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Château de Longueville sur Scie

Détails
Catégorie : Seine-Maritime - 76
Création : 28 Juillet 2018
Mis à jour : 18 Juin 2024
Clics : 9049

château de Longueville sur Scie, anciennement Longueville de Giffard, fut édifiée probablement sur un ancien Castrum Romain

Le château de Longueville sur Scie, anciennement Longueville de Giffard et parfois aujourd'hui château Gauthier Giffard , fut édifiée probablement sur un ancien Castrum Romain. Il appartenu à Gauthier Ier Giffard qui participa à l'invasion de l'Angleterre par les troupes Normandes de Guillaume le Conquérant.

 

 

Voir aussi

Château d'Arques la Bataille - Château de Falaise, Guillaume le Conquérant - Comte Jean de Dunois - Bâtard d'Orléans

 
Informations
  • Adresse :  rue du vieux château 76590 Longueville sur Scie
  • Maps : Carte
  • Téléphone :  
  • Email :
  • Site   :  http://www.longueville-sur-scie.com/
  • Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )  : Visite libre gratuite, tous les jours

     
Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses,


Le château de Longueville sur Scie, anciennement Longueville de Giffard, fut édifiée probablement sur un ancien Castrum Romain. Le premier château médiéval fut théoriquement en bois au IXe.

Au XIe siècle il est rebâtit en pierre, c'est aussi la création du comté de Longueville.

1055, Guillaume le Bâtard, futur Guillaume le Conquérant, offre le comté de Longueville à Gauthier Giffard les services rendus, dont notamment dans le siège du  Château d'Arques la Bataille selon Guillaume de Poitiers et lors du siège de Mortemer en 1054. Il était alors à l'époque seigneur "uniquement" de Bolbec, néanmoins il y a un lien avec le duc de Normandie puisqu'il était le neveu de Gunnor.

Gauthier Ier Giffard va par ailleurs participer à la bataille d'Hastings avec une force de 30 navires et d'une centaine de chevaliers.

1084, L'abbaye, ou plutôt le prieuré de Longueville, dont on voit encore quelques restes dans le vallon, au pied du château, fut fondée vers 1084 par Gaultier Giffard, pour y établir des religieux de l'ordre de Cluui. Ce monastère a joui pendant le moyen âge d'une certaine célébrité. On remarque encore, dans ce qui reste de l'église , quelques parties à plein cintre qui peuvent remonter à l'époque de la fondation du prieuré. source : ( histoire de dieppe )

1094, Philippe-Auguste livre bataille contre Henri de Plantagenêt, d'une manière générale il s'agit d'une lutte de pouvoir dans la Normandie.

1256, le Roi Saint-Louis, Louis IX entre dans le comté de Longueville

Entre 1350 et 1453, les français vont reprendre et se faire prendre le château de Longueville, jusqu'à que la Normandie redevienne française grâce notamment au Comte de Dunois que Charles VII a récompensé en 1443 en lui donnant le comté de Longueville.

1364, Charles V en avait fait don, en 1364, au célèbre connétable Bertrand Duguesclin.

En 1467, le château bénéficie de travaux qui seront réduits à néant par Charles le Téméraire qui détruit le château lorsqu'il envahit la France au sud de la Somme en 1472, il est stoppé à Beauvais, bataille qui fut immortalisée par une des femmes qui participèrent aux combats, Jeanne Hachette. 

1485, le château est restauré

En 1505, en fusionnant avec la Baronnie d'Auffay, le comté devient un duché.

1589, Henri IV passe par Longueville.

En 1672, le duché est modifié en baillage jusqu'à la Révolution.

A la fin du XVIIe, le château est désarmé. Il est transformé en carrière de pierre par Mr de Quiefdeville de Belmesnil puis à Mr Le Prince.

En 1862, le château est inscrit sur la liste des Monuments Historiques puis il en disparait en 1886. Entre-temps la ville avait racheté le château en 1882. Alors qu'il est à nouveau inscrit en juin 1944, il est définitivement classé Monument Historique seulement en 1969.

 

Plan Château de Longueville

source : archive départementale

Le comté de Longueville avait à Epouville et aux environs une branche de fief ou dépendance avec siège de haute justice. La « prisée » (dénombrement) qui en fut faite après l'exécu tion d'Enguerrand de Marigny, .son possesseur (1316), fournit l'état minutieux des vassaux du comte à Epouville et des redevances perçues dans notre village par le même seigneur.

D'autres hommes d'Epouville relevaient indirectement de Longueville comme étant compris dans la ferme de Guillaume Payen, sieur de la Payennière, ou comme vassaux du fief de Gainneville, ou de celui du prieuré de Longueville-la-Giffard que tenait alors Eustache de Cressetot.

Après la mort de Marigny, le comté de Longueville fut attribué à Louis de France, comte d'Evreux, dont le petit-fils, Charles le Mauvais, roi de Navarre, le possédait encore en 1364.

