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L'église fut édifiée au XIIe siècle ( début vers 1135 ), comme celle de l'Eglise de Berzy le Sec , et fut modifiée ( ou terminée ) au XIIIe et XVIe siècle. Un ancien pigeonnier se trouve derrière l'église dans une propriété privée. Latilly fut le lieu de campement de militaires Anglais principalement en 14-18. ( 2016 - 2018 ) Aujourd'hui il est envisagé d'installer 4 éoliennes ( voir le projet ici ).
Informations
- Adresse : place de la mairie 02210 Latilly
- Google Maps : carte de Latilly
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- Heures d'ouvertures & Visites : église fermée.
Au moyen-âge, la paroisse de Latilly dépendait de l’archidiacre de Tardenois et du doyenné d’Oulchy-le-Château.
L’église du village, dédiée à Saint-Laurent, appartenait aux moines de Saint-Jean-des-Vignes dès le commencement du XIIème siècle, car l’évêque Lisiard leur en confirma la propriété en 1110 (1). Cette mention ne peut s’appliquer qu’à un édifice antérieur à l’église actuelle, bâtie vers la fin du règne de Louis VI. Dans la suite, l’autel de Latilly fut donné à l’archidiacre Ebalus ; mais un chevalier, nommé Robert Le Meunier, s’empara des revenus de ce bénéfice. Grâce à l’évêque r5xdselin, l’abbaye de Saint-Jean des Vignes put rentrer en possession de l’église en 1139, et le pape Innocent II reconnut la validité de cette restitution la même année (2). Les religieux recouvrèrent une partie de la dîme en 1145, et l’église se trouve encore citée dans une bulle d’Adrien IV, datée de 1156 (3). L’abbé de Saint-Jean conserva toujours le droit de présenter à la cure, qui fut gratifiée d’une donation de terres, en 1217, par un chevalier nommé Renard (4). Vers 1240, le curé Raoul fonda dans l’église une chapellenie dont le titulaire devait desservir l’annexe de Nanteuil-sur-Ourcq (5). Pierre de Latilly, qui devint évêque de Châlons au XIVème siècle, était né dans le village.
L’église comprend une nef, deux bas côtés, un transept surmonté d’un clocher et un chœur carré (6). Dans son état primitif, le sanctuaire devait s’arrondir en hémicycle, et le plan de l’édifice était conforme à celui de l’église de Bonnes (Aisne). La nef, recouverte d’un plafond, renferme quatre travées : sa construction peut remonter à l’année 1135 environ. Ses grands arcs en tiers-point, fermés d’un double rang de claveaux, s’appuient sur des massifs rectangulaires flanqués de deux pilastres, comme dans les églises de Chelles (Oise), de Cierges, de Courmelles, de Laffaux, de Saconin et de Sergy (Aisne). Les tailloirs qui reçoivent la retombée des aroades, sont ornés d’un listel, d’un cavet et d’une baguette. Six fenêtres en plein cintre, bouchées à l’époque moderne, s’ouvraient dans l’axe des piles, suivant une disposition déjà signalée à Pernant (Aisne), à Béthisy-Saint-Martin et Orrouy (Oise). On aperçoit une baie du même genre au-dessus de la porte principale (7). Les bas côtés, dépourvus de voûtes et reconstruits sans aucun art, ne méritent pas d’attirer l’attention.
Au centre du transept, s’élève une croisée d’ogives, encadrée par un grand arc en tiers-point à double ressaut, qui s’appuie sur deux colonnes et sur deux petits fûts. Les nervures de la voûte, ornées d’un méplat entre deux boudins, sont soutenues par quatre colonnettes engagées. On distingue sur les chapiteaux deux oiseaux qui ressemblent à des chouettes, des fruits d’arum, des palmettes et des feuilles d’eau. Le profil des tailloirs se compose d’un listel et d’une baguette reliés par un cavet, et les bases étaient revêtues d’une gorge entre deux tores. Cette partie de l’église fut achevée pendant le second quart du XIIème siècle, mais au XIIIème siècle, les croisillons furent rebâtis. Leurs voûtes d’ogives à tore aminci et leurs formerets en lancettes retombent sur des colonnettes et sur des chapiteaux à crochets. Des baies en tiers-point éclairent les bras du transept, et des arcatures de la même forme décorent les murs de fond.
Le chœur, encadré par un arc moderne, est une œuvre du XIIIe siècle. La voûte d’ogives qui le recouvre est soutenue par des faisceaux de colonnettes surmontées de chapiteaux à crochets. Dans ces dernières années, les meneaux de la grande fenêtre du chevet furent retaillés, mais le remplage gothique des baies latérales est encore intact. La façade a conservé ses anciens contreforts et ses baies primitives. A l’époque moderne, on a mutilé le portail en plein cintre, dont l’archivolte retombait sur un bandeau de feuillages : la fenêtre supérieure est entourée de pointes de diamant. Les murs de la nef sont cachés sous les combles, et l’élévation latérale ne présente aucun intérêt. Des petites fleurs épanouies et un cordon mouluré accompagnent les baies du transept et du chœur.
