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Catégorie : Nièvre - 58

Création : 26 Août 2018

Mis à jour : 11 Octobre 2018

Clics : 4858

Le château actuel des Bordes fut construit seulement au XVe siècle, sur le plan d'un château fort. Ce château a remplacé une forteresse féodale, longtemps possédée par l'ancienne famille des Bordes, dont le premier représentant connu, Eudes des Bordes, vivait en 1254. A la fin du XIVe siècle. Péronnelle des Bordes, dernière héritière de cette maison, l'apporta par mariage dans la famille de la Platière. Louis de la Platière, son fils, en hérita en 1422, et le transmit à ses descendants. L'un d'eux, Philibert de la Platière, était chambellan de Pierre, duc de Bourbonnais et d'Auvergne, en 1488, et, en 1492, il fut délégué par ce prince pour tenir, à sa place, les Etats du Forez, avec lesseigneurs de Saint-André et d'Epinac, aussi ses conseillers. En 1573, Louis d'Ancienville, baron de Réveillon, devînt seigneur des Bordes, par son mariage avec Françoise de la Platière. La famille d'Ancienville s’éteignit à son tour, à la fin du XVIIe siècle, et les Bordes passèrent alors aux La Grange d’Arquien, auxquels succédèrent les Béthune. Au XIXe il a appartenu à H. Verain, de la ville de  Moulins.

Il appartient aujourd'hui, depuis 2013, à Françoise et Matthieu Joulie qui ont restauré le château.

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Catégorie : Nièvre - 58

Création : 25 Août 2018

Mis à jour : 17 Juin 2020

Clics : 5778

Le château, ses jardins, ses avenues, ses ombrages ont été créés par M. Babaud de la Chaussade. Le château de Villemenant possède encore une charpente en châtaignier d'origine en forme de nef inversé d'un bateau. Le château de Villemenant est contemporain de Jacques Cœur, dont on reconnait assez bien une certaine inspiration probablement fortuite mais d'époque. Fief de l'évèché, il appartenait à la famille des barons de Lange. On y voit encore, sur des cartouches, des inscriptions et des symboles qui s'inspirent de leur nom. Au-dessus d'une madone, on lit : "Protectrix Ângeli", et deux couronnes, l'une d'épines, l'autre de palmes, entourent un cartouche où il est dit que les sires de Lange, par la couronne d'épines, arriveront à la couronne de gloire. La façade intérieure du château est surtout remarquable par l'élégante tourelle de l'escalier, sur laquelle la renaissance a empreint toute l'originalité de son imagination féconde et capricieuse.

Guérigny, en 840, fut octroyé par un évêque de Nevers aux 60 chanoines de son chapitre. 

Le premier château fut édifié par la famille de Veaulce au XIIIe siècle en bordure de la Nièvre, dont il garde quelques aspects défensifs, dont des tours.

Il est remanié au milieu du XIVème siècle (1360) probablement par Girard de Carroble, Chambellan du Duc de Nevers, c'est probablement de cette époque que les meurtrières sont transformées en canonnières. Néanmoins les textes à ce sujet sont rares.

En 1638, Arnault de Lange acheta cette terre au Chapitre et y établit des forges. Leurs fers excellents furent recommandés pour les arsenaux par Colbert au marquis de Seignelay.

En 1722, elles se vendaient à M. Masson, banquier à Paris, qui donna à Pierre Babaud de La  Chaussade sa fille à épouser et ses forges à diriger, et mourut subitement. Les bureaux y sont installés et les officiers logés. Les directeurs et chefs de l'exploitation ont les grades hiérarchiques de l'armée navale.

En 1742, M. le comte de Maurepas était ministre de la marine et M. de La Chaussade, son manufacturier- A ce moment là, les forges de Guérigny, Frasnay-les-Chanoines, Villeinenant, Demeurs, La Vache, Saint-Aubin et Gosne lui appartenaient.

Pendant la guerre de l'indépendance américaine, il put fournir à tout le matériel de la flotte.

1781, Louis XVI — en récompense — acquit, moyennant 2,5oo,ooo livres, toutes ces forges, en réservant au vendeur l'insigne honneur de les nommer de son nom: Forges de La Chaussade.

1930, le 18 novembre, il est inscrit au classement au titre des monuments historiques.

sources principales : Pougues médical et pittoresque, par le Dr J. Janicot,... et Aimé Giron,..., Sites et monuments : bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique générale de la France 1971,  Pougues : ses eaux minérales, ses environs, par le Dr Félix Roubaud,... Auteur :  Roubaud, Félix (1820-1878)

Vidéo de Office de Tourisme de La Charité-sur-Loire et du Pays Charitois

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Catégorie : Nièvre - 58

Création : 23 Août 2018

Mis à jour : 12 Octobre 2018

Clics : 3269

Bâti au XIVe siècle, le château de Chevenon se compose d'un corps de logis, flanqué de deux grosses tours cylindriques. La porte d'entrée, ouverte dans la façade méridionale, est défendue par un moucharaby, et, de chaque coté, par des tourelles engagées en encorbellement. Tous ses ouvrages de défense sont demeures intacts. C'est probablement Jean III Chevenon qui édifia le château, il fut notamment chambellan du duc de Bourgogne, Philippe III le Hardi.

