montjoye.net
  1. Vous êtes ici :  
  2. Accueil
  3. Patrimoine & Divers
  4. Patrimoine Paris
  5. Patrimoine de France
  6. Nouvelle-Aquitaine - Patrimoine
  7. Poitou-Charentes - Patrimoine
  8. Vienne - 86 - Patrimoine

Curcay sur Dive

Détails
Catégorie : Vienne - 86 - Patrimoine
Création : 5 Janvier 2022
Mis à jour : 6 Janvier 2022
Clics : 6105
 
Village, Château et Eglises de Curçay-sur-Dive

 

Situé à côté de Loudun le village de Curcay sur Dive était l'un des seuls passages à guet de la Dive, un petit pont, dit de la Reine Blanche, édifié à l'époque gallo-romaine existe encore. Le positionnement géographique permettait alors de voir sur quatre départements actuels : la Vienne, l'Indre-et-Loire, le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres qui reprennent en partie les régions historiques de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou. Le village se situe quasiment au centre d'un triangle formé par Montreuil le Bellay, Loudun et Thouars, c'est donc un endroit à forte valeur stratégique militaire dans la région, offrant un panorama et une position d'avant poste pour Loudun. 

 Eglise Saint-Pierre, maintenant isolée dans un champs, porte et clocher du XIIe siècle, se trouve dans l'ancien emplacement du village probablement d'origine gallo-romain. L'église paroissiale, Saint-Gervais, actuelle est une ancienne chapelle castrale et se trouve dans le centre du village actuel de Curcay-sur-Dive. Le donjon est une construction du XIVe siècle, d'une hauteur de 30 mètres, parapet du XIVe, avec angles en encorbellement et mâchicoulis sur les faces. 

chateau curcay sur dive

 

Voir aussi

 Donjon de Loudun  - 

 
Informations
  • Adresse :  2 Pl. d'Aumetz, 86120 Curçay-sur-Dive
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  
  • Email :
  • Site   :  https://www.tourisme-vienne.com/fr/ville/curcay-sur-dive
  • Heures d'Ouvertures, Tarifs & Visites en 2022  ( à titre indicatif, information valable lors de la mise en ligne de l'article,  ne pas hésiter à vérifier sur le site officiel ou les contacter quand l'information est disponible, avant tout déplacement  )  : Le donjon ne se visite pas, mais joliment visible de l'extérieur. L'église Saint-Pierre est fermée et l'église paroissiale ouverte rarement. Très belle vue sur la vallée de la Dive. Voir aussi le pont Gallo-Romain de la Reine Blanche en contrebas du village. Au pied du donjon, le conservatoire des Treilles de la Reine Blanche vous présente 500 plants de cépages anciens.


     

Historique & Histoire 

 

 

De tout temps la haute valeur stratégique d'un tel point fut reconnue et utilisée ; les hommes du néolithique y ont laissé une abondante et remarquable industrie de pierre polie; les Gaulois, dont on découvre çà et là des monnaies de basse époque, s'y retranchèrent à n'en pas douter lorsque les cohortes de Dumnacus, en déroute le long de la Dive, cher-
chaient désespérément des points d'appui sur le chemin qui mène de la capitale des Pictaves à celle des Andes.

Sous la domination romaine, avec la paix revenue, Curçay jouit d'une ère de prospérité que souligne la présence, près de son église Saint-Pierre, c'est-à-dire en se rapprochant précisément de la Dive, en direction de Thouars, d'une villa fort importante si l'on en juge par la qualité et la quantité des objets d'art, bronzes, bijoux, fragments de statues et de marbres les plus rares, mis au jour par le soc de la charrue 2. Des
traces d'incendie visibles encore sur des quartiers de pierre, la fonte et l'éclatement des débris de verre et de terre cuite ne laissent guère de doutes sur la fin de cet établissement, qui, comme la plupart de ses sem blables, périt par le feu lors des grandes invasions barbares.

La période mérovingienne se signale à Curçay par un atelier monétaire, admis aujourd'hui par la plupart des numismates, dont on connaît un triens d'or portant la légende : CURCIACO VI et au recto le nom du magistrat FREDEGIVS Mo 1 ; et aussi par un certain nombre de sarcophages ; enfin par un ensemble de poteries, ou plus exactement de casseaux d'une poterie très particulière qui constitue l'objet de cette étude.

Notons que le nom de Curçay apparaît dans une donation que Charlemagne fit de ce lieu à l'église Saint-Martin de Tours en l'an 775, et qu'Abbes Manrez, comte de Poitou, y tint un plaid en 926, afin de faire restituer aux religieux de la même église Saint-Martin les biens dont ils avaient été spoliés par les Francs.

A partir du xe siècle Curçay devient le fief d'une famille qui en por tera désormais le nom ; c'est sous le régime des descendants de ces seigneurs que se produisirent les deux événements saillants de l'histoire de ce petit pays, à savoir : en 1152 la présence sur son sol de Geoffroy Plantagenet, comte d'Anjou, futur époux de l'héritière du trône d'Angleterre,
et, en 1227, celle du roi saint Louis, accompagné de sa mère Blanche de Castille, venus tous deux à la tête d'une puissante armée pour conférer sur la soumission à la couronne de Thibaut de Champagne et sur celle du comte de Bar.

Au XIVe siècle Curçay passa, par l'alliance de la dernière du nom, à une autre maison chevaleresque du Poitou, celle des Odart. C'est Aimar Odart qui acheva la construction de « la tour et forteresse pour tenir la frontière de Loudunois à l'enconstre des anglois »  commencées l'une et l'autre par Huet de Curçay, son beau-père, et dont le donjon seul subsiste encore intégralement aujourd'hui.

eglise saint pierre curcay sur dive

Eglise Saint-Pierre, aujourd'hui désafectée, mais jouxtant toujours le cimetière communal.



Devant la vieille église Saint-Pierre, qui fut jadis l'église paroissiale de Curçay, dont\le clocher, soit dit en passant, est un fort intéressant spécimen de l'architecture romane poitevine, se situe d'une part un champ de peu d'étendue, qualifié sur le cadastre de « terres noires », sur lequel les débris romains ne sont pas rares après un labourage.

 Texte du Comte de Rilly, ancien propriétaire du donjon

 

Curçay — Gros bourg dominant la Dive canalisée.Vestiges d'une ville gallo-romaine autour de l'église Saint-Pierre, maintenant isolée, porte et clocher du XIIe siècle.

Saint Louis y tint un parlement en 1228, avec sa mère et de nombreux seigneurs. Il y séjourna quinze jours, prêt à châtier les rebelles de Thouars. La conférence de la Charrière de Curcay amena la soumission de Thibault de Champagne.

