- Détails
- Catégorie : Yonne - 89 - Patrimoine
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La ville de Joigny est classée comme ville et pays d'art et d'histoire . Dans le centre historique, il y a plusieurs maisons à colombages, parmi lesquelles se distinguent la Maison de l' arbre de Jessé ou la Maison de Bailli . On distingue également dans la ville un château Renaissance , le Château des Gondi et plusieurs hôtels particuliers. Un type de vin produit dans la commune, le "Bourgogne Côte Saint-Jacques", est reconnu avec le certificat de qualité AOC .
Initialement la ville de Joigny n'est pas une ville Bourguignonne, mais une ville de la Champagne dont elle fut ratachée que très tardivement à la Révolution Française.
Informations
- Adresse : office de tourisme 4 Quai Henri Ragobert, 89300 Joigny
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 03 86 62 11 05
- Email :
- Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) : voir office de tourisme pour les visites guidées etc
Le site est occupé à la période néolithique, toutefois, la ville actuelle est fondée pendant l'époque romaine par Flavius Jovinius Préfet de la milice romaine en Gaule en 3691 (Joviniacum en latin). Puis durant l'époque mérovingienne, c'est la construction d'une place forte à la fin du xe siècle par Raynard le vieux, comte de Sens, qui marquera la naissance de la ville actuelle, fondée officiellement en 996.
Situé avant la Révolution française en Champagne mais rattaché, du fait de sa proximité avec la rivière Yonne, au département de l'Yonne (avec Sens) par le législateur en 1790.
Avant l'An mille, Joigny faisait partie du comté de Sens .
Puis en 996, Geoffroy Ier de Ferréol, comte de Joigny, baron de Joinville3 était le doyen des sept pairs de champagne. 4 Geffroy fonde le prieuré Notre-Dame dont la charte nous apprend 5 que Joigny s'appelait Castrum Gaudiaci ce qui voulait dire Le château de plaisance. Les comtes de Joigny étaient aussi pairs de France ainsi que nous l'apprend un jugement de Philippe II de France en 1216 qui rendit un jugement entre un différend qui opposait la reine de Chypre et la comtesse Blanche en présence des pairs du royaume dont Guillaume Ier6.
Il fonde dans le quartier vigneron de Saint-André le prieuré Notre-Dame de Joigny7, placé sous la tutelle clunisienne, à l'emplacement d'une chapelle dédiée à saint Georges : les premiers moines viennent du prieuré de La Charité dont Gérard de Cluny, par ailleurs bâtisseur du prieuré de la Charité sur Loire, devint le premier prieur. L'église prieurale est consacrée le 14 septembre 1085 par l'archevêque de Sens Richer II et deviendra au fil des siècles et des modifications, notamment de la façade au xvie siècle, l'actuelle église Saint-André8.
Un document de 1138 fait état d'un don de 15 livres de rentes par le comte de Joigny, aux templiers, sur ses droits de péage pour l'entretien d'une de leur Chapelles. En 1162 ils échangèrent cette rente contre des bois et terres. En 1211 ils achètent les terres de Simon de Courtanron à Corberie. En 1188 l'ordre des hospitaliers reçut en donation du comte Guillaume des près et terres situés à Saint-Thomas. La Commanderie fut réunie à celle de Launay en 1469.
1300, Jean III affranchit les "hommes, femmes nés ou à naître à perpétuité" de toute taille, servage ou servitude qu'il avait sur eux pour la somme de 4850 livres.
1333, un document établit l'inventaire de la léproserie de Saint-Denis de Léchères située sur le territoire de la paroisse de Cezy (aujourd'hui Joigny) et qui remonterait au début du xiiie siècle. La léproserie disposait d'une chapelle, d'un chapelain et d'un cimetière. Pour s'assurer des revenus elle disposait également d'une exploitation rurale (granges, étables, porcheries, etc.), de vignes et d'un port d'embarquement sur l'Yonne. Outre les tonneaux de vin, le port Folet permettait d'acheminer des bois et des charbons provenant de la vallée du Vrain et de ses alentours. Chaque année une foire se tenait aux environs de la léproserie. En 1334 l’archevêque de Sens Guy de la Brosse fit don de la léproserie au Chapitre de Paris qui possédait des vignes dans son environnement. Cette possession dura jusqu'à la fin du xve siècle9. Durant l’Ancien Régime, Joigny est chef-lieu de comté 10, archives du département de l'Yonne 1866 et siège de nombreux offices.
