- Détails
- Catégorie : Allier - 03 - Patrimoine
- Clics : 1442
Meillard

La paroisse de Meillard appartenait autrefois au diocèse de Clermont. L’Eglise de Saint-Martin qui dépendait du prieuré de Souvigny et dont la dédicace indique une ancienne présence possible de cultes païens a été édifié en plusieurs étapes : la nef des trois travées et le chevet plat qui la prolonge à l’Est datent du XIIe siècle. Le transept saillant, également roman, fut agrandi au sud au XVe siècle et au nord à une époque plus récente.
Les modillons à têtes d’animaux et à masques soulignent la partie haut des murs gouttereaux du côté sud soulignent bien par leur variété et leur diversité des styles et campagnes de construction.

La porte sud, ouvrant sous un linteau en bâtière orné d’une croix en relief, rappelle l’appartenance de Meillard à l’Auvergne.
Le pignon ouest conserve, à la partie supérieure, une petite statue de la vierge à l’’enfant de style gothique.
Le clocher possède une base romane et une flèche gothique de plan octogonal.
A l’intérieur on peut voir une copie ancienne de petite taille de la descente de croix de Rubens.
Le seul intérêt majeur est la visite du château des Aix et plus au fond le château de Bouchat.
Voir aussi
Informations Touristique :
Jolie petit village fleuri, lors de mon passage tout était fermé, seul le château des Aix était visitable. Il semble que l'église se visite sur demande, mais comment ? mystère ;)
sources : affichage sur place
- Détails
- Catégorie : Allier - 03 - Patrimoine
- Clics : 8077
Saint-Pourçain-sur-Sioule
Saint-Pourçain, lieu de canton de la région Auvergne, est situé dans le département de l'Allier, à proximité de la ville de Moulins. La ville est un véritable nœud de communication grâce à la convergence des routes nationales n°1, 46, 130 et 987. Elle est également traversée par la Sioule, affluent de l'Allier, ainsi que par le Gaduet (ou Limon). Saint-Pourçain est connue pour son vignoble, qui a été utilisé lors du banquet de sacre des rois de France jusqu'à la Guerre de Cent Ans.
L'histoire de la ville remonte au Ve siècle, lorsque Porcianus, un ancien porcher, est devenu abbé d'un monastère bénédictin situé sur la butte dominant la Sioule. La ville s'est développée autour de ce monastère et a prospéré pendant toute l'époque médiévale. Elle a également été le siège d'un atelier monétaire et a abrité une école et un hôpital dès le Moyen-Âge.
Au cours de la Révolution française, Saint-Pourçain est devenue chef-lieu de canton et a failli devenir chef-lieu d'arrondissement. Au XIXe siècle, la crise du phylloxéra a endommagé le vignoble, mais les viticulteurs ont su replanter de nouveaux cépages résistants au parasite. Depuis, la ville s'est développée grâce à plusieurs usines, des commerces, des établissements médicaux et éducatifs, des installations sportives et des musées. Elle est également animée par de nombreuses associations sportives, caritatives et culturelles.

Historique & Histoire
L'histoire de Saint-Pourçain-sur-Sioule remonte au VIe siècle, avec la fondation d'un monastère par l'ermite Porcianus, également connu sous les noms de Purcianus ou Portien, qui devint plus tard saint Pourcain. Porcianus était un ancien esclave affranchi et peut-être porcher, et il fonda le monastère sur une hauteur dominant la rivière Sioule, dont il devint l'abbé.
Le monastère fut restauré entre 871 et 875 par les moines de l'abbaye bénédictine Saint-Philibert, à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (aujourd'hui en Loire-Atlantique). Après un séjour de deux à quatre ans, ils s'établirent en 875 à Tournus. Le monastère de Saint-Pourçain devint alors un prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Philibert de Tournus. Entre 945 et 949, les moines de l'abbaye de Tournus se réfugièrent à Saint-Pourçain.
