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Château de Xaintrailles

Détails
Catégorie : Lot-et-Garonne - 47
Création : 12 Septembre 2025
Mis à jour : 24 Octobre 2025
Clics : 210

Le château de Xaintrailles : entre histoire, légendes et figures féminines

Au cœur du Lot-et-Garonne, dans la petite commune de Xaintrailles, se dresse un château chargé d’histoire. Classé monument historique, il fut la demeure d’un personnage illustre du XVe siècle : Poton de Xaintrailles, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc et maréchal de France. Mais si les exploits militaires de ce héros ont marqué la mémoire collective, l’histoire du château ne se limite pas aux champs de bataille. Elle est aussi, et surtout, portée par des figures féminines qui, à travers les siècles, ont transmis le domaine, l’ont transformé et lui ont donné son caractère unique. Ces « dames du château » ont laissé des traces indélébiles, mêlant faits réels, récits légendaires et souvenirs romanesques. Le château se visite ( voir plus bas )

Chateau Xaintrailles

Le donjon du château de Xaintrailles

 

VISITES DU SITE DU CHÂTEAU DE XAINTRAILLES EN 2025

Le château de Xaintrailles dont les fondations remontent à l’an 1200 environ est avec son site un ensemble classé « monument historique » par le gouvernement français depuis 1840 placé sous la supervision du Ministère de la Culture.

Les visites du site sont libres et gratuites du 1er avril au 15 novembre de 9h à 19h.
Les visiteurs sont invités à suivre le parcours balisé et à respecter les consignes de santé et de sécurité publiques.

La promenade débute alors de l’entrée de la cour d’honneur avec la grande façade du XVème siècle, le parc à l’allée des ifs et l’esplanade du grand Lion d’où on entre dans la cour sur la grande façade du logis principal datant du 15ème siècle.

Des panneaux explicatifs présentent le Maréchal Poton de Xaintrailles, bâtisseur du château, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, nommé par le gouvernement militaire de Bordeaux gouverneur du comté d’Armagnac et du Comminges au 15ème siècle. Il fut l’égal de La Hire, de Dunois, par ses exploits glorieux familiaux et sa fidélité à travers la France à trouver refuge au château de Xaintrailles pour y recevoir ses pairs et amis.

Les visites du site du château et les montées au donjon sont organisées à l’occasion des journées européennes du patrimoine, traditionnellement prévues au troisième week-end de septembre.

En 2025, ces visites du château et montées au donjon, guidées, gratuites, auront lieu le dimanche 21 septembre de 10h30 à 12h15 et de 14h15 à 18h30.

 

Les origines : Poton de Xaintrailles et son héritage

poton de xaintrailles

Fidèle lieutenant de Jeanne d’Arc, Poton de Xaintrailles s’illustra au cours de la guerre de Cent Ans avant d’être nommé maréchal de France. Sa famille, solidement enracinée dans le clergé et la noblesse, joua un rôle décisif dans son ascension. Par sa mère, sœur de l’évêque de Bordeaux, et par sa grand-mère, apparentée au pape Clément V, Poton bénéficia de liens familiaux prestigieux. Ces réseaux expliquent peut-être son attachement à Jeanne d’Arc et la place qu’il prit dans l’histoire de France.

Sans descendance directe, Poton désigna sa nièce Béatrice de Pardailhan comme héritière du domaine. Par elle, la lignée de Xaintrailles rendit hommage à la maison d’Albret et servit fidèlement Henri de Navarre, le futur roi Henri IV.

L’ombre d’Hélène de Sabran

Le XVIIIe siècle apporta son lot de drames et de légendes. Le marquis de Montesquieu-Fezensac, propriétaire du château vers 1710, soupçonnait son épouse, Hélène de Sabran, d’infidélité. Selon une tradition rapportée par George Sand, il l’aurait jetée du haut du donjon, et son squelette aurait été retrouvé, paré d’une robe d’apparat. Une histoire tragique qui nourrit encore l’imaginaire du lieu.

La vérité est plus nuancée : Hélène survécut quarante années à son mari, bien qu’il l’ait déshéritée, et passa sa vie à tenter, sans succès, de récupérer ses droits sur le domaine.