Le 12 juillet 1530 à environ 4/5 heures du soir, la ville fut victime d'un grand incendie qui la ravagea à l'exception de la paroisse Saint-André. Au XVIème siècle on reconstruisit des maisons comme celle de l'arbre de Jessé, ce qui explique en grande partie le grand nombre de belles maisons du XVIe.
Lors de la Révolution française, Joigny devient chef-lieu de district puis sous-préfecture à la création des départements ; qualité qu’elle perd en 1926 pour n’être plus que chef-lieu de canton.
Le 6 mars 1814, lors de la Sixième Coalition contre la France de Napoléon, le maire de Joigny abandonne son poste alors qu'une colonne de 8 000 cosaques et hussards hongrois passe à Joigny pour aller stationner à Villeneuve-sur-Yonne le 8 mars 1814.
La ville a été victime des bombardements durant la Seconde Guerre mondiale. La place Saint-Jean a d'ailleurs été fortement touchée par ces bombardements tout comme la porte Saint-Jean ainsi que la maison du Bailli dont la façade avant fut soufflée. Elle fut ensuite rénovée puis rétablie monument historique comme avant guerre.
La ville accueillait depuis 1949 le 28e groupe géographique, qui est l'unique unité de géographie militaire de l'Armée de terre. Suite à la réforme de la carte militaire, cette unité est destinée à être transférée à Haguenau dans le Bas-Rhin, l'État soutenant en contrepartie l'activité de la commune par un plan de redynamisation d'un montant de 3 millions d'euros. La même année, le groupe Stypen, filiale de Bic, délocalise sa production en quittant Joigny pour la Seine-et-Marne.
À partir de 2005, Joigny compte 10 100 habitants et 223 habitants au km².
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Saint-Florentin fut sous l'époque Romaine une ville florissante et garda jusqu'à la fin de la guerre de Cent-Ans un attrait défensif entre les ducs de Bourgogne, les Anglais et les rois de France. Jeanne d'Arc et Charles VIIy feront un bref séjour afin d'aller faire sacrer le "dauphin" en la Cathédrale de Reims. La ville fusionnera avec Avrolle en 1971. C'est aujourd'hui un petit village avec encore quelques belles maisons à pan de bois dans la lignée de Joigny située non loin de là.
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Informations
- Adresse : Mairie de Saint-Florentin Place Louis Dubost, 89600 Saint-Florentin
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- Téléphone : hôtel de Ville 03 86 43 79 79
- Email :
- Site : Mairie : http://www.saint-florentin.fr/ Office de Tourisme : https://serein-armance.fr/
- Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) :
La période antique
Les origines de Saint-Florentin sont anciennes, aucun écrit ne peut dire sous quelle période la ville fut édifiée. Néanmoins, les découvertes archéologique ont permis de mettre à jour des outils et les pierres taillées ou polies de la préhistoire. La vaste forêt de l’Othe utilisée par les druides recèle encore des menhirs et dolmens visibles dans les carrières défrichées. Avrolles, village rattachée à Saint-Florentin en 1971, est encore dominée par son oppidum, fortification-refuge celtique dont subsiste les traces d’un important rempart. Les gaulois avaient édifié un temple très important dédié à la divinité Flore à l’emplacement de la ville actuelle.
La ville serait née à l’époque romaine, place stratégique située au carrefour des voies Sens-Alisé et Auxerre-Troyes, la voie d’Agrippa, grand axe de trafic qui reliait Lyon et Boulogne-sur-Mer. Jules César s’étant rendu maître de la place, la fortifia et la ville fut appelée de Flore ou Castrum Florentinum puis, plus tard, Château Saint-Florentin.