Confisqué par Charles V, il fut donné par lui au connétable Du Guesclin ; mais les terres d'Epouville durent rester momentanément aux mains du roi : « Savoir faisons, dit le connétable dans des lettres du 27 mai 1365, que comme le roi nous ait donné ladite conté de Longueville, réservé la ville de Monstierviller et les faubourgs d'icelle qui demourront au roy entièrement... »

En 1443, Charles VII donne la terre de Longueville à Comte Jean de Dunois - Bâtard d'Orléans

L'état des fiefs dressé en 1503 ajoute au membre de fief . d'Epouville la fiefferme de Mesmoulins sise à Mesmoulins (Tour- ville- sur-Fécamp) et Saint-Gillés-de-la-Neuville appartenant à Jean de Presteval, la fiefferme de Roncheroys à Manéglise appartenant à Nicolas Payen, chevalier, le fief et la fiefferme de Rogerville à Jean de Lintot. Par deux actes donnés à la juridiction d'Epouville en 4516 et 1517,la fief ferme de Rogerville fut « prise, saisie et réunie au duché par aveu non baillé faute d'hommes, honneurs, droits et devoirs seigneuriaux non faits » .

Louis XII avait uni au dit comté la baronnie d'Auffai et érige le tout en duché non-pairie en faveur de François d'Orléans, comte de Dunois et de Tancarville, grand chambellan de France, la charge de réversion à la couronne à défaut d'héritiers mâles. En vertu de cette dernière clause, le duché fut uni au domaine royal après la mort de Jean-Louis d'Orléans survenue le 4 février 1694. La justice royale se substitua dès lors à la justice ducale.

A l'origine, les sires de Longueville, par l'entremise de leur  bailli particulier, rendaient la justice à Epouville. Deux fois par an, à Pâques et à la Saint-Michel, le bailli de Longueville y venait tenir les assises mercuriales.

 

 

sources : 36000 Communes - Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses ( 1901 ) - plan du cadastre

 

 

Photographies
Chatelet Entree Du Chateau
Escalier
Tour Angle Chateau
Plan Cadastre Chateau
Chateau De Longueville
Enceinte Medievale
Meurtriere Ouverture

Château de Martainville

Détails
Catégorie : Seine-Maritime - 76
Création : 5 Août 2012
Mis à jour : 7 Mars 2023
Clics : 30195

Château de Martainville, musée des Traditions et Arts Normands

 
 
Le château de Martainville est un symbole de l'histoire de la grande bourgeoisie rouennaise Il est situé en Normandie à 17km au Nord-Est de Rouen. Belle architecture de la « Ière Renaissance », fin XVe siècle, il a l’avantage d’être particulièrement bien entretenu et surtout très « meublée » même si l’époque des meubles ne correspond pas forcément à celle de la construction ou de la Renaissance.

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Transformé en Musée des Traditions et Arts Normands, géré par le Conseil Régional, il abrite une importante collection de mobilier du « Haut-Normand » en retraçant l’évolution du XVe au XIXe. Les meubles et les objets de la vie quotidienne des Normands du XVIIIe aux XIXe siècles. Au dernier étage du château retrace l’histoire du textile , des costumes Normands avec des tableaux, bijoux , coiffes du XIXe. Les communs présentent une exceptionnelle collection de machines et outils agricoles.

Le domaine possède encore un très beau colombier hexagonal, un four à pain, un puits à colombages et une charreterie.

 

Informations
  • Adresse : Musée des Traditions et Arts Normands, Château de Martainville, 76116 Martainville-Epreville
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  02.35.23.44.70
  • Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • Sites  :    http://www.chateaudemartainville.fr - Facebook
  • Heures d'ouvertures & Visites  : 
  •  
  • Ouvert tous les jours sauf le mardi et le dimanche matin :

    de 10h à 12h30 et de 14h à 18h (17h du 1er octobre au 31 mars)
    le dimanche de 14h à 18h30 (17h30 du 1er octobre au 31 mars) 

    Fermé les jours fériés suivants : 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre.
  •  

 

Historique & Histoire
sources : chateau de Martainville, wikipedia

 

 
Jacques le Pelletier, fils d’un riche commerçant de Rouen, fait édifier le château vers 1485, après avoir acheté le fief de Martainville en 1481 qui comportait alors 25 hectares.

Initialement construit, en brique cuites sur place comme il est de coutume dans la région et de pierre des carrières de Vernon, juste après la guerre de Cent-Ans en 1475 comme château fort, il est flanqué de quatre tours ainsi que d’un pont-levis.  Jacques le Pelletier décède en 1510, sans héritier direct, le château est légué en héritage à son neveu Jacques qui est nommé Vicomte de l’Eau.

Peu enclin à continuer le commerce, il va par contre transformer radicalement le château, en effet il fait combler les fossés, construire une enceinte défensive, élargir les fenêtres et élever les toitures, supprime le pont-levis et le remplace par un portail d’inspiration flamande.

La guerre de religion stoppe les travaux, on note le passage d’Henri IV qui fait fuir le Duc de Parme. Le nouveau seigneur Louis de Martainville, chevalier d’Estoutteville, est à la cour de Versailles en tant que « conseiller du roi en ses conseils maréchal de ses camps » (1), il vie principalement des revenus de ses exploitations agricoles. Il fait également aménager des jardins à la française, les communs sont agrandis et l’intérieur des appartements est radicalement transformé.

En 1757, le dernier des Martainville décède sans succession possible. Le château passe de main en main et de famille en famille. Comme souvent cette instabilité va provoquer une forte dégradation du château.

En 1905, un marchand de bestiaux achète le château qui est déjà fortement dégradé et projette de détruire le château. L’état rachète, in extremis, l’ensemble et c’est le conseil régional qui dès 1955 fait restaurer le bâtiment et y installe en 1965 le musée départemental des Traditions et Arts Normands.
 
