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Cathédrale de Nevers

Détails
Catégorie : Nièvre - 58 - Églises
Création : 3 Janvier 2019
Mis à jour : 4 Janvier 2019
Clics : 9659

 

 Histoire & Visite

 

Cathédrale de Nevers

La cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers,  domine, par sa belle tour et sa masse imposante, tout l'ensemble de cette ville. Cette église, placée sous le vocable de Saint-Cyr, est construite sur un plan dont on trouve peu d’exemples, car elle présente, à ses deux extrémités, deux absides terminales. Sa construction fut commencée, pendant les premières années du XIIIe siècle, à la suite d’un violent incendie qui détruisit, en 1211, l’église primitive. A cette époque appartiennent la nef centrale et les bas côtés, qui présentent toutes les perfections de forme, qui caractérisent l'architecture de la première période de l’art ogival. L’abside, le choeur et les grandes chapelles du chevet, ont été élevés à la fin du XIVe siècle. Les chapelles, qui flanquent les bas côtés sont, au contraire, du xve et du xvie siècle, et l’on y retrouve déjà l'influence de la Renaissance. Mais les trois chapelles absidales surtout sont d'une élégance qui ne souffre aucune comparaison. Des deux portails latéraux, celui du nord est de la fin du XIIIe siècle; celui du sud, que précède un porche, remonte seulement à l’année 1490. On remarque aussi dans cette église un bel escalier du XVe siècle, des pierres tombales du XIVe et du XVe siècle, ainsi que de beaux rétables du XVIe et du XVIIe siècle. (1)

 

 

Voir aussi

Eglise Saint-Etienne de Nevers - Palais Château Ducal de Nevers - Nevers Histoire Patrimoine Tourisme - Porte de Croux Fortifications de Nevers

 
Informations
  • Adresse :  6 Rue Abbé Boutillier, 58000 Nevers
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  
  • Email :
  • Site   :  https://www.nievre.catholique.fr/
  • Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )  : Ouverte tous les jours

     
Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses, (1) texte d'une ancienne carte

 

 

 

Photographies & Photos
Clocher Cathedrale
Mise Au Tombeau XVIe
Horloge Solaire
Crypte Nef Cathedrale
Christ En Gloire Voute Romane Cathedrale Nevers
1880 Cathedrale Nevers
1880 Chevet Cathedrale Nevers
Cathedrale Saint Cyr La Tour
Horloge Jacquemard XVIe
Plan Cathedrale De Nevers Mgr Crosnier
Chevet Cathedrale
Cathedrale Saint Cyr Sainte Julitte
Cathedrale Pont De Nevers XIXe

Eglise Saint-Etienne de Nevers

Détails
Catégorie : Nièvre - 58 - Églises
Création : 29 Décembre 2018
Mis à jour : 4 Janvier 2019
Clics : 8463

 

 Histoire & Visite

 

Eglise Saint-Etienne de Nevers

L’église, un des chefs d’œuvres d’art Romans en France,  est qualifiée selon Viollet le Duc comme le « Monument le plus parfait que le XIème siècle ait laissé à la France ».

Elle fut probablement utilisée comme base architecturale pour les églises de Notre-Dame du Port d’Issoire, de Saint-Nectaire ou d’Orcival construites après celle de Nevers. Elle devance également d’un quart de siècle celles de Saint-Lazare d’Autun, Notre-Dame de Beaune et Notre-Dame de Paray-le-Monial. Elle fait 50,70m de longueur pour une hauteur sous voûte de 18m. La largeur du transept est 33.45m et la largeur de la nef est de 7.80m pour 3.10 de largeur pour les collatéraux. L'église adopte un plan à 3 nefs et déambulatoire sur lequel s'ouvrent des chapelles rayonnantes.
 