Pendant la guerre de Cent Ans, Hugues ou Huet de Curçay défait les Anglais à la Motte-Bourbon et, pour les contenir, cons truit le donjon, fin du XIIIe. Sa fille unique épouse Aimar Odart, chevalier seigneur de Verrières, Rilly et autres lieux. Celui-ci termine le château. Sa descendance garde Curçay jusqu'au
XVIIe siècle, où il passe aux Gouffier d'Oiron et, successivement,au duc de La Feuillade, à la marquise de Montespan, aux ducs de Villeroy, etc. Il a été racheté de nos jours par le comte de Rilly.

Anciennes églises de Saint-Gervais et Saint-Pierre, détruites; ancienne chapelle du château, aujourd'hui église paroissiale.

eglise curcay sur dive

Eglise Saint-Gervais, ancienne église castrale du château, aujourd'hui église paroissiale. On remarquera son chevet  roman.

 

Donjon de Curçay — Sur la crête du coteau, il domine les restes du château. Il a été partiellement restauré par le comte de Rilly.

donjon curcay sur dive

Très joli donjon de Curcay-sur-Dive, dernier grand témoin du château. Son sommet est affublé d'échauguettes d'angles et de machicoulis.

On y monte par une allée rapide, bordée d'arbustes exotiques, parfaitement acclimatés : jujubiers, oliviers, chênes verts et lièges, figuiers et micocouliers.

Le donjon est une tour carrée de 30 mètres, fin du XIIIe, parapet du XIVe, avec angles en encorbellement et mâchicoulis sur les faces. Les murs ont 2 m. 20 à la base.

Il comprend quatre étages, agrémentés d'objets et meubles de différentes époques, notamment des chaises du mobilier de Bontemps, valet de chambre de Louis XIV. Le rez-de-chaussée a servi de temple, quand le châtelain eut embrassé la religion
réformée.

De la plate-forme, on jouit d'une vue très étendue sur le Poitou, l'Anjou et la Touraine.

 texte de : Bulletin de la Société archéologique de Touraine

 

sources : Bulletins de la Société des antiquaires de l'Ouest et  Bulletin de la Société archéologique de Touraine

 

Photographies & Photos
Village Curcay Sur Dive Champs
Eglise Curcay Sur Dive
Chateau Curcay Sur Dive
Eglise Curcay Sur Dive Entree
Eglise Saint Pierre Curcay Sur Dive
Curcay Sur Dive
Sommet Donjon
Panorama Curcay
Donjon Curcay Sur Dive
Eglise Saint Gervais Curcay Sur Dive

Montmorillon Cité de l'écrit et des métiers du livre

Détails
Catégorie : Vienne - 86 - Patrimoine
Création : 14 Septembre 2021
Mis à jour : 17 Septembre 2021
Clics : 5470
 

Montmorillon Cité de l'écrit et des métiers du livre

 

Située dans le département de la Vienne, la ville de Montmorillon se trouve à 50km environ de Poitiers. Elle est connue aujourd'hui pour être la Cité de l'Ecrit et des Métiers du Livre. Montmorillon se distingue par une ville basse et une ville haute sur la rive gauche de la Gartempe , plus ancienne qui offre une très belle vue sur la ville basse.

Au niveau du patrimoine dans la ville haute on peut mettre en avant la chapelle Saint-Laurent et Saint-Vincent et l'ancienne Tour, l'église Notre Dame de Montmorillon, la Maison Dieu et son Octogone, sa rue principale avec quelques maisons anciennes. Pour la ville basse son pont en partie médiéval ( XVe pour la partie centrale ) , le château de La Lande ( XVIe et totalement remaniée au XIXe ) et l'Hôtel de Moussac notamment.

Un des grands personnages de la ville est La Hire, fabuleux combattant, compagnon de Jeanne d'Arc et un des fidèles de Charles VII, il est toujours inhumé à Montmorillon.

 

 

montmorillon

 

 

Voir aussi

 Château de Lusignan, La Hire

 
Informations
  • Adresse :  
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  Office de Tourisme de Montmorillon : 05 49 91 11 96
  • Email :
  • Site   :  Site mairie :  https://www.montmorillon.fr/ Office de Tourisme : https://www.sudviennepoitou.com/ ou pour le musée : http://www.alienor.org/musees/index.php/fre/La-liste-des-villes
  • Heures d'Ouvertures, Tarifs & Visites en 2021  ( à titre indicatif, information valable lors de la mise en ligne de l'article,  ne pas hésiter à vérifier sur le site officiel ou les contacter quand l'information est disponible, avant tout déplacement  )  :

    Lors de ma visite en août 2021 tout était fermé : eglises, la majorité des boutiques, rien à voir ou presque, les ruelles et la vue panoramique sont néanmoins agréables. Le musée Musée d'Art et d'Histoire de Montmorillon (MAHM) est gratuit mais que j'ai pas pu visiter. Je n'ai pas pu voir également l'octogone du XIIe siècle. N'hésitez pas avant tout déplacement à vous renseigner sur les sites et numéro.


     

Historique & Histoire 

 

Avant le Moyen-Âge il y a très peu d'informations qui ressortent des fouilles de Pierre Marcel réalisés entre 1968 et 1982, néanmoins les vestiges trouvés permettent de témoigner d'une occupation par des humains entre 15500 et 12000 Avant JC. Pendant l'Antiquité, Montmorillon semble être un ensemble agricole mais dont l'importance semble difficile à déterminer.

Montmorillon viendrait de Montis Maurilionis, qui pourrait faire référence aux Maures installés après la bataille de Poitiers selon Léopold Liège.

XIe siècle, est la première citation connue de la ville, dans une charte qui fait mention de Ranulfe comme premier seigneur de Montmorillon. Il fait édifier l'église Notre-Dame dans l'actuelle ville haute, dont il ne reste aujourd'hui que l'abside et le transept. 