Les marquises de Lusignan et l’âge des transformations

Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, les marquises de Lusignan donnèrent un nouveau souffle au château. Elles firent construire une cour d’honneur, agrandirent la façade nord avec ses multiples fenêtres et aménagèrent un vaste balcon ouvrant sur la promenade du nord. Un parc fut dessiné, avec ses allées en étoile, et une « ménagerie », inspirée de celle de la reine Marie-Antoinette, permit d’accueillir des animaux exotiques que l’on venait admirer.

George Sand, visiteuse du château

Au XIXe siècle, une autre grande dame de la littérature fit entrer Xaintrailles dans ses écrits : George Sand. Mariée et installée au château voisin de Guillery, à Pompiey, elle aimait rendre visite à la dernière marquise de Lusignan, Adélaïde de Chateaureanard. Une nuit, retenue par des arbres abattus sur le chemin du retour, elle dut loger dans une chambre du donjon. Cette expérience la marqua profondément, au point qu’elle en parla dans ses mémoires, immortalisant une nouvelle fois le château dans l’histoire.

 

 

« ET JE COUCHAI AU CHÂTEAU DE XAINTRAILLES »

« Du fond de cette vieille et triste chambre, peuplée de souvenirs tragiques et effrayants, je veux que ma voix et ma pensée percent ces murs épais et se fassent entendre au cœur de mon ami. Agitée par le mouvement du cheval, que je ne puis plus supporter, pas une soirée où il a fallu m’oublier pour les autres, chose qui me coûte pas seulement, mais qui me fatigue et me fait mal, je n’ai pas le sang assez calme pour dormir, et je sens d’ailleurs qu’une longue nuit de sommeil ne me vaut pas un instant d’entretien avec vous. »

Une tradition féminine qui perdure

Depuis 1868, plusieurs propriétaires féminines – Mesdames Cassaignac, Chaux, Micheau et Chaudières – se sont succédé, perpétuant la mémoire et l’entretien du domaine. Aujourd’hui, Béatrice Vieillard-Baron, descendante de cette lignée, poursuit cette tradition familiale, faisant des « dames du château » les véritables gardiennes de Xaintrailles. 

Les Dames du Château : héritières, légendes et mystères

À travers les siècles, les femmes ont joué un rôle essentiel dans l’histoire et la transmission du château de Xaintrailles. Leur influence se retrouve non seulement dans la gestion du domaine, mais aussi dans les légendes et les mystères qui entourent encore ses pierres.

Tout commence avec la mère de Poton de Xaintrailles, futur maréchal de France et fidèle compagnon de Jeanne d’Arc. Sœur de l’évêque de Bordeaux, elle rattache sa lignée à des cercles puissants. Par sa grand-mère, Poton est même apparenté au pape Clément V. Ce réseau familial explique sans doute l’attachement du capitaine à Jeanne d’Arc, grâce à qui il se distingua avant de devenir maréchal de France. Sans cet héritage et ces alliances, le château aurait probablement sombré dans l’oubli.

Poton, sans enfant, transmit son domaine à sa nièce Béatrice de Pardailhan. À travers elle, la lignée rendit hommage à la puissante famille d’Albret et servit fidèlement Henri de Navarre, le futur Henri IV.

Un siècle plus tard, dans les années 1710, le domaine connut un épisode romanesque. Le marquis de Montesquieu-Fezensac, excédé par l’infidélité supposée de son épouse Hélène de Sabran, l’aurait précipitée du haut du donjon. George Sand rapporta même que l’on retrouva son squelette vêtu d’une robe d’apparat… Pourtant, la réalité est bien différente : Hélène survécut quarante ans à son mari, qui l’avait déshéritée, et passa sa vie à tenter de récupérer sa succession.

Au XVIIIe siècle, les marquises de Lusignan transformèrent profondément le château. Elles firent aménager une cour d’honneur, élargirent la façade nord et ajoutèrent de nombreuses fenêtres. Un balcon s’ouvrit sur la promenade du nord, tandis qu’un parc arboré et une « ménagerie » à la mode de Marie-Antoinette accueillirent les visiteurs venus admirer des animaux exotiques.

Au XIXe siècle, une autre figure illustre traversa les lieux : George Sand. Vivant à quelques kilomètres, au château de Guillery, elle se lia d’amitié avec la dernière marquise de Lusignan, Adélaïde de Chateaureanard. Un soir, retenue par des arbres abattus sur le chemin du retour, elle passa la nuit dans une chambre du donjon. Elle en garda un souvenir si fort qu’elle le consigna dans ses mémoires.