Le clocher central, bâti vers 1135, se compose d’un seul étage rectangulaire qui repose sur quatre arcs de décharge en tiers-point (8). Deux baies en plein cintre, flanquées de deux colonnettes et entourées d’une moulure à double biseau, s’ouvrent sur chaque face du clocher. Leur archivolte encadre deux arcades secondaires de la même forme qui s’appuient sur une colonnette isolée et sur deux fûts engagés dans les pieds-droits. Les clochers de Glaignes, d’Orrouy (Oise), de Chavigny, de Coucy-la-Ville et de Monthiers (Aisne) présentent des dispositions identiques. A chaque angle de la tour, deux colonnettes superposées adoucissent la sécheresse des arêtes. La décoration des chapiteaux se compose de godrons de volutes ou de feuilles d’eau : les tailloirs sont ornés d’un listel et d’une doucine séparés par une baguette : on remarque sur les bases, une scotie entre deux tores. Les masques grimaçants qui soutiennent la corniche alternent avec des modillons frustes. Il est curieux de faire observer que les pignons du toit en batière s’élèvent au-dessus des croisillons, au lieu d’être tournés du côté de la façade et de l’abside.
Le 7 octobre 1793, cette commune livra les fontaines ainsi que les petite et moyenne cloches. Ces bronzes furent descendus de leur domaine aérien en présence du maire, des officiers municipaux et du « citoyen Carron (sic), curé-notable qui ont consenti (sic) à la dite descente ». La petite cloche pesait 564 livres, la moyenne 843.
Il y a eu un atelier de lessivage du salpêtre à Latilly. Cet atelier fut abandonné à la fin du mois de brumaire an III (1).
Le 2 fructidor an IV, 80 perches de terre situées sur le terroir de Latilly et venant de l’émigré Gilles Grimbert furent vendues au sieur François Bourguin, cultivateur à Béancourt (2).
Au mois d’octobre 1814, Chain, maire et Beaumont, adjoint prêtèrent serment au nouveau gouvernement (3).

1918, 2e bataille de la Marne. source Gallica.Bnf.fr
L'église fut classée au titre des monuments historiques en 1920.
(Latiliacum) placé à l'extrémité d'un petit vallon plein de fraîcheur, qui descend dans la vallée de l'Ourcq, ne manque pas, comme site, d'un certain agrément, surtout lorsqu'on le regarde du chemin qui monte à la Croix. Son église, dont les fondations reposent sur d'énormes blocs de grés à découvert, le domine et le couronne d'une manière’ très-pittoresque. C'est un édifice roman par son clocher en bâtière, percé, sur ses quatre faces, de deux ouvertures divisées par une colonnette médiane sa corniche ornée de modillons et par son portail, mais appartenant au style ogival pur par son transept voûté du XIIIe siècle et les arcatures qui le terminent, et enfin au style du XVIe siècle par la fenêtre absidale du sanctuaire. L'autel en marbre rouge et noir est du siècle dernier, ainsi qu'un banc cantoral sculpté. On remarque dans le croisillon de droite un petit bas-relief représentant au fond un édifice, et, sur le premier plan, cinq personnages dont deux clercs, un archevêque et un évêque tenant un encensoir, une dame au milieu, qui doit être une donatrice présentée par les deux prélats.
On voit aussi dans l'église de Latilly, dédiée à saint Laurent, une grande dalle funéraire représentant deux personnages en costume du XVIe siècle ; les mains jointes sur la poitrine. Elle porte cette inscription :
"Ci gist honorable home Nicolas Chéron rece admodiateur de la terre et seigneurie d'Armentieèes et depanda"* dicel qvi rendit son ame a Dieu le 42 ans de son age le 28 x février 1636 et Anne Gaultier sa femme qui décéda le 23 mares 1660 prie Dieu pour leurs ames. Requiescant in pace."
Après avoir fait partie du pagus Vicensis Latilly entra dans la circonscription du comté, puis duché de Valois. Il était de l'archidiaconné de Tardenois, et fut compris dans le doyenné de Neuilly Saint-Front lorsque celui-ci fut créé par dédoublement du doyenné d'Oulchy. L'autel, c'est-à-dire la paroisse de Latilly fut donné ou confirmé à Saint-Jean des Vignes par Lysiard, évêque de Soissons, mais il parait lui avoir été enlevé; car, lorsque r5xdlein de Vierzy, successeur de ce prélat, le lui fit rendre. Il déclara, dans la charte qu'il donna en 1339, à cette occasion que lui mème en avait attribué une partie à l'archidiacre Ebale que l'autre partie était possédée par un chevalier nommé Meunier, et que ce fut à la prière d'Ebale et ensuite de la restitution du chevalier, que l'autel fut attribué au monastère. L'abbé de SaintJean présentait à cette cure, et les dîmes, sous la commende demeurèrent aux religieux sur Latilly et sur Nanteuil sur Ourcq ou Nantoy sauf la partie attribuée au curé pour sa portion congrue. Latilly avait pour annexe ce dernier village que desservait un religieux joanniste vicaire de Latilly, et dont l'église est dédiée à saint Quentin (<). Selon l'état du diocèse qui nous fournit ce détail, Nantoy était en franc alleu, et avait dans son étendue le fief de Brancourt (i ) Etat du diocèse de Soissons, appartenant à M. de Grimbert, seigneur de Belleau. On voit encore à Latilly le grand presbytère ou prieuré où demeurait le prieur-curé joanniste.
Un curé de Latilly, nommé Raoul y fonda en 1265, dans l'église paroissiale, une chapelle ou chapellenie qu'il dota richement. Il voulut que le chapelain qui la desservirait et en percevrait les revenus, fût toujours un joanniste lequel demeurerait avec le prêtre paroissial du lieu et que, s'il arrivait qu'il y eût à Latilly un curé séculier, les religieux ne perdissent rien de leurs droits sur la chapelle, dont les charges s'acquitteraient en ce cas dans l'abbaye même (1).