 

 

Voir aussi

Palais Château Ducal de Nevers - Nevers Histoire Patrimoine Tourisme - Cathédrale de Nevers - Porte de Croux Fortifications de Nevers

 
Informations
  • Adresse :  8 Rue du Charnier, 58000 Nevers
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  
  • Email :
  • Site   :  http://www.nevers-tourisme.com
  • Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )  : Gratuit, Ouverture de 9h à 12h  et de 14h à 18h toute l'année (17h en hiver)
     
Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses,

 

Une charte datée de 1063 et signée par Hugues de Champallement, Evêque de Nevers. Hugues est pourvu d'un canonicat dans la cathédrale d'Auxerre et est élu évêque de Nevers en 1013. En 1016, il donne à l'Abbaye de Fleury Saint-Benoit-sur-Loire la terre de Saint-Cyr-les-Colons, près d'Auxerre.

Ce dernier relate qu’il existait à l’emplacement du prieuré Saint-Etienne un monastère fondé par Saint Colomban au début du VIIe siècle. Ce moine irlandais y aurait placé des religieuses vouées à la vie contemplative et fait construire une riche église dédiée à Jésus Christ, à la Sainte-Vierge, et à Saint-Etienne, premier martyr, à Saint Jean l’évangéliste et aux Saints Innocents.

1063, début de la construction de l’église Saint-Etienne par Guillaume Ier comte de Nevers, il fit construire également le monastère d’abord concédé à des chanoines puis à l’Abbaye de Cluny en 1068. Le coût important de la construction ne lui permit pas de participer à la première croisade.

1083, selon Guy Coquille, l’église possédait déjà ses tours.

1097, 2 décembre, fin de la construction. Dans une charte, le comte de Nevers crée le « bourg franc de Saint-Etienne ». Les moines de Cluny obtiennent également le droit de haute, moyenne et basse justice, devant de facto des seigneurs du bourg. Le lieu devient d’asile, le bourg abritait des hommes libres exempts d’impôts et service militaire. Elle fut consacrée par Yves de Chartres.

L’église fut dès sa construction édifiée en dehors des remparts de la ville, la laissant sans défense lors des premières invasions. Elle sera cependant incluse à l’intérieur des fortifications du XIIe siècle.

1420, le monastère est brulé et il est reconstruit partiellement. L’église semble ne pas avoir été endommagée par l’incendie ou alors à la marge.

1475, le chevet de l’église est modifié par l’adjonction d’une sacristie entre la chapelle d’axe et l’absidiole méridionale alors que celle du croisillon sud cédait la place à une chapelle surmontée d’une tour carrée. Le porche construit à la fin du XIIe siècle est remplacé par un fronton de style grec, les sculptures du portail disparurent.

1585, le bourg franc de Saint-Etienne perd ses privilèges lorsque le bourg est réuni définitivement à la ville de Nevers.

Eglise Saint Etienne de Nevers au XVIIe siècle, avant qu'elle soit dégradée par la révolution française

l'Eglise avant qu'elle soit fortement endommagée par les Révolutionnaires.

1792, en pleine période de la terreur révolutionnaire, l’église est endommagée, notamment par la destruction de son narthex qui datait d’avant 1171 et de ses trois clochers.

Elle deviendra un magasin à fourrage militaire avant de redevenir un lieu de culte en 1798.

1841, l'église Saint-Étienne fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques. Prosper Mérimée interviendra personnellement notamment en s’opposant qu’on badigeonne ses colonnes en noir.

1846, début des grandes campagnes de restaurations par la municipalité, c’est l’architecte Paillard (qui fut aussi l’architecte de l’hôtel de ville de Nevers) qui s’évertua à redonner à l’église son décor originel. La sacristie est détruite afin de redonner au chevet son aspect d’origine.

L’abbé Crosnier fait déblayer les terres qui entouraient l’édifice et surtout fait mettre un pavage afin d’éviter les infiltrations d’eau et offrait un meilleur accès à l’église. Le presbytère est détruit également par la ville dans le but principalement de dégager l’église et de lui rendre sa splendeur d’origine. Seuls les trois clochers ne seront pas remis en place.

1892 à 1902, restaurations de la façade.

1905, voûte de la nef.

1910, croisillon nord et reconstitution de la chapelle rayonnante.

1974, des fouilles sont faites à la croisée de l’édifice actuel. On a trouvé la substruction de l’église antérieure qui possédait une profonde abside centrale et au moins une absidiole côté nord. On a aussi trouvé quelques sarcophages et une mosaïque avec une représentation de saint Colomban, ce qui corrobore la présence d’une église ancienne construite peut-être dès le VIIe siècle.