Belle vidéo de Arty Steam

 


 
Le château est formidablement bien meublé et dans un très bel état :
 
 
Chambre XVIIIe Armoire en chêne, 1779
 
  
 
Quelques exemples :Chambre du XVIIIe mais dans un  style XVe, Salle à Manger du XVIIe-XVIIIe et Armoire de 1779
 
Chapelle du XVIe Saint Adrien en armure fin XVe Chambre style Louis XIII, meuble
  

   
 
Chapelle du XVIe, Saint-Adrien probablement fin XVe ( à cause de l'armure et de la coiffure ), Chambre style Louis XIII.
 

L'histoire du château de Martainville à travers les siècles

 La famille Le Pelletier, l'une des plus riches familles de cette bourgeoisie, acquiert en 1482 le fief de Martainville, où ils vont construire leur demeure campagnarde. La date de 1485, gravée sur la clef d'une fenêtre de la tour sud-est, marque le premier aveu rendu par un Le Pelletier au suzerain dont dépendait le fief de Martainville, l'abbaye Saint-Ouen de Rouen. Jacques Le Pelletier, grand armateur et marchand, décide d'entreprendre la construction du château peu après avoir été élu conseiller-échevin de la ville de Rouen en 1493.

Au début du XVIe siècle, un événement majeur semble s'être produit dans la vie de Jacques Le Pelletier : la mort de son frère cadet Richard en 1499 et son héritage de tous ses biens. Jacques décide alors d'arrêter définitivement les activités marchandes de la famille et de transformer sa demeure campagnarde en château. Il est enterré à Rouen en 1511 sans descendance masculine, c'est son neveu Jacques, second du nom, qui hérite de toute sa fortune. Il ne s'occupe guère que de dilapider la fortune acquise par ses aïeuls et décède en 1545.

En revanche, son fils Richard de Martainville, nommé gentilhomme de la chambre d'Henri III, a pour ambition de porter plus haut la famille Le Pelletier dans l'échelle sociale. En 1571, il obtient de Catherine de Médicis et du jeune roi Charles IX de pouvoir commuer son nom de Le Pelletier en celui de la terre de Martainville. Au cours de la campagne d'Henri IV qui le mène à Fontaine-le-Bourg en 1590, le château est le théâtre de la chasse des troupes du duc de Parme.

Au XVIIe siècle, Louis, le nouveau seigneur de Martainville qui vit à la cour de Versailles, tire d'importants revenus de cette vaste exploitation agricole. C'est pendant cette période que les communs sont agrandis et que l'intérieur des appartements est à nouveau transformé, notamment au premier étage. Le dernier des Martainville meurt en 1757 sans héritier direct. Le château passe ensuite, par successions, à différentes familles, tout en restant habité jusqu'en 1870, où la guerre y occasionne des déprédations et son abandon.

En 1905, le château et ses terres sont mis en vente pour la première fois dans leur histoire. Un marchand de bestiaux achète le logis et une partie des terres démembrées. Il coupe les alignements de chênes et se prépare à raser la demeure qui a souffert à la fois d'un long abandon et de l'occupation prussienne, quand l'État l'achète en 1906 in extremis. Tout le mobilier original du château a déjà été dispersé.

Architecture

Le château de Martainville a été construit au début du XVIe siècle. À l'origine, l'entrée se faisait uniquement par le nord, dans une basse-cour axée est-ouest, où se dressent encore les anciens bâtiments de dépendance adossés aux murs de clôture nord et sud. Si les bâtiments furent reconstruits ou modifiés, la disposition générale reste primitive. Le colombier de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle, situé à l'extrémité occidentale de l'enclos, atteste par sa place l'étendue de la basse-cour. Celle-ci commandait, à l'est, une seconde cour plus petite et grossièrement carrée (42 × 40 m), fermée de hauts murs crénelés, cantonnée de quatre tourelles et occupée en son centre par le château. Au-delà, un vaste jardin était commandé par la cour du logis.

Le logis de plan massé rectangulaire, couvert d'un toit en pavillon, est cantonné aux quatre coins de grosses tours aux toitures coniques. Le sommet des tours était muni de consoles, aujourd'hui disparues mais dont subsistent encore les pierres, sciées, qui évoquaient les mâchicoulis des châteaux forts. Construit en briques cuites sur place et en pierres blanches venues des carrières de Vernon, on relève sur l'appareillage une savante inclusion décorative de briques vernissées noires disposées en cœur, en croix, en losanges. Mais la grande originalité de Martainville réside dans son plan absolument symétrique : un large couloir traversant placé au milieu du corps et qui précède un escalier situé dans une tour hors-œuvre en façade arrière, sa place traditionnelle en Normandie ; à l'allée couplée à l'escalier du rez-de-chaussée répond à chaque étage des couloirs traversants desservis par l'escalier.

Influence de Martainville sur l'architecture des châteaux

Martainville pourrait avoir inspiré le plan du château Chenonceau, le châtelet d'entrée avec les appartements et surtout sa façade, construit par Thomas Bohier, général des Finances de Normandie, qui était en contact plus ou moins direct avec Jacques Le Pelletier au moment de la construction. 

chateau de chenonceau castle chenonceau loire valley

Le château de Chenonceau.