Depuis 1868, plusieurs femmes – mesdames Cassaignac, Chaux, Micheau et Chaudières – ont perpétué la mémoire et les valeurs du domaine. Aujourd’hui encore, Béatrice Vieillard-Baron poursuit cette tradition familiale, témoignant de l’importance des « dames du château » dans la survie et l’histoire de Xaintrailles.

 

chateau de Xaintrailles Lot et Garonne Dessin 3D

Le château de Xaintrailles en IA tiré d'une gravure et hypothèse de reconstitution de Viollet le Duc

Château Aiguillon

Détails
Catégorie : Lot-et-Garonne - 47
Création : 21 Mars 2023
Mis à jour : 29 Juin 2023
Clics : 2077

Château d'Aiguillon

 

 

Le château d'Aiguillon est un site historique situé dans le département du Lot-et-Garonne, en France. Il a été somptueusement meublé par le duc d'Aiguillon avant que son contenu ne soit dispersé en 1792. La bibliothèque musicale, qui compte 392 volumes, a été recueillie par les Archives départementales tandis que la collection exceptionnelle de tableaux du XVIIIe siècle a été héritée par le musée d'Aiguillon. Parmi les grandes signatures de l'époque, on peut y trouver des œuvres de Oudry, Grerze, Nattier, De Troy et Charles de La Fosse. Un portrait particulièrement remarquable est celui de Mme Du Barry, une amie du château, réalisé par François-Hubert Drouais. Il est noté que le château fut jamais totalement achevé ce qui explique sa dysémétrie. 

Construit sur une terrasse à l'extrémité nord de la ville, le château d'Aiguillon est une vaste demeure classique qui, bien qu'elle ait traversé de nombreuses vicissitudes, a conservé toute sa majesté. Par son ampleur et sa sobriété, cet édifice est représentatif d'une architecture inspirée des résidences royales, adoptant le style monumental.

Le commanditaire de la construction était Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis de Richelieu (1720-1788), duc d'Aiguillon.

Le château d'Aiguillon médiéval a également joué un rôle important dans l'histoire de la région pendant la guerre de Cent Ans. La ville était une place forte anglaise et a repoussé les assauts des troupes royales françaises pendant six mois, jusqu'à ce que Bertrand du Guesclin vienne à bout de la résistance lors d'une bataille en 1350. Aujourd'hui, le château d'Aiguillon est un lieu de visite populaire pour les amateurs d'histoire et d'art, avec son importante collection de tableaux et sa bibliothèque musicale.

 chateau aiguillon cp

 

Voir aussi

 

Informations Touristique :

 

 

Adresse
Place du 14 Juillet 47190, AIGUILLON
 
Téléphone

+33 5 53 79 60 12

+33 5 53 88 95 85

E-mail

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 http://www.ville-aiguillon.eu/

Historique & Histoire 

 

Epoque Médiévale

À l'époque médiévale, l'église Saint-Félix de Roscasa, appartenant à l'abbaye Saint Sever, semble avoir été l'église paroissiale principale avant d'être transférée à l'intérieur des murs à une date inconnue. Le site a été réoccupé au Xe ou XIe siècle.

Au début du XIVe siècle, deux châteaux voisins sont attestés : celui de Lunac, mentionné dès 1259, et celui du Fossat, en 1271, ayant chacun leur propre bourg et juridiction. En 1280, les co-seigneurs de Lunac ont conclu un contrat de paréage avec le duc d'Aquitaine pour établir une bastide, et la communauté a reçu ses coutumes en 1296.

La ville a été unifiée sous la prédominance des seigneurs de Fossat dans une enceinte de 250 x 160 mètres avant 1346, date de l'échec du siège de la ville par le duc de Normandie. Aiguillon est devenue une place forte importante pendant la guerre de Cent Ans, elle a repoussé les attaques des troupes royales françaises commandées par Jean, duc de Normandie, fils du roi de France Philippe V, lors d'un siège qui a duré six mois.

