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Château de Valençay

Détails
Catégorie : Indre - 36
Création : 5 Novembre 2019
Mis à jour : 2 Avril 2023
Clics : 3809

 

Château de Valençay

 

 

Le Château de Valençay est situé dans le Berry aux portes du Val de Loire, au bord d'un plateau surplombant la rivière Nahon. Il ne fut jamais achevé. Il est situé sur de magnifiques terrasses qui surplombent la pittoresque vallée du Nahon. Cette magnifique construction a connu deux périodes de gloire: l'une sous la Renaissance et l'autre au XIXe siècle, lorsque Talleyrand l'a acheté et y a mené une vie luxueuse.

Construction du château tel que nous le voyons actuellement

Le château, œuvre de Jacques d'Estampes, a été construit en 1540 sous François Ier. Il se compose de deux forts bâtiments en équerre reliés par la « Vieille Tour », un immense édifice rond surmonté d'un dôme. Le pavillon central, flanqué de quatre tourelles, forme la partie ouest ou donjon, qui est magnifiquement décoré et couronné de cheminées. Un corps de logis de hauteur moindre s'étend entre le pavillon central et la « Vieille Tour », décoré de pilastres, tandis qu'une aile basse se termine par une petite tour à dôme de l'autre côté.

Le bâtiment du midi a été construit par Dominique d'Estampes vers 1650, et au XVIIIe siècle, M. de Villemorien a réaménagé la façade postérieure sur la cour et créé la tour de l'est ou « Tour neuve ». L'ensemble est situé dans un décor de cours et de jardins savamment disposés.

L'entrée principale du château, située sur la route de Blois à Châteauroux, est accessible après une grille monumentale menant à la cour des Ronds, entourée de marronniers. À gauche se trouvent les écuries, tandis qu'à droite se trouve la salle de spectacle. Une deuxième grille mène à la cour des Orangeries, qui donne sur le bâtiment central par un pont jeté sur un fossé transformé en jardin. Après avoir traversé le donjon, on arrive dans la cour d'honneur, enfermée entre les deux ailes du château, qui formaient un cloître au rez-de-chaussée. La cour d'honneur est reliée au jardin de la Duchesse, conçu à la française, par un escalier en pierre à double révolution. Une terrasse à balustrade de pierre domine la vallée du Nahon de 40 m au sud, et un petit pont-levis permet d'accéder au parc immense qui descend dans la vallée. Vers le sud, un pont relie directement le château au parc.

L'alliance parfaite de l'environnement et de la création architecturale est réalisée dans cet endroit. L'art se retrouve autant dans les jardins que dans la disposition d'ensemble, qui présente une sobre ornementation. L'histoire vit à travers les appartements de réception dans le rez-de-chaussée de l'aile méridionale, la galerie de 70 m de longueur, le grand salon d'apparat, le salon bleu et le mobilier Louis XV et Régence. Dans les communs, le musée Talleyrand rappelle le souvenir du diplomate, ainsi que le séjour de 1808 à 1814 du roi d'Espagne Ferdinand VII, détrôné par Napoléon.

Dans les temps anciens, le site du château abritait une villa gallo-romaine appelée Valencia us , le domaine des Valans. Vers le Xeème ou le XIeème siècle, une "tour lourde et massive" avait été construite et, entre 1026 et 1047, une charte de donation légua Valençay à son premier seigneur enregistré, Bertrand. En 1220, Gauthier, alors seigneur de Valençay, aurait construit un château ou une maison féodale sur le site, mais il est difficile de savoir s'il s'agissait d'un ajout ou d'un agrandissement à la tour précédente. Il y a des restes de la structure originale enterrés sous la cour.

Château de Valençay

Le château de Valençay actuel fut édifié à partir du 1520 par Louis d'Estampes, gouverneur et Bailli de Blois

Le château moderne a été construit  par la famille des financiers d'Estampes pendant environ 200 ans. La construction a commencé en 1520 par Louis d'Estampes puis par son fils  Jacques d'Estampes à la place du château démoli du XIIe siècle et n'a été achevée qu'au XVIIIe siècle, lorsque la tour sud a été ajoutée.

Château de Valençay gravure de 1705

La tour Sud du château de Valençay n'était pas encore présente en 1705 : source 

 

Le XVIIIe siècle vit une succession rapide de propriétaires, dont le célèbre banquier écossais John Law , qui acheta le domaine en 1719. C'est au XVIIIe siècle que la Tour Sud-Ouest est construite.

 

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord

Les années 1640

Construction de l'aile ouest

Dans les années 1640, Dominique d'Estampes a fait réaliser l'aile ouest où se trouvent aujourd'hui les appartements visités. L'ajout d'une aile de communs et d'une galerie à arcades a fermé la cour.

L'année 1765

Travaux entrepris par Monsieur de Villemorien

Monsieur de Villemorien, devenu propriétaire en 1765, a fait abattre l'aile de communs et la galerie pour dégager la vue. Il a entrepris des travaux importants tels que l'édification d'une tour établissant une symétrie avec celle du 16ème siècle, une nouvelle façade côté cour avec galerie en rez-de-chaussée et une toiture aménagée «à la Mansart».

L'année 1808

Achat par Talleyrand

Endetté, le fils de Monsieur de Villemorien se sépare du domaine et Talleyrand l'acquiert pour la somme de 1 600 000 francs.

Les salles anciennes

Salle Renaissance

Au premier étage du donjon, se situe une salle qui porte encore témoignage du goût des personnes de haut rang pour les intérieurs colorés au temps de la Renaissance. Sous un plafond à la française qui a conservé ses motifs peints, une cheminée imposante offre au centre de sa hotte une magnifique corbeille de fleurs qu'encadrent les armes, chiffres et portraits en macarons de Louis d'Estampes et de Marie, son épouse.

Salle basse

En sous-sol de l'aile ouest, un long couloir en pente permet de cheminer jusqu'à une salle située sous la cour d'honneur. C'est le dernier vestige visible d'un château-fort édifié au 11ème siècle. Fractionnée en trois travées par des arcs épais, sa voûte en berceau brisé couvre une surface de 49,50 mètres carrés.

