Histoire & Visite

 

Maison & Fontaine de Cravant

Cravant est un village médiéval située dans le département de l’Yonne. Situé à 180 kilomètres de Paris et à 18 km au sud d’Auxerre. Elle avait le nom de Crevan avant de prendre son nom actuel au XVIIIe siècle. Ville relativement importante au Moyen-Âge avec son port et ses 5000 habitants, la ville aujourd’hui n’en compte plus qu’un millier environ. Elle perdra son influence après la destruction du pont qui tarda à être reconstruit au XVIIIe.

Cravant est surtout connu aujourd’hui pour la bataille de Cravant en 1423 qui fut une couteuse défaite Franco-Ecossaise face aux Anglo-Bourguignon.

 

 

Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses, wikipedia

 

 

Village de Cravant

Des huttes de pêcheurs remplacent d'anciens campements au bord de l'eau et d'un chemin antique, de plus de nombreuses grottes dans la région attestent de la présence humaine dès la préhistoire.

A l’époque Romaine et Gallo-Romaine, Cravant devient un Vicus romain, c’est-à-dire l’équivalent aujourd’hui d’une petite ville de province, désignant tant un « quartier urbain » et une « rangée de maisons » qu'une implantation plus importante, en général au centre d’un groupe urbain.

L'ambre baltique et l'étain de Cornouailles circulant par la voie Agrippa sont embarqués au port de Crevan, entre autres destinations pour Alise-Sainte-Reine. Strabon note le grand nombre de bateaux (des bateaux plats), et l'avantage des barriques gauloises sur les amphores romaines plus sujettes à la casse lors des déplacements. 

XIIIe, Cravant possède déjà un pont en pierre, ce qui est rare pour l’époque. Il faisait 160m de long sur 6 mètres de large.

1211 le chapitre de la cathédrale d'Auxerre possède déjà une partie de la dîme de Cravant ; cette année-là Guillaume de Seignelay (58e évêque d'Auxerre 1207-1220) lui donne les parts manquantes afin qu'il ait les droits sur la totalité de la dîme.

1384 Cravant est reconnu premier port de l’Yonne, et Charles VI autorise la construction de remparts pour protéger commerce et marchands. Ils ne sont démolis qu’en 1792 sur ordre de la Convention.

1423, le 31 juillet,  bataille de Cravant

Placé au confluent de l'Yonne et de la Cure, c'est un centre de transit de marchandises important, entre le sel de Franche-Comté, les vins de Beaune et de Bourgogne, les draperies de Flandre, les blés des plaines céréalières et la farine des « Grands Moulins ».

XVIe siècle le flottage du bois prendra une grande ampleur grâce aux écluses de Jean Rouvet qui augmentent la force du courant, ce qui facilite le passage du bois flotté sous le pont de Cravant.

Cravant eut son propre grenier à sel vers le milieu du XIVe siècle, l'un des deux présents dans le comté d'Auxerre, tous deux fournis en partie par le sel gemme de Franche-Comté, en partie par le sel alimentaire qui remontait la Loire et arrivait dans la région par le chemin du sel entre Loire et Yonne. Mais le corps municipal d'Auxerre se plaignit assez fort du manque à gagner conséquemment subi par leur propre grenier à sel, pour que Henri III fasse fermer celui de Cravant en 1579. Le bâtiment est depuis devenu une maison de particulier.

XVIIe, le pont semble en mauvais état mais faisant la jonction sur le baillage de Sens et celle de Dijon, il n’y a pas de terrain d’entente sur son financement.

1726, le pont s’écroule entrainant avec lui l’économie de Cravant. Il a fallu plus de 50 ans pour qu’il soit reconstruit, entre temps les marchands et autres  ont fini par passer par Saint-Bris, Cravant ne repris jamais l’activité économique d’antan.

1844, la route Louis-Philippe est construite permettant à Cravant de regagner un certain regain d’activité.

1870, Cravant, ainsi que les communes voisines, a été pendant quatre jours, du 7 au 10 décembre 1870, le théâtre de la lutte entre l’armée de la Loire, sous les ordres du général Chanzy, et les troupes du prince Frédéric-Charles de Prusse. Après la reprise d’Orléans par les Allemands le 5 décembre, une partie de l’armée de la Loire se replie sur la rive gauche, tandis que Chanzy tente de stopper une avancée ennemie sur Tours en s’établissant entre Beaugency et la forêt de Marchenoir, avec les 16e et 17e corps. Malgré des combats acharnés, la faiblesse numérique et le sous-équipement des soldats français contraignent le général à se retirer derrière le Loir, hors de portée des Prussiens. A l’issue de ces journées, plus de 700 corps jonchaient la campagne autour de Cravant.[i]

Durant la Seconde Guerre mondiale, une usine aéronautique souterraine s’installe dans les carrières de calcaire, faisant parfois 20m de haut, plus précisément dans les carrières du coteau de Palotte. L’entrée est encore aujourd’hui visible sur la route menant à Auxerre.

En pleine montée, tardive, en puissance de construction aéronautique, les carrières sont donc mises à contributions pour monter le bombardier français LeO45. L’armée de l’air ayant un besoin urgent de bombardier. Malheureusement seul plus de 200 exemplaires sortiront des usines juste avant mai 1940, mal utilisés ils furent l’objet d’importantes pertes.

Destinée à monter le bombardier français LeO45, elle est ensuite occupée par les Allemands et remise en état pour réparer des chasseurs Focke-Wulf Fw 1907. Fin 1944, après le départ des troupes nazies, les derniers exemplaires sont montés pour l’escadrille française Normandie-Niémen sous l'appellation de SNCAC NC.900. Le premier NC 900 sera certifié le 11 mai 1945 et l'usine souterraine cesse son activité le 18 février 1946, après avoir livré 70 appareils.

 

 

Photographies