La présence romaine est attestée par la découverte de nombreux vestiges (monnaies, armes, tombeaux, routes, points, puits, etc.). De cette époque le quartier de la la Trecey, transformation au fil des siècles de "Atrium Caesaris", l’âtre ou le foyer de César, qui fait référence à l'époque Romaine.
Temple de Flore (Templum florae), devenu Castrum florentinum, puis Château-Florentin, le bourg aurait pris le nom de Saint-Florentin lorsque Godelime, comtesse de Chartres et Lémisse, comtesse du Perche, les soeurs du comte de l'époque, rapportèrent en 833, au retour d'un pèlerinage, les reliques de Saint Florentin, noble chevalier champenois, saint martyrisé par les Vandales du chef Crocus en 406.
Une abbaye destinée à recevoir les reliques de Saint-Florentin fut édifiée au IXème siècle au lieu dit Le Prieuré. C'est aujourd'hui un petit parc public qui permet de voir la ville dans son ensemble, dont la fameuse tour des cloches et les toits de la ville basse.
451, Défaite d'Attila à Suippe-la-Longue.
- Incursions des Bourguignons repoussées par Clovis, prise de la ville par Clovis en 511.
511,.Les Bourguignons reprennent Château-Florentin. — Thierry, roi de Bourgogne, donne l'hospitalité à la reine Brunehault. —
587, la reine Brunehaut, fille du roi des Wisigoths d’Espagne, s’y réfugia et donna son nom à ce lieu.
597, Bataille de Chalendry.
- Pépin, maître de Château-Florentin.
752, La cité fortifiée de Brunefort fut rasée par Pépin le Bref.
835, Château-Florentin prend le nom de SaintFlorentin.
866, la ville est à nouveau assiégée par les Normands qui avaient "abandonnée" le siège de Paris pour remonter la Seine et l'Yonne afin de piller la Bourgogne.
895, Richard le Justicier, comte d'Auxerre, défait les Normands près de Saint-Florentin à Champlost.
1060, la Maladrerie, asile de lépreux, est fondée.
Le Moyen Age
936, Les Champenois reprennent la ville aux Bourguignons.
1042, Thibault Ier cède l'abbaye à Odo , abbé de Saint-Germain d'Auxerre.
1160, Établissement de la Maladrerie. —
1180, L'abbaye transformée en prieuré claustral. — Les premiers vicomtes.
1230, La ville dotée d'une "mairie".
1279, La MaisonDieu. —
La ville de Saint-Florentin resta par la suite sous la domination des comtes de Champagne jusqu’en 1281 avant d’être rattaché au domaine royal en 1284. Le hameau de Montléu (1296) était le siège d’un prieuré dépendant de l’abbaye de Moutier-la- Celle près de Troyes.
1284, Saint-Florentin réuni à la Couronne. —Invasions des Anglais. —
1359, Siège de Saint-Florentin. destruction de la ville.
1417, Les Bourguignons réduisent la ville. — Saint-Florentin, résidence des reines douairières. —
1420, annexion de la ville par les Bourguignons.