Les collections de meubles, sculptures, peintures et objets précieux du Château de Valençay

Le Château de Valençay est une demeure où l'on peut encore sentir la présence de ses propriétaires passés, grâce à la beauté de ses collections de meubles, sculptures, peintures et objets précieux. La variété de ces collections témoigne des changements de régimes politiques qui ont gouverné la France tout au long de la vie du prince de Talleyrand. Les styles différents qui les composent s'harmonisent pour créer un charme unique en son genre.

Le mobilier Empire

Datant du début du XIXe siècle, est particulièrement impressionnant. Il est caractérisé par sa puissance, sa robustesse et ses références à l'épopée napoléonienne. Les grands espaces et les vastes fenêtres de la demeure permettent à la lumière de venir sublimer ces pièces maîtresses.

Les collections de meubles et d'objets du XVIIIe siècle témoignent, quant à elles, du savoir-vivre de la haute société aristocratique de l'époque. Les pièces Louis XVI présentent des parquets à la Versailles, des boiseries sculptées et peintes ainsi que des harpes et des pianos-fortes. Les vases en porcelaine de Chine et du Japon, les paravents en laque de Coromandel et les boîtes rondes en bois laqué noir du Japon, sont autant de témoins du goût de l'époque pour les objets venus d'Extrême-Orient.

La galerie des portraits de famille

Quant à elle, est ornée de statues et de bustes néoclassiques du XIXe siècle, ainsi que de six portraits de parents et d'ancêtres du prince de Talleyrand. Ces portraits, peints en 1817 par r5xdeph Chabord, contribuent à l'affirmation d'une filiation prestigieuse remontant aux comtes de Périgord.

Le salon de musique

Avec ses parquets à la Versailles, ses boiseries sculptées et ses peintures d'origine, est de style Louis XVI. Les meubles de ce salon comprennent un piano-forte de 1808 signé du compositeur Dussek, de la maison Erard, et une harpe de 1818 en bois doré et vert, due au facteur François-r5xdeph de Frey.

Le salon bleu

Aavec son mobilier Louis XV transformé en table de jeu, attire l'œil par la splendeur de son bureau Mazarin du début du XVIIe siècle, attribué à André-Charles Boulle. Les vases en porcelaine de Chine et du Japon, le paravent à six feuilles en laque de Coromandel, originaire de Chine, ainsi qu'une paire de boîtes rondes à compartiments en bois laqué noir du Japon, font ressortir le goût pour les objets venus d'Extrême-Orient.

Le Théâtre, un joyau magnifiquement conservé

Construction du théâtre

À la demande de l'Empereur Napoléon, Talleyrand a fait construire un théâtre inauguré le 30 mars 1810 pour distraire les Princes d'Espagne en résidence forcée à Valençay.

De nombreux spectacles y ont été donnés, avec la participation de l'illustre compositeur tchèque et grand artiste européen FanIadislav Dussek (1760-1812), qui a également donné des concerts à Berlin, Londres et Amsterdam.

Conservation du théâtre

Ce théâtre unique en Val de Loire a été magnifiquement conservé, avec ses nombreux décors et toiles de fond qui témoignent de son histoire et de sa beauté.

Festival Talleyrand

Chaque automne, le Festival Talleyrand, une biennale artistique mêlant musique et théâtre, se déroule dans ce lieu d'exception.

 

Près d'un siècle plus tard, en 1803, Napoléon ordonna à son ministre des Affaires étrangères, Charles Maurice de Talleyrand, d'acquérir le bien, ainsi que les 12000 ha de terres et de bois, à Legendre de Villemorien. Le château convenait bien à la réception de dignitaires étrangers, notamment Ferdinand VII d'Espagne et ses frères, l'infant Carlos, comte de Molina et l' infant Antonio Pascual , qui passeront six ans en captivité napoléonienne à Valençay.

1809, construction du théâtre de Valençay, dans un style néoclassique avec la possibilité d'accueuillir jusqu'à 150 spectateurs. Les princes espagnols l'utlisèrent allégrement pendant leur séjour forcé.

 

 Le traité prévoyant leur libération en 1813 prend le nom de la succession.

Sous la Restauration, Talleyrand réside longtemps au château, il devient maire du village et conseiller général, il s'occupera notamment des propriétés et des intérêts de la commune.

La période d'occupation de Talleyrand était l'âge d'or de l'histoire de Valençay, avec vingt-trois communes administrées par le prince au pouvoir. Sans doute le plus célèbre des serviteurs de Talleyrand employé à Valençay était son chef, Marie-Antoine Carême .

Après la mort de Talleyrand en 1838, le grand homme d'État fut enterré dans une petite chapelle mortuaire du parc. Ses descendants collatéraux ont conservé la propriété de la succession jusqu'en 1952, date à laquelle la lignée masculine a pris fin.

Le dernier prince a légué la propriété à son beau-fils, qui l'a vendu à une association de châteaux historiques en 1979.

Les princes de Talleyrand-Périgord se sont classés parmi la noblesse allemande médiatisée, en raison de leur contrôle nominal sur le duché de Sagan en Silésie prussienne (aujourd'hui en Pologne). Le château a été épargné par l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Ayant établi sa neutralité personnelle, le duc de Sagan mit des trésors du Louvre (comme la Victoire ailée de Samothrace et la Vénus de Milo ) en sécurité à Valençay. 

 

 sources: fiche atlas, 1981, Edito-Service S.A, documentation du château

Voir aussi

Donjon Étampes, Tour de Guinette - Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord

 
Informations
  • Adresse :  2 Rue de Blois, 36600 Valençay
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  02 54 00 10 66
  • Email :
  • Site   :  https://www.chateau-valencay.fr/
  • Heures d'Ouvertures & Visites en 2019 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )  :  Le Château de Valençay est ouvert tous les jours de 10h30 à 17h00.
     
 

Château de Palluau Frontenac

Détails
Catégorie : Indre - 36
Création : 18 Juillet 2018
Mis à jour : 28 Juin 2021
Clics : 7584

Château de Palluau Frontenac

 

Château de Palluau Frontenac

Situé à Palluau-sur-Indre, le château de Palluau Frontenac est intimementé lié à Louis de Buade de Frontenac, Ier Gouverneur et Lieutenant Général de la Nouvelle France qui correspond aujourd'hui au Canada et surtout le Québec.