La Chronique de Saint-Jean mentionne en 1517, sous l'abbé Nicolas Prud'homme, un religieux nommé Bernard de Vendières qui fut curé de Latilly, argentier de l'abbaye, mourut à Paris et fut inhumé dans le monastère des chanoines réguliers de Saint-Victor. Vers la même époque vivait aussi un chanoine de Saint-Jean nommé Pierre Mauroy, de la Ferté-Milon, qui prit l'habit religieux le 30 octobre 1530, devint cellérier, sous-prieur pitancier, argentier (2), prévôt de Saint-Jean, enfin prieur curé de Latilly et d'Arcy. Celui-ci mourut également à Paris, tandis que Soissons était entre les mains des Huguenots et fut inhumé le 1er mars 1568 en l'église du collège de Dormans ou de Beauvais qui dépendait du monastère. Après ces deux personnages, viennent Jean Vigne, des Crouttes sous Cugny qui fut reçu religieux le 16 avril 1542, à l'âge de vingt ans, et mourut curé de Latilly où il fut inhumé; Pierre le Dieu qui lui succéda, et Jean Morel, de Soissons, qui prit l'habit le dernier jour de novembre 1553, fut sous-prieur, pitancier, curé de Rozoy, d'Ostel, de Louâtre et enfin de Latilly où il mourut; Pierre Dalissam qui prit l'habit en 1574,assista au chapitre général de Saint-Jean en 1599, y provoqua une mesure importante, celle de la visite des paroisses rurales joannistes par le prieur claustral, telle qu'elle était pratiquée autrefois par les abbés réguliers et mourut curé de Latilly. Le dernier curé mort dans cette paroisse au XVIe siècle est Brice Gadiffer, de Bézu Saint-Germain, qui avait été fait religieux en 1581 à l'âge de dix sept ans,
On pourrait sans nul doute donner une liste des prieurs-curés joannistes de Latilly, à l'aide des archives municipales. Nous nous bornons à ceux qui figurent dans la Chronique du Père Legris, auxquels nous ajouterons le nom de De Loüen, auteur d'une Histoire de Saint-Jean des Vignes.
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L'église Saint-Quentin fut édifiée au XIIe siècle. Classée monument historique en 1884, elle faillit être totalement rasée pendant la première guerre mondiale. Elle a été reconstruite à l'identique et a conservée ,en partie, ses peintures murales de l'époque romane, représentant des scènes de l'ancien testament.
Voir aussi
Château de Berzy-le-SecInformations
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Notice sur l'église et le château de Berzy, canton de Soissons / par M. Jules Leclercq de Laprairie.
note : Texte écrit en 1850 donc avant la première guerre mondiale, certaines parties donc peuvent manquer à l'appel même si l'église fut reconstruite dans son intégralité.

Après la guerre de 14-18, photo en avril 1919
Extérieur.
L'orientation de l'église de Berzy, ce qui est rare, est à peu près parfaite.
On a souvent discuté de la question de l'orientation des églises ; mais pour la résoudre d'une manière satisfaisante, il aurait mieux valu moins disserter et plus vérifier; c'est ce que j'ai fait, et pour moi, il résulte de mes observations, sur un assez grand nombre d'églises :
1° que la direction vers l'orient est rarement parfaite;
2° que l'on s'en est beaucoup écarté, lorsque la disposition du terrain présentait des difficultés (1). La conséquence que je tire de ce fait bien constaté, c'est que l'orientation des églises pendant les 11e, 12e 13e, 14e et 15° siècles était un principe, il est vrai, mais un principe élastique. (.1) La cathédrale de Soissons dévie un peu vers le nord. L'ancienne abbatiale de Morienval est tournée vers le nord-est. L’Église de Laffaux (12e siècle), celle de Vassemy, et beaucoup d'autres, ne sont pas exactement orientées.
A son extérieur, l'église de Berzy est entièrement romane, non pas dans le genre lourd, écrasé et massif de la période des Xe et XIe siècles, mais dans le style élégant et fleuri du milieu et de la fin du XIIe'. D'ailleurs, l'ogive qui vient se montrer à l'arc triomphal du chœur accuse évidemment cette dernière date.
Une seule porte à plein-cintre s'ouvre dans le pignon de l'ouest pour donner entrée dans l'église. La baie, loin d'en être surbaissée comme il arrive fréquemment lorsqu'il s'agit de ce genre d'édifice, s'élève dans de belles proportions. Son cintre, orné d'archivoltes , rppose sur trois colonnettes annelées ; le tout est couronné d'un cordon de rinceaux très-bien exécutés. Dans le gable, l'architecte a placé une simple fenêtre romane, ornée de quatre colonnettes annelées. Encore au-dessus de cette fenêtre, il existe une autre baie qui semble avoir servi de porte à un pont qui serait venu y aboutir, et qu'on y aurait jeté autrefois d'une galerie placée au haut de l'angle du mur sud-est du château (1). (1) La distance, entre l'église et ce mur, est de huit mètres
Les murs de la nef et des bas côtés n'offrent rien de remarquable. Les corniches qui supportent le toit ne présentent aucune ornementation; il y a tout lieu de croire qu'elles ont été refaites à une époque assez récente.
Une tour carrée s'élève sur le transept, ou plutôt sur la place où devraient s'allonger les bras de la croix; elle n'a pas une hauteur considérable, mais elle est d'une belle construction. On peut supposer, avec assez de vraisemblance, qu'elle a été pendant longtemps surmontée d'une flèche en pierre. Chacune de ses quatre faces porte deux fenêtres avec moulures et colonnettes.
Les contreforts sont également ornés de colonnettes qui règnent avec celles des fenêtres.