"Le seigneur suivant est Pierre du Four, Petrus de Foro, dont la femme se nommait Orengarde, ils auront trois enfants: Audebert, Garnier et Bernard.  Audebert devint abbé du Bourg-Dieu (Déols), puis archevêque de Bourges en 1092, et assista, en 1096, au Concile de Clermont. Garnier avait d'abord choisi le métier militaire, mais malgré de valeureux exploits, il préféra dépouiller l’armure du chevalier et revêtir au couvent de la Chaise-Dieu la bure monacale sous laquelle il vécut pendant quarante ans et mourut de la plus sainte mort.Ordres. Audebert devint abbé du Bourg-Dieu (Déols), puis archevêque de Bourges en 1092, et assista, en 1096, au Concile de Clermont. Garnier avait d'abord choisi le métier militaire, mais malgré de valeureux exploits, il préféra dépouiller l’armure du chevalier et revêtir au couvent de la Chaise-Dieu la bure monacale sous laquelle il vécut pendant quarante ans et mourut de la plus sainte mort.Bernard, le plus jeune des fils de Pierre du Four, devint donc, à la mort de son père, baron de Montino-rillon. Nous avons raconté précédemment le fait qui lui valut son célèbre surnom de Quatrc-l’arbes, Ber-uardus de Quatuor Harkis. D'humeur fort belliqueuse et de caractère peu endurant, il n'hésita pas à marcher en guerre centre Willebaud, seigneur de la Trimouille, qui ne voulait pas reconnaître sa suzeraineté. Il le vainquit et le réduisit à merci.Il avait épousé en premières noces Loyse, dont il n’eut pas d’enfants, et en secondes noces, vers 1097, la nommée Eustachie. qui lui donna un fils unique, Gérard, qui devint seigneur de Montmorillon.Ce Gérard lui aussi n'eut qu'un seul fil . Ranulphe, auquel succéda un autre Pierre du Four auquel sa femme Péronille donna cinq fils : Théobald, Pierre. Airaud, Garnier et Ranulphe.

La seigneurie de Montmorillon devint ensuite l’apanage de Hugues Baus. Il avait épousé une fille du comte Gilbert, gendre de Richard d’Angleterre, et mourut l’an ! 200, hissant pour lui succéder son fils Audebert.Peu après, la baronnie entra dans la noble maison de Magnac, ayant alors pour chef d’armes Aymericde Magnac. Ithier, son fils, lui succéda, qui fut lui-même remplacé par Geoffroy.Robert du Dorât est le seul écrivain auquel nous soyons redevables de lu nomenclature plus ou moins complète des seigneurs de Montmorillon. Malheureusement, il ne l’a accompagnée que de détails imprécis et sans donner suffisamment les raisons pour lesquelles la baronnie était transmise d'une famille à une autre. Au point où nous sommes rendus, il se borne à dire : « Du depuis, cette seigneurie tomba dans la maison de Montléon. »complète des seigneurs de Montmorillon. Malheureusement, il ne l’a accompagnée que de détails imprécis et sans donner suffisamment les raisons pour lesquelles la baronnie était transmise d'une famille à une autre. Au point où nous sommes rendus, il se borne à dire : « Du depuis, cette seigneurie tomba dans la maison de Montléon. »C'était, au xm* siècle, une des familles les plus puissantes du Pcitou. Guy de Montléon, seigneur de Toufou, de la Maison-Neuve, de la Roche-Amenon, près la Haye et de Chauvigny, en partie pourla tour de Montléon qui lui appartenait, devint baron de Montmorillon par Luce. sa mère, qui paraît avoir été la petite-fille ou nièce d’Aldebert, seigneur de Mont-morillon*. Mais en juillet 1281, le dimanche d'après la sainte Catherine, il transporta, à titre d’échange, sa seigneurie de Montmorillon aveclaforêt de Chauvigny,à Philippe III, roi de France, dit le Hardi, lequel lui donna en retour 1200 livres tournois * de rentes, assises sur tous ses domaines de Châtelleraud, Pouthumé, Naintré. Saint-Genest d’Ambières, Pui-mîllerou et Breuil-Maingot, et cent sols que Jean de la Forest lui devait sur l'hébergement et les dépendances de la Griffière, près de la Chapelle-Rove (la Chapelle-Roux). L'acte original de ce contrat de transport est conservé dans les layettes du Trésor des Chartes, à la Bibliothèque nationale avec la ratification de Luce de Montmorillon, mère de Guy.Guy de Montléon, deuxième du nom, ratifia, en 1285, le transport fait par son père de la baronnie de Montmorillon * au roi Philippe dit le Hardy, et dix années plus tard, en iag5, il vendit son château de Montléon, l'un des quatre châteaux deChauvigny, à Gautier de Bruges, évêcue de Poitiers.Montmorillon * au roi Philippe 111 le Hardy, et dix années plus tard, en iag5, il vendit son château de Montléon, l'un des quatre châteaux deChauvigny, à Gautier de Bruges, évêcue de Poitiers.Encore une fois la terre de Montmorillon changeait de maître, mais devenait désormais propriété de la couronne à laquelle Philippe le Hardi, son acquéreur, l’avait réunie.Usant de son droit, Philippe V, dit le Long, la donna à Charles le Bel, son frère, comte de la Marche, au mois de mars 1317 *• avec cette condition expresse, que, faute d’héritiers mâles, elle rentrerait dans le domaine du roi de France. Or. il advint que ce Charles, dit le Bel, comte de la Marche, monta sur le trône à la mort de Philippe V,  et la seigneurie de Montmorillon rentra de nouveau par ce fait dans les biens de la couronne.

Elle fut donnée d'abord à son fils Raoul Ier de Brienne, comte d'Eu, qui épousa, en 1319, Jeanne de Mello, dame de Châteauchinon, dont il eut Raoul, deuxième du noms.Celui ci, comte d’Eu et de Gutncs, était seigneur de Montmorillon et de Civray; mais pour des raisons qui ne sont point connues, le roi Jean confisqua, en 1 35ï, tous ses biens et redevint, par conséquent, possesseur de la baronnie. Cette confiscation est d'autant plusétrangc, que Raoul II, mourant sans postérité, Montmorillon revenait forcément à la couronne.Le 17 décembre 1363, le duc Philippe d’Orléans, l'un des otages du roi Jean son frère, fit don de ses terres de Melle, Civray et Montmorillon au Prince Noir en échange de sa liberté. Celui-ci la donna à l'Anglais Adam Chel, seigneur d’Agorisses, l’un de ses chevaliers, capitaine du château de Gençay." 

Montmorillon fut repris sur les Anglais, en juillet 1372, par le connétable Bertrand du Guesclin et Olivier de Clisson qui firent démolir complètement le château et s’emparèrent également, les jours suivants, de Lussac les-Châtcaux et de Chauvigny. La châtellenie de Montmorillon passa alors dans lapanage du duc de Berry *.Par lettres datées de Tours, du 7 janvier 1436, Charles VII céda à Etienne de Vignolles, dit La Hire, la seigneurie de Montmorillon.Jamais générosité royale ne fut mieux justifiée.  ( texte et source (1)

1436, Étienne de Vignoles est fait seigneur de Montmorillon en janvier, capitaine général de Normandie et seigneur de Château de Longueville. Il épouse Marguerite de Droisy dont il n’a pas d'enfant, voir le Château Donjon de Droizy. Le mariage eut lieu à Roye ou Droizy après sa libération en 1437 par les Bourguignons, l’un des témoins du mariage est Mathieu de Roye, seigneur de Muret .