 

 

Photographies & Photos
Colombanus Fundator Primus Et Abbas Hujus Monasterii
Bas Cote Eglise Romane
Nef Saint Etienne
Chevet Eglise Saint Etienne
Eglise Saint Etienne De Nevers
Nef Romane Saint Etienne De Nevers
Saint Etienne De Nevers 1609
Vierge Marie Eglise Romane De Nevers
Choeur Autel
Architecture Romane
Jeanne Darc Nevers Eglise

Eglise Saint-Julien de Mars sur Allier

Détails
Catégorie : Nièvre - 58 - Églises
Création : 16 Septembre 2018
Mis à jour : 16 Septembre 2018
Clics : 8880

 

 Histoire & Visite

Eglise Saint-Julien , Art Roman, Mars sur Allier, Bourgogne France Comté

 

L'église est datée du XIe et XIIe siècles, elle est dédiée à Saint-Julien, né à Vienne dans le Dauphiné, qui , engagé dans l'armée Romaine, fut martyrisé à Brioude en 304.

Elle fut confisquée à la Révolution, puis elle est vendue à des particuliers avant d'être donnée à la commune pour devenir une église paroissiale.

Son architecture romane relativement commune est cependant magnifiée par de très beaux modillons représentants des formes humaines, monstres et animaux. Le tympan qui surplombe le portail de la façade occidentale se compose de deux parties, la partie supérieure représentait une tête de monstre, tandis que la partie inférieure représente Jésus, assis, entouré de symboles des évangélistes et de six apôtres parmis lesquels Saint-Pierre avec sa clé et Saint-Paul déroulant son phylactère. L'ensemble est inspiré des représentations byzantines, ce qui en fait une des plus belles églises romanes du département et de la région.

Elle fut entièrement restaurée au XIXe siècle. A quelques centaines de mètres vous pourrez découvrir les vestiges du camp de Mars-sur-Allier construit par l'armée américaine de 1917 à 1918 sur les terres de Saint-Parize-le-Chatel.

 

 

Voir aussi

 

 
Informations
  • Adresse :  route de l'église 58240 Mars-sur-Allier
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone : Office de Tourisme 03 86 37 21 25
  • Email : 
  • Site   :  https://saintpierremagnycours-tourisme.jimdo.com/
  • Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )  :  Ouverte gratuitetement, possibilité de visite guidée à 1€, selon certaines dates ( appeler le numéro de l'office de tourisme pour plus de renseignement ).  Il y a certaines nuits de l'année des rendez vous nocturnes pour mieux connaître les chauve-souris devant l'église : la société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM) organise, chaque année, la nuit internationale de la chauve-souris, afin de faire découvrir à un large public la biologie, le mode de vie, les menaces mais aussi les actions de protection mises en place pour préserver les chiroptères. http://www.nuitdelachauvesouris.com , Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.,  appeler ici : 04.70.66.48.25. 

     
Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses,

 

Mars-sur-Allier était, comme Chantenay et Champvoux, cure et prieuré; la cure était aussi à la collation du prieur de Souvigny.

Tous ces prieurés n'étaient point conventuels ; ils étaient composés de trois ou quatre religieux, parmi lesquels un ou deux étaient prêtres.

Le prieuré de Mars devait jouir d'une grande aisance, si on en juge par le soin mis dans la construction de l'église prieurale. Un petit hospice à la collation de l'évêque de Nevers, domus dei de Marcio, et une vicairie à la collation du comte, venaient compléter les établissements religieux de cette localité. La vicairie était sous le vocable de saint Sylvain de Roche.

L'église de Mars à trois nefs est divisée en trois travées jusqu'à la partie que nous nommerons  improprement le transept, et qui précède  le chœur. La première travée n'est pas d'égale dimension que les autres.

Cette région est garnie de colonnes monocylindriques qui reçoivent sur leurs tailloirs les arcades de pénétration avec les bas-côtés; mais les arcs-doubleaux de la voûte centrale, plus élevée, viennent reposer sur des pilastres, avec chapiteaux à feuilles grasses, qui portent sur les tailloirs des colonnes monocylindriques.