L'église se termine par une petite abside en cul de four dont la double corniche est formée d'un cordon de feuilles entablées, et d'une rangée de têtes saillantes d'hommes et d'animaux ; enfin un fronton triangulaire faisant saillie donne une espèce de prolongement à l'abside. La fenêtre de ce fronton, ainsi que les deux autres de l'abside, ont leurs baies ornées d'abord de deux tores, puis d'un cordon ou guirlande de quatre feuilles, et enfin d'un environ troisième tore, plus gros que les deux premiers (1). Pour Compléter l'ornementation de cette partie de l'église., une corniche de rinceaux et de petites têtes saillantes. bien fouillés et très-finement travaillés règne au-dessus des larmiers des contre-forts, et suit le contour des fenêtres ; enfin les angles du fronton ont reçu deux colonnettes dont le chapiteau est formé d'une têté dont la bouche énorme porte d'un côté un petit animal ras, lièvre ou lapin, et de l'autre deux serpents.
Quand après avoir gravi la montée longue et fatigante qui conduit au filage de Berzy, on arrive au pied de la tour et de l'abside de son église, on s'arrête avec un véritable plaisir pour admirer ces pierres si bien apparPillées, ces moulures si bien profilées, ces sculptures si délicatement sculptées ; en un mot, tout cet ensemble si pur d'un des plus charmants monuments de l'architecture romane.

Photo avant la guerre de 14-18
Intérieur
La nef ne se compose que de trois travées dont les arcs en plein-cintre reposent sur des piliers larges et peu épais, cantonnés de colonnes demi-engagées qui ont été placées dans l'intérieur de l'arcade, et non du côté de la nef et des collatéraux. Cette disposition, souvent adoptée à cette époque, avait sans doute pour but de laisser libre toute la partie de l'édifice destinée aux fidèles, en évitant d'en diminuer la largueur. La disposition contraire, c'est-à-dire lorsqu'on faisait saillir la colonne sur la nef et les bas-côtés, avait le grand avantage de fortifier le point destiné à recevoir la retombée des voûtes; mais, ici, elle n'avait pas d'objet, la nef de Berzy n'ayant jamais été destinée à recevoir des voûtes ,en pierres.
(1) Le tout sans chapiteau.
Des quatorze chapiteaux de la nef, quatre ont (lé hachés pour faire place à des boiseries ; les autres sont simplement ornés de feuilles aquatiques d'un bon goût.
J'ai dit, plus haut, que l'église de Berzy n'avait pas de transept ; le chœur se trouve donc placé immédiatement où finit la nef et sous la tour. Il est voûté à arceaux formés de gros tores qui viennent s'appuyer sur une colonne engagée, accompagnée du côté du sanctuaire , de trois colonnettes, et, du côté de la nef, d'une seule colonnette. Pour les arcs de cette voûte, l'ogive qui, sans doute ne faisait encore qu'apparaître, a été adoptée par l'architecte; il a fait ce que l'on remarque dans la plupart des églises de transition: le plein-cintre est conservé pour les petites ouvertures; l'ogive est employée là où un écartement considérable offre le danger d'une plus forte poussée (1).
La passion pour un jour abondant et éclatant, qui a causé la ruine de nos grandes verrières pendant les deux derniers siècles, est passée aussi par Berzy. Pour arriver à ce résultat si envié, on n'a pas craint, en agrandissant les deux fenêtres du rez-de-chaussée de la tour, de couper impitoyablement les archivoltes et corniches qui les accompagnaient à l'extérieur, et les chapiteaux curieux dont elles devaient être ornées à l'intérieur.
L'abside, très-petit hémicycle, percé de trois fenêtres romanes, porte une voûte dont les arêtes sont composées de trois tores cylindriques. Un autel et un pavé en marbre lui donnent une physionomie moderne, et un grand retable de style grec ou romain achève de lui ôter son
(1 ).cette observation, que j'ai eu l'occasion de répéter souvent, rfa convaincu qu'à son origine, ce n'était pas par caprice et pour le plaisir de faire du nouveau, que l'ogive avait été employée ; mais A cause des avantages qu'elle présentait dans la construction des grandes voûtes à caractère primitif. Un autre inconvénient de cette lourde machille, c'est de masquer, non-seulement la fenêtre du fond du sanctuaire, mais encore tout le renfoncement que présente, à l'intérieur de l'église, le fronton, espèce d'appendice de l'abside dont j'ai déjà parlé. Il est facile de se rendre compte du mauvais effet qu'il produit, si l'on remarque que le peu de longueur du chœur et de l'abside de Berzy était heureusement corrigé, lorsque la vue pouvait se prolonger jusqu'à la fenêtre centrale et se reposer sur les vitraux peints dont elle était sans doute ornée.
Après avoir signalé l'existence du renfoncement pratiqué au chevet de l'église de Berzy, il n'est peut-être pas sans intérêt de rechercher quelle en était la destination. Dans un grand nombre d'églises des départements de la Somme et de l'Oise (1), on voit encore aujourd'hui un Saint-Sépulcre placé au fond du sanctuaire ; l'ornementation même des colonnes et des arceaux de la voûta est appropriée à ce sujet. On y a représenté tas insignes de la Passion, les saintes femmes et d'autres motifs analogues ; mais toutes ces églises appartiennent aux 15e et 16e siècles, et si l'on peut supposer que l'on n'a fait que reproduire alors ce qui se pratiquait dans les siècles antérieurs, on ne peut l'affirmer d'une manière positive. D'un autre côté, il est bien établi maintenant que dans certaines églises du 13e siècle, la travée centrale de l'abside était occupée par un autel sur lequel étaient déposées les châsses contenant les reliques des saints. Je pense que l'enfoncement de Berzy a eu l'une ou l'autre de ces destinations ; mais, à défaut d'indications parti entières, je ne crois pas devoir me prononcer pour lui plutôt que pour l'autre (1).