 

Voir aussi

Prieuré Saint-Laurent de Palluau-sur-Indre  - Eglise Saint Sulpice de Palluau-sur-Indre

 
Informations
  • Adresse :  2-16 Rue Haute, 36500 Palluau-sur-Indre
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  02 54 38 54 90
  • Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • Site   :  facebook - http://www.palluau-frontenac.com/
  • Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )  : 

    Le château vous accueille de 10h à midi et de 14h à 17h pour les visites, le parc en continu de 10h à 17h.
     
Historique & Histoire 
source sur place, documentation diverses, Compte rendu des travaux de la Société du département de l'Indre à Paris (1858 ) voir sur Gallica - Site Officiel

 

 

Castle Palluau, Louis de Buade, Gouverneur de la Nouvelle France, Quebec

L'ancienne châtellenie de Palluau, comprise dans les limites du diocèse et de la généralité de Bourges, régie par la coutume de Touraine, et du ressort du siège présidial de Châtillon-sur-indre , appartenait simultanément: au Berry pour le spirituel et les finances ; à la Touraine, quant au gouvernement temporel et à la justice. Son chef-lieu, petite ville avec château, échelonnés sur une éminence assez escarpée qui do¬mine la rivière de l’Indre, doit son origine à la féodalité, et son nom (Paludellum)aux prairies, jadis marécageuses, qui l’avoisinent. La pa¬roisse, nommé Onzay, était à sept ou huit cents toises de là, de l’autre côté de la rivière. Absorbé peu à peu par la résidence seigneuriale, le bourg d’Onzay perdit de bonne heure sa prépondérance, et se trouvait, en 1789, réduit à quelques habitations groupées autour de son église. Ce n’est aujourd’hui qu’une métairie.

La ville possédait deux églises, fondées par ses seigneurs : celle, collégiale, de Sainte-Manould, Manehoulte ou Manouste (eu lalin : Manehildis) et celle du prieuré de Saint-Laurent, située dans un des faubourgs.

1073, premier mention écrite du château. Le château eut longtemps de l'importance. Il relevait, dès le XIe siècle, des comtes d’Anjou et de Touraine, devenus dans le siècle suivant rois d’Angleterre. Lors des démêlés d’Henri II et de Philippe-Auguste, il fut tour à tour, dans le cours de l’année 1188, pris par le dernier, repris par Richard Cœur-de-lion, puis une seconde fois par le monarque français. Nous le retrouvons encore au pouvoir des Anglais dans la seconde moitié du xive siècle.

Guerre de Cent-Ans, la seigneurie est détenue par la famille Tranchelion après le mariage, en 1365, de Jeanne Pean (ou Payen), dernière héritière du fief, avec Hugues de Tranchelion.

1356, le roi Jean le Bon est fait prisonnier à Poitiers,  les anglais s'emparent notamment de Palluau, qu'ils garderont jusqu'en 1360 et qu'ils rendront en ruine.

Hugues ,ou Guillaume, de Tranchelion va restaurer le château et le transformer avec les dernières évolutions militaires de l'époque.

1503, la fin de Guerre de Cent-Ans ayant pris fin, nous entrons dans les prémices de la Renaissance, Charles de Tranchelion va modifier le château médiévale en une demeure plus accueuillante et plus confortable. Deux logis neufs sont rajoutés, dont un qui remplace l'ancien châtelet médiéval.

1606, 25 février, le château et la seigneurie de Palluau sont vendus quatre-vingt-quatre mille livres à Antoine de Buade de Frontenac, compagnon du Roi Henri IV. Les Frontenac vont marquer de leur empreinte la vie du village pendant tout le XVIIème siècle.

Louis de Buade de Frontenac, né à Saint-Germain-en-Laye, sera nommé Gouverneur et Lieutenant Général de la Nouvelle France aujourd'hui le Canada et surtout le Québec.

La baronnie de Palluau fut érigée en comté en faveur de Henri de Buade de Frontenac, premier maître d’hôtel du roi Louis XIII, conseiller en ses conseils, mestre-de-camp du régiment de Navarre, tué à Saint- Antonin, et inhumé, le 2 octobre 1622, dans la chapelle souterraine de l’église collégiale de Palluau. Il était père de Louis de Buade, comte de Palluau, devenu vice-roi du Canada. (Voy. de Buade.)

Les deux dénombrements qui vont suivre nous feront connaître, aussi complètement que possible, tous les droits attachés à la terre de Palluau.

1700, Paul de Beauvillier est Pair de France, Grand d'Espagne, Duc de Saint-Aignan et Comte de Buzançaisest le nouveau propriétaire du château. Protégé de Mme de Maintenon, il a fait partie du conseil des Finances, puis du Conseil d'En-Haut avec rang de Ministre d'Etat. Il résidera peu à  Palluau vu qu'il réside principalement à Paris pour ses activitées. Il laissera néanmoins ses armoiries peintes à fresque dans la chapelle seigneuriale de l'église Sainte-Menehould. Il meurt en 1714, la seigneurie passe à son fils Hippolyte.

1768, on voit indiqués, comme relevant également de Palluau, le fief de la Touchette, et celui de la Verne, autrement Senaudonne, en la paroisse de Pellevoisin.

1770, Hippolyte cède le domaine à René François de Montbel.

Le comté de Palluau relevait alors du roi, à cause de son château de Tours.

Cette seigneurie a été le berceau d’une famille considérable à laquelle, suivant l’usage, elle a communiqué son nom (écrit constamment, dans les anciennes chartes : de Paluau, de Paluel, en latin : de Paludello, de Paluello), et qui a possédé, en outre, dans nos contrées, Montrésor, la Motte-sous-Paluau, Luçay-le-Mal, Oignais, Langé, Vic-sur-Nâhon , et Limeux.

1987, un projet d'acquisition par la ville est lancé, le Conseil municipal vote à l'unanimité l'acquisition du château, mais le maire s'y oppose.

 2009, le château est vendu à Jean-Roger Morvan, actuel propriétaire.