 

En Normandie, plus d'une dizaine d'édifices du XVIe siècle, tels Auffay, Tilly et Bailleul,


 

(1)    http://www.ecritsduforprive.fr/biblionum/delaigue%20aurelie/genealogie.pdf
 
 

 

Photographies
Meule Bois Pierre
Porche Entree
Escalier
Armoire De Lambris Chene XVIIIe 1779
Cuisine
Saint Adrien XVe
Armoire De Lambris Chene XVIIIe 1779 Detail
Au Mouton Qui Fait La Barbe Au Loup
Laiterie
Chambre Louis Style XIII
Chapelle Martainville 1510
Clef Voute Polychrome
Musee
Visite Chateau De Normandie
Boiserie Chateau XVIe
Tourelles Chateau Martainville
Panorama Chateau Martainville
Piegonnier Octogonale
Facade Chateau
Cannonière
Chambre XIXe Siecle
XVIIIe Style Louis XV Armoire D Honfleur
Chapelle Du Chateau
Castle Normandy Martainville
Salle Manger Renaissance XVIIe XVIIIe Lambris
Grand Parc
Chateau Martainville Normandie
Cheminee Chateau
Comble Tourelle
Communs
Chambre XVIIIe
Chapelle XVIe

Château d'Arques la Bataille

Détails
Catégorie : Seine-Maritime - 76
Création : 19 Avril 2012
Mis à jour : 24 Juin 2020
Clics : 26315
Château d'Arques la Bataille

 

 Le château à Aques-la-bataille, en référence comme à Ivry-la-Bataille, à une victoire d'Henri IV,  est  un bel exemple d'évolution des châteaux Normands. Fortement ruiné aujourd'hui, il  possède encore de beaux restes. Il n'est pas aussi impressionnant que l'imposant châteaux de Coucy, mais ses profonds et larges fossés offrent à la forteresse une vue imprenable et impressionnante. Son architecture militaire, encore mal connue, son histoire et sa disposition géographique  permettent aujourd'hui une superbe visite. Lors de ma visite le coucher de soleil ,qui darde ses rayons sur les pierres, plusieurs fois centenaires, d'un beau rayon lumineux rougeâtre digne des grandes colères du dieu de la guerre Mars.

 

chateau arques la bataille


 

Informations
  • Adresse :  ( entrée principale ) Rue du Bel  76880 Arques-la-Bataille
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  
  • Email :
  • Site officiel  : Ville http://www.ville-arques-la-bataille.fr/ - Site divers : Faureteresse -  Château Arques la Bataille sur Baladadom
  • Heures d'ouvertures & Visites du château  : 
     
  • Le château ne se visite plus de l'intérieur, mais par contre reste visitable de l'extérieur et cela fait déjà une très belle visite.
      
     

 

Historique
source : source Affiche à l'entrée du château  de l'association sauvegardons le chateau d'arques, sources diverses, Jean Mesqui

 
Situé sur un imposant éperon rocheux, le château d’Arques la Bataille domine le confluent de la Béthune et de la Varenne. Son nom d’Arques proviendrait des arches d’un pont construit au VIIe siècle, disparu aujourd’hui, qui enjambait la Varenne.  La suite du nom «  la bataille » fut rajoutée après la victoire d’Henri IV en 1589.

bastion artillerie chateau arques la bataille


Fossés creusés à même la roche dans l'éperon rocheux. Sur la gauche l'ancien ouvrage avancé devenu bastion d'artillerie ( XVe et XVIe ) et sa porte d'entrée.




Sa particularité, assez rare, est le creusement à même la roche qui crée non seulement un fossé sec, mais également une ceinture rocheuse autour de la forteresse. Cette ceinture rocheuse faisait office de défense contre une attaque à l’arme de guerre, telle que les mangonneaux et plus tard contre les canons. Les dimensions du fossé sont imposantes avec 20 mètres de large, en moyenne, et une profondeur de 15 mètres. Les versants du fossé sur les parties latérales ont une hauteur largement supérieure et son angle très abrupt rend difficile son accès.  D’autant que lorsque l’assaillant arrivait en haut, il se retrouvait à la hauteur des meurtrières et autres éléments de défenses du château. On retrouve cette tactique plusieurs siècles plus tard notamment à la citadelle de Bréhat. La datation de ce fossé gigantesque est incertaine.

En effet Jean Mesqui estime qu’il aurait été fait au XVe, voir XVIe, car l’un des bastions construit au XVe est également entouré du dit fossé. Viollet le Duc pense par contre que le fossé est d'origine, contemporain de la première construction du château. Il est vrai que la construction de ce type de fossé n’a pu se faire sans utilité réelle dont le canon est le principal facteur. Pour autant si on prend exemple sur le château de Vincennes qui est du XIVe, le fossé construit dès le départ est déjà très imposant,  mais la  construction du talus contre les armes à feu fut réalisée plus tard. Il n’est pas  impossible qu’il y eût un fossé initial, renforcé par la suite pour faire un fossé plus imposant. Cependant un élément important pourrait résoudre l’équation. En effet le château est composé en partie d’une gaine de défense, notamment sur l’entrée magistrale du château. Elle semble en tout cas avoir été construite dans l’optique de défendre la partie supérieure du talus, il n’est pas impossible que cela a été fait conjointement à la réalisation du fossé sec.