"Etienne de Vignolles, plus glorieusement connu sous le surnom de La Hire, avait mérité dès son entrée dans l'armée d’être appelé la fleur des chevaliers. Les plus difficiles missions lui étaient confiées, et sans aucun doute il dut à la confiance de son roi l’honneur insigne de devenir le chevalier servant de la Libératrice de la France, de la Bienheureuse Jeanne d’Arc. La Hire ne sera jamais canonisé, mais il est entré cependant dans la gloire qui resplendit autour de Jeanne dont le nom évoquera toujours le souvenir de celui qui fut son compagnon d’armes, son protecteur avec milieu de la licence des camps, son rival en bravoure.

Charles VII fut aussi généreux dans sa reconnaissance pour La Hire qu’il avait été misérable dans son ingratitude pour Jeanne.En récompense de ses exploits et des services signalés qu’il avait rendus à sa couronne, il le nomma grand écuyer de son écurie, son bailli en Verdamois, et lui donna les terres et seigneuries de Montmorillon en Poitou et de Chàtelus en Languedoc, à la condition qu'elles feraient retour au roi si La Hire mourait sans héritiers mâles. Le roi s’engageait alors à paver à la veuve des écus d'or.Le procureur général voulut faire opposition aux lettres de donation, mais le Parlement passa outre « pour re que le dit L'Hire étant homme de guerre et ayant sous lui quantité de gens d’armes, serait vraisemblablement disposé à faire plusieurs choses mal à point * ».Thémis s’inclina devant Mars.Le chevalier avait épousé Marguerite David, tille unique de Henri, seigneur de Longueval et de Jeanne de Lisac, dont il n’eut pas d’enfants.

Charles VII venait de prendre le château de La Réole, le 8 décembre 1442, et passant par Toulouse il voulut célébrer à Montauban les fêtes de Noël. Il y était encore le 24 février suivant. Toute la cour avait suivi le roi.

 

Etienne de Vignoles, dit La Hire

 

L’un des personnages les plus remarqués fut La Hire, très fatigué des suites de ses campagnes et aussi, dit un historien, « des excès trop familiers aux soldats de son temps. »il voulut célébrer à Montauban les fêtes de Noël. Il y était encore le 24 février suivant. Toute la cour avait suivi le roi.

L’hiver était des plus rigoureux et le vieux chevalier succomba le 11 janvier 1443 L (Lettre de M. Pottier, archip. de Montauban.)Conformément au désir formel qu’il avait exprimé, son corps, après une courte inhumation dans la Cathédrale Saint-Théodard de Montauban , fut transporté dans la chapelle des Augustins de Montmorillon. Un monument lui fut érigé d’abord au milieu du chœur ; il fut plus tard transporté près de la chaire, le long du mur, puis plus bas dans une arcature et dissimulé aux yeux du public par une boiserie banale. Enfin, sous prétexte de restauration, un pauvre petit monument, placé à gauche, près de la porte d’entrée et d’une insignifiance parfaite, rappelle seul aujourd’hui le souvenir du vaillant frère d’armes de Jeanne d’Arc.

Charles VII laissa à la veuve de La Hire, Marguerite David, la seigneurie de Montmorillon, jusqu’à ce qu’il lui eût payé la somme de 6.000 écus de 64 au marc pour son domaine.Elle épousa alors en secondes noces Jean IV de Courtenay, seigneur de Champignelles et de Saint-Brisson, qui était veuf lui-même.

La baronnie de Montmorillon ne resta pas longtemps entre leurs mains, car, le 27 juillet 1445, Charles VII publia des lettres par lesquelles il met André de Villequier, son chambellan, en possession de la châtellenie de Montmorillon que lui avait vendue Jean de Courtenay, chevalier, et Marguerite David, veuve d’Etienns de Vignolles, dit La Hire, .de la châtellenie de Montmorillon que lui avait vendue Jean de Courtenay, chevalier, et Marguerite David, veuve d’Etienns de Vignolles, dit La Hire, pour la somme de b.ooa écus *.André de Villequier, seigneur de Montrésor ( château de Montrésor ), de Menetou-Salon, des iles d'Oléron. de Marcnncs, d’Arvertet de Brouage, vicomte de la Guerche et de Satnt-Sauveur-le-Vicomte, gouverneur de La Rochelle, premier chambellan de Charles VIl, avait épousé, en 1450, Antoinette de Ma gnelais, fille de Jean, seigneur de Montigny, et de Marie de Jouy *.(1)

Tombeau avant sa destruction à la révolution française.

Gisant de La Hire à Montmorillon, gisant détruit à la révolution mais il reste la pierre tombale, néanmoins ses ossements seraient toujours à Montmorrillon selon Bernard Brassat et Robert Cuzol. (2)

La Hire fut inhumé dans le chœur de l’abbaye de la Maison-Dieu de Montmorillon..  « Cy gist noble homme Estienne de Vignolles dit La Hire, en son vivant secuier de l'escuirie du roi et baillif de Vermandois, lequel de son temps servit moult le roy Charles VII en ses guerres, et puis trespassa le onziesme jour de janvier 1443 ».

"Il mourut en avril 1454 et Louis XI remboursa alors à ses héritiers les 6.000 écus pour le retrait conventionnel de la seigneurie de Montmorillon, et par lettres données à Avesnes (Hainaut), le 4 août 1461, fit don de cette terre à r5xdselin du Bois, écuyer, seigneur de Chatenet et de Chabannes, son chambellan, maréchal des logis de son hôtel et grand bailli d’Auvergne *.Quelques années plus tard. Louis XI, en date du 7 mars 1477. ordonne de mettre Marguerite de Culant. dame veuve de Belleville, en possession de la châtellenie de Montmorillon.Marguerite de Culant était tille de Charles de la Creste, grand maître de France, et de Belle-Assez de Sully. Elle avait épousé, le 27 novembre 1455, Louis Harpedanne, seigneur de Belleville. D accord avec son mari, elle avait fait cession de Montaigu à Louis XI, qui attacha itune très grande importance à la possession de cette place forte pour surveiller lesagissements du duc de Bretagne, vassal alors indocile et turbulent." (1)

 

 

sources : (1) Histoire de Montmorillon / Léopold Liège , La Nouvelle République.