L'église de Berzy a été construite dans de petites dimensions ; la nef a 46 mètres 25 centimètres, le chœur 5 mètres, l'abside 5 mètres 90 centimètres, ce qui donne" une longueur totale de 25 mètres 15 centimètres ; la largeur est de 6 mètres 25 centimètres ; les bas-côtés ont 5 mètres 40 centimètres.
Chapiteaux du chœur et de l'abside.
Gros pilier de gauche (nord) supportant la tour. A la" colonnette qui regarde la nef, feuilles et branches entrelacées. A la colonne engagée, trois personnages debout couronnés, vêtus de longues robes, et ayant à leurs pieds deux édicules, s'avancent vers trois autres personnages dont un paraît être assis ou à genoux, et tenir un enfant dans les bras. A la suite de ces derniers, deux personnages debout, les yeux levés au ciel semblent contempler un ange sortant d'un nuage ; près d'eux, le sculpteur peu habile, a figé de petits objets dans lesquels on croit reconnaître des chiens ou des moutons (2). Les trois colonnettes qui viennent ensuite sont garnies, comme la précédente, de feuilles et de branches entrelacées.
(1) On pourrait encore supposer, avec beaucoup moins de vraisemblance, il est vrai, que le constructeur de l'église, s'il était l'un des seigneurs de Berzy, s'était [fait préparer cet endroit de l'abside pour y placer son propre tombeau.
(2) Malgré ma résolution de ne pas m'engager dans l'interprétation des divers sujets représentés sur les chapiteaux de Berzy, je ne puis laisser passer celui-ci sans remarquer qu'il semble offrir une double scène, l'adoration des Mages, et l'annonce de la bonne nouvelle aux Bergers.
Deuxième pilier (nord). Au faisceau de colonnettes dont il est composé, feuilles diverses mal caractérisées ou l'on distingue cependant l'acanthe du 12e siècle ; le règne
animal n'y est représenté que par un seul grand oiseau placé au centre d'un des chapiteaux.
A t'une des deux colonnettes de la fenêtre qui vient ensuite, deux animaux fantastiques.
Les deux longues colonnettes qui, de chaque côté der l'abside reçoivent la retombée de la voûte, ont été arrachées pour faire place au retabie.
Au fond du sanctuaire, quatre colonnettes portent des chapiteaux curieux. A la première, une tète humaine: accompagnée, de chaque côté, d'un grand oiseau dressé sur ses pattes et lui posant le bec sur le crâne. A la seconde, deux sortes de dragons à face d'hommes dont les joues viennent s'appuyer l'une contre l'autre sousl'angle du tailloir. A la troisième, grosse face avec un ciorps raccourci, portant à la fois deux bras et deux grandes ailes qui remplissent les angles du chapiteau.
A la quatrième , deux serpents dont les queues dressées vont se perdre dans une grosse tête qui vomit, par une bouche énorme, un long corps de crapaud.
La fenêtre de droite (midi) de l'abside est accompagnée, comme celle qui lui est symétrique, de deux colonnettes. A l'une d'elles , on voit, dans les angles des chapiteaux, deux personnages debout et les bras en- a'Vant, passés dans le feuillage qui en forme le milieu.
Le faisceau de colonnettes qui vient après ne nous présente que des feuilles de différentes espèces, et un seul chapiteau , meublé de deux griffons, placés dos à dos avec les ailes relevées et se touchant à leurs extrémités.
Nous arrivons au grand pilier du midi. Première colonnette, répétition de ce feuillage déjà reproduit plu- sieurs fois. Deuxième colonnette, deux personnages debout , couverts de manteaux, portent sur leurs épaules- un instrument dont la nature n'est pas parfaitement déterminée. J'ai cru reconnaître dans l'un une bêche.
dans l'autre une faulx. Troisième colonne: deux oiseaux adossés retournent le cou pour se becqueter, au-dessus d'un vase rempli de fleurs. Grosse colonne engagée, quatre petites arcades légères, qui rappellent celles que l'on voit sur les tombeaux chrétiens des premiers siècles, et sur les châsses desi Ie et t 28 siècles, forment l'ornementation du chapiteau de cette colonne. Sous la première , on distingue deux personnages l'un debout , et l'autre assis, tenant un livre à la main. Sous la deuxième, un personnage debout avec un livre à la main. Sous la troisième, un personnage bénissant d'une main, et tenant une croix de l'autre. Sous le quatrième, deux personnages, peut-être des femmes, paraissent s'embrasser.
La sculpture intérieure du chœur et de l'abside de l'église de Berzy est loin d'avoir la finesse et la pureté de goût de celle que l'on admire à l'extérieur. Un de ses défauts le plus frappant, c'est la grosseur tout-à-fait démesurée des têtes.
Il resterait maintenant à examiner si l'on ne doit voir dans les sujets que-je viens de retracer, que le caprice et l'imagination de l'artiste, ou bien , au contraire, si l'on doit y chercher le sens symbolique qui s'y trouve nécessairement ; mais celle question m'a paru offrir trop de difficultés pour essayer de la résoudre. Quand on aura décrit et reproduit, par des dessins parfaitement exacts, tous les sujets sculptés dans nos églises, quand, alors, on pourra les rapprocher les uns des autres, les comparer entre eux et les compléter quelquefois l'un par l'autre , ce sera le moment des recherches qui pourront conduire à la véritable interprétation des sujets représentés. Vouloir retrouver trop tôt le sens depuis longtemps perdu de l'art des 12e et 13esiècles, ne serait-ce pas risquer de jeter du ridicule sur les études archéologiques ?