Un premier mur d’enceinte avait été édifié, bel ou bail, pour défendre l’ensemble, puis cette enceinte a servi pour protéger la basse-cour.  L’avant-corps, ou boulevard,  a été bâti au XVe mais il n’en reste quasiment rien. Le châtelet d’entrée,  direction Nord, donc vers le village, dont les tours forment chacune un  U, est aujourd’hui très amoindri malgré de beaux restes.
 

arques la bataille paul huet 1840 


Château d'Arques la Bataille en 1840, par Paul Huet, Musée des Beaux Arts à Orléans ( détail )

 

 

L’autre entrée, construite plus tard sous Charles V, se trouve au Sud-Est , elle était jointe par un pont-levis, avec  deux piliers, un très massif où retombait le pont-levis et l’autre plus fin qui tenait la passerelle en bois ou le pont de pierre. Cette partie était la plus sensible militairement parlant puisqu’elle donnait sur l’autre partie de l’éperon rocheux. C’est sûrement pour cette raison que le Donjon et les meilleures protections du château furent installés  sur cette position, dont la gaine de défense en est un bon exemple. En face de l’entrée une palissade de bois en  demi-lune protégeait l’ensemble, on peut appeler cela un ravelin ou une barbacane.

 

tour en amande defense  

Sur la gauche, la tour en Amande qu'on peut trouver également au Château de la Ferté Milon, Duc d'Orléans mais sans les briques, la photo du milieu montre assez bien qu'une fortification avec certaines parties en brique permet aussi une bonne protection en réduisant l'onde de choc et l'impact, mais ça ne fonctionne globalement que sur des boulets et pas des obus. Sur la droite une vue sur les fossés , même si sur la photo ça ne rend pas très bien la grandeur, sur place c'est très impressionnant.


Le donjon de type Normand, de forme rectangulaire, à contreforts, est probablement daté de la première moitié du XIIe [2]. Il avait une fonction résidentielle et défensive, son entrée était située au premier étage avec un avant-corps permettant d’y accéder. La circulation intérieure se faisait par des escaliers et des couloirs intégrés dans le mur.

castle normandy arques la bataille 

Donjon Normands d'Arques la Bataille



 
La première construction du château pourrait avoir eu lieu, selon le chroniqueur Guillaume de Poitiers, entre 1040 et 1045 par Guillaume d’Arques qui n’est autre que l’oncle de Guillaume le Conquérant.  Profitant de la minorité de Guillaume le Conquérant, appelé alors le « bâtard », Guillaume d’Arques se rend maitre de la place en n’hésitant pas à s’appeler «  comte par la grâce de Dieu », ce qui n’est pas si surprenant en soit, puisque les diverses royautés européennes estimaient que leur statut était une volonté de Dieu.

Vers 1052 Guillaume le futur  « Conquérant » envoie une escouade dans la forteresse, que son oncle va vite mettre hors d’état de nuire. Guillaume le bâtard est obligé de faire un long siège d’un an pour reprendre la fortification après que les assiégés sont anéantis par la famine en 1054. Gauthier Ier Giffard va d'ailleurs s'illustré dans le siège du château, il deviendra en 1055 seigneur du Château de Longueville sur Scie et participera à la bataille d'Hastings.

En 1123, Henri Ier fils de Guillaume le Conquérant et roi d’Angleterre fait édifier des améliorations au château par la construction d’un donjon Normand et d’une enceinte. Il en fait construire également au château de Falaise et de Domfront d’où leurs ressemblances.

En 1145 Etienne de Boulogne et Geoffroy Plantagenêt sont en conflit pour le partage du Duché de Normandie mais Geoffroy Plantagenêt prend le château après un siège en 1145.

Philippe Auguste, roi de France, annexe la Normandie en 1204 et prends le château à Richard Cœur de Lion, comme il l’a fait notamment au château de Château-Gaillard.

En 1355, le donjon est restauré, le puits alimentant le château est approfondi jusqu’à 106 mètres.

Charles V, en 1367, fait édifier «  des ponts neufs et une neuve porte au Chastel d’Arques » qui correspond à l’entrée Sud-Est actuelle avec ses piliers.

La guerre de Cent-Ans va faire du château d’Arques la Bataille une place forte, témoin des nombreux affrontements pour tenir la place. Le 27 janvier 1420, les Anglais, le célèbre Talbot et le moins connu comte de Warvick défait plus tard par le Comte Jean de Dunois - Bâtard d'Orléans à Montargis, prennent le château.

Dans la nuit probablement du 22 ou 23 décembre 1430 , Jeanne d'Arc - Histoire & Parcours est peut-être enfermée une nuit  avant de prendre probablement  la route de Bosc le Hard pour finir le parcours de captivité le 24 ou 25 décembre de la même année  dans le château de Rouen. Je ne crois pas qu'on ait  des élements sur sa captivité et son lieu exact de détention. Le donjon serait, en théorie, l'endroit le plus probable, mais il est, à  mon avis, dans ce cas-ci, le plus impropre à un emprisonnement vu qu'il était résidentiel et défensif. Il est fort probable qu'elle fut enfermée dans une des tours, peut-être dans le chatelet d'entrée Nord.

En 1431 Guy II le  Bouteiller (*) devient capitaine du château.

Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, fait incendier le village en 1472, mais le château n’est pas pris.

charles le temeraire duc de bourgognePortrait de Charles le Téméraire en armure.