1429, La ville fait soumission à Charles VII. — La vicomté de Saint-Florentin passe de la maison de Navarre à la famille d'Armagnac. —
1429, Jeanne d'Arc & Charles VII
Afin de sacrer Charles VII en la Cathédrale de Reims Jeanne d’Arc passa à Auxerre, puis les troupes du roi vont prendre la direction de Brienon, Saint-Florentin, Saint-Phal d'où elle écrivit une lettre, le 4 juillet, aux habitants de la ville de Toyes, puis Troyes. La ville de Saint-Florentin fit obéissance et ouvrit ses portes probablement entre le 2 ou le 3 juillet 1429. La présence de Jeanne d'Arc est attestée par les chroniques de Jean Chartier, Monstrelet et par la "chronique de la Pucelle" :
Jean Chartier
"Après que ledit roy de France eult esté devant icelle cité d'Auxerre pour trois jours, se partit avec son ost en tirant vers Saint-Florentin, laquelle ville de Saint-Florentin luy fist obéissance. Et de là print son chemin droit à Trois à Champaigne, et tant chevaucha qu'il vint logier devant la cité de Troyes"
Chronique de Monstrelet
"Ouquel chemin, ledit roy mist en son obeyssance deux petites bonnes villes qui tenoient le parti du roy Henri, est assavoir Saint Florentin et Jargeau" ( ou Saint-Jargeau )
Chronique de la Pucelle
"Après ce que le roy eut esté logé devant ladicte ville d'Auxerre trois jours, il se partit avec son ost, en tirant vers la ville de Sainct-Florentin, où ceux de la ville luy feirent plainière obéissance. Et là n'arresta guères, mais s'en vint avec son ost devant la cité de Troyes, qui estoit grande et grosse ville. "
Chroniques disponibles sur le site : stejeannedarc.net
La vicomté confisquée par Louis XI est rendue par Louis XII à Gaston de Foix.
Au Moyen Age les invasions se poursuivent avec les Anglais pendant la guerre de Cent Ans, la ville fut relativement disputée de par sa position charnière entre les Français et les Anglo-Bourguignons. Les fortifications sont alméliorées , les fossés sont récurés afin de les rendre plu difficiles d'accès, les bâtiments situés en dehors de l’enceinte, dans les faubourgs, sont rasés dont les trois prieurés et une partie de leurs faubourgs.
Un seul prieuré sera reconstruit après la guerre sur la butte ou subsiste encore des vestiges aujourd’hui, car il fut rasé pendant la Révolution Française. Les Huguenots au cours des guerres de religion la prendront en 1562, et encore pendant la guerre de Trente Ans par un lieutenant de l'Empereur d'Allemagne, etc.
A la guerre contre les étrangers s’ajouta la guerre civile qui fut marquée par le passage des Grandes Compagnies. La ville fut ruinée par cette longue période de guerre et son église fut détruite. Renaissance après la tourmente Le calme relatif qui suivit la période de guerre permit à la ville de se reconstruire et d’atteindre une certaine prospérité au XVIème siècle. La Vicomté de Saint-Florentin passe aux mains de Gaston de Foix, neveu de Louis XII, et devient le centre d’une importante élection. Les marchands connaissent une certaine prospérité. A cette même époque, on restaure les remparts et les trois portes (de Dilo au nord, de Saint-Martin à l’est, de Saint-Florentin à l’ouest), une fontaine monumentale est construite et l’église est reconstruite, celle que nous voyons aujourd’hui. Conçue trop vaste, elle restera inachevée malgré un siècle de travaux. Les sculpteurs y placeront des œuvres remarquables et les maîtres verriers un ensemble exceptionnel de 24 verrières hautes en couleurs et d’un dessin admirable. Au XVIIIème siècle, Saint-Florentin étouffe derrière ses remparts, la ville se répand dans la plaine. De la porte Dilo, au nord, naquit le faubourg du même nom. Le Faubourg de la porte Saint-Martin à l’est était considérable et rejoignait le hameau de Montléhu. La porte de la Poterne débouchait sur le faubourg d’Aval, limité par l’Armance et la porte Saint-Florentin communiquait au faubourg Landrecies. Ces anciennes portes furent démolies vers le milieu du XVIIIème siècle et actuellement, une seule des 7 tours qui formaient l’enceinte subsiste. (1)
Les guerres de religion
Saint-Florentin sert alors de refuge aux catholiques avant de se soumettre aux troupes protestantes. Pendant la Fronde la ville va subir également des exactions par sa fidèlité au roi. Ville modeste par le nombre de ses habitants (au XVIIème siècle, la cité comptait un peu plus de 2 000 habitants), elle jouait un rôle de gîte étape pour les troupes en marche et de garnison durant l’hiver et les périodes de paix.