 

La travée qui précède le chœur, remplaçant, le transept, prend un caractère spécial ; les piliers sont carrés avec colonnes engagées et cantonnées en croix; ils soutiennent les quarts de cercle qui vont contre-buter l'arcade d'ouverture du sanctuaire, et, par une curieuse combinaison , ils servent d'appui au clocher à double étage qui s'élève sur ces quarts de cercle. Ici les arcs-doubleaux de pénétration reposent sur une des colonnes engagées, disposition qui se rencontre vers le portail, où un tronçon de colonne de même dimension sert de support à l'arcade de ce côté. Au chœur cessent les trois nefs et commence l'abside, circulaire à l'intérieur et à pans coupés à l'extérieur. On remarque ici des substructions qui annoncent que celte région date d'une époque un peu moins ancienne ; on peut lui assigner le douzième siècle, tandis que le reste daterait du onzième.

Les arcades des nefs ont une forme ogivale, mais celles du chœur, de l'abside et du portail sont au plein cintre ainsi que les baies des fenêtres.

Nous ne pouvons passer sous silence le portail en saillie et le triple voussoir surmontant les colonnes qui flanquent les pied-droit de la porte. Le tympan mérite d'être étudié : c'est le Sauveur bénissant. Il est placé dans une auréole ovoïde avec une croix épaisse sans nimbe qui orne sa tête; les quatre animaux symboliques sont disposés autour de lui suivant la place hiérarchique qui leur est attribuée dans l'iconographie chrétienne ; puis trois apôtres sont placés de chaque côté. On distingue facilement saint Pierre, le premier de ceux qui occupent la droite du Christ; le premier de gauche, tenant un phylactère déroulé, est probablement saint Paul. Tous ces personnages reproduisent les formes byzantines, soit dans l'agencement de leurs vêtements, soit dans leur pose et la coupe de leurs cheveux.

Tympan christ en majesté, Art Roman, Bourgogne France Comté

C'est sans contredit une des sculptures les plus curieuses que le onzième siècle nous ait laissées. Il est une particularité que nous devons annoter. Ce n'est pas un livre que le Sauveur tient de la main gauche ; c'est un cube ou, si on aime mieux, un dé. Nous ferons la même observation pour le lion de Saint Marc. On sait que, dans les Catacombes, l'arche de Noé a cette forme ; c'est, selon nous, la vraie figure de l'Eglise qui, comme le dé, peut être ballottée dans le cornet des épreuves, mais qui retombe toujours sur sa base. Ce symbole peut être appliqué aussi à l'Evangile dont les principes sont immuables, iota unum aut unus apex non prœteribit a lege.

 

Art Roman, Modillons

L'église de Mars est un bijou qui brille d'un éclat tout particulier sur la rive gauche de l'Allier.

 

 

Photographies
Modillons Chien Chat Boeuf
Chevet Eglise Saint Julien Art Roman
Monstre Roman Chapiteau
Eglise Saint Julien Mars Sur Allier
Monstre Roman Modillon
Frise Modillons Art Roman
Eglise Saint Julien Porche Roman Tympan
Hibou Modillons Eglise Art Roman
Nef Romane Saint Julien
Christ En Majeste Entoure Des Apotres
Jesus En Majeste Art Roman
Nef Transept Art Roman
Fenetre Romane Eglise
Choeur Roman
Art De Mars
Chapiteau Roman Monstres

Notre-Dame La Charité-sur-Loire Eglise

Détails
Catégorie : Nièvre - 58 - Églises
Création : 29 Décembre 2015
Mis à jour : 23 Septembre 2024
Clics : 14898
 
Prieuré et Eglise Notre-Dame de la Charité-sur-Loire

 

 

 

 

Prieuré et Eglise Notre-Dame de la Charité-sur-Loire fut consacrée en 1107 par le Pape Pascal II, Notre-Dame est une église dont la construction du monastère débute en 1052 sous le prieur Dom Gérard, sur des terres que lui donna Guillaume Ier, comte de Nevers. Elle fut la deuxième plus grande église d'Europe de l'Ordre de Cluny avec 120 mètres de longueur. C'est un prieuré Bénédictin, qui a comporté jusqu'à 400 dépendancs en France, en Angleterre et même au Portugal, ainsi qu'à Venise ou Constantinople.