En 1544 et 1545, François Ier vient lui-même suivre les travaux du bastion d’Artillerie de l’entrée du Château. Ce n’est pas une exception, François Ier aimait régulièrement suivre ses différents travaux.

Mai 1562, le Duc de Bouillon est obligé de s’y réfugier après avoir été chassé de Dieppe par les protestants.

Le 21 septembre 1589, Henri IV qui se retranche au château  bat le Duc de Mayenne, c’est de cet évènement que le château prend le nom d’Arques la Bataille.

1668 : le château est abandonné par l’armée.

1708 :  Louis XIV estime que le château est « impropre au service ».

1735 à 1771, alors qu’il n’y a aucune autorisation, la forteresse est transformée en carrière de pierre accélérant son démantèlement.

Louis XVI fait désaffecter la citadelle et autorise les habitants à l’utiliser comme carrière de pierre.

En 1792, le monument, bien national, est vendu à Louis Jean Félix reine d’Arques.

En 1814, le propriétaire laisse visiter le château contre un droit d’entrée.

1836, après une tentative de le démolir complètement, Achille Déville réussit à organiser un mouvement populaire pour le faire racheter par Jules Reiset et sa femme.

1860, il est transformé en musée.

1868, l’Etat le rachète pour 60 000 francs.

1875 Classé Monument Historique.

1939,  le musée est fermé ; les Allemands expulsent le gardien et transforment le château en dépôt de munition. En 1944 il fut fortement endommagé lors de leur départ, comme le château de Vincennes.

Dans les années 70 un gardien permettait de visiter le château.

Depuis plusieurs décennies le château n’est plus visitable à cause des chutes de pierre.

En 2010 un programme  de restauration a été prévu avec un financement de 220 981,45 TTC suite à un traitement d’éco-pastoralisme et de lierres menés pendant 2 ans. Ce petit programme avait pour but  de reprendre en partie les massifs extérieurs du château, les courtines du Bayle et la pile N°1 du pont de secours.

Aujourd’hui  ( début 2012 ) je ne sais pas où en sont les travaux, mais le travail pour la suppression des lierres et arbustes du château semble avoir été efficace, si j’en juge par les anciennes photos glanés sur net.


(*) Je ne suis pas certain que ça soit le même Guy II le Bouteiller qui était seigneur du Château de la Roche Guyon, mais ça me parait le plus probable.
 


 

Photographies
Tour En Amande Defense
Donjon Normand Carree Medieval
Castle Normandy Arques La Bataille
Bastion Artillerie Chateau Arques La Bataille
Donjon Normand
Tour En Amande
Fossee Chateau Medieval
Arques La Bataille Paul Huet 1840
Gaine De Defense Meurtriere
Pilier Pont Levis
Chatelet Bastion Arques La Bataille Visite
Pilier Seconde Porte Donjon
Ancien Fossee Tours Arques
Chateau Arques La Bataille
Boulet De Canon
Chateau Arques La Bataille Seine Maritime Normandie
Borne
Ancienne Entree Bastion
Village Arques La Bataille Ville
Piliers Pont Levis

Tour Jeanne d'Arc à Rouen

Détails
Catégorie : Seine-Maritime - 76
Création : 20 Août 2011
Mis à jour : 10 Octobre 2023
Clics : 46943

Château de Rouen, Donjon et Tour de Jeanne d’Arc

 

La tour Jeanne d’Arc , qui n’est autre que le donjon du château de Bouvreuil à Rouen, a été construite sous Philippe Auguste dans un style Philipien ( on en a aussi un bel exemple au château de Dourdan ou au château de Nesles ). Ouvert à la visite, il est le dernier élément important du château où fut enfermée Jeanne d'Arc, c'est également dans ce château et en partie dans le donjon que le procès eut lieu.

Situé en hauteur de Rouen, le donjon permettait de surveiller Rouen et la Seine pour prévenir toute invasion. Mais aussi curieux soit-il, Rouen et la ville aux Cent Clochers, n'avait qu'une seule enceinte qui ceinturait la ville dont il ne reste quasiment plus rien aujourd'hui.

Tour Jeanne d'Arc

Articles connexes: Place Vieux Marché - Historial Jeanne d'Arc - Jeanne d'Arc - Charles VII a t'il abandonné Jeanne d'Arc ?

 

Informations
  • Adresse : Entrée actuelle, 61 rue du Bouvreuil, 76000 Rouen
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :   02 35 98 16 21
  • Email :
  • Site  : http://www.rouen.fr/tour-jeanne-darc - Journée du Patrimoine - blogs rouen
  • Heures d'ouvertures & Visites  : Prix entrée : 1.5€
  •  
  •  Du 1er avril au 30 septembre : de 10h à 12h30 et de 14h à 18h du lundi au samedi. De 14h à 18h30 le dimanche.

    Du 1er octobre au 31 mars : de 10h à 12h30 et de 14h à 17h du lundi au samedi . De 14h à 17h30 le dimanche.

    Fermeture : mardi et 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre.

