques à l’époque étaient peintes et en avait fait en partie la renommée du château.

Le château actuel a été édifié ou modifié en grande partie par l’evêque Simon de Bucy entre 1362 et 1404 principalement pour protéger la population. Pour le donjon il serait daté de 1370 environ.

Il sera cependant fortement remanié au XVe et XVIe avec la construction du logis Renaissance aujourd’hui réhabilité.

Anecdote ou faits divers : En 1765 un loup avait attaqué et emporté une femme enceinte du village, quatorze habitants se mirent à sa poursuite et périrent tous après avoir été mordu. Un jeune milicien l’attaqua et réussi à le tuer, il fit fortune par la suite en le montrant à toute la France ( cette histoire fait étrangement pensé au loup du Gévaudan )
 
 
Donjon et Château de Septmonts, Hauts de France


Les différents seigneurs de septmonts :

 
 
 
1140, Guy de Septmonts

1160, Albérie de Septmonts

1180 : Guy II de Septmonts, ayant pour femme Mathilde de Pierrefonds

1182 : Huilard ou Oilard de Septmonts

1186 : Nivelon de Septmonts

1189 : Gilon  de Septmonts

119 ? Thomas de Septmonts

1196 : Renedule de Septmonts

1203 : Eudes de Septmonts

1205 : Gérard de Septmonts

1220 : Nivelon de Septmonts

1236 : Jean ch dud
1301 : Jean II de Septmonts

Il y avait aussi à Septmonts le fief de la « Boutellerie », attaché à la charge de ce nom créée auprès de l’Evêque de Soissons. 
159 ? N. Seroux , seigneur, bouteiller de l’évêque de Soissons
1608 Jacques Pouletier, Seigneur de Longueuil, bouteiller par sa femme Marie Seroux.

village de Septmonts

 
 
 
Le 1er août 1835, Victor Hugo en écrivant à sa femme dira de Sepmonts: "À deux lieux de Soissons... dans une charmante vallée... il y a un admirable châtelet du XIVe siècle... ancienne demeure des évêques de Soissons."
 
19 juillet 1915, Guynemer obtient sa première victoire aérienne dans les airs du village de Sepmonts, au dessus du lieu dit Carrière l'Evêque.
 
Lors de la première Guerre Mondiale, le château ,et le village, est utilisé notamment par le 120e RAL ( Régiment d'Artillerie Lourde ), où plusieurs soldats vont y mourir : Knidel Placide et Georges Galimard.
 
1920, Catherine Anselm Gleason , dit Kate Gleason, achète le château de Septmonts, dans l'Aisne. Elle y passe quelques semaines par an, supervisant la restauration des donjons, y installant même le tout premier ascenseur mis en service dans le département. source les Echos 
 
1920, Il a été classé monument historique partiellement : La chapelle Saint-Louis et le donjon par arrêté du 18 mars. Le reste du site fut inscrit le 23 octobre 1986
 
1925, le donjon appartiendrait à une baronne à cette époque.
 
1978, Le château a été acquis par la commune en 1978 excepté et la tour carrée.
 
1986, l'autre partie qui n'était pas inscrit au titre des monuments historique y est inscrit.
 
1999, la tour carrée qui appartenait à un particulier est vendue à la commune de Septmonts.

2006, le site du château de Septmonts est classé Monument Historique par arrêté n° MH.06-IMM.01 du 24 janvier.

 
 