 

prieure Notre Dame de La Charite sur Loire Pont

Pont de la Loire de La Charité sur Loire, l'église Notre-Dame se trouve juste en face du pont.

 

Voir aussi

Jeanne d'Arc à la Charité sur Loire - Remparts de la Charité sur Loire
 
 
Informations
  • Adresse :  58400 La Charité-sur-Loire, France
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  
  • Email :
  • Site officiel  : Mairie de La Charité-sur-Loire - Office de Tourisme
  • Heures d'ouvertures & Visites   :  Ouvert  aux horaires habituels des églises.
Historique

 

La construction du monastère de La Charité commença en 1052 sous le prieur Dom Gérard, sur des terres que lui donna Guillaume Ier, comte de Nevers et par le seigneur donateur de La Marche, à la demande de l'évêque d'Auxerre, Goeffroy de Champallement qui souhaitait donner les bâtiments d'une ancienne église dans un lieu appelé Seyr. La charte de la fondation du monastère de La Charité donnent les conditions de la construction du prieuré. 

La construction de l'église prieurale "Notre Dame" début par le choeur, le transept et les deux premières travées de la nef. Le plan primitif, dit "plan Bénédictin", fait apparaître la symétrie des six chapelles absidiales de profondeur décroissante, disposées parallèlement de chaque côté du choeur. Il s'agit à l'époque d'un bâtiment de faible élévation, aux murs épais, aux voûtes en plein cintre. Les ouvertures sont de tailles réduites afin de stabiliser l'édifice.

C'est l'abbé Hugues Ier qui confie la tâche à Gérard de Cluny, fondateur et premier prieur, de la construction du prieuré. Ce dernier était un moine voyageur, plutôt dans une vie solitaire, puis parfois ermite avec des compagnons sur les hauteurs autour de Cluny et parfois vivant dans des prieurés comme celui de Saint-Sauveur de Nevers. Gérard de Cluny, nomme un nouveau prieur, Vilencus, puis se retire à Joigny pour revenir et finir sa vie à La Charité. Les restes de Gérard sont été découvert après la grand incendie de 1559. 

La naissance du prieuré de La Charité s'inscrit dans un mouvement de réforme monastique inspiré par l'abbaye de Cluny et qui concerna ensuite l'Église catholique tout entière à l'instigation de Léon IX, pape de 1049 à 1054, puis de Grégoire VII, ancien moine de Cluny, pape de 1073 à 1085. La naissance du prieuré de La Charité s'inscrit dans ce mouvement, les clunisiens formant une ecclesia cluniacensis (Eglise clunisienne) avec à sa tête l'abbaye-mère de Cluny qui essaime dans la région et bien au-delà (Angleterre, Italie, Suisse, péninsule ibérique, Allemagne) abbayes-filles et prieurés.L'abbé Hugues de Cluny confie la construction du prieuré à Gérard de Cluny, frère convers d'origine nivernaise, moine voyageur et parfois ermite, qui vivait aussi par moments au monastère Saint-Sauveur de Nevers.

C'est sous sa direction que sort de terre le prieuré de La Charité dont il confie la direction à Vilencus, premier prieur de la Charité donc ; lui-même se retire au prieuré de Joigny, dont il deviendra prieur, avant toutefois de revenir finir ses jours au prieuré de La Charité ; il est enterré le 6 décembre 1102 derrière le grand autel de l'église prieurale.

XIIe siècle, La Charité règne sur 45 monastères et 400 dépendances et obédiences en France et dans toute l'Europe. Dans le premier quart du XIIe siècle, la nef est agrandie de six travées supplémentaires. Puis vient l'adoption de l'arc en "tiers point" qui autorise une élevation plus importante de l'ensemble.

tympan église notre dame

Tympan de la Vierge, mis en place vers 1130-1135

Dans le deuxième quart du XIIe siècle, l'édifice évolue toujours, on y pose les dernières travées de la nef, le clocher Sainte-Croix, et peut-être du deuxième clocher. Le choeur est agrandie et il est donc refait, il est agrémenté d'un faux triforium et agrandi par un déambulatoire d'où rayonne cinq chapelles absidiales. Le transept est surelevé d'un étage. Sur la croisée des transepts est construit le clocher octogonale.