Au Moyen Âge, le prieuré bénédictin prospéra, tout comme la ville qui comptait sous le règne de Charles V un atelier monétaire royal. À cette époque, la ville s'appelait Saint-Pourçain les Tonnelles, en référence aux vignes cultivées en treilles sur des tonnelles.
Au cours de la seconde moitié du XIIIe siècle, un couvent de Cordeliers a été fondé à Saint-Pourçain. Il est cité dans le testament d'Agnès, dame de Bourbon, fille d'Archambaud IX de Bourbon, mariée à Jean de Bourgogne (1231-1268), puis à Robert II d'Artois, en 1277. Sa fille, Béatrice de Bourgogne (1257-1310), dame de Bourbon, s'est mariée en 1272 avec Robert de Clermont, dont les descendants ont fondé la troisième Maison de Bourbon. Le couvent a été fondé par les sires de Bourbon, soit Archambaud IX, soit Robert de Clermont.
Au XVe siècle, l'église paroissiale de la ville était consacrée à saint Georges, comme l'attestent les registres paroissiaux. Au XIVe siècle, le bourg fut entouré de murailles.
En 1646, le prieuré de Saint-Pourçain adhéra à la congrégation de Saint-Maur, une congrégation de moines bénédictins français créée en 1621, connue pour le haut niveau de son érudition. Saint-Pourçain était l'une des treize bonnes villes d'Auvergne. Avant 1789, la ville faisait partie de l'ancienne province d'Auvergne, mais elle relevait de la généralité de Moulins et était le siège d'une subdélégation de cette généralité.
Atelier de Monnaie
Les différentes sortes de monnaies qui étaient frappées à Saint-Pourçain comprenaient les deniers gros, les blancs, également appelés "guénars", ainsi que des écus, etc. Les métaux utilisés étaient le cuivre, l'argent et l'or pur à 24 carats, mais leur provenance est inconnue (peut-être issus de la refonte de monnaies étrangères ou d'objets fabriqués). Le personnel de la Monnaie se composait d'un maître qui pouvait être un ancien orfèvre, ainsi que d'ouvriers et de gardes représentant le roi et contrôlant la production.
Des textes rapportent que les membres du personnel pouvaient bénéficier d'une retraite à l'abbaye des prémontrés de Saint-André à Clermont-Ferrand, moyennant le versement d'une somme annuelle prélevée sur les frappes. L'emplacement de l'atelier de la Monnaie semblait avoir changé au fil du temps. Il était probablement situé hors des murs de la ville, mais en raison de la Guerre de Cent Ans, il fut déplacé à l'intérieur des fortifications. En 1346, en raison de la petitesse des locaux, l'atelier a été déménagé dans une maison nouvellement acquise. La zone où il était situé, dans le quart nord-ouest de la ville, a longtemps conservé le souvenir de cette activité dans les noms des rues : rue des Changes, rue Sous les Changes (aujourd'hui rue Albert Ier), rue Basse du Change (rue Georges V)...
Eglise Sainte-Croix de Saint-Pourçain sur Sioule

La partie occidentale de l'église Sainte-Croix est la plus ancienne, remontant au XIe siècle, et forme l'avant-nef.
L'église Sainte-Croix est un édifice complexe qui témoigne des différents styles de l'architecture religieuse du Xe au XVe siècle. Pour dater chaque partie de l'église, il est nécessaire de se référer aux sources écrites plutôt qu'aux classifications théoriques. Les différentes étapes de construction de l'église peuvent être présentées de la manière suivante (avec une marge d'erreur possible ) :
- En 871, les moines de Noirmoutiers arrivent à l'abbaye, mais celle-ci est trop petite pour les accueillir. Certains s'établissent alors à Neuilly-le-Réal, mais la majorité part à Tournus.
- En 970, l'abbé Étienne "reconstruit complètement le monastère". Les murs latéraux de la nef remontent à cette époque, tandis que l'abside, plus ancienne, a depuis été transformée.