 

 

 

 

Photographies
Castle Palluau Frontenac Palluau Sur Indre
Chateau Palluau Frontenac Village De Palluau Sur Indre
Fortifications Palluau Sur Indre
Tour Machicoulis Palluau
Entree Chateau Palluau Frontenac
Chateau De Palluau Frontenac

Château Manoir La Joubardière

Détails
Catégorie : Indre - 36
Création : 22 Mai 2018
Mis à jour : 14 Octobre 2018
Clics : 4122

Manoir ou Château de La Joubardière

 

Manoir ou Château de La Joubardière

Probablement un manoir fin XVe siècle, peut-être sur une ancienne fortification ou logis seigneurial plus ancien, remanié au XVIe et XVIIe siècle. On notera en particulier la tour porche, qu'on retrouve souvent dans la Touraine comme sur ce manoir à Chinon ( voir lien ). On peut noter que les cheminées de gauche ont été restaurées récemment, ainsi que le toit de la tourelle d'escalier principale.

L'ensemble devait être un ensemble clos mais dont les bâtiments annexes et/ou mur d'enceintes ont disparus. L'histoire de ce manoir est souvent confondu avec d'autres manoir de La Joubardière proche de la famille de Palluau, et des villes portant le même nom Palluau ( en Vendée ) et Palluau-sur-Indre. Le manoir a gardé un aspect défensif avec ses deux larges meurtrières canonnières disposées étonnamment à l'intérieur de la cour principale, laissant à supposer qu'elles ont été mises avant la tour porche.

 

Voir aussi

 

 
Informations
  • Adresse : voir carte.
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone : 
  • Émail :
  • Site officiel  :  
  • Heures d'ouvertures & Visites  :  Ne se visite pas, propriété privée

Tour Blanche Donjon Issoudun

Détails
Catégorie : Indre - 36
Création : 4 Avril 2018
Mis à jour : 6 Septembre 2021
Clics : 14525

Tour Blanche ou de la Reine Blanche, Donjon d'Issoudun

 

Château et Donjon d'Issoudun

Édifié au XIIe et terminé au tout début du XIIIe siècle, c'est un cas rare de donjon à Éperon en Angle, en comparaison des constructions en éperon à accolade ou éperon en amande, mais qui donne presque tous cette forme "goutte d'eau" ou "d'amande effilée". C'est un des plus beaux exemple de donjon du XIIe et XIIIe siècle.

 

Voir aussi

 
Informations
  • Adresse :  
  • Google Maps : Plan issoudun
  • Téléphone :  Office de Tourisme Tél : 02 54 21 74 02
     
  • Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • Site  :  http://www.tourblanche-issoudun.org
  • Heures d'ouvertures & Visites   : Adultes : 3 €Adultes : 3 €12-18 ans : 2 €- de 12 ans : gratuit. Le billet se prend à l'Office de Tourisme.  avril et mai : samedi, dimanche et jours fériés de 14h à 18h /  juillet et août : tous les jours de 14h à 18h / Juin : du mardi au dimanche de 14h à 18h  / septembre : du mardi au dimanchede 14h à 18h / Fermé d'Octobre à Mars.
Histoire
source : source sur place, documentation diverses,

L’étymologie d’Issoudun viendrait selon Bullet du celtique Y-Kill-Dun, signifiant « Mont sur une presqu’île ». Il pourrait venir également du culte d’Isis transformé en Isis-Dunum ou du Gaëlique « bas, inférieur, au-dessous » «  Is-Dun » serait à sous-dun, puisque la ville était à l’origine au pied de la colline.[i] On peut faire le rapprochement évident avec Dun-le-Roi ( aujourd’hui Dun-sur-Auron ) qui fut une forteresse en hauteur.

Avril 52 avant J-C, la présence des Gaulois, Bituriges Cubes (en grec ancien Βιτούριγες οἱ Κοῦβοι / Bitoúriges oi Koũboi, en latin Bituriges Cubii) à Issoudun est attestée après le siège de Avaricum ( Bourges ) qui obligea les Gaulois à bruler leur ville ,et fortification, qui seront reconstruites par Jules César. Leur capitale, Avaricon (latin Avaricum), du nom de la rivière Yèvre (Avara), se trouvait sur le site actuel de Bourges.

Néanmoins il faut préciser que tous les historiens et chercheurs ne sont d’accord sur la bataille d’Avaricum, de son emplacement et qu’il reste des zones d’ombres sur la ville identifiée comme Auxeliodunum. [ii]

675, date de la première monnaie frappée à Issoudun.

VIIe siècle, une basilique est édifiée sur l’emplacement de l’actuelle Tour Blanche, elle fut cependant en partie détruite pour y construire la tour.

Entre 900 et 950, Issoudun dépend de la seigneurie de Déols, Roger dit «  Taillefer » est le premier seigneur connu.

984, Charles d’Emenon est seigneur d’Issoudun. Issoudun est attesté sous la forme d'Uxelodunum ( ou Auxeliodunum ) dans une charte «  Emenon et Adhénaure »[iii]. Il serait composé du mot gaulois « uxello », faisant référence à ce qui est « élevé » ou le « le plus haut » et du terme latin Dunum « forteresse » ou « enceinte fortifiée ».

Néanmoins on trouve des villes anglaises, comme Stanwix, qui avaient le nom de Uxelodunum dite la « haute forteresse » ou la « forteresse Uxellus », qui fut un fort romain situé sur le mur d’Hadrien et donc un nom en partie d’origine Celtique.[iv]

1167 à 1199, c’est Eude III qui est seigneur d’Issoudun. Il partira en Croisade avec Richard Cœur et Philippe-Auguste en 1190.

1187, Philippe-Auguste prend la ville d’Issoudun.

 

Construction du donjon de la Tour Blanche à Issoudun

 

1195, Marchader ( Mercadier ), chef des Cottereaux, prend la forteresse et la renforce au profit de Richard Cœur de Lion, il est donc peut-être le commanditaire réel de la Tour Blanche.

Philippe-Auguste, prend d’abord la ville puis assiège le château. Le roi d’Angleterre accourt afin de lever le siège sur Issoudun contraignant Philippe-Auguste à lâcher prise. Alors que le combat était imminent et contre toute attente, selon Rigord ( moine de Saint-Denis, médecin et chroniqueur de Philippe-Auguste ) et Guillaume le Breton ( prêtre et chroniqueur breton de Philippe-Auguste ), le roi d’Angleterre fit allégeance et hommage à Philippe-Auguste afin de rétablir la paix.