1204, un incendie se propage dans l'église et les lieux conventuels.

1209, le bas-côtés nord est fermé sur une longue de 7 travées pour permettre l'installation de l'église paroissiale Sainte-Croix.

1213, le pape Innocent III approuve la garde du prieuré et la procuration ou pension due par le prieuré de La Charité au comte de Nevers »4 Les comtes de Nevers: «  de fort grande anciénné avoient droit de garde & protection de plufieurs Abbayes, Prieurez & Églises, tant pour en être Fondateurs, comme en vertu des convenances faites avec juftes caufes, homologuées, ou par prefcription de tems immemorial...: le Prieuré de La Charité au Diocefe d'Auxerre... Quant à la garde du Prieuré de La Charité fe trouve Jugement arbitral de l'Évêque de Senlis, Guarin, Chancellier de France, par lequel les religieux reconnoiffent le Bourg de La Charité & appartenance, êtes de la garde du comte eft tenu de faire amender les torts qui auroient été faits aufdits Religieux en ce qui eft de Juridiction feculiere....Jugement homologué par Louis qui témoigne que le compromis fut fait en fa prefence en date de l'an 1224».  Le prieuré de La Charité essaime en Angleterre (après la conquête par Guillaume le Conquérant), au Portugal, près de Constantinople, occupant une position éminente parmi les dépendances de Cluny et justifiant son surnom de fille aînée de Cluny .

 

chevet eglise notre dame charite sur loire


Une crise va éclater au début du XIIIe siècle entre la maison mère et le prieuré qui va connaître des problèmes financiers, ainsi que des conflits politiques. Puis viennent les guerres des XIVe siècle et XVIe siècle, qui détruisent les bâtiments.

XIVe, le choeur est agrandi à l'Est, par la construction d'une nouvelle chapelle axiale : La chapelle de la Vierge. L'église longue de 130 mètres est alors, après Cluny, la plus longue église monastique d'Europe. Des travaux de consolidations sont réalisés.

1559,  un incendie au mois de juillet 1559 ravage l'église et bâtiments conventuels. N'ayant pas les moyens de remettre l'ensemble des bâtiments en état, les travaux de premières nécessités furent réalisés en ce temps de Guerres de religions. Pendant deux siècles du XVIIe au XVIIIe plusieurs tentatives de réforme seront envisagées sans succès.

Le prieur Jean de la Magdeleine de Ragny refait le grand portail de la nef et aménage un passage dans le bras sud du transept pour accéder plus facilement à la ville.

plan eglise La Charite

Plan des différentes phases de constructions et destructions. Au XXIe siècle, l'église ressemble légèrement à celle du XVIIIe siècle mais légèrement agrandie sur les bas-côtés gauche.

 

1695, restauration de l'église, la nef est réduite à quatre travées voutées. L'entrée est modifié par le rajout d'un portail de style Néoclassique, tandis que l'église paroissiale de Sainte-Croix est d'une réduite d'une travée et agrandie, au nord, d'un petit-bas-côté. A la place des six travées détruites, il est transformé en cimetière.



Le prieuré retrouvera son faste sous le prieurat du cardinal de Bernis (1757-1790 )

auberge de la loire ancienne tour porteAuberge de la Loire dans l'ancienne tour porte du Prieuré



La Révolution laissera son empreinte sur le monastère qui est fermé en 1791. L'église devient paroissiale, les bâtiments sont vendus, et pendant les XIXe siècle et XXe siècle s'installeront successivement : faïencerie, fabrique de chaussures, négoce de vin, qui certes subirent des transformations néfastes, mais furent épargnés de la destruction.