- Entre 1070 et 1080, pendant une période de prospérité du prieuré qui dispose des revenus de plus de trente églises des environs, le porche actuel et la porte d'entrée avec son tympan sont construits.
- En 1263, le monastère est "bâti" selon la Gallia Christiana. Saint Louis y aurait séjourné en 1254 et 1262. Les chapelles et le chœur ont donc été construits entre 1230 et 1356.
Au XIVe siècle, la ville de Saint-Pourçain a connu des difficultés, notamment avec l'invasion des Anglais en 1373, qui a nécessité des investissements importants pour la construction de fortifications. De plus, les seigneurs voisins ont souvent causé des problèmes pour le prieuré et ses habitants. Cependant, la fin du siècle a été marquée par une période de prospérité, caractérisée par de nombreuses fondations pieuses et la construction de nouveaux éléments dans l'église, tels que les piliers de la nef, le cloître et les stalles du chœur. Toutefois, la peste a causé des ravages à la fin du siècle, entre 1459 et 1498.
Entre 1567 et 1594, les guerres de religion ont dévasté la région de Saint-Pourçain, entraînant la prise et la reprise de la ville, ainsi que de nombreux pillages.
Au XVIIIe siècle, entre 1790 et 1821, l'église du prieuré de Saint-Pourçain a subi des actes de destruction, tels que la perte de reliquaires, de statues, de vitraux et du cloître. À partir de 1790, l'église du prieuré est devenue l'église paroissiale.

Mais les hasards de l'histoire ont fait que, paradoxalement, la façade qui constitue l'entrée principale de l'église est également la plus récente de l'ensemble. En 1830, l'architecte moulinois Nollet a conçu un projet néo-classique pour la façade, rappelant les édifices imposants du chef-lieu du département, comme les ailes du palais de Justice (ancien collège des jésuites). Il a utilisé le grès de Coulandon, qui n'avait jamais été utilisé auparavant dans l'église de Saint-Pourçain, provenant d'une carrière située à une dizaine de kilomètres à l'Ouest de Moulins. Il s'est également inspiré des modèles de l'architecture antique déjà largement répandus par les ouvrages théoriques que ses collègues de Moulins avaient mis en œuvre depuis le XVIIe siècle. C'est ainsi qu'une façade répondant aux principes de symétrie et de régularité du classicisme a été plaquée en avant d'un monument complètement médiéval, sans aucun rapport avec l'articulation interne du bâtiment préexistant. Il ne faudrait pourtant pas la juger trop sévèrement : avec ses deux grandes portes, elle accueille majestueusement le visiteur. Le large fronton triangulaire et la frise sculptée d'éléments appartenant au style dorique sont autant de rappels à une antiquité symbolisant la majesté et la puissance. Au-dessus de la façade, côté sud, se dresse le clocher, lui aussi issu de plusieurs campagnes de travaux : sa base paraît dater de la même époque que l'avant-nef, le XIe siècle. Chacun de ses côtés est percé de deux fenêtres en arc légèrement brisé, ce qui suppose une influence bourguignonne : Saint-Pourçain fut longtemps liée à Tournus. La partie supérieure du clocher appartient au style gothique et est disposée à 90° par rapport à la base. Elle a été plusieurs fois refaite : le dessin de l'armorial de Revel au milieu du XVe siècle nous la montre disposée dans le prolongement exact de la base. Il révèle aussi une haute flèche, qui a été remplacée sans doute au XVIIe ou XVIIIe siècle par un petit dôme. En 1857, Esmonot, architecte du département de l'Allier, a rétabli une flèche, toutefois plus petite que celle du Moyen Âge. Le matériau de couverture utilisé est l'ardoise, ce qui dénote une influence du Nord de la France. En 1940, le clocher a été mitraillé et en 1943, il a été détruit par la foudre. Une importante campagne de travaux a eu lieu en 1988.