 

Photographies & Photos

Montmorillon
Centre Hospitalier Montmorillon
Cite De Lecrit Et Des Metiers Du Livre Rue Bernard Harent
Montmorrillon Ville
Cite Du Livre Montmorrillon
Maison Dieu De Montmorillon
Eglise Notre Dame De Montmorillon
 

Nécropole Eglise de Civaux

Détails
Catégorie : Vienne - 86 - Patrimoine
Création : 31 Août 2021
Mis à jour : 18 Mai 2022
Clics : 7051

 

Nécropole et Eglise dans le village de Civaux

Situé dans le poitou, le village de Civaux possède une particularité d'avoir en son village l'une des plus grandes et anciennes nécropoles  mérovingienne (entre 500 et 750 après J.-C.), avec encore aujourd'hui plus de 1000 tombes, mais il devait en avoir selon certaines études entre 7000 à 16000 à une certaine période. Cas unique dans le monde, elle possède également en son sein une petite chapelle du XVIe siècle, édifiée sur un ancien édifice gallo-romain.

 necropole merovingienne civaux chapelle

Nécropole mérovingienne avec en son sein une église du XVIe siècle.

La nécropole, aujourd'hui également un cimetière communale, garde un aspect à la fois romantique et mystérieux, actuellement il n'y a pas d'explication évidente sur la raison de son emplacement et de son importance pour l'époque, dans un lieu relativement reculé. Néanmoins nulle doute qu'avant les invasions Franques, Civaux était une cité relativement importante dans la région même si il ne reste quasiment plus rien de cette époque faste et qu'aujourd'hui Civaux reste un petit village rural.

L'église située à quelque pas de la nécropole, du XIIe siècle, possède une très belle architecture avec de beaux chapiteaux, dont un qui représenterait un mariage, ce qui est rarissime dans l'art roman religieux. Si de l'extérieur elle reste assez classique du point de vue architecture, c'est vraiment son intérieur peint qui met en valeur cette très belle église romane, située juste en face du musée archéologique. 

Civaux est connue également pour sa centrale nucléraire mise en route en 1997, une des centrales les plus modernes sur le sol français.

 

 

Voir aussi

 

 
Informations
  • Adresse :  rue de la nécropole 86320 Civaux
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  
  • Email :
  • Site   :   Musée Archéologique de Civaux
  • Heures d'Ouvertures, Tarifs & Visites en 2021 ( à titre indicatif, information valable lors de la mise en ligne de l'article,  ne pas hésiter à vérifier sur le site officiel ou les contacter quand l'information est disponible, avant tout déplacement  )  :

    Entrée gratuite pour l'église et la nécropole, tous les jours.

    Pour le musée l'entrée en 2021 est de 4€ ( voir tarif réduit sur le site officiel ) :

    Du 10 avril au 9 mai (vacances Printemps) et du 23 octobre au 7 novembre (vacances Toussaint) : du mardi au dimanche de 14h30 à 18h
    Mi-saison : mai, juin, septembre, octobre et jusqu'au 28 novembre : mercredi, samedi, dimanche de 14h30 à 18h.
    Haute saison : du 1° juillet au 31 août : tous les jours de 10h à 12h30 et de 14h à 19h.

    Fermeture hivernale : du 29 novembre 2021 à avril 2022
    Durant l'hiver, l'accueil des visiteurs (individuels et groupes) est cependant assuré sur rendez-vous.



     

Historique & Histoire 

 

Nécropole de Civaux

 

"Plusieurs explications ont été proposées sur l'origine de la nécropole de Civaux. Celle du P. Routh a prévalu jusqu'à nos jours et elle est restée à peu près la seule admise par les archéologues. Il avait pour lui d'être un observateur consciencieux et de bonne foi, ayant le premier exploré la nécropole en 1738, avec un personnel relativement considérable, sous les auspices et la protection de Le Nain, gouverneur du Poitou.

Sa thèse était spécieuse et bien fondée, tout au moins en apparence. Pour que l'on pût trouver accumulé un tel nombre de tombes dans une localité aussi modeste que Civaux, un simple village de 600 âmes, ne présentant aucune trace de quelque ancienne importance, il suffisait d'admettre, avec toute vraisemblance, que depuis le commencement du IVe siècle jusqu'à la fin du XIIIe, c'est-à-dire pendant dix siècles entiers, le cimetière de Civaux avait été utilisé sans interruption, se peuplant ainsi de tombes de pierre qui s'y étaient accumulées lentement. En prenant le chiffre normal de 16 décès par an sur 600 personnes, le cimetière de Civaux aurait pu ainsi être peuplé de 16.000 tombes.

Et encore, fallait-il y ajouter d'autres particularités agissant dans le même sens. L'église de Civaux devait être, dans ses commencements très anciens, contemporains des premières tombes, le rendez-vous commun de la sépulture des villages environnants ; la proximité des carrières d'où se tiraient les cercueils, de l'autre côté de la Vienne, facilitait et encourageait ce mode d'inhumation à Civaux, et par son bas prix et par la facilité des transports; il suffisait enfin, dans le même ordre d'idées, de tenir compte de la liberté où l'on a été, pendant plusieurs siècles, de se faire inhumer dans telle terre sainte qu'on jugeait à propos, liberté qui dans les commencements de l'Eglise, favorisait la dévotion de se faire enterrer auprès des martyrs.

Quelques années plus tard, l'abbé Lebœuf, après une visite rapide à Civaux, émettait une opinion différente. Pour lui, la nécropole était, non pas un cimetière, mais un entrepôt commercial de cercueils de pierre, naturellement placé à côté d'un atelier local de tailleurs de pierre dont « le travail le plus considérable était de faire des sarcophages  ».

En 1804, Siauve reprenait plus sérieusement la question, après une étude sur place et des fouilles comparables à celles du P. Routh. Il adoptait les conclusions de ce dernier. D'après lui, et les autres commissaires de la Société d'Emulation de Poitiers délégués pour ces recherches, « les anciens cimetières de Civaux et de Chauvigny devaient être considérés comme des lieux de sépulture qui avaient été affectés à plusieurs paroisses.

../..

Un archéologue poitevin, Lecointre Dupont, résumait l'état de la question en précisant sommairement les deux causes principales qui justifiaient la présence d'une telle nécropole « dans une localité qui paraît n'avoir jamais eu une grande importance :


1° Civaux n'est séparé que par la Vienne d'importantes carrières de pierre, et il est plus facile d'apporter les corps de loin que de transporter dans l'intérieur des terres ces lourdes caisses.

2° L'usage des sarcophages, général dans les premiers temps du christianisme, n'a cessé totalement qu'au XIVe siècle et Civaux a dû recevoir les bienfaits du christianisme dès sa pénétration en Poitou."

 

texte de Maximin Deloche : L'énigme de Civaux : Lemovices et Pictons, le christianisme en Poitou / Maximin Deloche

 

necropole mervingienne civaux

Certaine tombes et plaques ont été utilisées afin de délimiter la nécropole, on estime qu'elle était quatre fois plus grande au minimum au plus fort de son utilisation.

 

tombe merovingienne

L'importance du nombre de tombe mérovingienne reste un mystère aujourd'hui, même si diverses théories ( voir texte du dessus ) semblent assez plausible.