Les députés de Bourgogne s'opposent à l'exécution du traité de Madrid. — Succession de Gaston de Foix. —
1528.,Les seigneurs de Saint-Florentin prennent le titre de vicomtes. —
1541, Les Espagnols envahissent la Champagne. — Le vicomte proteste contre la réunion de sa ville au présidial de Troyes. —
1579, La Maison-Dieu. —Les habitants de Saint-Florentin battent les huguenots sous leurs murs. —
1621, Les capucins s'installent à Saint-Florentin. —
1634, Louis XIII visite les hôpitaux, les prisons et le prieuré. — Établissement des dames Ursulines. (1636.) La ville bloquée par les Lorrains et les Espagnols.
1638, Peste de 1638. —Les ducs de Mantoue. —
1648, La vicomté de Saint-Florentin est vendu.
La Maladerie unie à la Maison-Dieu. —
Incendie de 1689,
— Louis Phélippeaux de La Vrillière , vicomte de Saint-Florentin. — La terre de Saint-Florentin érigée en comté. —
1741, La Maison-Dieu change de place et prend le nom d'Hôtel-Dieu. — Le comte de Saint-Florentin fait duc de La Vrillière. — Funérailles de Voltaire. — Galanteries de Pontigny.
La Révolution Française
"Saint-Florentin fut un des lieux les plus dynamiques de la Théophilantropie, une religion qui succéda au culte de la Raison et de l'Etre Suprême entre 1798 et 1801. Pendant la Convention, les républicains anticléricaux débaptisèrent Saint-Florentin et l'appelèrent Mont-Armance (du 8 germinal an II -28 mars 1794- jusqu'au 6 ventôse an III -24 février 1795-).
Après les troubles révolutionnaires et les faiblesses du Directoire, au moment où Bonaparte, Premier Consul, prend en charge le pays épuisé, livré à l’anarchie, Saint-Florentin est une ville déchue. Elle a perdu le rang qu’elle avait autrefois. Au XVIIIe siècle, siège d’un bailliage seigneurial, d’une élection étendue et d’un grenier à sel situé rue Basse du Rempart ; puis sous la Révolution, chef d’un district qui comprenait 9 cantons et 57 communes, Saint-Florentin en 1800 se retrouve dépouillée de son prestige et chef lieu du plus petit canton de l’Yonne. L’histoire de Saint-Florentin se confond désormais avec celle de la France. La ville du XIXe siècle, réfractaire à l’industrie naissante se contente du travail de ses champs, de ses vignes, de ses riches prairies et de l’activité de ses tanneurs, cordiers, sabotiers, maréchaux-ferrants, bourreliers etc. vivant au rythme de ses marchés et de ses foires renommées. Sa population est très amoindrie : de 2500 habitants environ sous l’ancien régime, elle tombe à 1749 habitants en 1806 puis 1586 en 1817 après les tragiques années de la fin de l’Empire. C’est une ville appauvrie financièrement et son budget est dérisoire. Les murailles s’effondrent et comblent les fossés. Au nord cependant, on maintient les fossés guetta, car les eaux sont d’un service journalier pour les habitants et d’une grande ressource en cas d’incendie (1804)." *citation ( 1)
Sous l’Empire ou 6 mois de souffrance pour la ville
Après la défaite et retraite en Russie (1812) et l’échec en Allemagne (1813), la campagne de France de février à mars 1814 contraint Napoléon à abdiquer le 6 avril 1814.
"Saint-Florentin assurait depuis longtemps le passage fréquent de troupes et d’officiers qu’il fallait nourrir et loger. Mais dès 1813, avec le rapprochement des combats, s’ajoutent des passages plus nombreux de prisonniers de guerre. Le 31 janvier 1814, la ville subit la première réquisition ennemie et le 8 février les cosaques bivouaquent sur la place au pied de la Tour des cloches. Ils réclament de la nourriture. Succède le prince du Lichtenstein avec sa division autrichienne qui envahit la ville. Le passage des troupes se poursuit jusqu’en fin avril 1814. Ces années sont pour les Florentinois des années de malheur par défaut de récolte et par les dépenses occasionnées par les troupes et les pillages qui ont eu lieu. La plupart des Florentinois enfouissent leurs vins, leurs comestibles et se disposent même à abandonner leur maison. Fin du XIXe siècle, la ville s’ouvrit à l’industrie, de petites entreprises s’installent au lieu dit « Les Galettes » et plus récemment à côté de la gare. Saint-Florentin a connu une forte évolution à partir du XIXe siècle. L’implantation d’un réseau de voies routières, ferrées et fluvial fait de la ville un carrefour essentiel." *citation (1)
1783, 18 avril, création du canal de Bourgogne.