Moine de Saint-Pourçain
Un monastère était dédié à Saint Pourçain et que le christianisme y a été prêché dès 150 à Lyon. Au cours du 4ème siècle, la religion s'est répandue dans les campagnes grâce à l'apostolat de saint Martin de Tours. Cette période a vu la création de nombreux monastères en Gaule, tels que celui de Saint-Martin à Tours (370), Cassien à Marseille (400), Saint-Maure à Lérins (420), Saint-Cirgues à Clermont (465), et Saint-Césaire en Arles.
La règle des moines n'était pas très précise et variait d'une communauté à l'autre. Elle s'inspirait de la règle des moines d'Orient. Les moines étaient retirés des activités du monde pour se consacrer à la prière et à la mortification. Ils vivaient avec leurs frères sous l'autorité du Père Abbé et mettaient tout en commun. Leur temps était réparti entre la prière personnelle, les psaumes et la copie des manuscrits. Les moines étaient également la providence des pauvres et des malades.
En 870, les religieux de Noirmoutier ont rejoint la petite communauté de Saint-Pourçain, fuyant les Normands. Mais ils étaient trop nombreux pour rester sur place, alors ils se sont finalement installés à Tournus (Saône-et-Loire). Depuis cette date, les moines de Saint-Pourçain qui suivaient la règle bénédictine depuis 817, ont été rattachés à l'abbaye de Tournus. En 1162, il y avait 27 moines. En 1643, le monastère a été uni à la congrégation bénédictine de Saint-Maur. Depuis 1666, les deux tiers de ses revenus ont été attribués aux prêtres de Saint-Lazare. Le prieuré comptait encore 12 moines en 1685, mais seulement 7 en 1790 quand il a été supprimé.
La Tour de l'Horloge, dit le Beffroi

La tour de l'horloge de Saint-Pourçain n'était connue que sous ce nom jusqu'au XIXe siècle, avant que l'appellation "beffroi" ne soit utilisée, venant du Nord de la France et signifiant "ce qui garde la paix". Cette tour a été construite dans les années 1430 en s'appuyant sur une ancienne tour de l'enceinte monastique. En novembre 1480, le roi Louis XI a accordé le droit aux habitants de la ville de s'administrer eux-mêmes à travers des consuls indépendants du prieur du monastère.
Une horloge avec une cloche a été installée dans la partie supérieure de la tour et son entretien était confié à un employé qui devait régulièrement remonter les poids. Les réparations ont été fréquentes au XVIIe et XVIIIe siècles, ce qui a donné à l'encadrement de l'horloge ses deux élégantes volutes actuelles. Pendant la Révolution, l'horloge a été déplacée dans le clocher de l'église voisine, mais elle a été retournée dans la tour de l'horloge dans les années 1840. Un nouveau mécanisme d'horlogerie a été commandé dans le Jura et une nouvelle cloche a été fabriquée à Paris. L'architecte Nollet de Moulins a reconstruit la partie supérieure du campanile en 1840.
sources : affiche sur place, Saint-Pourçain-sur-Sioule: La ville et l'église de Marcel Génermont
- Détails
- Catégorie : Allier - 03 - Patrimoine
- Clics : 1840
Montluçon Histoire Patrimoine

Montluçon possède un beau centre historique médiéval, avec de nombreux cafés, maisons anciennes et un beau patrimoine. Lors de la visite le château ne se visitait mais c'est possible aujourd'hui ( en 2023 ), se renseigner sur les différents liens ci-dessous. Montluçon est une ville aux multiples facettes, à la fois médiévale et industrielle, animée par des festivals et des manifestations culturelles, ainsi qu'une destination de choix pour le shopping. Mais ce qui rend Montluçon unique, c'est l'empreinte laissée par l'architecte Pierre Diot, dont les réalisations sont admirées dans toute la ville.