Photographies
Donjon De Septmonts Vue Ouest
Personnage Montrant Ses Fesses
Donjon Chateau De Septmonts
Vue Douve Donjon De Septmonts
Monstre
Logis Renaissance Arriere Donjon De Septmonts
Donjon De Septmonts Panorama
Logis Renaissance Donjon De Septmonts
Donjon De Septmonts Coucher De Soleil
Chemin De Ronde Donjon Septmonts Aisne
Village De Septmonts
Cul De Lampe Roi
Donjon De Septmonts  Escalier Guet
Lion Cul De Lampe
Logis Renaissance Interieur Donjon De Septmonts
Logis Renaissance XVI Entree
Ier Etage Salle Cheminee Medievale
Clef De Voute Blason Eveques
Chemin De Ronde Donjon De Septmonts Chemin De Ronde Gargouille
Donjon De Septmonts Vue Au Pied Donjon
Statue Ancien Jardin
Donjon Chateau De Septmonts 1
Tour Pied Donjon
Donjon De Septmonts Vue Sud Ouest
Entree Logis Renaissance
Donjon Medieval De Septmonts
Grande Salle Du Donjon Banquette Accousiege
Donjon De Septmonts Vue Du Guet
Donjon De Septmonts Dernier Etage
Chateau De Septmonts Hauts De France
Logis Renaissance XVIe Rehabilitation 2010
Logis Renaissance Travaux 2010 Donjon De Septmonts
Coucher Soleil Sunset Castle France
Logis Renaissance Donjon De Septmonts
Donjon Chateau De Septmonts Aisne Castle Medieval
Donjon De Septmonts Donjon Carree
Chemin De Ronde Donjon De Septmonts Entree Salle Chemin De Ronde Escalier Tour
Salle Saint Louis Tour Carree Douve Donjon De Septmonts
Donjon De Septmonts Entree Dernier Etage Guet
Donjon De Septmonts Vue De Ouest
Donjon De Septmonts Vue Sud Ouest Loin
Voute Ier Etage
Abbaye Saint Jean Des Vignes
Facade Donjon
Latrine Chateaufort
Donjon De Septmonts Medieval
Logis Renaissance Exterieur Travaux Donjon De Septmonts
Entree Principale Donjon De Septmonts
Donjon De Septmonts Donjon Carree Saint Louis
Clef De Voute Tourelle Escalier
Cul De Lampe Chien
Tour Carree Donjon Chateau De Septmonts
Tour Angle Puits
Donjon De Septmonts Audessus Salle Saint Louis Ancienne Tour
Logis Renaissance Interieur Portes Detail Donjon De Septmonts
Guet Donjon De Septmonts
Chemin De Ronde Donjon De Septmonts Chemin De Ronde Couvert
Logis Renaissance Etage Superieur Travaux
Chemin De Ronde Donjon De Septmonts Chemin De Ronde
Donjon De Septmonts Vue Sud Ouest Salle Saint Louis
Donjon De Septmonts Rez DeChaussee
Donjon De Septmonts Assomoir
Donjon De Septmonts Couloir

 

Château de Vic sur Aisne

Détails
Catégorie : Aisne - 02
Création : 30 Décembre 2010
Mis à jour : 2 Mai 2020
Clics : 13544

 

Donjon et Château de Vic sur Aisne 

 

 

Donjon et Château de Vic sur Aisne

 

Il est situé dans le département de l'Aisne, dans un village qui fut à l'époque romaine un point stratégique important sur la rivière de l'Aisne. Le donjon est du XIIIe mais, les châteaux médiévaux ayant perdu leur usage militaire au fil du temps, il a été transformé en lui donnant un cachet du XVIIe. Entouré de douves, à quelques mètres de là un autre château beaucoup plus récent sera édifié au XVIIe.

Château intéressant par son donjon assez évolué pour le XIIe  selon Jean Mesqui :  "une tour carrée, flanquée de deux tours circulaires à contreforts, dont l'une abrite une chapelle; cette tour maîtresse figure parmi les plus sophistiquées de XII siècle" .

 

Informations
  • Adresse : 2 Rue Pomponne - 02290 Vic-sur-Aisne 
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  06 89 07 12 11 ou 03 23 55 04 60
  • Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • Sites  : http://www.chateau-de-vic.com
  • Heures d'Ouvertures & Visites ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )  : 
  •  
  • Tous les dimanches et jours fériés du 1er juin au 30 septembre de 15 heures à 18 heures. ( Attention, privatisé pour certaines réceptions )

    - Entrée: 3 Euros.
    - Moins de 10 ans: Gratuit pour les enfants de moins de 10 ans accompagnés de leurs parents..
 

 

Historique
source : 

 
841, première mention connue de Vic, date à  laquelle le roi Charles le Chauve fait don du domaine à l'Abbaye Saint-Médard de Soissons.

IXe, Eudes, comte de Paris, fait bâtir un donjon et une enceinte de terre et de bois afin de protéger le domaine des invasions Normandes.