 

 

 

 

 

 

Eglise de Civaux

 

 

chapiteaux roman mariage

 Un des chapiteaux rarissime dans l'art roman, le mariage et/ou la fidélité. Les couleurs ont été refaites entre 1860 et 1863.

 nef eglise romane poitou

Une très belle nef, assez petite, mais avec de belles proportions, richement décorée avec de très beaux chapiteaux typiques de l'art roman dans la région.

 eglise romane de civaux 86 vienne

Eglise romane de Civaux, ancienne ruine d'un cella d'origine gallo-romaine en avant-plan accolée à l'église.

 

plan sanctuaire gallo romains medievaux civaux

Sanctuaire antique, l'église et le plan des vestiges gallo-romaines. ( panneau affichage sur place )

 

sources : L'énigme de Civaux : Lemovices et Pictons, le christianisme en Poitou / Maximin Deloche

 

Photographies & Photos
Plan Sanctuaire Gallo Romains Medievaux Civaux
Nef Eglise Romane Poitou
Eglise Chretienne Romane
Chapiteaux Roman Serpent Cul De Lampe
Chapiteaux Roman Mariage
Eglise Romane De Civaux 86 Vienne
Eglise Civaux Romane
Chapelle XVIe Tombe
Necropole Merovingienne Civaux Chapelle
Tombe Communale Cimetiere Civaux
Tombe Merovingienne
Necropole Mervingienne Civaux

Salle des Pas-Perdus, Poitiers

Détails
Catégorie : Vienne - 86 - Patrimoine
Création : 1 Octobre 2013
Mis à jour : 13 Octobre 2021
Clics : 28432

Salle des Pas-Perdus du Palais des comtes de Poitou

 

La salle des Pas-Perdus, dans l'ancien Palais de Justice de Poitiers et anciennement le Palais des Comtes de Poitou et d'Aquitaine,  fut édifiée probablement par Éléonore d'Aquitaine , comtesse de Poitou, entre 1194 et 1204. En avril 2019 le Palais de Justice  quitte définitivement son emplacement pour être transféré dans l'ancien lycée des Feuillants, édifié à la fin du XIXe siècle,  l'ensemble des travaux ont un coût estimé d'environ 54 millions d'euros. source

Depuis septembre 2020, c'est devenu temporairement une place publique couverte, elle devrait aussi être utilisée comme salle de concert et autres évènements culturels.
 salle des pas perdus

« La salle des Pas-Perdus forme un parallélogramme de 49mètres de longueur sur 17 mètres de largeur. Ses vastes proportions prêtent merveilleusement aux cérémonies publiques, qui y ont déployé leurs pompes et magnificences. Décorée à l’intérieur, sur trois des côtés de son rez-de-chaussée, par  un rang d’arcades feintes où se trouvent mélangées les formes de l’ogive et du plein cintre, elle est éclairée à l’orient et à l’occident  par un rang de fenêtre de même style, tandis que son pignon septentrional l’est par une fenêtre géminée en plein cintre. Elle est éclairée à l’orient et l’occident par un rang de fenêtre de même style, tandis que son pignon septentrional l’est par une fenêtre géminée en plein cintre ; celui du côté opposé a trois fenêtres ogivales ornées de meneaux, de statuettes et de frises élégamment détaillées. » Extrait du livre de H.Pallu.

Le palais des comtes de Poitou et d'Aquitaine avait à une période trois entrées qui donnaient toutes sur la salle des Pas-Perdus, le palais était alors entouré de fossés, l’une des entrées avec une petite passerelle du XIIe existe toujours mais fermé au XIXe pour des raisons de sécurité ( vol ). Si Jeanne d'Arc est venue au Palais des Comtes de Poitou il est sur et certain qu'elle est passée par cette pièce, voir même qu'elle fut interrogée ici.

La caractéristique de la salle des Pas-Perdus ce sont ses statues, initialement d’un nombre de 4, des souverains, princes et de l’époque sous le Jean Ier de Berry, Duc de Berry. On y croise Charles VI, Isabeau de Bavière, Jeanne de Bourgogne et le duc de Berry, il y avait peut-être à une époque la statue du comte de Poitou, Guillaume le Grand, mais qui fut détruite et remplacée par un drapeau surmonté d’un pique et d’un bonnet phrygien en 1793. Des répliques, d’une qualité moyenne, sont mises dans la salle pour être accessibles vu que les originales sont placées en hauteur et difficile d'accès visuellement avec notamment un contre-jour permanent.

La cheminée monumentale, à trois foyers,  fait toute la largeur de la pièce, ce qui pour l’époque est assez rare surtout pour une pièce aussi magistrale, l’architecte fut Guy Dammartin au service de Jean de Berry. On y trouve le blason du Duc de Berry à gauche, au centre l’écu du royaume de France et sur la droite le blason de Jeanne de Bourgogne.

cheminee salle pas perdus de poitiers 

En 1823 est installé les premiers télégraphes aériens faisant le lien entre l’Espagne et la France et en  1862 est restauré en châtaigner la charpente et son toit  par les charpentiers de marine de La Rochelle.

En avril 2019, le Palais de Justice quitte définitivement l'ancien  Palais des Comtes de Poitou et d'Aquitaine.

 

Charles VI statue portrait

Roi Charles VI ( Moulage à partir des originaux inacessibles )

Isabeau de Baviere

Isabeau de Bavière, mère du futur Charles VII ( Moulage à partir des originaux inacessibles )

 

Voir aussi. Palais des Comtes de Poitou et d'Aquitaine

Informations
  • Adresse :  10 Place Alphonse le Petit, 86000 Poitiers ( entrée de la salle des Pas-perdus )
  • Google Maps :  carte de Poitiers
  • Téléphone : Office de Tourisme : 05 49 41 21 24 ou pour la salle des pas perdus : 06 75 32 16 64
  • Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • Site Officiel  : Ville de Poitiers : https://www.poitiers.fr/
  • Horaires d'ouvertures & Visites 2021 : 

    La Salle des pas perdus du Palais est accessible tous les jours de 8h à 22h, entrée libre et gratuite.

    Accueil et réservation de visites guidées tous les jours : de 11h à 13h et de 14h à 18h.

    Le mercredi de 13h à 18h : accès de Salle exposition " Les belles heures du Palais " et Visite gratuite de la Tour Maubergeon.

    Weekend et vacances scolaires :

    La Salle des pas perdus du Palais est accessible de 8h à 22h, entrée libre et gratuite.

  • Accueil et réservation de visites guidées, ouverture de Salle exposition " Les belles heures du Palais " et Visite gratuite de la Tour Maubergeon : de 11h à 18h en continu
    Les visites et découvertes du patrimoine sont organisées par Grand Poitiers et accompagnées par des guides-conférenciers qui font découvrir le territoire autrement.