1879, développement du chemin de fer par la construction en 1849 de la Gare St-Florentin-Vergigny dqui onne un nouveau souffle à la ville et ses environs avec la célèbre ligne Paris-Lyon-Marseille.
1941, le maréchal Pétain rencontre à la gare, le maréchal Goering le 1er décembre. D’une population stagnante jusqu’en 1945 (2500 habitants), SaintFlorentin compte environ 7 000 habitants dans les années 70. Une ville nouvelle de pavillons et de grands ensembles se développe à l’ouest de la ville en direction d’Avrolles.
1971, fusion entre Avrolles et Saint-Florentin.
Sources :
Félix PIGEORY : Histoire de la ville de Saint-Florentin, 1851
Document DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL, PATRIMONIAL ET ENVIRONNEMENTAL Bernard WAGON - Architecte urbaniste - Carole BONNAIN – assistante d’étude (1)
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Cravant : Voyage à travers l'Histoire et la Beauté Naturelle de l'Yonne
Plongez au cœur de l'Yonne, en Bourgogne-Franche-Comté, pour découvrir Cravant, un village au passé riche devenu une partie intégrante de l'histoire locale. Autrefois une commune indépendante, Cravant a fusionné avec Accolay le 1er janvier 2017 pour former la commune nouvelle de Deux Rivières, préservant ainsi son héritage au sein d'une nouvelle entité.
En 2021, Cravant a fièrement reçu le label "Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté," témoignant de son charme et de sa valeur historique. Positionné à seulement 180 kilomètres de Paris et à 18 km au sud d'Auxerre sur la RN 6, Cravant tire parti de sa localisation stratégique au confluent de l'Yonne, de la Cure et du canal du Nivernais. La gare de Cravant-Bazarnes assure des connexions pour les voyageurs.
Le village abrite la côte de Palotte, marquée par des carrières expansives et des vignobles réputés produisant le vin d'Irancy.
Les vestiges de son passé fortifié se dévoilent à travers le beffroi et les trois portes historiques, rappelant son rôle essentiel en tant que port de l'Yonne durant le Moyen Âge. Le donjon, témoignage de son histoire mouvementée, offre une vue fascinante sur le village. Depuis la Préhistoire jusqu'à l'Antiquité, Cravant a été un lieu d'activité humaine. Des cabanes de pêcheurs antiques à un vicus romain prospère, le village a été témoin de l'évolution des civilisations et des échanges commerciaux.
Au Moyen Âge, Cravant était un centre vital de transit, servant de plaque tournante pour le commerce de diverses marchandises telles que le sel, les vins et les draperies. La bataille de Cravant en 1423 a été un moment marquant de son histoire, avec des répercussions sur la région. Aujourd'hui, Cravant conserve fièrement son patrimoine historique à travers ses vestiges et son charme médiéval. Les visiteurs peuvent explorer les rues pavées, goûter à la cuisine locale et profiter de l'atmosphère paisible qui caractérise ce village pittoresque.
Cravant, désormais une partie de la commune nouvelle de Deux Rivières, continue d'accueillir les voyageurs à la recherche d'une immersion dans le passé, tout en offrant une expérience contemporaine ancrée dans la beauté naturelle de l'Yonne.
Cravant est surtout connu aujourd’hui pour la bataille de Cravant en 1423 qui fut une couteuse défaite Franco-Ecossaise face aux Anglo-Bourguignon.