Seul le renfort de Bertrand du Guesclin a permis de venir à bout de la ville grâce à une terrible bataille en 1350 au cours de laquelle les canons ont été utilisés pour la première fois en France.

bertrand duguesclin

À la fin de la guerre de Cent Ans, Aiguillon était la propriété des seigneurs de Montpezat. L'habitat s'est étendu à l'extérieur de la ville fortifiée avec deux faubourgs : celui du sud, à vocation agricole, appelé Meneau et peuplé de laboureurs et de vignerons, et celui du nord, appelé Lot, tourné vers la rivière et peuplé de bateliers.

 

 Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis de Richelieu (1720-1788), duc d'Aiguillon.

un seigneur ami des arts et des plaisirs, connu pour sa passion pour le théâtre, a consacré son exil forcé à l'achèvement du château qu'il avait commencé à construire. Il a ainsi pu divertir la petite cour qu'il avait rassemblée autour de lui en organisant des représentations théâtrales dans une salle aménagée en hâte au rez-de-chaussée du corps principal du château, bien que les travaux n'aient pas été terminés dans l'aile gauche. La première comédie, intitulée "La Servante maîtresse" de Jacopo Nelli, a été jouée en 1776, avec une distribution mêlant acteurs professionnels et familiers de la maison. Bien que les talents des actrices n'aient pas toujours été au rendez-vous, les spectacles se sont poursuivis à Aiguillon avec des opéras, des concerts, des ballets et des divertissements champêtres.

En 1781, le duc a enfin pu inaugurer son propre théâtre privé, qui a connu un grand succès dans toute la province. La seigneurie d'Aiguillon était autrefois une bastide fondée en 1300 par le roi Philippe IV le Bel, et était auparavant la propriété de la famille du Fossat, qui s'est illustrée par sa fidélité au parti anglais pendant la guerre de Cent Ans. Au XVIIe siècle, elle est passée au duc de Mayenne, Charles-Emmanuel de Lorraine.

Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis, duc d'Aiguillon, était ancien gouverneur de Bretagne et s'est rendu célèbre par ses démêlés avec La Chalotais, procureur général au parlement de Rennes. Plus tard, il est devenu membre du triumvirat avec Terray et Maupeou, qui a dirigé la France dans les dernières années du règne de Louis XV. Cependant, il a déplu à Marie-Antoinette et a été invité à se retirer sur sa terre d'Aiguillon par le roi Louis XVI.

Le duc d'Aiguillon avait des goûts luxueux et avait richement meublé son château, dont le contenu a été complètement dispersé en 1792. La bibliothèque musicale, principalement composée d'opéras et de symphonies, comptant 392 volumes, a été conservée dans les archives départementales du Lot-et-Garonne. Le musée local a hérité de la collection de tableaux, qui est un ensemble exceptionnel d'œuvres du XVIIIe siècle. Toutes les grandes signatures de l'époque, telles que Oudry, Greuze, Nattier, De Troy et Charles de La Fosse, y sont représentées. Parmi cette collection, on remarque particulièrement le portrait de M* Du Barry, une habituée du château, peint par François-Hubert Drouais.

 

La hiérarchie noble

Le titre de duc d'Aiguillon était accompagné de la pairie. Les pairs avaient le droit de voix délibérative au parlement à partir de vingt-cinq ans et siégeaient à droite du premier président. Ils assistaient également au sacre du roi. Sous l'Ancien Régime, on distinguait les ducs et pairs des ducs non-pairs, dont le titre héréditaire était enregistré devant le parlement, ainsi que des ducs à brevet, dont le titre non-enregistré était purement honorifique.

 

 

 

sources : site officiel, edition atlas

 

 

Château de Gavaudun

Détails
Catégorie : Lot-et-Garonne - 47
Création : 30 Septembre 2018
Mis à jour : 2 Mai 2020
Clics : 6253

 

 Histoire & Visite

 

Château et Donjon de Gavaudun

 

Il est situé dans le département de Lot-et-Garonne, il se visite et les alentours offrent de belles randonnées à faire. Tous les ans sont organisées des médiévales. Il fut édifié au XIIIe siècle, mais il existait déjà des fortifications au XIe siècle, dont il reste quelques rares traces au niveau du donjon. Son principal attrait est son donjon atypique et assez rare, voir unique, très évolué pour l'époque.