    Tout au long de l’année, des visites du Palais, du centre historique de Poitiers et des autres communes de Grand Poitiers sont proposées à tous les publics, habitants et touristes, adultes ou scolaires.

    Situé au cœur du territoire de Grand Poitiers, le Palais est désormais le lieu d’accueil, d’information et de départ de toutes ces activités.

     


     

 

Photographies
Cheminee Salle Pas Perdus De Poitiers
Salle Des Pas Perdus Exterieur Facade
Escalier Colimacon Integre
Duc De Berry
Isabeau De Baviere Statue Poitiers
Isabeau De Baviere
Isabeau Baviere
Roi Charles VI
Salle Des Pas Perdus
Colonnette Visage
Jeanne De Boulogne
Charles VI Statue Portrait
 

Palais des Comtes de Poitou et d'Aquitaine

Détails
Catégorie : Vienne - 86 - Patrimoine
Création : 29 Septembre 2013
Mis à jour : 14 Décembre 2020
Clics : 20261

 

Palais des Comtes de Poitou & d'Aquitaine

 

Le Palais de Justice de Poitiers fait parti  du Palais des Comtes de Poitou et Ducs d’Aquitaine, dont la salle des Pas-Perdus et la tour Maubergeon en sont les prestigieux témoins, est situé au centre-ville. Autour de la salle des Pas-Perdus se trouve des prétoires des tribunaux et d’autres pièces telles que la bibliothèque, les parquets, salle des avocats etc. C'est dans ce palais probablement que Jeanne d'Arc est interrogée sur ses motivations et que Jacques Coeur est condamné devant Charles VII.

 

Voir aussi. Salle des Pas-Perdus, Poitiers - Jeanne d'Arc - Histoire & Parcours

 

 
Informations
  • Adresse :  Palais de Justice,  10 Place Alphonse le Petit?, 86000 Poitiers ( entrée de la salle des Pas-perdus )
  • Google Maps :  carte de Poitiers
  • Téléphone : ( Palais de Justice ) 05 49 50 22 00, Office de Tourisme : 05 49 41 21 24
  • Email :
  • Site Officiel  : Palais de Justice :  http://www.ca-poitiers.justice.fr/ - Office de Tourisme : http://www.ot-poitiers.fr/
  • Horaires d'ouvertures & Visites du palais de Justice de Poitiers : La salle des Pas-Perdus est visitable gratuitement mais fait toujours partie du palais de Justice de Poitiers, vous devrez donc passer par un portique de sécurité comme dans les aéroports.

    Du lundi au vendredi : 9h-12h et 13h30-17h, possibilité de visite guidée par l'Office de Tourisme de Poitiers.
     

 

Historique
sources : mémoire historique sur le palais de justice de Poitiers - Palais de Justice de Poitiers


Période avant la salle actuelle et la tour de Maubergeon

La légende voudrait que le premier édifice de justice fut élevé par l’Empereur Romain Julien, où alors par l’Empereur Galien vers le IIIème siècle, il est donc possible que le palais actuel fait place à plus ancien où les décurions rendaient justice.

Il est en tout cas certains qu’une présence gallo-romaine sur ce lieu fut réelle, au vu des restes découverts lors de fouilles, du IVe après J-C. Les bâtiments de cette époque furent détruits, on voit encore aujourd’hui les stigmates, ils sont reconstruits par Pépin-le-Bref qui y résida en juillet 768, après sa victoire sur le duc d’Aquitaine Waïfre, il confirma les privilèges accordés à l’abbaye de Saint-Hilaire.

Les comtes de Poitou, fils de Charlemagne, font de Poitiers leur résidence secondaire, ils faisaient leurs assemblées dans une salle appelée alors Malhberg, qui a pu donner le nom de Maubergon plus tard.

Louis le Pieux, fils de Charlemagne habita également le Palais, il en a fait son Palais Royal, suivit par son fils Pépin qui y décéda peut-être puisqu’il est inhumé en 838 dans le monastère de Sainte-Radegonde de Poitiers.

Guillaume V, dit le Grand, fait reconstruire le Palais au XIe, il y fit mettre une bibliothèque et une école.

Construction de la salle les Pas-Perdus

La salle des Pas-Perdus de Poitiers a peut-être été construite par Guy-Geoffroy, mais il semble aujourd’hui qu’elle soit plutôt attribuée à Aliénor d’Aquitaine, comtesse du Poitou. Elle fut probablement la plus grande salle du royaume, avec 47m de long pour 17m de large, dans un style gothique Angevin, ou Plantagenêt, avec des arcatures aveugles, chapiteaux à crochets, masques et bases ornées.  Elle reprend certains aspects de l’église Saint-Pierre et de Sainte-Radegonde qui ont été édifiées vers cette période.

1137, le 8 août, Aliénor d’Aquitaine mariée au roi de France Louis VII ,dit « le Jeune », le fait comte du Poitou, puis après l’annulation du mariage avec Louis VII, c’est Henri II roi d’Angleterre qui en devient comte après son mariage avec Aliénor. Se succède alors plusieurs comte du Poitou de la lignée de Plantagenêt : Richard Ier de Poitiers, dit « Cœur de Lion » , pendant deux périodes, puis Otton IV de Poitiers, puis Jean Ier de Poitiers, dit « Jean sans Terre ».

Philippe-Auguste à conquérir le Poitou en 1204 et vient habiter régulièrement au Palais, la même année il accorde à Niort les mêmes droits que les habitants de Rouen, il y signera également des droits et obligations pour les sénéchaux de Touraine et du Maine.
Son petit-fils Saint-Louis vient à Poitiers au Palais en 1241 pour y mettre son frère Alphonse que Louis VIII avait donné en apanage précédemment. Il devient alors Alphonse II de Poitiers, à sa mort  le comté revient au domaine royal.

Hugues X de Lusignan comte de la Marche, en conflit avec Blanche de Castille et le frère de Saint-Louis,   vint défier publiquement, dans la salle actuelle des Pas-Perdus, Saint-Louis et insulte Alphonse le 25 décembre 1241. Le château de Montreuil-Bonnin est repris par Louis IX et son frère en 1242, Hugues X perd alors des territoires. source site mairie de Montreuil-Bonnin

1346, le comte de Derby, officier Anglais, s’empare de Poitiers en 1346, il pille et brûle la ville ainsi qu’une partie du Palais des Comtes de Poitiers.