A l'intérieur, on y remarque de belles cheminées, omées de peintures du XVIe siècle, dont l'une représente une chasse de saint Hubert. D'abord possédé au XIIIe siècle par la famille Chevenon, d'ancienne chevalerie, qui lui avait emprunté son nom, ce château était, en 1465, aux mains de Joachim Girard, écuyer, aussi seigneur de Bazoches et de Passy.

C'est à cette famille qu'appartenait le brave capitaine Girard de Chevenon, qui se distingua pendant les guerres de religion, à la tête des troupes catholiques, et mourut en 1588. Chevenon fut possédé ensuite par les familles de la Platière, de Lucenay et Creuset de Richerand.

Le dernier représentant de cette dernière famille, Louis-Antoine Creuset de Richerand, seigneur de Chevenon, en 1749, et lieutenant-général du roi en Nivernais, mourut vers 1774, en laissant tous ses biens à ses cousins d'Estutt de Tracy. Ce château a été acheté  par M. Girerd, ancien député de la Nièvre, qui l'a fait restaurer avec beaucoup de goût.

1940, Monsieur et Madame Bardin en étaient les propriétaires.

source : texte d'une carte postale

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Catégorie : Nièvre - 58

Création : 23 Août 2018

Mis à jour : 12 Janvier 2020

Clics : 16519

Le château de Passy-Les-Tours, anciennement appelé Pacy, fut édifié probablement à la fin du XIVe siècle, peut-être sur une ancienne maison forte ou une ferme fortifiée. Il a la particularité d'avoir un logis porte, tout comme le château de Chevenon de la même famille qui a fait construire les châteaux. Le château appartient actuellement à une Indivision de la famille Matsumoto, famille résident principalement en région parisienne et qui n'a répondu à aucune lettre ( en AR ) du ministère de la Culture.

C'est donc surtout l'association "Les Tours de Passy" qui a réussi à faire sortir de l'oublie le château complètement abandonné par les propriétaires, au point que la mairie a du forcé ces derniers à débrouissailler le domaine ( toujours pas fait début d'août 2018 ). Grâce également à l'association, le domaine et son château ont été classé au titre des monuments historiques en 2018, ce qui doit en théorie obliger les propriétaires à entretenir le domaine.

L’architecte qui construisit le château de Chevenon (Nièvre) est peut-être le même que celui de Passy, Chevenon était la propriété de son frère Guillaume, qui était capitaine du château de Vincennes, il existe quelques similitudes ( tourelles sur encorbellement et deux tours aux angles ) même si très clairement on est sur une architecture relativement courante à l’époque, par exemple on s’approche beaucoup au niveau de l’aspect de l’entrée du château d’Armentières et de sa conception ( logis au-dessus de l’entrée ), mais d’autres le sont aussi : Château de Suscinio en Bretagne, Montmuran et château de Vitré par exemple . Cependant il faut rester prudent, la similitude de construction n’implique pas forcément le même architecte, néanmoins la période de construction est très proche et surtout la distance relativement faible entre les deux seigneuries laisse à supposer que le maître maçon est le même.

J’ai pu voir sur plusieurs sites que les deux châteaux seraient inspirés du Château de Vincennes, mais les correspondances ne sont pas évidentes, ne serait-ce peut-être que fortuitement au niveau des machicoulis, qui sont différents par ailleurs entre ceux de Chevenon et de Passy-lès-Tours. Il est possible cependant que l’architecte ait travaillé sur la construction du château de Vincennes, même s’il ne s’agit là que d’une hypothèse peu probable étayée par aucun document.

Il faut noter que Guillaume Ier de Chevenon était capitaine au Donjon de Vincennes, charge qu’il occupe sous le roi Charles V et qui sera également occupée par ses fils Guillaume II de Chevenon et Jehan de Chevenon auprès du roi Charles VI. Mais le donjon de Vincennes fut initié par Philippe VI début vers 1336 et se termine vers 1371 et lorsqu’on parle du donjon de Vincennes sous Charles V ( roi à partir de 1364 ) c’est d’abord le manoir ou donjon de Saint-Louis jusqu’à sa mise en service vers 1370.