 

Historique
sources : En chemin avec Jeanne d'Arc, Procès Jeanne d'Arc
  • Introduction
  • Jeanne d'Arc au donjon
  • l'Affaire Ricarville
  • Plan du château de Rouen


La tour Jeanne d’Arc , est le donjon du château de Bouvreuil à Rouen, a été construite sous Philippe Auguste dans un style Philipien,  châteaux construits sous Philippe-Auguste dans un style bien particulier.  L'une des particularités des châteaux Philipiens est que le donjon est souvent à l’extérieur des remparts de l’enceinte, à l’instar du château de Dourdan. Cette tour a été construite au début du XIIIe en même temps que le château qu’il protégeait, après 1204.

Pendant la seconde guerre mondiale, les Allemands rajoutent une chape de béton sur son sommet, permettant en cas de destruction du toit en poivrière après un bombardement, de protéger le stock de munition. Puis la tour deviendra assez rapidement le centre névralgique de la Gestapo à Rouen, en y installant les bureaux dans la tour, comme quoi l’histoire se répète ( parfois ). Selon la « légende », lors de la libération, les Nazis fuiront le donjon via un souterrain ( qui existe encore ).

Selon la thèse conspirationniste sur Jeanne , elle se serait évadée par le souterrain et libérée au lieu d'être brûlée. Evidemment cette thèse, franchement très farfelue, n'a pas lieu d'être et ne sont que des hypothèses sans fondements ( voir la page sur la place du Vieux-Marché où elle fut brûlée ).


Le Donjon et Jeanne d’Arc


 

rouen salle du donjon jeanne darc menacee de torture 1431

Jeanne d'Arc menacée de torture, d'après un dessin d'Albert Robida


La légende populaire veut qu’elle soit enfermée dans le donjon, il n’en est rien, pour la très probable raison que le donjon possédait une ouverture à l’extérieur et une vers l’intérieur du château, rendant possible une évasion y compris par la ruse ou la force. On peut noter qu’un donjon extérieur n’est pas forcément le bon endroit pour une prison. Le donjon du château de Vincennes, malgré son fossé et sa hauteur,  y verra plusieurs évasions ( en général avec complicité ) : Duc de Beaufort le 2 septembre 1645, Jean Henri dit Masers de Latude en 1750 et 1764. À Dourdan, La Hire s'évade du Donjon également par complicité.

Il faut rappeler qu'à deux reprises, Jeanne d’Arc tente de s’évader :  à Beaulieu-les-Fontaines dans un donjon qui aujourd’hui n’existe plus, dont l’entreprise fut à la limite du succès, et, au château de Beaurevoir où elle chute dans les fossés, elle sera retrouvée évanouie le lendemain par les gardes.

La tour où elle fut enfermée existait jusqu’en 1808, très fortement dégradée, elle est détruite pour agrandir un pensionnat. Il reste encore quelques traces au 102 rue  Jeanne d’Arc à Rouen. Le donjon faillit subir le même sort en 1841, mais suite à un formidable élan de la population et du maire de Domremy-la-Pucelle, il fut racheté 60 000 frs d’époque par une souscription nationale. Sa restauration est définitivement scellée en 1874 comme on peut le voir aujourd’hui. La tour actuelle prend la disposition probable du donjon sous Philippe-Auguste, mais elle avait une apparence différente lors de la présence de Jeanne.

 

Tentative d'intimidation et menace de torture



C’est le mercredi 9 mai 1431, quarante-huitième séance, dans cette tour que Jeanne d'Arc va vivre un des (nombreux ) moments les plus terribles de sa captivité. Au rez-de-chaussée, donc à l’entrée actuelle du Donjon, Pierre Cauchon, les prélats et les Anglais, vont lui faire croire à un simulacre de torture pour la faire abjurer. Une tentative qui va échouer avec une phrase sans équivoque de Jeanne :

«  vraiment, si vous me deviez faire détruire les membres et faire partir l’âme de corps, si , ne vous dirai-je autre chose ; et se aucune chose vous en disoy-je, après si diroy-je toujours que vous me le auriés faire dire par force », en résumé elle explique qu’elle est prête à dire ce qu’ils veulent mais qu’elle déclarera toujours que c’était par violence et donc nulle dans un procès.

Cauchon est alors un peu pris au dépourvu, à la fois pris en tenaille par les Anglais qui le pressent d’accélérer le procès et le risque de la torturer sans abjuration auquel cas le procès prendrait une tournure qui serait devenu intenable, car en cas de non-abjuration sous la torture elle aurait été lavée de tout soupçon. Cauchon le savait probablement et c'est peut-être la raison pour laquelle elle n'a pas été torturée dans le cadre du procès, elle subit cependant d'autres violences. Il est très probable que cette situation Cauchon ne l’avait pas imaginée, alors qu’il avait tout préparé, avec minutie. Jeanne résiste au-delà de toute attente la rendant encore plus populaire et rendant les Anglais fous de rage. Il est possible que ce soit à ce moment-là que Cauchon va accélérer le procès, car c’est seulement 21 jours plus tard qu’elle sera brûlée vive sur la place du vieux marché à Rouen le 30 mai 1431.

Il faut se mettre dans le contexte : on ne peut qu’admirer le courage de Jeanne, alors qu’elle subit seule, sans aide, sans avocat**, sans soutien, depuis le 9 janvier 1431*** , début du procès, des interrogatoires violents et vicieux sans interruption, des pressions, des menaces de ses geôliers anglais ; elle répond toujours du tac au tac avec force et d’un aplomb indéboulonnable alors qu’elle est particulièrement affaiblie physiquement.