1837, Stendhal dira, dans ses mémoires d'un touriste : "l'église est immense et fort belle"

1840 Prosper Mérimée sauva l'édifice d'une destruction programmée par le passage de la route royale de Nevers à Paris entre le chœur et la tour de façade. Il avait obtenu du roi Louis-Philippe l'abandon du projet et classe l'édifice Monument Historique.

1970, les municipalités de la Charité commencent à s'intéresser aux bâtiments du prieuré et tentent d'acquérir ces derniers. Entre 1975 - 1982 et 1992-1995 sont des périodes de recherches archéologiques..

 

source : source sur place, documentation diverses, wikipedia, panneau information

Photographies
Ville De Charite Sur Loire Bourgogne Nievre 58
Porte
Tympan Eglise Notre Dame
Chapelle Chef Notre Dame
Auberge De La Loire Ancienne Tour Porte
Frise Romane Eglise
Macaron Eglise Romane
Clocher Octogonale Central
Nef Eglise Charite Sur Loire Interieur Visite
Frise Romane
Prieure Notre Dame Ville De Charite Sur Loire
Cloitre Voute
Chapelle
Nef
Tympan Roman
Chevet Eglise Notre Dame Charite Sur Loire
Colonnes Romane
Clocher Prieure Notre Dame De La Charité Sur Loire
Prieure Notre Dame De La Charite Sur Loire Pont
P1650794
Plan Eglise La Charite
Rue Ville De Charite Sur Loire
 

Église de Saint-Pierre-le-Moutier

Détails
Catégorie : Nièvre - 58 - Églises
Création : 18 Août 2015
Mis à jour : 11 Octobre 2018
Clics : 18798

 

 

Église Saint-Pierre le Moutier
 

L'église de Saint-Pierre-le-Moutier est connue pour ses chapiteaux d'art roman, par le passage de Jeanne d'Arc et sa libération temporaire par cette dernière en 1429. Elle fut édifiée sur un emplacement d'une ancienne Villa Romaine et le premier monastère est mis en place dès le VIIIe siècle. L'église actuelle est édifiée à partir du XIIe siècle, courant XIIIe siècle et modifiée au XVe par le rajout des chapelles ainsi qu'au XIXe siècle.



740, le premier monastère Saint-Pierre est installé, par les bénédictins de Saint-Martin d'Autun dont ils dépendaient directement. Son emplacement, à proximité de la voie romaine d'Autun à Bordeaux, leur avait été offert par la reine Brunehaut.

IXe siècle les moines s'installèrent définitivement en élevant leur communauté au rang de prieuré.

1164, une bulle du pape Alexandre III confirme l'appartenance du prieuré de Saint-Pierre à la prospère abbaye de Saint-Martin.

1165, Louis VII accorde sa protection et sauvegarde sur la localité.

1222, Philippe Auguste fait mettre un bailliage royal.

1180, Archambault de Bourbon donne d'importants revenus au prieuré.

1234, l'église fut érigée en Église paroissiale.

1429, novembre, la ville est libérée du poitevin Périnnet Gressard par Jeanne d'Arc et Charles II d'Albret, lors de la prise de la ville selon le témoignage du chirurgien du roi, Jeanne sauve du pillage l'église qui était probablement celle que nous connaissons aujourd'hui. Il est probable que Jeanne d'Arc y pria après la prise de la ville néanmoins il n'y a aucun texte le confirmant, mais son habitude et sa croyance rende la chose crédible.

1886, l'église est classé au titre des monuments historiques.

1910, les bâtiments claustraux sont rasés.



Descriptif de l'église



L'Extérieur :

Façade occidentale : elle est ornée d'un portail en plein cintre sans tympan et éclairée par trois baies romanes en plein cintre en tiers point. Deux statues sont dans une niche trilobée, il s'agit de Saint-Denis et un évêque.

 

Bas-côté Nord et son portail : la porte Nord faisait communiquer l'église avec le cloître du prieuré : daté de la fin du XIIe et début du XIIIe siècle, ce tympan quintilobé représente un christ en majesté, accompagné des quatre évangélistes et leurs symboles, une unique voussure est décorée de quatre anges finement sculptés tenant des encensoirs et des flambeaux. Quelques traces de polychromie.