 

 

Voir aussi

Château et donjon de Trèves

 
Informations
  • Adresse :  le Bourg, 47150 Gavaudun, Monflanquin, France
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  05 53 40 04 16
  • Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • Site   :  https://www.chateaudegavaudun.com/
  • Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )  :  

     

    Plein tarif : 5€ - Tarif réduit : 3€ (enfants de 7 à 16 ans, étudiants, demandeurs d'emploi, sur présentation de justificatifs). - Gratuit pour les enfants de - de 7 ans

    Tarif groupe : 4€  (à partir de 10 personnes) - Tarif Cezam : 4€/adulte; 2€/enfant de + de 7ans. Scolaire : consulter le site officiel

    Parking Gratuit.

     

    Espèces _ Carte bancaire et Chèques vacances acceptés

    Du 3 au 31 mars : Samedi/Dimanche/Lundi/Mardi/Mercredi    de 13h à 17h

    Du 1 avril au 30 Juin : Tous les jours de 10h à 18h.

    Du 1 juillet au 31 Août : Tous les jours de 10h à 19h.

    Du 1 septembre au 30 septembre : Tous les jours de 10h à 18h.

    Du 1 octobre au 4 novembre : Tous les jours de 10h à 17H. fermé les mercredis et jeudis hors vacances scolaires.

    Ouvert les jours fériés Sauf 11/11, 25/12 et 01/01 Autre période Sur réservation pour les groupes.

Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses,

 

La forme du donjon est assez singulière, puis qu’il est totalement rond du point de vue extérieur, pour permettre une meilleur résistance à l’ennemi, mais polyforme ( quasiment un quadrilatère ) du côté de la haute-cour ; c’est assez ingénieux car cela permet de gagner de la place au niveau de la haute cour et d’utiliser cette partie plus facilement pour y accéder par un système de hourd et d’échelles. On retrouve ce type de construction en Alsace mais aussi plus rarement en Centre Val de Loire comme le château et donjon de Trèves ( XVe siècle ) qui est un parfait exemple comparatif. Sa tour maîtresse, ou donjon, n’est pas très haute, une vingtaine de mètre, mais si on compte l’éperon rocheux on arrive à 70m de hauteur, il doit plus sa force par la composition intérieure ingénieuse du donjon que par sa hauteur primitive relativement modeste.

XIe siècle, première forteresse

XIIe, la mouvance des « Henriciens », suivant les principes d’Henri de Lausanne, s’y réfugie. Ils vont semer le désordre dans la région, pillant sans vergogne et pillant les récoltes.

1165, Jean d’Assida, évêque de Périgueux, met un terme à leur pillage en assiégeant le château. Ils vont notamment empêcher les assiégés d’utiliser leur réserve d’eau en polluant d’animaux morts le puits. Le château sera totalement ruiné afin d’éviter sa réutilisation. La légende voudrait qu’il y aurait eu un trésor de leur rapinage, néanmoins c’est très fréquent d’avoir ce type de légende autour des châteaux en général, ça n’exclut évidemment rien et à l’heure actuelle il n’y a pas eu de découverte d’un fabuleux trésor.

Plan Château de Gavaudun

XIIIe siècle, la forteresse est reconstruite par Almustang de Valens (ou Balenx).

L’Aquitaine est principalement sous domination anglaise, Raymond Bernard de Valens donne sa fille en mariage à Jean Ier de Durfort.

1372, Jean Ier de Durfort est du côté de Charles V et prend la bastide anglaise de Monflanquin.

Jean-Bertrand II ( ou Jean II selon les généalogistes ) de Durfort est le dernier seigneur de Gavaudun de la famille, il est aussi seigneur Moissaguel, La Roque-Timbaut (47), Lacour & Goudourville (82), qu'il enleva par surprise à Aymeric de Montréal en 1425. Il vend son château de Laroque-Timbaut.

Attesté en 1409. [i]

S’il est du côté de Charles VII en se battant au côté du Comte de Foix, ce ne fut pas le cas de toute la famille.  Gaillard dit «  le proscrit » de Durfort (1377-1481), qui rend hommage pour Duras en 1452 au roi Charles VII, puis fini par prendre le parti d'Henri VI d'Angleterre qui le fait gouverneur de Calais. Il s'établit en Angleterre où il épouse Anne de La Pole, fille de Guillaume, duc de Suffolk. Lors de la guerre de Cent-Ans il n’était pas rare que dans la même famille des rivalités existaient pour leur allégeance au roi de France ou roi d’Angleterre.