J'ai supposé, plus haut, que l'église de Berzy avait été construite dans le cours du 12e siècle, mais je n'ai aucun titre à produire à l'appui de mon opinion ; c'est par la comparaison de cet édifice avec d’autres églises de notre pays, antérieures et postérieures, qu'il m'a paru possible d'arriver à une date approximative assez exacte.
Pour partir d'une base incontestable, je m'arrête au chœur de la cathédrale de Soissons qui fut inauguré en 1212 (I). Son style est celui, nui un peu plus sévère, de Reims et d'Amiens; aussi sa construction dut-elle précéder d'une trentaine d'années au moins ces deux cathédrales, et si elle ne peut leur être comparée pour la grandeur des dimensions et la beauté de l'ornementation, elle a peut-être le mérite de leur avoir servi de modèle (2). Après le chœur de la cnthédrale de Soissons, et en remontant le cours des âges, on rencontre le transept , du midi du même édifice dont le style est tout différent.
(1) Une pierre qu'on voit encore dans la cathédrale de Soissons, et qui est considérée comme authentique par tous les archéologues porte, en caractères du 13e siècle, l'inscription suivante :
Anno milleno bis cenleno duodeno Hune intrare chorum cepit grex canonicorum.
(2) La cathédrale de Soissons n'a pas, pour seul mérite, une antériorité de date sur les grandes cathédrales du moyen-âge, elle a encore celui d'une harmonie si heureuse dans ses proportions qu'elle réalise, à la lettre, ces paroles de l'Ecriture : « Ma maison est une maison de prières. » On n'y sent pas cette majesté et cette immensité qui faisaient dire à l'empereur Napoléon, entrant dans la cathédrale d'Amiens : « L'impie ne doit pas se trouver bien ici. »
La forme en est ronde comme à Noyon, comme à Tournay ; le plein ceintre règne encore aux fenêtres basses, et le mur extérieur se termine par une élégante corniche.
Mais tout y invite à élever ses pensées vers un Dieu bon et miséricordieux. Le constructeur, inconnu de Soissons, était donc im grand architecte, car dans les arts comme en toutes choses Ille tulit punclum, celui-là a remporté le prix qui sçut approprier son œuvre à son objet.
A l'intérieur, une première galerie est surmontée d'une autre petite galerie qui se relie avec celle de la nef et du chœur. Quelques mots de l'obituaire de Saint-Gervais font supposer que ce transept a été construit sous l'épiscopat de Nicolas de Cherizy entre 1175 et 1207. Ce renseignement, qui n'est pas en contradiction avec les idées admises jusqu'ici, laisse un espace bien court pour l'érection de deux parties si différentes de la cathédrale de Soissons. Peut-être faudrait-il reculer, jusqu'en 1160, l'époque de la construction du transept du midi, pour expliquer plus naturellement l'adoption d'un autre genre d'architecture.
L'historien de l'abbaye Notre-Dame de Soissons fixe l'année 1140 pour la date de l'église de cette célèbre abbaye; les deux fenêtres qui, seules subsistent encore, appartiennent au roman fleuri. Tout porte à croire que les grandes arcades intérieures étaient ogivales.
Enfin toujours sans quitter la ville de Soissons, on trouve l'église de Saint - Pierre - au-Parvis construite en 1133 ; dans cette pglbe, dont le roman paraît un peu pins primitif que celui de l'abbaye Notre-Dame, et qui n'a jamais reçu de voûtes en pierres, on a cependant adopté l'ogive pour les grandes ouvertures.
Si, maintenant, en retournant à l'église de Berzy, on s'arrête à l'élégance du plein-cintre de la nef, à l'ogive de l'arc triomphal et à la perfection de ses sculptures extérieures, on ne peut lui assigner d'autre date que l'espace compris entre1140 et 1160 ; c'est-à-dire qu'elle serait postérieure à Saint-Pierre-au-Parvis, et antérieure au transept sud de la cathédrale de Soissons.

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L'église de Villers-Cotterêts dédiée à Saint-Nicolas, mais précédemment sous le vocable de Saint-Maur et Sainte-Catherine au XVe, a été édifiée initialement au XIIe siècle. Elle fut cependant fortement restaurer par François Ier au XVIe siècle. L'église mesure 29 mètres de long, 18 mètres de large et 10 mètres de haut.
Voir aussi. Château de Villers-Cotterêts - Château de la Noue - Pavillon Henri II
Informations
- Adresse : Rue de l'Hôtel de ville 02600 Villers-Cotterêts
- Google Maps : Carte
- Téléphone : Office de Tourisme : 03 23 96 55 10
- Email : Contact
- Heures d'ouvertures & Visites : ouverte tous les jours
1173, La première pierre fut posée le 1er novembre , elle est était dédiée à Saint-Maur. Aujourd'hui il en reste le chœur et le transept Nord.
1429, les Anglais brûlent l'église.
1430, l'église passe sous le vocable de Sainte-Catherine. Un lien avec les voix de Jeanne d'Arc ? Même si la pucelle n'est jamais passée à Villers-Cotterêts ( en théorie ).
1535-1539, après la construction du château de Villers-Cotterêts par François Ier, ce dernier restaure l'église et lui accorde le titre d'église Paroissiale Saint-Nicolas. En effet les reliques de Saint-Nicolas furent apportées au XVe, mais volées ou détruites au XVIIe.