1196,  la trêve au traité de Gaillon, avec le roi d’Angleterre. Il est convenu que Issoudun, et ses dépendances, devaient rester aux mains des anglais et Philippe II conserve une partie de ses conquêtes normandes (château de Gisors, Neaufles-Saint-Martin et le Vexin normand, Vernon, Gaillon, Pacy-sur-Eure ) et voit reconnue l’affirmation de sa suzeraineté sur l’Auvergne ; en revanche, il doit abandonner à Richard le Berry aquitain et bon nombre de places fortes comme Issoudun,  Graçay, Le Vaudreuil, les comtés d'Eu et d'Aumale. Cette entente ne satisfait réellement aucune des deux parties et la guerre reprend dès l’été 1196.[v] Richard demande, après son retour à Issoudun, à Hervé de Vierzon de lui faire hommage, ce dernier refuse et fait appel à Philippe-Auguste, en vain la ville et le château de Vierzon sont pillés par les Anglais.

Il est fort probable que la construction du donjon d’Issoudun se fait en cette période, fin XIIe siècle. Au même moment Philippe-Auguste a fait construire la tour du Louvre et achève la grosse-tour à Bourges.

Néanmoins aucun élément historique ne permet aujourd’hui d’identifié avec certitude son commanditaire d’autant qu’il faut noter que le donjon de la Roche-Guyon comporte la même caractéristique en forme d’amande effilée.

Le château de la Roche-Guyon fut édifié sous Guy de La Roche vers 1190 qui furent les seigneurs du fief du Xe au XVe siècle au profit du roi de France quasi sans interruption, sauf notamment entre 1419 et 1439. Elle était cependant plus haute, 38m au lieu de 27m pour le donjon d’Issoudun avec une motte de 15m de haut cependant.

 

D’autres tours peuvent prétendre le partage de caractéristiques proche avec éperon en angle :  Douvres à la porte Fitzwilliam ( 1216 – 1227 ), Château-Gaillard, Roche-Guyon, une tour au Château Coudray-Salbart et Parthenay ( après 1225 ), à Loches après 1250, la porte Saint-Jean de Provins et Lützenbourg en Alsace.[vi]

Eperon du donjon d'Issoudun

Éperon en angle du donjon d'Issoudun

XIIe siècle, la Tour Blanche attribué à Richard Cœur de Lion mais a probablement été terminée par Philippe-Auguste après le traité du Goulet en 1200. Le roi Jean d'Angleterre, dit Jean sans Terre, reconnaît la suzeraineté du roi de France sur les possessions continentales des Plantagenêt.

Le roi d'Angleterre cède le comté d'Évreux et ses fiefs du Berry (Issoudun et Graçay) au prince Louis, fils du roi Philippe II de France, pour la dot de Blanche de Castille, fille du roi de Castille Alphonse VIII, petite-fille d'Henri II d'Angleterre et d'Aliénor d'Aquitaine et nièce de Jean d'Angleterre. Toujours selon Rigord, le lundi suivant l'Ascension, soit le 22 mai 1200, le prince Louis épouse Blanche de Castille. En contrepartie, le roi Philippe Auguste renonce à tout droit sur la Bretagne et le jeune Arthur doit prêter hommage au roi Jean.

 

Salle d'Honneur du donjon, situé au Ier étage, avec son puits ( sur la droite ) et sa cheminée.

Salle d'Honneur du donjon, située au Ier étage, avec son puits ( sur la droite ) et sa cheminée.

Le nom de Tour Blanche ou de la Reine Blanche semble être admis rapidement après sa construction, se rapportant, selon la légende, à une princesse qui aurait pu être résidente. Par conjecture on peut donc considérer que le donjon doit son nom à Blanche de Castille, qui reçoit en dot Issoudun, elle n’était alors que princesse, puisque fille du roi de Castille Alphonse VIII. Néanmoins on peut aussi faire un lien, plus hasardeux, avec la White Tower ( Tour Blanche ) ancien donjon de la Tour de Londres.

 Haute de 27 m, elle a des murs de 4 m d'épaisseur. Un escalier de 150 marches permet d'accéder aux trois étages de la tour et de profiter du panorama sur la ville.

 

***

 

1236, Blanche de Castille fait construire les Halles d’Issoudun.

1242, Issoudun devient ville Royale.

1298, sous Philippe-le-Bel c’est Enguerrand de Marigny, intendant des finances et bâtiments, capitaine du château du Louvre. Plus tard il deviendra chambellan et ministre du roi Philippe IV le Bel, ainsi que comte de Longueville. En 1302, il devint le grand conseiller de Philippe le Bel, qui le nomma coadjuteur du royaume, le plaçant ainsi à la tête de l'administration. Il fut pendu gibet de Montfaucon à Paris le 30 avril 1315.

1307, octobre, les Templiers sont arrêtés dans la ville.

1312, les biens des Templiers sont transférés aux Hospitaliers de Saint-Jean.

1324, Marie de Luxembourg, femme du roi Charles IV ne survécut pas à un accident de la route, son chariot se renverse alors qu’elle est enceinte, et succombe le 26 mars 1324 à Issoudun, elle a l'âge de 19 ans. Elle est cependant inhumée à Montargis, dans l'église des dominicaines. La mort d’un futur héritier entraine en partie la guerre de Cent-Ans.

1356, le « prince noir », Edouard de Galles, attaque Issoudun dans les chroniques de Froissard : «  les Anglais plus faire vindrent à Issoudun, à un fort chastel. Si l’assaillirent roydement, et là se recuillit l’ost, mais il ne le purent gaigner, car le chastellain et les gentilhommes qui dedans estoient le défendirent fortement. »

1427, Pierre de Giac est enlevé au Logis Royal d’Issoudun par le duc de Richemond et Georges de la Trémoille ">Trémoille s. Il sera jugé prestement et noyé à Dun-le-Roi ( aujourd’hui Dun sur Auron ).

1435, le 8 avril, états généraux du royaume.

1447, les fossés de la ville sont comblés mais avec l’ordre de ne rien construire.

1465, affranchissement des sept foires par Louis XI.