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Informations
- Adresse : 55 Rue d'Orléans, 89460 Cravant
- Google Maps : Carte
- Téléphone : Mairie de Cravant : 03 86 42 23 34
- Email :
- Site : http://www.cravant-yonne.fr/
- Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) : la plupart des monuments sont visibles de l'extérieurs mais ne se visite pas, l'église est ouverte de temps à autre ( voir le site de la mairie ). Le donjon est en vente en 2018.
Cravant, niché au pied des collines de Monteloup et des Perrières, se trouve à une distance de 18 kilomètres au sud d'Auxerre. Sa colline de Palotte abrite d'immenses carrières de pierre calcaire qui ont été exploitées pendant près de 800 ans jusqu'en 1935 pour répondre aux besoins de la construction. De plus, cette colline abrite une partie des vignobles réputés du vin d'Irancy. En 1er janvier 2017, Cravant est devenue une commune déléguée de la commune nouvelle de Deux Rivières, aux côtés d'Accolay.
L'emblème héraldique de Cravant présente un blasonnement avec une massue cloutée d'or et une clef du même métal en sautoir, sur un fond rouge. Le chef d'azur est orné de trois cailloux d'argent.
L'origine toponymique de Cravant découle de sa situation géographique à la confluence de l'Yonne (anciennement l'Icauna) et de la Cure (la Quoranda), ainsi que du Canal du Nivernais. Son nom tire ses origines du celtique "Cor" signifiant "confluent" et "ban" signifiant "bourg". Il a ensuite été latinisé en "Cravannum" puis évolué en "Crevan", "Cravan", pour finalement aboutir à "Cravant" au XVIIème siècle.
L'eau a joué un rôle crucial dans l'histoire prospère de Cravant, grâce à sa position au confluent de la Cure et de l'Yonne, ainsi qu'à son port et à son pont.
L'histoire du village est riche et variée. Le site était occupé dès la Préhistoire, et il a évolué pour devenir un vicus romain. Au Moyen Âge, Cravant comptait environ 5 000 habitants et était un important centre de transit pour le commerce de marchandises, y compris le sel, les vins et les draperies. Le flottage du bois a également joué un rôle essentiel dans l'économie du village.
Le patrimoine de Cravant est marqué par des vestiges de fortifications, des maisons à colombages du XIVème siècle et des maisons à tourelle et à meneaux du XVIème siècle. Le beffroi, le donjon, les trois portes d'entrée historiques du village et les halles construites en 1451 témoignent de l'histoire passée et de la vie médiévale.
L'église Saint-Pierre-Saint-Paul, avec son imposant clocher et ses chapelles de la Renaissance, est classée aux Monuments Historiques depuis 1906. Le couvent des Ursulines, qui a évolué pour devenir un hôpital-école au XVIIIème siècle, témoigne de l'éducation et des soins dispensés à travers les siècles.
Le village est également lié à des personnages notables tels que l'écrivain populaire Pierre Allexi r5xdeph Ferdinand de Ponson du Terrail, le comédien Georges Descrières et le dirigeant du cyclisme Léon Breton.
Cravant conserve une histoire riche et variée, illustrée par son patrimoine architectural et ses liens avec des personnalités marquantes.
Des huttes de pêcheurs remplacent d'anciens campements au bord de l'eau et d'un chemin antique, de plus de nombreuses grottes dans la région attestent de la présence humaine dès la préhistoire.
A l’époque Romaine et Gallo-Romaine, Cravant devient un Vicus romain, c’est-à-dire l’équivalent aujourd’hui d’une petite ville de province, désignant tant un « quartier urbain » et une « rangée de maisons » qu'une implantation plus importante, en général au centre d’un groupe urbain.
L'ambre baltique et l'étain de Cornouailles circulant par la voie Agrippa sont embarqués au port de Crevan, entre autres destinations pour Alise-Sainte-Reine. Strabon note le grand nombre de bateaux (des bateaux plats), et l'avantage des barriques gauloises sur les amphores romaines plus sujettes à la casse lors des déplacements.
XIIIe, Cravant possède déjà un pont en pierre, ce qui est rare pour l’époque. Il faisait 160m de long sur 6 mètres de large.