Marié avec Alpaïs DE BEAUVILLE , ils sont sans descendance mâle. Jean-Bertrand II mari sa fille Jeanne de Durfort le 28 mai 1423 avec Arnaud dit Naudonnet de LUSTRAC. Ce dernier est Écuyer, seigneur de Lustrac, la Bastide, Montmarès, Montréal etc... il est nommé sénéchal d'Agenois en 1466.

1427, à la demande des consuls, il est nommé capitaine de la ville de Lauzerte et châtelain dudit château

1430, Arnaud de Lustrac, connu sous le nom de Naudonnet, se qualifie de seigneur de Gavaudun. Il a été un des capitaines gascons qui ont combattu toute leur vie contre les Anglais..

Après 1434, il était commandait pour le roi de France les villes de Penne-d'Agenais, Lauzerte, Sauveterre, Monflanquin, Castelculier. Il possédait les seigneuries de Lustrac, Terrasson, Montmarey, Tersol, Pierre-Levade, La Bastide de Michemont, Gavaudun ... Naudonnet de Lustrac réside souvent à Gavaudun où il réunit plusieurs sa troupe.

1470, son frère François de Lustrade, a rendu hommage pour la seigneurie de Gavaudun mais en réalité c’est le fils de Naudonnet, Antoine de Lustrac qui est baron de Gavaudun et autres lieux.

Le château est ensuite passé à son fils, Bertrand, mort en 1524 sans postérité, puis à Antoine II de Lustrac, marié à Françoise de Pompadour. Il participa à la bataille de Cérisoles, mais il en revient aveugle.

1544, Il mari sa seule fille Marguerite de Lustrac à Jacques d'Albon de Saint-André, en 1544.

1557, Antoine de Lustrac meurt et laisse tous ses biens à sa fille alors veuve du maréchal de Saint-André depuis 1562.

1568, Marguerite de Lustrac épouse en secondes noces Geoffroy de Caumont au château de Gavaudun. Marguerite a alors résidé dans ses châteaux de l'Agenais, Lustrac, Gavaudun, Caumont et ne revint plus à la cour.

1574, Geoffroy de Caumont est assassiné. Marguerite de Lustrac est alors enceinte de sept mois et donne naissance à sa fille, Anne de Caumont, le 10 juin 1574, très certainement au château de Gavaudun.

Au début des guerres de religion, le village de Gavaudun est devenu protestant. Le château est souvent cité dans les faits d'armes de Geoffroy de Vivans. Henri de Navarre, futur Henri IV, l'avait mis à disposition de Marguerite de Lustrac pour la protéger, en 1580, suite à sa demande de protection. Après la bataille de Coutras, Vivans se remet de ses blessures au château de Gavaudun.

1595, Anne de Caumont se marie avec François d'Orléans, comte de Saint-Pol, frère du duc de Longueville. Marguerite de Lustrac meurt en 1595 au château des Milandes. Dans son testament, elle fait du duc de La Force, neveu de Geoffroy de Caumont, son héritier universel et déshérite sa fille. D'après ce testament, Anne de Caumont est châtelaine de Gavaudun depuis son mariage, en 1595. Son fils unique est tué dans une escarmouche devant Montpellier, le 3 septembre 1622, et son mari, le 7 octobre 1631. Pour payer les dettes de son fils et de son mari, elle avait dû vendre une partie de ses terres. Elle a rendu hommage pour les baronnies de Caumont et de Gavaudun jusqu'à sa mort, le 17 juin 1642. Elle a fait de son neveu, Henri d'Orléans, duc de Longueville, son légataire universel, mais fit à Jean Baptiste d'Auray et à son épouse, Françoise de Souillac, un don à chacun d'eux de 22 000 livres tournois et 6 000 livres tournois à leur fils, Pierre d'Auray. Il semble que ce don de 50 000 livres tournois n'a pas été payé à la famille d'Auray et a été échangé contre la seigneurie de Gavaudun.

 

Famille d'Auray de Brie .[ii]

Devenu seigneur de Gavaudun, Jean Baptiste d'Auray de Brie va essayer d'échanger celle-ci contre la vicomté de Châteauneuf dans le Haut-Limousin appartenant à Jeanne de Pierrebuffières, en 1644. Cet échange ne s'est pas fait pour une raison inconnue. Dans son contrat de mariage signé en 1669, René d'Auray, fils de Jean-Baptiste, est qualifié de marquis de Gavaudun. La terre de Gavaudun est ensuite passée à Jacques-Armand d'Auray, héritier de sa grand-mère, Françoise de Souillac.