1488, le futur Louis XII est enfermé temporairement dans la Tour Blanche. [vii]

À la mort de Louis XI, il échoue à obtenir la régence aux états généraux de Tours, confiée à Anne de Beaujeu. Après les péripéties de la Guerre Folle où il combattait aux côtés du duc François II de Bretagne, il est fait prisonnier à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, en juillet 1488. Gracié après trois ans de détention (Prisons : Château d’Angers, de Sablé, de Lusignan, de Poitiers, Château de Mehun-sur-Yèvre, Issoudun et de Bourges).

1492, Issoudun obtient le droit de Commune et Echevinage. Le droit de Commune est une charte qui réglait les rapports de la commune avec son suzerain, reconnaissait ses droits, ses privilèges et ses « libertés » ; il s'y ajoutait souvent des dispositions relatives à son organisation intérieure, à la condition des habitants, et souvent aussi des coutumes. [viii] Dans le cadre d’Issoudun, c’est quatre gouverneurs, un pour la forteresse et trois autres pour la ville et ses faubourgs. Les habitants élisaient leurs 32 représentants qui choisissaient leurs gouverneurs. [ix]

1499, par son mariage avec Charlotte d’Albret, César Borgia (en valencien et en Catalan, César de Borja), dit « le Valentinois » (Il Valentino), devient seigneur d’Issoudun.

C’est un seigneur italien de la Renaissance, né le 13 septembre 1475 à Rome et mort le 12 mars 1507 à Viana, en Navarre, Espagne.Il est pair de France, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, prince de Romagne, d'Andria et de Venafro, duc de Gandie et de Valentinois, comte de Diois, seigneur d'Issoudun, de Piombino, Camerino et Urbino, gonfalonier et capitaine général de l'Église, condottière et cardinal.

1510, naissance de François Habert, « poète du roi » et traducteur, qui écrivit sous le nom de Banny de Liesse.

Il étudia à le droit à Paris, puis à Toulouse, mais la poésie l'enthousiasma plus que le droit. Il fut d'abord secrétaire d'hommes d'Église, puis entra à la cour de François Ier et de Henri II où il devint « poète du Roi ». Il traduisit en vers Les Métamorphoses d'Ovide, les Distiques de Caton et les Satires d'Horace.

1520, le baillage d’Issoudun, s’étend sur 241 Hautes Justices, parmi lesquelles six baronnies, quinze abbaye royale et quarante-deux prieurés en commende.

1562, en pleine guerre de Religion, les protestants tentent de prendre la ville en vain le 2 août. Les catholiques se vengeront sur les protestants de la ville qui sont contraints de la fuir.

1569, le temple protestant est brûlé alors que l’Edit de Nantes est en vigueur. L’enquêteur du roi, Denis de Jon est massacré par la population d’Issoudun. Le roi Charles IX envisage de raser les fortifications de la ville avant de s’y résigner.

14 juillet 1589, une "révolution" à l’envers 200 ans avant la Révolution Française. Alors que la ville est aux mains des ligueurs ( duc de Guise ), Jacques Bernard au service du roi reprend le château par surprise dans la nuit du 14 juillet. Jusqu’à la Révolution Française elle fut fêtée.

1651, 21 septembre, une nouvelle fois mais cette fois-ci probablement par accident, la ville brûle. 600 maisons sont ravagées par l’incendie et 60 personnes trouveront la mort.

1917 – 1919, "The Flying City" (la ville volante), l'aérodrome d'Issoudun, avec environ 8.000 soldats dont 1200 pilotes de guerre ainsi ses 200 ouvriers venus des Etats-Unis, elle fut pendant très longtemps la plus grande base aérienne du monde. Ils utilisèrent cependant surtout des avions français (  Nieuport 15M - Nieuport 18M - Nieuport 23 - Nieuport 24 - Nieuport 28 ). [x]

Le site a formé plus de 80% des pilotes américains ayant combattu pendant la Première Guerre Mondiale. Le dernier commandant de la base fut l'explorateur américain Hiram Bingham. Il avait découvert le Machu Picchu, cité inca du Pérou en 1911.

1944, le 10 juin, lors de la montée des couleurs par les maquisards, sur la place des marchés d’Issoudun, une compagnie de soldats allemands fit, soudain, irruption sur la place. Les allemands sur la foule, puis des échanges de coups de feu eurent lieu avec les maquisards près du donjon : des civils furent tués ; au total 11 tués (dont 3 meurent à l’hôpital), et une vingtaine de blessés. Le capitaine dit : Jimane (Jean-Marie Peyroutet) était, à 24 ans, à la tête du secteur d’Issoudun de la résistance intérieure.[xi]

1944, 10 septembre, à 17 heures, le général Elster signait la reddition de ses troupes dans le grand bureau de la sous-préfecture d'Issoudun, devant le général Robert Macon de la 83è division d'infanterie américaine. Après la signature d'Issoudun, le général déposera officiellement les armes sur le pont de Beaugency, le 14 septembre.[xii]

 

 

sources :

[i] Recherches historiques et archéologiques sur la ville d'Issoudun

[ii] http://www.encyclopedie-bourges.com/avaricumbat.htm

[iii] Recherches historiques et archéologiques sur la ville d'Issoudun p22

[iv] http://www.arbre-celtique.com/forum/uxellodunum-5988.htm

[v] Le Traité de Gaillon (1196) : Édition critique et traduction

[vi] Provins: la fortification d'une ville au Moyen Age Par Jean Mesqui 

[vii] A la découverte d’Issoudun, livret vendu à Issoudun.

[viii] http://www.cosmovisions.com/communes-chartes.htm

[ix] A la découverte d’Issoudun, livret vendu à Issoudun.

[x] http://www.wikiwand.com/en/Issoudun_Aerodrome

[xi] http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article187298

[xii] http://www.issoudun.fr/actualite/10-septembre-une-belle-commemoration.html

 

Photographies
Cellier Donjon
Puits Donjon
Donjon Interieur Issoudun
Salle Honneur Donjon Issoudun Puits 1er Etage
Perreez 20 Avril 1369
Ouverture Donjon
P1480367
Escalier Donjon Bois
Escalier Dernier
Trous De Boulin Hourds
Eperon Donjon
Paratonnerre
Hotel De Ville Jardin Issoudun
Eperon Du Donjon Issoudun
Scenographie Donjon
Graffiti Poisson 1er Avril
Ville Issoudun Maquette
Hotel De Ville Issoudun Donjon Tour
Graffiti
Escalier Eperon Donjon Issoudun
P1110629
Eperon Issoudun Donjon

Château Donjon de Châtillon sur Indre

Détails
Catégorie : Indre - 36
Création : 11 Février 2017
Mis à jour : 29 Octobre 2021
Clics : 23122

Château Donjon de Châtillon sur Indre

Le château est situé dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire. Il fut édifié probablement par Henri II, roi d'Angleterre, au XIIe siècle. Le donjon est appelé, depuis peu, improprement « tour césar ». Elle est connue depuis son existence comme « Grosse Tour » ou « Tour de l’Aigle ».