Peu de villes peuvent se vanter d'avoir été profondément marquées par un seul architecte. Pourtant, Montluçon peut être fière de Pierre Diot, qui a laissé une empreinte indélébile dans la ville bourbonnaise. Ce dernier a construit de nombreux édifices publics de grande qualité architecturale et décorative, comme les écoles Paul Lafargue et Viviani, l'immeuble de la santé publique, la caserne des pompiers, ou encore deux bains douches. Dans ces bâtiments, il a utilisé des matériaux de qualité, tels que des motifs floraux splendides, des carreaux de faïence, ou des balustrades de bois blanc. Ces éléments de décoration rappellent l'époque de leur construction, caractérisée par des formes artistiques singulières.
Mais Pierre Diot n'a pas seulement réalisé des bâtiments publics, il a également conçu des habitations privées. En effet, il a construit une centaine de maisons ou villas dont le style est facilement reconnaissable grâce à leurs céramiques ornementales, leurs potences japonisantes, leurs toits plats débordants, ou encore le dessin de leurs grilles et balustrades. Pierre Diot a su évoluer avec son temps, passant du style exotique des années 1910 au style Art déco des années 20 et 30, pour terminer par un style qui s'apparente à celui des constructions basques. L'école de Dienat est d'ailleurs un bel exemple de cette dernière période.
À travers son œuvre montluçonnaise, Pierre Diot a su associer les réalités sociales de son époque à la qualité d'une architecture originale. En effet, ses bâtiments publics étaient conçus pour répondre aux besoins de la population de Montluçon, tandis que ses habitations privées étaient le reflet de la classe sociale de leurs propriétaires. Ainsi, Pierre Diot a contribué à façonner l'identité architecturale de Montluçon.
Outre l'empreinte laissée par Pierre Diot, Montluçon offre également de nombreuses attractions touristiques. La ville médiévale est un incontournable avec son château féodal, ses rues pavées et ses maisons à colombages. La ville industrielle, quant à elle, est caractérisée par ses usines, ses entrepôts et ses ponts enjambant la rivière Cher. De plus, Montluçon est une ville animée, avec de nombreuses festivités et manifestations culturelles tout au long de l'année. Les visiteurs peuvent également profiter de l'ambiance unique de la ville en flânant dans ses rues commerçantes, avec ses magasins et boutiques, qui offrent une expérience de shopping originale.
Le MUPOP, le musée des musiques populaires, est également un lieu incontournable pour les amateurs de musique.
Voir aussi
Le château des Ducs de Bourbon à Montluçon, le château Bien-Assis, Anne Dauphine d'Auvergne, Louis II de Bourbon
- Site : https://www.valleecoeurdefrance.fr/ - https://www.allier-auvergne-tourisme.com/commerce-et-service/montlucon/office-de-tourisme-de-la-vallee-du-coeur-de-france/4904383
Des traces de présence humaine et d'outils en silex remontant à la période magdalénienne (préhistoire, il y a environ 12 000 ans) ont été découvertes sur l'esplanade du château de Montluçon, ainsi qu'une station de plein air de chasseurs-collecteurs de la même époque sur le site des Hauts de Buffon en 2010. D'autres sites archéologiques de cette période ont été trouvés dans les environs, tels que Nassigny, Prémilhat, Néris-les-Bains, Quinssaines, Lamaids et Marignona.
Pendant la période gallo-romaine, mérovingienne et carolingienne, Montluçon était un point stratégique important. Elle était disputée par plusieurs peuples, tels que les Arvernes, les Bituriges Cubes, les Eduens, les Lemovices et les Ségusiaves. Après la conquête de la Gaule par les Romains et la défaite de Vercingétorix, ceux-ci auraient établi un castrum sur le site pour surveiller les Lemovices et les Arvernes. Montluçon était un lieu de passage important en direction d'autres villes, notamment Évaux-les-Bains (Ivaonum) et Néris-les-Bains (Aquae Neriae). Le site des Hauts de Buffon, sur cet axe routier, était occupé par un sanctuaire gallo-romain du 1er au 4ème siècle qui a perduré jusqu'à la période carolingienne du 8ème siècle au 10ème siècle.