 

Famille de Belsunce .[ii]

Les d'Auray de Brie étant très endettés, leurs créanciers ont obtenu la vente de la seigneurie de Gavaudun par arrêt du parlement. Le 30 juillet 1686, la terre et seigneurie de Gavaudun est acheté par le marquis Armand Ier de Belsunce pour la somme de 64 000 livres. Certains créanciers ayant protesté de cette vente, elle n'est devenue définitive qu'après un arrêt du parlement, en 1690.

Le marquis de Belsunce a une branche cadette d'une famille originaire de la Basse-Navarre qui s'est établie en Agenais au début du xviie siècle. Jacques de Belsunce, fils cadet de Jean V de Belsunce3, a acheté en 1631 la seigneurie de Born à Maximilien et Philippe de Durfort. Il a été un des principaux chefs protestants en Agenais.Il s'est marié en 1631 avec Jeanne de l'Effe dont il a eu neuf enfants. Plusieurs de ses fils sont morts au combat. Ses filles Charlotte et Louise ont épousé des membres de la famille de Caumont. Leur frère aîné, Armand de Belsunce, a épousé en 1668 Anne de Caumont-Lauzun, fille de Gabriel Nompar de Caumont. Il a participé à l'expédition de Portugal en 1667 pendant la guerre de Dévolution. En 1668, il a reçu du maréchal de La Force la terre et seigneurie de Castelmoron. Après être devenu catholique, il a été nommé sénéchal d'Agenais le 30 mars 1699. Sa résidence étant au château de Born, il n'a probablement jamais résidé au château de Gavaudun. Il est mort au château de Born le 23 juin 1728. Il a eu de son mariage cinq enfants avec Anne de Caumont-Lauzun. L'aîné, Armand II, est mort en 1712, sans postérité. Le second, Henri-François-Xavier est nommé évêque de Marseille en 1709 et est resté célèbre par son dévouement pendant l'épidémie de peste de Marseille, en 1720. Le troisième, Antonin, meurt à Sainte en 1712. L'héritier des seigneuries de Born, Castelmoron et Gavaudun, a été Charles-Gabriel. La cadette est Anne Marie Louise qui a été abbesse de Saintes, puis du Ronceray d'Angers.

Charles-Gabriel de Belsunce est colonel du régiment de Belsunce, a reçu la charge de sénéchal d'Agenais de son père, en 1716, car la charge est devenue héréditaire. Il est mort en 1739. Il a eu de son mariage en 1715 avec Cécile-Geneviève de Fontanieu, fille de Moyse-Augustin de Fontanieu, secrétaire du roi, intendant et contrôleur général des meubles de la Couronne, un fils, Antonin-Armand, grand louvetier de France en 1716. Ce dernier est mort en 1747. Il s'est marié en 1737 avec Charlotte Alexandrine Sablet d'Hendicourt dont il a eu un fils, Louis-Antonin, âgé de 2 mois à sa mort. Louis-Antonin a hérité de tous les biens de la famille de Belsunce. Il est encore qualifié de baron de Gavaudun en 1779. Il a émigré à Londres à la Révolution où il est mort en 1796. Il a dû vendre la terre et seigneurie de Gavaudun à la famille de Fumel peu avant la Révolution dont on sait qu'elle en est propriétaire en l'an II quand les biens de Philibert de Fumel-Monségur, émigré en 1792, sont saisis.

 

1796, il est vendu en qualité de bien national au sieur Pierre Fort, marchand de Gavaudun. Ce dernier le revend en ruine à la commune de Gavaudun. 

1862, la tour a été classée monument historique

1987, le château a été classé par un arrêté du 30 décembre.

 

[i] Généanet : https://gw.geneanet.org/dmichaud?lang=en&pz=solene+mathilde+hoi+yan&nz=michaud&ocz=0&p=jean+bertrand&n=de+durfort

[ii] Page Wikipedia

 

Photographies
Maison Gavaudun
Chateau De Gavaudun Le Donjon
Plan Chateau De Gavaudun
Donjon De Gavaudun
Forteresse Lot Et Garonne
Porte Gavaudun

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