XIe, siècle, jusqu'à cette période les moines de Saint-Médard sont soumis aux pressions des comtes de Soissons et des sires de Coucy, ils se mettent alors sous la protection des seigneurs de Pierrefonds.

1196, les reliques de Sainte Léocadie, martyre espagnole, sont transférées dans la chapelle du château afin de les protéger des invasions arabo-musulmanes. Un prieuré est alors fondé à Vic, le premier prieur est Gautier de Coincy, connu aussi pour ses poésies.

Il est en effet connu pour son recueuil, Miracles de Notre Dame, écrit vers 1218, comptant 30 000 vers qui célèbre le culte de la Vierge.

 chateau vic sur asine

XIIIe, les seigneurs de Pierrefonds font reconstruire l'enceinte du château et un nouveau donjon, que nous voyons encore aujourd'hui en partie.

1536, François Ier autorise au cardinal de Ferrare, abbé de Saint-Médard, de faire tenir à Vic un marché hebdomaide et deux foires par an.

1567, prise du château par les protestants du prince de Condé.

1590, il est occupé par les Ligueurs, puis attaqué par l'armée Royale qui pille le village.

1600, l'Abbé Hotman, restaure le donjon  et le prieuré de Léocadie. Il fait aussi construire deux corps de logis en équerre qui vont servir de résidence aux abbés. Il n'y a initialement qu'un seul rez-de-chaussée donnant vers le Sud, encadrée de deux tours, une carrée, l'autre ronde, qui sont des vestiges de l'ancien château médiéval.

Mazarin, successeur de l'Abbé Hotman, poursui les aménagements du château.

1643, le marché qui était fait une fois par semaine devient mensuel à la demande de Mazarin.

Puis c'est Henri Charles Arnauld de Pomponne, fils du secrétaire d'Etat aux affaires étrangères de Louis XIV, qui prend la suite de Philippe de Savoie en 1693. l'Abbé de Pomponne fait agrandir le logis, met un toit à la Mansard avec lucarnes, amènage les jardins et fait édifier le pavillon du concierge, des écuries et des remises.

Puis vint le cardinal de Bernis, mais il  ne reste que  six ans, néanmoins il garde l'usage du domaine jusqu'à la Révolution.

1791, le domaine est vendu comme Bien National. Il est acheté par Clouet, régisseur des poudres et salpêtres. Il fait surélevé le logis d'un étage, les remparts et la tour nord du château sont arrasées, le prieuré et la chapelle alors en ruine sont détruits, les jardins à la française sont remplacés par un parc paysagé.

1899, le domaine est vendu au vicomte de Reiset, qui entreprend une restauration du château, il rajouste un fronton aux armes de Reiset et Cambourg.

Première Guerre Mondiale, le château est  endommagé, il est utilisé comme quartier général à Franchet d'Esperey. Après la guerre il fait l'objet d'importantes restaurations, dont le rajout de lucarnes côtés cour, les fenêtres du rez de chaussée du corps principal de clefs scuptés et la tour nord est reconstruite.

La famille Reiset garde le domaine jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale puis change de propriétaires à plusieurs reprises jusqu'en 1960, date à laquelle la famille Peiffer achète le château.

 

Donjon de Vic sur Aisne

 

donjon

 

Haut de 25 mètres, cantonné de tourelles à contreforts dont l'une abrite un escalier à vis, fut fortement modifié au XVIIe et XVIIIe par le rajout de fenêtres, seule la façade sud-ouest à conservée son aspect médiévale.

Il était couronné d'un chemin de ronde sur mâchicoulis, il a été ensuite, après les guerres de religions, couvert d'un toit en ardoise chevauché par des lucarnes classiques à frontons triangulaires.

 

 

 

 

source : edition atlas



 
 

 
 

Photographies
Vic Sur Aisne Entree  3
Donjon
Chateau De Vic Sur Aisne
Facade Chateau Vic Sur Aisne
Vic Sur Aisne Parc  7
Vic Sur Aisne Entree Principale  4
Chateau Vic Sur Asine
Vic Sur Aisne IMG 8744 6

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