1395, le duc de Berry, reprend aux Anglais les villes de Limoges, Poitiers et La Rochelle. Il devient alors comte de Poitou. Il fait restaurer le Palais des Comtes de Poitiers par Guy de Dammartin, il édifia notamment le pignon méridional de la salle des Pas Perdus et le donjon actuel de Maubergeon , qui ne fut jamais terminé d’où son aspect arasé, dans un style qui se rapproche par ailleurs du château de Mehun-sur-Yèvre qu’il fit entièrement restaurer. Il fait construire également le château sur les bords du clain aujourd’hui disparu mais dont il reste une tour dite de la Poudrière dans le parc de la villette : source Bords du Clain . Ce château devient le lieu de résidence principal du Roi lorsqu’il est à Poitiers.

Château de Poitiers sur les bords du Clain ( XVe )



1418, le dauphin Charles fait transférer le Parlement de Paris à Poitiers après l’entrée des Bourguignons dans Paris, ils y restent jusqu’en 1436.

1422, alors que le dauphin Charles est au Château de Mehun-sur-Yevre il apprend la mort de son père Charles VI, il se fait officiellement proclamer roi de France à Poitiers malgré le traité de Troyes qui le déshérite.

1429, fin février, tous le mois de mars et jusqu’au (environ) 10 avril, Jeanne d’Arc est emmenée à Poitiers. Elle y sera questionnée, surveillée, inspectée physiquement pour s’assurer de sa virginité. Les prélats en déduise qu’il n’y a rien de mal en elle et qu’il est donc possible de la laisser faire son premier signe : libérer Orléans du siège infernal des Anglais. Elle est logée dans le logis de la rose de Jean Rabuteau, actuellement sur l’emplacement du 53 rue de la cathédrale ( le logis n’existe plus ). Le procès de Poitiers, probablement notifié sur un registre, ne fut jamais retrouvé et il semble que dès le procès de réhabilitation en 1456 le document est manquant. Charles VII loge lui au château de Poitiers sur les bords du Clain. Une partie, voir la totalité, de l'enquête et du procès à très probablement eu lieu dans le Palais, voir dans la salle des Pas-Perdus, mais il s'agit là d'une probabilité car il n'y a aucun texte le mentionnant directement, cependant la proximité du logis où elle demeure et le Palais rends cette idée tout à fait valable.

1430, le 26 janvier, Charles VII crée la sénéchaussée royale de Poitiers, le Palais parfois utilisé comme résidence est probablement totalement abandonné dans cette fonction au profit du château sur les bords du Clain. Il devient alors le lieu principal du tribunal.

1453, 5 juin,  Jacques Cœur entends la sentence de condamnation dans la salle des Pas-Perdus, devant le roi Charles VII, à être emprisonné jusqu’au paiement d’une contravention astronomique.

1461, le 22 juillet, Charles VII décède au château de Mehun-sur-Yèvre,  il est le dernier roi à avoir eu le titre de comte du Poitou. Après la reprise de la Guyenne par le Comte de Dunois, le duché de Guyenne est rattaché au duché d’Aquitaine et entrent alors dans le domaine royal. Poitiers en devient quelques années la « capitale », le parlement de Bordeaux étant transféré à Poitiers par Charles duc de Berry frère de Louis XI. Charles, duc de Berry,  décède le 12 mai 1472 et ayant reçu les domaines en apanage il retourne dans le domaine royal ainsi que le parlement à Bordeaux.

1482, Louis XI y convoque les « états du Poitou » au Palais de Poitiers, après le traité d’Arras, dont le but notamment est d’étudier le projet de mariage du dauphin avec Marguerite fille de Maximilien d’Autriche, mariage qui ne fut cependant pas concrétisé.

1559, réforme des coutumes du Poitou qui est signée le 21 octobre par le parlement.

1688 : prend fin la juridiction exceptionnelle déléguée par le roi qui jugea les affaires civiles et criminelles de la région, certains nobles et bourgeois furent notamment exécutés pour des abus sur la population. Jusqu’à la Révolution Française le Palais est cependant utilisé à diverses fins mais principalement comme lieu de justice.

Les anciens tribunaux royaux sont supprimés en 1790 par l’assemblée nationale, les membres sont remplacés mais le Palais est toujours utilisé comme palais de justice. S’ensuit alors une longue suite de changement : 29 septembre 1791 est crée le tribunal criminel, puis il est remplacé par la cour de justice criminel le 18 mai 1804, puis la cour d’assises le 2 avril 1810, la cour impériale le 20 avril 1810. L’administration départementale occupe la tour Maubergeon mais les séances ont lieu dans le palais, elle est cependant par la suite transférée dans l’ancien Hôtel-Dieu de Poitiers, puis le Palais des évêques de Poitiers.

La salle des Pas-Perdus est parfois utilisée comme lieu de réception municipale puisqu’en 1851, le 1er juillet, y est tenu alors un banquet en l’honneur de la visite du président de la IIème république, Louis-Napoléon Bonaparte futur Napoléon III après le coup d’état de la même année le 1er décembre, lors de l’inauguration de la nouvelle ligne de chemin de fer entre Poitiers et Bordeaux.

Aujourd’hui le Palais des Comtes de Poitiers est toujours utilisé par la justice , il est le lieu du Palais de Justice de Poitiers.


 

Photographies
Chateau De Poitiers Duc De Berry
Salle Pas Perdus
Tour Maubergeon Viollet Le Duc
Tour Maubergeon
Gallo Romaine Ruines
Chateau Poitiers Clain
Palais Comtes De Poitiers
Salle Pas Perdus Exterieur
  1. Manoir de Chandoiseau

Main Menu

  • Accueil
  • Châteaux de France
  • Eglises de France
  • Jeanne d'Arc
  • Patrimoine & Divers
    • Patrimoine Paris
    • Maroc
    • Jordanie
    • Ecosse
    • Allemagne
    • Templiers
      • Chapelles des Templiers
      • Commanderies des Templiers
    • Personnages
    • Glossaire
  • Contact
    • Droits Photos
    • Contacter le site



Recherche


Les plus lus !

  • Château de Vaux le Vicomte
  • Château de Château-Gaillard
  • Château Vieux de Saint Germain en Laye
  • Jeanne d'Arc - Histoire & Parcours
  • les Blasons et Etendards de Jeanne d'Arc
  • Château de Chenonceau
  • André Le Nôtre , Jardinier du Roi
  • Collégiale de Poissy, Saint-Louis, Louis IX
  • Château de Dourdan
  • Château de Loches

Les derniers articles

  • Les étendards de Jeanne d'Arc
  • Les étendards Origine et histoire
  • Saluzzo
  • Guillaume des Roches
  • Bataille de la Roche aux Moines
  • Fabriquer de la Monnaie au Moyen-Âge
  • Château de Champigny sur Veude
  • Henri II Plantagenet
  • Arthur Ier de Bretagne
  • Château de Sours, L'Aval ou chateau de la vallé

Total des clicks !

  • Clics sur articles 15357765