Si le château de Chevenon fut édifié entre 1382 et 1406, tout comme probablement le château de Passy, on est sur une époque radicalement différente de construction du château de Vincennes notamment au niveau de l’architecture, même si l’enceinte globale fut terminée à la fin du XIVe. Le fait qu’un Chevenon soit capitaine du château de Vincennes n’implique pas forcément un lien de construction avec ceux de Chevenon et de Passy-lès-Tours. Seule la verticalité de l’ensemble peut donner cet aspect du donjon de Vincennes, mais peut-être que quelque chose m'a échappé ;)

Le donjon fait 25 mètres de hauteur. L'entrée est encadrée par deux tourelles sur contrefort et surtout le logis se trouve au-dessus de l’entrée.

Av 1367, Jean de Beaumont est seigneur de Pacy, il est également le mari de Jeanne de Courtenay.

Entre 1367 et 1400, Jean de Chevenon, ayant la réputation d’être le plus riche écuyer du royaume de France, achète le château et ses terres avec sa femme Philiberte de Digoine. Il est aussi l’un des conseillers de Charles VI mais aussi le frère de Guillaume Chevenon, capitaine du château de Vincennes.

1415, à la Bataille d'Azincourt, Guillaume de Chevenon ( fils de Huguenin de Chevenon ) et un autre Guillaume de Chevenon, fils de Jean de Chevenon, meurt avec le comte de Nevers.

1422, en pleine guerre de Cent-Ans, le fameux routier à la solde du plus offrant, Perrinet Gressart occupe le château. Cette occupation ne se fait pas sans le consentement du gouverneur du Nivernais, Louis de Listenois mais aussi d’Héliette Girard et très probablement également du duc de Bourgogne. Perrinet Gressart n’hésita pas à offrir ses services au duc de Bourgogne et parfois au roi d’Angleterre notamment en Normandie.

En tout cas de cause de par son habileté militaire, notamment de garder précieusement ses forteresses souvent volées à d’autres seigneurs, et sa capacité à jouer des relations qu’il a pu avoir, il va poser d’énorme problèmes aux troupes dites des « Armagnacs » ( en réalité les partisans de Charles VII ) dans la Nièvre et les alentours. Néanmoins il va aussi restaurer le château en partie, probablement afin de pouvoir garder son avantage défensif.

En 1423, on sait que des troupes de Perrinet Gressart participent à la Bataille de Cravant, sans qu’on sache cependant s’il est présent également.

Perrinet Gressart occupa aussi la  Charité sur Loire, qu’il va garder jusqu’à sa mort, ainsi que Saint-Pierre le Moutier - 58240 que  Charles VII voudra mettre dehors en envoyant Jeanne d'Arc ( Histoire ) ainsi que quelques centaines troupes d'hommes, dont Charles d'Albret et Louis de Bourbon ( comte de Montpensier ), Jean d'Aunay gouverneur de Bourges et le sénéchal de Toulouse, Jean de Bonnay.

1438 ou 1437, Perinnet Gressart meurt après avoir passé opportunément dans le camp français en 1435, en négociant judicieusement avec Charles VII. Curieusement Huguette de Courvol, sa femme, continue de rester au château jusqu’à sa mort en 1450.

1456, Héliette Girard souhaite récupérer le domaine mais doit faire un nouveau procès cette fois-ci contre les descendants d’Huguette de Courvol, qui ne sont pas ceux par ailleurs de Perrinet Gressart ( un doute subsiste ). Héliette Girard gagne son procès.

1464, son fils Joachim Girard, écuyer, hérite du domaine. La famille Girard va garder le domaine jusqu’aux guerres de Religions.

Fin 1569, alors que les Huguenots veulent prendre la Charité-sur-Loire, ils vont détruire le château de Passy.

1642, le château est utilisé comme carrière de pierre pour construire un temple protestant au Crot-Guillot.

1685, Louis XIV fait détruire le temple et les pierres sont réutilisées pour l’Hôtel-Dieu de la Charité-sur-Loire.

1850, M.Chambron, fermier, fait détruire l’une des tour et construit un bâtiment.

1860, le château est à nouveau pillé de ses pierres par M. Chambron, cette fois-ci pour une maison de maître.

1906, Francis Picabia (1879-1956) vint une nuit peindre ,vers 2h du matin, le château de Passy-les-Tours « effet de nuit » ( Le Figaro du 1907-02-02 ) ( jolie peinture que l’on trouve ici : https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/auctionmediaphotos/7/1/e/1478797092233460.jpg )

28 juin 1927, le château de Passy est inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques.

Photo impossible à prendre aujourd'hui, tant la végétation a envahi le château de bas en haut....

2018, la mairie envoie aux propriétaires une mise en demeure d’abattage des arbres qui menacent dangereusement le domaine.

2018, 25 juillet, sont classés au Titre des Monuments Historiques les vestiges en élévation et enfouis du château de Passy-les-Tours, à Varennes-lès-Narcy (Nièvre), avec le sol de l'emprise de celui-ci et de ses douves, situés sur les parcelles cadastrées section C n° 63 et 64, d'une contenance respective de 1 520 m2 et 13 616 m2. Voirt décret ici : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2018/7/25/MICC1812551D/jo/texte/fr