1560, Jean de Longueval, écuyer du Roi et Capitaine de Villers ainsi que de la forêt de Retz, offre une cloche de 2 tonnes qui est nommée Jeanne, difficile de ne pas faire de lien avec Jeanne d'Arc, mais pour quelle raison ? Jean de Lonlgueval, parrain de la cloche, L’église de Villers-Cotterêts :en 1560, fut au XVe siècle un des personnages les plus de la ville. La famille ,de Longueval est une « Maison de Picardie qui tire son origine de la terre de ce nom proche de la rivière de l'Oise. »( source citation : )
Révolution Française, le culte est remplacé par des séances du « Club », 1792 on y fait du salpêtre ( probablement pour fabriquer de la poudre ).
1802, l'église retrouve son utilisation d'origine.
1883, restauration de l'église.
1962, restauration du clocher avec rajout d'un Coq puis d'un paratonnerre en 1979.
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La Cathédrale de Soissons, dédiée à Saint-Gervais-et-Saint-Protais, est située dans la ville de Soissons en région Picardie. Soissons a été fondée par Auguste, empereur Romain, au début du Ier siècle, elle avait alors un rang assez important de « capitale des Suessiones ». Après avoir été intégrée la Gaule "Belgique", elle porta le nom de Augusta Suessionum.
Son édification débuta au XIIe, bel exemple de cathédrale gothique « classique », elle fait place à deux autres cathédrales dont leurs aspects n’est pas connus. Le vaisseau central fait 110m de long, 25.6 mètre de large et 30.33 mètres de hauteur sous voûte, avec la particularité d’avoir un chœur de 35m de long et des chapelles rayonnante cantonnées entre les culées.
Au cours de l'histoire elle subit trois agressions importantes, pendant les Guerres de Religions, la Révolution Française mais également ,et surtout, la Première Guerre Mondiale qui a faillit détruire totalement l'édifice.
Informations
- Adresse : Cathédrale de Soissons, 23 Rue des Déportés et Fusillés 02200 Soissons
- Google Maps :
- Téléphone : 03 23 53 10 36
- Email :
- Site Officiel : http://www.soissons.catholique.fr
Horaires d'ouvertures & Visites de la cathédrale de Soissons : tous les jours de 09:30 – 12:00, 14:00 – 16:00. Lors des journées du patrimoine on peut certaines années avoir accès à l'orgue et donc avoir une superbe vue sur la Nef.
Le premier évêque de Soissons est du IVe siècle, en cette même période Clovis bat Syagrius dont on retient l’histoire du Vase de Soissons en 486. La ville est alors entourée d’une enceinte d’1km500.
En 754, 27 juillet, Pépin le Bref est sacré à Soissons dans l’ancienne cathédrale dont sa position précise est inconnue à l’heure actuelle.
En 768, le 9 octobre, Carloman est sacré à Soissons.
815 : Nouvelle cathédrale dédicacée par l'évêque Rothade Ier, sous la protection des Saint Gervais et Saint Protais, qui avait été construite également sur une plus ancienne bâtie par Ebroin. Quelques années plus tard Soissons est pillée par les Vikings en 882.
923 : Bataille de Soissons opposant devant Soissons deux armées royales de Francie, l'une est dirigée par un roi carolingien initialement légitime, Charles III le Simple; L'autre armée par Robert Ier qui est sacré roi dans la cathédrale de Reims soutenu par une partie de la noblesse. Robert Ier est tué à la bataille mais son fils, Hugues le Grand, remporte cependant la bataille. C’est le duc de Bourgogne qui devient alors roi de France le 13 juillet 923, vaincu Charles III perd sa couronne.
948 : La cathédrale carolingienne subit un incendie provoqué par les troupes d'Hugues le Grand, père d'Hugues Capet, sans qu’on en connaisse cependant l’étendue des dégâts.
XIe : Début de la construction de la cathédrale mais c’est vraiment à la fin du XIIe que les travaux vont prendre l’ampleur nécessaire à sa construction sous l’impulsion de trois évêques : r5xdselin de Vierzy (1126-1152), Anscoul de Pierrefonds (1152-1158) et Nivelon de Quierzy (1176-1207).
1176 : La construction de la cathédrale sous l’épiscopat de Nivelon de Quierzy prend son essor. Elle en garde encore aujourd’hui le croisillon Sud.
1212 : Le Chœur est dédicacé.
1212 – 1240 : La nef à collatéraux Nord et Sud est édifiée à cette époque.
XIIIe : Édification de la façade occidentale et sur la fin du siècle construction du bras Nord du transept et la rosace.
Vers 1350 : La Guerre de Cent-Ans ralentie fortement les travaux.
1414 : Soissons est assiégée par les Bourguignons, le chantier est piller par les habitants ce qui abrège la construction de la flèche et mets un terme à la construction de la tour Nord qui est abandonnée faut de moyen financier.
1429, du 23 juin au 26 juin : Charles VII accompagné de Jeanne d’Arc lors du retour du sacre à Reims en passant par Vailly sur Aisne, où Charles VII reçu alors la lettre de Soissons faisant allégeance au roi, et après le pèlerinage à Corbeny, reste à Soissons trois jours. Il est certain, c’était l’une des premières actions qu’elle faisait lorsqu’elle rentrait dans une commune, que Jeanne d’Arc est venue prier dans une des églises de Soissons, sans pour autant que l’on sache laquelle. Charles VII et Jeanne d’Arc partent le 26 juin en direction du château de la Ferté-Milon et celui du Château de Château-Thierry.
1479, 25 avril : Malgré que la cathédrale ne soit pas finalisée elle fut dédicacée par l’évêque de Soissons Jean Milet, en effet d’autres parties sont construites jusqu’au XVIIIe.