C’est au XIXe siècle qu’une erreur de paternité sur sa construction l’attribua à Foulque Nerra, surnommé « le césar angevin ». La tour pris donc en partie son surnom en souvenir de ce dernier, à qui on attribua maintes constructions mais non documenté historiquement.

Le donjon se visite presque toute l'année, voir les informations ci-dessous, vous profiterez d'une très belle vue sur les alentours.

 chatillon sur indre donjon medieval

 

 

 

 

Voir aussi

 Assassinat du duc Louis d'Orléans à Paris en 1407 - 
 
Informations
  • Adresse :  P5 Pl. du Vieux Château, 36700 Châtillon-sur-Indre
  • Téléphone :    02 54 38 75 44 ou 02 54 38 74 19
  • Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • Site officiel  :  https://www.chatillon-sur-indre.fr/  et office de Tourisme https://www.facebook.com/chatillonnaisenberry
  • Heures d'ouvertures & Visites en 2021  ( à titre d'information, toujours se renseigner sur le site officiel avant tout déplacement )  :
  •  Du 01/09/2021 au 31/12/2021 : tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 17h.

    Les visites du Donjon ont lieu les jours d’ouverture. Tarif : 1€ par personne (2017 - 2021), un tarif très attractif, devenu assez rare de nos jours.


Historique
source : source sur place, documentation diverses, wikipedia

 

 

IXe,  la premiere mention connue de la ville est dans le "Liber de compositione castri Ambaziae" qui note Charles le Chauve a donné, vers 860-870, à Haimon Ier la terre de Buzançais, la motte et la demeure de Châtillon, et le tiers d'Amboise. L'indication "motte" semble confirmer la présence d'une fortification dès le IXe siècle, très probablement une tour en bois.

Xe, Robert Ier, fils d'Haimon Ier, hérite de la seigneurie puis elle revient à Haimon II de Buzançais. Vers 950, c'est Sulpice Ier Mille-Boucliers, seigneurs de Buzançais qui en est le seigneur. Sulpice Ier Mille-Boucliers aura deux fils, le premier , Robert Ier né en 935, qui lui succède et le second, Hervé, qui deviendra trésorier de l'Abbaye de Saint-Martin de Tours et reconstruit cette dernière après un incendie vers 994.

 935, a proximité de Châtillon-sur-Indre se déroule affrontement entre des envahisseurs hongrois et Ebbes Ier de Déols, dit l'Ancien ou le Noble.

Rober Ier eut deux fils, dont Archambaud qui aura une fille : Hersende de Buzançais, cette dernière se marie avec Lisois d'Amboise et fondent ainsi la Maison d'Amboise.

 

XIe, XIIe siècle

Les terres de Châtillon entrent dans la famille des Plantagenêt, alors comtes d’Anjou.

1154, les terres entrent sous la domination anglaise après l’accession d’Henri II de Plantagenêt comme roi d’Angleterre. Henri II Plantagenêt est seigneur de Châtillon de 1151 à 1189.

~ 1160, Le roi d’Angleterre fait construire une importante fortification afin d’asseoir son autorité dans cette partie du Berry. Il reste de cette époque, le donjon actuel, deux tours carrées et quelques éléments de courtines. 

1188, Henri II, roi d’Angleterre, y reçoit Philippe-Auguste roi de France. Il est possible que Philippe-Auguste ait repris la place cette année là.

1193, 8 juillet, un traité est signé entre Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste, qui stipule que le château de Châtillon, avec celui de Loches et d'Arches sont donnés en gage au roi de France.

XIIIe siècle, le flanc Est du château est totalement reconstruit.

1203 ou 1205, le domaine entre dans le giron des rois de France par la conquête de la Touraine par Philippe-Auguste. En avril Philippe Auguste cède les châteaux de Châtillon et de Loches en fief et hommage lige à Dreux IV de Mello, fils du connétable de France de même nom avec la condition qu'il lui soit restitué à sa demande.

1249, décembre, néanmoins à la mort de Dreu de Mello, ses héritiers contestent le retour automatique au domaine royal passent une transaction avec le roi. Le neveu de Dreu de Mello reçoit une rente de 600 livres contre la renonciation aux châteaux de Châtillon et de Loches.

1250, ils sont inclus dans les recettes des prévôtés des bailliages de France.

1274, il reste peu de temps dans le domaine royal puisque Philippe III le Hardi en fait don à son chambellan Pierre de la Broce. Ce dernier veut faire de Châtillon un axe central de son pouvoir en Touraine.

1278, mais Pierre de la Broce ne pourra terminer ses travaux. En effet il est arrêté au château de Vincennes et conduit dans les prisons de Janville dans la Beauce. Il est soupçonné d’avoir fait accuser la reine d’infanticide. Il est pendu sur le Montfaucon, sans jugement, comme un vulgaire manant. Les travaux seront continués par Philippe III et terminés sous Philippe-le-Bel.

1283, Philippe III est au château de Châtillon du 26 au 30 novembre.

1289, 1305, 1307 : Philippe le Bel est à Châtillon en mai 1289, août 1305 et avril 1307.

1345 – 1346, Jean, futur Jean II le Bon, y séjourne entre novembre 1345 et février 1346.

1386 – 1392, le château a fait partie du duché de Touraine sous Louis Ier d'Orléans, duc de Touraine entre 1386 et 1392, avant que ce dernier soit assassiné par Jean sans Peur, duc de Bourgogne, à Paris.  Louis Ier d'Orléans  nomme en 1388 Jean des Barres, chevalier et chambellan du roi, capitaine du château.

 

XVe

donjon chatillon sur indre vue de nuit

Le donjon bénéficie d'une belle lumière le soir.