1211 le chapitre de la cathédrale d'Auxerre possède déjà une partie de la dîme de Cravant ; cette année-là Guillaume de Seignelay (58e évêque d'Auxerre 1207-1220) lui donne les parts manquantes afin qu'il ait les droits sur la totalité de la dîme.
1384 Cravant est reconnu premier port de l’Yonne, et Charles VI autorise la construction de remparts pour protéger commerce et marchands. Ils ne sont démolis qu’en 1792 sur ordre de la Convention.
1423, le 31 juillet, bataille de Cravant
Placé au confluent de l'Yonne et de la Cure, c'est un centre de transit de marchandises important, entre le sel de Franche-Comté, les vins de Beaune et de Bourgogne, les draperies de Flandre, les blés des plaines céréalières et la farine des « Grands Moulins ».
XVIe siècle le flottage du bois prendra une grande ampleur grâce aux écluses de Jean Rouvet qui augmentent la force du courant, ce qui facilite le passage du bois flotté sous le pont de Cravant.
Cravant eut son propre grenier à sel vers le milieu du XIVe siècle, l'un des deux présents dans le comté d'Auxerre, tous deux fournis en partie par le sel gemme de Franche-Comté, en partie par le sel alimentaire qui remontait la Loire et arrivait dans la région par le chemin du sel entre Loire et Yonne. Mais le corps municipal d'Auxerre se plaignit assez fort du manque à gagner conséquemment subi par leur propre grenier à sel, pour que Henri III fasse fermer celui de Cravant en 1579. Le bâtiment est depuis devenu une maison de particulier.
XVIIe, le pont semble en mauvais état mais faisant la jonction sur le baillage de Sens et celle de Dijon, il n’y a pas de terrain d’entente sur son financement.
1726, le pont s’écroule entrainant avec lui l’économie de Cravant. Il a fallu plus de 50 ans pour qu’il soit reconstruit, entre temps les marchands et autres ont fini par passer par Saint-Bris, Cravant ne repris jamais l’activité économique d’antan.
1844, la route Louis-Philippe est construite permettant à Cravant de regagner un certain regain d’activité.
1870, Cravant, ainsi que les communes voisines, a été pendant quatre jours, du 7 au 10 décembre 1870, le théâtre de la lutte entre l’armée de la Loire, sous les ordres du général Chanzy, et les troupes du prince Frédéric-Charles de Prusse. Après la reprise d’Orléans par les Allemands le 5 décembre, une partie de l’armée de la Loire se replie sur la rive gauche, tandis que Chanzy tente de stopper une avancée ennemie sur Tours en s’établissant entre Beaugency et la forêt de Marchenoir, avec les 16e et 17e corps. Malgré des combats acharnés, la faiblesse numérique et le sous-équipement des soldats français contraignent le général à se retirer derrière le Loir, hors de portée des Prussiens. A l’issue de ces journées, plus de 700 corps jonchaient la campagne autour de Cravant.[i]
Durant la Seconde Guerre mondiale, une usine aéronautique souterraine s’installe dans les carrières de calcaire, faisant parfois 20m de haut, plus précisément dans les carrières du coteau de Palotte. L’entrée est encore aujourd’hui visible sur la route menant à Auxerre.
En pleine montée, tardive, en puissance de construction aéronautique, les carrières sont donc mises à contributions pour monter le bombardier français LeO45. L’armée de l’air ayant un besoin urgent de bombardier. Malheureusement seul plus de 200 exemplaires sortiront des usines juste avant mai 1940, mal utilisés ils furent l’objet d’importantes pertes.
Destinée à monter le bombardier français LeO45, elle est ensuite occupée par les Allemands et remise en état pour réparer des chasseurs Focke-Wulf Fw 1907. Fin 1944, après le départ des troupes nazies, les derniers exemplaires sont montés pour l’escadrille française Normandie-Niémen sous l'appellation de SNCAC NC.900. Le premier NC 900 sera certifié le 11 mai 1945 et l'usine souterraine cesse son activité le 18 février 1946, après avoir livré 70 appareils.