XVIe : Les Guerres de Religions impliquent d’importantes dégradations de la cathédrale, le mobilier est détruit, les objets de valeurs volées ou détruits, le clocher est renversé et les statuaires des portails vandalisés.
XVIIIe, 1767 et 1775 un nouveau décor est mis en place et le mobilier fut remplacé. La construction du bras Le bras nord du transept est édifié ainsi que les tours de la façade et le croisillon Nord.
1789, Après la prise de la Bastille, la Révolution Française fait subir des dégradations à la Cathédrale, les statuaires fortement endommagés pendant les guerres de religions sont définitivement achevés.
1815, utilisée comme poudrière la cathédrale voit ses vitraux détruits suite à l’explosion, une partie a pu cependant être sauvegardée dont les vitraux du Chœur principalement.
1862: Elle est classée monuments historiques.
Pendant la Première Guerre Mondiale, la cathédrale est à nouveau endommagée par des tirs volontaires de l’artillerie allemande, la tour est éventrée et la cathédrale littéralement coupée en deux.
Émile Brunet, architecte des Monuments historiques, est chargé dès 1928 de la restauration de la cathédrale, il travailla conjointement à la réhabilitation du musée de Soissons qui est installé depuis 1933 dans les bâtiments de l’ancienne abbaye Saint-Léger.
Les travaux de la restauration ont été terminés en 1939.
2017, 12 janvier, la rosace de la cathédrale est fortement endommagée par une tempête entraînant également la dégradation de l'Orgue.
Tempête: la rosace de la cathédrale de Soissons endommagée https://t.co/kFsG0zY4Yg #AFP pic.twitter.com/jqRknKhzRZ
— Agence France-Presse (@afpfr) 13 janvier 2017
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Guignicourt, ou Guinicort (12e siècle), en région Picardie dans l'Aisne, est un village de l'ancien Laonnois, situé sur la rive droite de l'Aisne, à 30 k. au S.-E. de Laon, autrefois de l'intendance de Soissons, «les bailliage, élection et diocèse de Laon, aujourd'hui du canton de Neufchâtel, arrondissement de Laon, diocèse de Soissons.
D'abord un probable sanctuaire gaulois, puis du Ve au XIe siècle la commune disposait d'une église en bois qui brûla. Une église en pierre fut reconstruite à la place au XIe, fortement dégradée pendant la guerre de Trente Ans, elle est restaurée en partie au XVIIe.
L'église de Guignicourt actuelle fut reconstruite en 1931 sans sa quasi totalité après sa quasi destruction au court de la première guerre mondiale, elle fut classée monument historique le 10 février 1921 pour accélérer sa reconstruction. Seules la nef, l'entrée en "fer à repasser" selon les habitants de 1932 et les tourelles ne font pas partie de l'aspect initiale.
Guignicourt se trouve à quelques Km du Chemin des Dames et du monument aux Chars de Berry au Bac, un camping est disponible.
Informations
- Adresse : Mairie de Guignicourt, Place du Maréchal Leclerc 02190 Guignicourt, Eglise , 1 rue de l'Île Saint Louis 02190 Guignicourt
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- Site Officiel : Diocèse de Soissons : Camping Guignicourt ; Diocèse de Soissons ; http://www.ville-guignicourt.fr/;
- Horaires d'ouvertures & Visites de Guinicourt : Eglise fermée en semaine mais ouverte pendant les messes le Week End, voir le site du diocèse, Pour le camping de Guignicourt voir les remarques : ( voir ici ), à noter que pour ma part je n'ai pas eu un mauvais accueil; une pizzeria est ouverte à côté de l'église proposant des Pizzas et autres ( un peu cher cependant, mais qualité correct ).
Guignicourt chiffres du XIXe :
Patronne, la Vierge. — Culture en 47GO, 21 charrues, 8 arp. de bois. — Population : en l760 , 293 h.; (63 feux) ; (1800, 290h. ; 1818, 836h.; 1830 , 465 h. ; 1836, 560 h
En 1349, Charles Hubert de Guignicourt fonda une bourse dans le collège de Soissons, pour un enfant de sa famille ou, à son défaut, de son village. C'est la patrie de Jean de Guignicourt, chancelier de l'église de Paris au 14e
siècle, et d'Albert de Guignicourt, doyen de Soissons, l'un des plus savant hommes du XIVe siècle, mort en 1341. Il fonda le collège de Sainte-Catherine à Paris, et donna des biens considérables à l'église de Soissons.
les Seigneurs de Guignicourt.
1150. Gautier de Guignicourt ; femme, Agnès.
Enants: Geoffroy, Miloo, Clarembaud, Blibard.
1160. Clarenibaud de Guignicourt
1178. Gautier H de Guignicourt.
1511. Simon, seigneur de Guignicourt.
1555. Philippe Le Gras, seign. par tiers avec
Alexandre d'Essonville et Robert Langeau.
Vers 1640 Claude d'Esgrets, écuyer, seign.
de Guignicourt ; femme , Anne de Flavigny.
1660. Louis de Bexannes, sieur de Guiguicourt;
femme, Marie Cherteins
Après 1660 : Louis Pierre de Bezannes et Marie Clermonde
Puis fille de Marie Clermonde avec Nicolas de la Granche de Noue, écuyer et seigneur de Villers
1739, Charles de Bezannes, seigneur de Prouvais et de Guingnicourt
Dernier seigneur avant la révolution Mr de Nazelles.
L’ église eu des retouches importantes de peintures murales au début du XIXe avec Victor Mottez ( 1809-1897 ) et Henri Marret. Sources : Conservation-restauration des peintures murales: De l'Antiquité à nos jours Par Geneviève Reille-Taillefert