Pierre de la tour des Champs, celle ou était enfermée Jeanne d'Arc à Rouen. Elle se trouve aujourd'hui à Beaulieu les Fontaines.

Pierre de la tour des Champs, celle où était enfermée Jeanne d'Arc à Rouen. Elle se trouve aujourd'hui à Beaulieu les Fontaines.

 

L'affaire Ricarville

La guerre de Cent Ans ne manque pas d'hommes courageux et téméraires, Ricarville et ses compagnons en sont un exemple exemplaire...

En février 1432, les Anglais tiennent toujours la ville de Rouen. Un capitaine du nom de Ricarville, avec une centaine d'hommes, tente de pénétrer le château de Nuit en tout discrétion et réussissent, grâce à la complicité probable d’un soldat anglais, à y rentrer.

Le capitaine de la place, Arundel,  alors dans ses appartements dans le château, tente de s’échapper mais s’assure avant de la loyauté des Rouennais en leur demandant pour qui ils sont et la réponse fut : “qu’ils étaient pour le roi de France ET d’Angleterre” donc pour Henri VI. Il réussit sa descente via une corbeille prêtée par les gens d’église de la Cathédrale qui d’ailleurs réclameront rapidement leur objet.

Ricarville se trouve pris au piège dans le château et se réfugie dans le donjon dit aujourd’hui de Jeanne d’Arc. Les troupes de Boussac, venu de Beauvais, ne peuvent les aider, tandis que les Anglais tirent au canon depuis la place Rouge Mare sur le donjon pour les obliger à sortir, le Duc de Bedfort leur demandant   d'écraser si nécessaire la tour sous les soldats.

Ricarville n’ayant plus de recours, il tient quinze jours et finit par se rendre, lui et ses hommes. Capturé, il est de suite exécuté et ses compagnons tués sur la place du vieux marché actuel par le même bourreau de Jeanne d'Arc, Geoffroy Thérage. [ L12 -128 ]

Les portes d'entrée du Donjon de Dourdan ( gauche ) et de Bouvreuil à Rouen ( droite ), notez les ressemblances très frappantes :

Porte Donjon de DourdanDonjon de Bouvreui, Rouen

 

Plan du château de Bouvreuil en 3D, que j'ai réalisé à partir d'un plan de 1635, de la maquette du château et du plan fourni lors de la visite. Les toits des tours, notamment en poivrière, sont juste présents à titre esthétique, il n'est donc pas sûr que la représentation des toits soit juste, d'autant que selon les maquettes et dessins cela change beaucoup. Vous pouvez cliquer sur la photo pour l'agrandir, en jaune la tour des champs où fut enfermée Jeanne d'Arc le 25 décembre 1430 ( la tour va changer de nom par la suite en tour de la Pucelle , dont on voit ici des restes aujourd'hui ). Les rues présentes sont celles du Moyen-âge qui n'ont par ailleurs aucun lien avec les rues d'aujourd'hui, sauf en partie pour la rue du Bailliage et la rue de Bouvreuil.

 

Jeanne d'Arc, Château de Rouen, Colline de Bouvreuil




** Elle n'a pas souhaité en avoir, il faut dire que son "avocat" aurait été de toute façon du camp anglais ou bourguignon y compris si c'était un ecclésiastique. Le moindre avocat venant par exemple du roi  et/ou du royaume de France aurait été surement mis au bucher également...

*** Elle fut cependant emprisonnée dans la tour dite de la pucelle le 24 ou 25 décembre 1430.

 

Photographies
Historial Jeanne Arc Archeveche Rouen Musee
DSC07199 Chateau Rouen Bouvreuil 10
Donjon De Rouen Tour Jeanne Darc
Voute Salle
DSC07201 Chateau Rouen Bouvreuil 11
Ouverture De Jour
Plaque Entree Tour Pucelle Chateau Rouen Bouvreuil 19
Salle Superieure Maquette Rouen Chateau Rouen Bouvreuil 20
Bouvreuil Rouen Jeanne Darc
Tour Jeanne Darc XXe Carte Postale
Dale Beton Arme Allemand Gestapo Chateau Rouen Bouvreuil 4
DSC07120 Chateau Rouen Bouvreuil 6
DSC07116 Chateau Rouen Bouvreuil 5
Meutriere
Tour Jeanne Darc Rouen Chateau Rouen Bouvreuil 2
DSC07196 Chateau Rouen Bouvreuil 9
DSC07124 Chateau Rouen Bouvreuil 7
Escalier Vis Chateau Rouen Bouvreuil 17
Tour De La Pucelle Rouen Chateau Rouen Bouvreuil 1
Hourd
Eglise Rouen Un Des Cent Clocher Chateau Rouen Bouvreuil 14
DSC07213 Chateau Rouen Bouvreuil 12
Chateau Donjon Bouvreuil Rouen Maquette Chateau Rouen Bouvreuil 3
Base Donjon Philippe Auguste
Donjon Rouen Tour Jeanne Darc Cathedrale Rouen Carte Postale
Graffitis
DSC07195 Chateau Rouen Bouvreuil 8
Entree Pont Levis Mono Branche Chateau Rouen Bouvreuil 16
Entree Actuelle Tour Jeanne Darc Chateau Rouen Bouvreuil 15
Jeanne Darc 1880 Chateau Rouen Bouvreuil 18
Donjon Rouen Jeanne Darc Carte Postale

 

 
 

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