Intérieur :

Nef : la Nef centrale est voûté en berceau continu, sans arcs doubleaux ( en raison du décalage des côtés Nord et Sud ). La charpente apparente ( de la nef ) a été remplacée par une fausse voûte en briques lors des travaux de restauration en 1868. Au-dessus des arcades, fenêtres cintrées et sans ornement.



Bas-côté Sud : il a été construit dans le style gothique, endommagé par un incendie ou un acte de pillage entre 1164 et 1221. Chaque travée de plan rectangulaire est voûtée d'ogives, arcade en arc brisé.

Chapelles latérales : elles ne datent pas de la construction de l'église, elles ont été percées tardivement au XVe et XVIe siècle. Au XXe siècle l'une des chapelles est consacrée à Jeanne d'Arc et modifiée.

Chapelle Jeanne d'Arc

Clef de Voûte : représentant plusieurs personnages, peut-être royaux, que l'ont retrouve fréquemment au cours du XIIIe siècle. Difficile de dire si ils sont personnalisés, néanmoins les visages ne se ressemblent pas. On peut remarquer le mal représenté au centre de la vigne de la voute.On y voit un "roi", peut-être une reine, une femme portant le deuil et peut-être un enfant, il est éventuellement possible qu'il s'agisse de Saint-Louis, de Blanche de Castille ( en deuil ) et de Marguerite de Provence la femme de Saint-Louis, mais c'est une supposition qui ne repose sur pas grand chose mais plausible si la période de construction fut réalisée pendant le règne de Louis IX.


Croisée du transept : lors des travaux de 1650, la coupole de la croisée fut remplacée par une voûte d'arêtes en briques ; elle est marquée seulement dans l'élévation et supporte un clocher moderne. Il a été rebâti sur la tour primitive et contient l'ancienne cloche du beffroi.

Le chœur :  le chœur est éclairé par les fenêtres aux vitraux modernes est surélevé car bâti au-dessus de la crypte. Adoptant un plan rectangulaire le chevet est plat, percé d'une porte débouchant dans la sacristie.

Les chapiteaux : comme les piliers romans ils ont été sculptés au deuxième quart du XIIIe siècle, par un atelier bourguignon. Les plus nombreux s'inspirent plus ou moins directement du chapiteau corinthien classique à feuillages dentelés et volutes, traités de manière souple et grasse. Viennent se mêler des masques et des animaux réels et fantastiques. D'autres représentent des scènes figurés ( jongleurs, musicien à la harpe , querelle de vieillard et une scène biblique : Daniel dans la fosse aux lions.


On y peut voir :

Une statue de Saint-Michel terrassant le dragon en calcaire du XVe siècle
Un gisant en pierre d'Apremont, du XVe ou XIVe siècle, représentant un prieur du monastère.
Une pièta polychrome, fin XVe ou début XVIe
Bas-reliefs sculptés, pierre tombale de Anne Demontet

 

source principale : texte affiché dans l'église.

 

 

 

Voir aussi

Saint-Pierre-le-Moutier - Jeanne d'Arc - Saint-Pierre le Moutier - 58240
 

 

 
Informations
  •  Adresse : Place de l'église 58240 Saint-Pierre-le-Moutier
  •  Google Maps : Carte
  •  Téléphone : 
  •  Émail :
  •  Sites : Mairie - Office de Tourisme - Art Roman - Philippe Pissier -  Emonnier 
  •  Heures d'ouvertures & Visites  :   ouverte tous les jours

 

 

Photographies
 
Jeanne Darc Chapelle Ils Mont Dit Ce Que Je Devais Faire
Chapiteau Eglise Saint Pierre XIIIe XIIe
Nef Saint Pierre Le Moutier
Chapelle Jeanne Darc Voute
Gisant Prieur
Porche Roman Eglise
Chapiteau Eglise Saint Pierre Le Moutier
Deambulatoire Saint Pierre Le Moutier
Clef De Voute Agneau
Pierre Tombale Anne Demontet
Visage Clef De Voute
Visages Clefs De Voute
Cul De Lampe Ange
Chapiteau Eglise Saint Pierre
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