 

1432, Louis d'Amboise, vicomte de Thouars, utilise le château de Châtillon comme prison. 

1473, 20 février, Tanneguy du Chastel, neveu de Tanneguy III du Chastel, principal conseiller du roi Louis XI, rend hommage lige au roi pour le château, terre et seigneurie de Châtillon. La veuve de Tanneguy du Chastel, Jeanne Raguenel, conservera l'usufruit de la seigneurie.

1493, Charles VIII donne le château à Anne de Bretagne le 11 octobre. Elle y résidera quelques temps tout en y faisant faire des travaux.

1494, Anne de Bretagne  se le fait cependant échanger par le château de Mehun-sur-Yèvre qui fut refait par le duc de Berry. C’est donc un château bien plus luxueux.

1496, Charles VIII séjourne au château de Châtillon du 9 au 14 avril.

Louis XII donne le duché de Berry à sa première femme, Jeanne de France. Elle obtient de l'archevêque de Bourges de faire bénir et consacrer la chapelle Notre-Dame du Château en 1499.

XVIe siècle, en 1505, à la mort de Jeanne de France sa mort, le château entre à nouveau dans le domaine royal.

Le toit du donjon disparait à une date indéterminée, il est construit une couverture en dallage concentrique afin de protéger la coupole intérieure des intempéries ; ce qui explique les gouttières sur la périphérie de la couverture en dallage.

1521, 28 mars, François Ier fait don du château à Charles du Solier, seigneur de Morette.

1547, Henri II reprend le château en novembre et le donne, sous le régime de douaire, à la reine d’Autriche Éléonore.

1558, le domaine revient dans le giron royal après la mort de la reine d’Autriche.

1576, François d’Alençon en reçoit l’apanage, ce dernier l’assigne à Louis de Hacqueville, sieur de Neuville.

1589, Henri III reprend le domaine, en échange Louis de Hacqueville reçoit une rente de compensation en 1607. C’est Florent Guyot qui en reçoit en définitive par le paiement de 6000 écus de Jean Martereau. Il y fera d’importants travaux de consolidations et de réparations.

~ 1600, L’ingénieur et dessinateur Claude Chastillon en fait un dessin.

1605, Florent Guyot, seigneur engagiste, vend le château à César de Bourbon, duc de Vendôme. Le roi Henri IV garde cependant le droit de nommer le capitaine du château et de la ville, en effet le domaine de Châtillon est un refuge des Protestants.

1648, 19 février, Georges Ysoré achète la terre de Châtillon à César de Vendôme. Il fait faire d'importants travaux dans le château. Son fils René lui succède.

1681, 3 février, le domaine est saisie puis adjugée à Paul Barillon d'Amoncourt. Il donne la terre de Châtillon en dot à sa fille pour son mariage avec Denis-Jean Michel Amelot de Chaillou, le 19 avril 1688. Après un demi-siècle de procédures, il a obtenu l'échange avec le roi des terres et maisons près du parc de Versailles contre Châtillon qui sort du domaine royal par un acte du parlement, le 7 septembre 1745. Jean-Jacques Amelot de Chaillou a succédé à son père à sa mort, en 1746. La terre de Châtillon est restée dans la famille Amelot jusqu'à la Révolution, avec Antoine-Jean qui meurt à la prison du Luxembourg, en 1795.

L'ingénieur Delalande venu estimé des travaux de démantèlement fait un plan du château à l'an III de la République. C'est le plus ancien plan du château.

etage seigneur donjon chatillon

C'est la salle la plus confortable, cheminée, accousiège , c'est la salle probable du seigneur.

1797, 3 janvier, les héritiers d'Antoine-Jean Amelot vendent le château, sauf le donjon, en sept lots. Le logis est découpé en quatre parcelles. Le donjon est vendu par Mme Amelot à Philippe Robin de La Cotardière le 11 novembre 1809.

1812, le cadastre montre que le château est découpé en une quarantaine de parcelles.

1867, 10 février, le donjon et sa chemise sont donnés à la commune par Édouard de La Cotardière. La commune y entreprend des travaux de restaurations.

1838, Stendhal dans « mémoires d’un touriste » fait référence dans son ouvrage à la « tour de Châtillon » qu’il visita le 22 juin 1837.

1870, pour rendre la visite plus facile du donjon, il est créé un chemin permettant d’y accéder.

1909, le donjon et sa chemise sont classées au titre des Monuments Historiques.

1930, un escalier moderne en métal est édifié et une porte est percée à la place d’une fenêtre. la commune transforme le donjon pour installer un château d'eau dans sa partie haute avec la construction d'une citerne en béton armé et un escalier extérieur en ciment pour accéder au premier étage qui a été démonté par la suite. À partir de cette date, il est possible aux visiteurs de monter au sommet du donjon ;

1940, des obus provoquent des brèches dans les parements extérieurs ;

1999 et 2011, les différentes parties du château avec sa chapelle ont été inscrites et classées au titre des Monuments historiques.

 

ville chatillon eglise notre dame chapelle

Eglise Notre Dame et la chapelle castrale sur la droite

 

Photographies
Tour Plantagenet Tour Des Prisons
Coffre Medieval Tresor Donjon
Chatillon Sur Indre Donjon Medieval
Ville Chatillon Eglise Notre Dame Chapelle
Entree Medievale Donjon
Produits Regionaux
Salle Du Seigneur Cheminee XIVe
Tour Enceinte Medievale Ville Chatillon
Escalier Du Donjon
Chemin Vers Donjon
Etage Seigneur Donjon Chatillon
Donjon Chatillon De Nuit
Chatillon Sur Indre Vue Ville
Rue Medievale
Porte Nord Chatillon
Escaliers Anciennes Prisons Chatillon Sur Indre
Ville Chatillon Sur Indre
Armoirie Prisonnier
Hotel De Ville Mairie Chatillon
Office De Tourisme Chatillon Sur Indre
Donjon De Nuit Chatillon Sur Indre
Seconde Entree Donjon
Cafe Le Mail
Menotte Chaine Prisonnier Du Donjon
Chemise Du Donjon
Etage Donjon Sol
Accousiege
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Graffiti Prisonnier
Interieur Chemise Donjon Chatillon
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