Après le déclin de Rome, plusieurs peuples venant de l'est ont pillé la haute vallée du Cher. Les Wisigoths se sont installés en 378. En 507, leur roi Alaric II a été tué par Clovis qui a conquis le Berry et l'Auvergne. Des traces d'occupation de l'époque carolingienne ont été découvertes sur l'esplanade du château. Au 10ème siècle, Montluçon a détrôné Néris comme la cité la plus puissante de la région. Elle est devenue une ville carrefour importante mais se trouvait à la frontière du royaume des Francs et du duché d'Aquitaine. Après l'invasion des Hongrois au 10ème siècle, la ville a dû se protéger. C'est ainsi qu'est apparue la seigneurie de Montluçon, devenue rapidement rivale de celle de Bourbon. Les survivants de Néris ont émigré vers Montluçon après la destruction de leur cité.
Le seigneur de Montluçon le plus célèbre a été Odon, qui a fait construire des remparts et un donjon. Après sa mort en 998, les religieux venus d'Évaux-les-Bains ont construit l'église Saint-Pierre, dont les travaux se sont achevés au milieu du XIe siècle. Montluçon est ensuite divisée en deux paroisses. Odon n'ayant aucun descendant, c'est son frère Hugon qui lui a succédé. À la mort de ce dernier, n'ayant pas d'enfant non plus, c'est son neveu Archambaud II qui est devenu seigneur, réunissant ainsi les seigneuries de Montluçon et de Bourbon.
Au XIIIe siècle, le seigneur Archambaud VIII a accordé une charte aux bourgeois de la ville qui avaient besoin d'argent.

Le château de Bien-Assis, est situé à l'extérieur de la ville médiévale.
En 1327, la seigneurie de Bourbon est devenue un duché. En 1356, les Anglais, dirigés par le Prince Noir, ont pris et repris les châteaux du Bourbonnais, laissant derrière eux la peste noire qui a décimé une partie de la population. Au XIVe siècle, Louis II, duc de Bourbon, a fortifié la ville en élevant des murailles et en creusant des fossés alimentés par les eaux de la rivière Cher.
En 1356, les Anglais, menés par le Prince Noir, ont pris et repris les châteaux du Bourbonnais. Ils sont repartis en laissant derrière eux la peste noire, qui a décimé une partie de la population. Au XIVe siècle, Louis II, duc de Bourbon, a fortifié la ville compte tenu de l'importance stratégique qu'elle avait prise. Il a relevé les murailles, creusé des fossés alimentés par les eaux de l'Amaron et construit quatre portes. Il a restauré le château et l'église Notre-Dame. Louis II de Bourbon est mort le 10 août 1410 dans le château.
Montluçon est donc une ville qui a connu une histoire mouvementée, marquée par les conflits et les sièges, mais qui a su se relever à chaque fois grâce à la résistance de sa population et à la ténacité de ses seigneurs. Aujourd'hui, elle est une ville dynamique qui a su préserver son patrimoine et qui attire de nombreux touristes chaque année. On peut y visiter le château des ducs de Bourbon, l'église Notre-Dame, l'église Saint-Pierre, ainsi que de nombreux autres monuments et musées qui témoignent de son riche passé historique.
XIIIe siècle : Au XIIe siècle, les Anglais ont assiégé la ville car elle était bien située, mais les Montluçonnais ont résisté. Les Anglais ont fait un nouveau siège en 1170, mais cette fois, ils sont parvenus à entrer dans la ville en 1171. Ils l'ont occupée pendant dix-sept ans jusqu'à l'arrivée de Philippe Auguste. En 1202, le roi a donné la seigneurie de Montluçon à Guy II de Dampierre, sire de Bourbon, la réduisant à une simple châtellenie. Au XIIIe siècle, le seigneur Archambaud VIII, ayant besoin d'argent, a accordé une charte aux bourgeois de la ville. Le 27 décembre 1327, la seigneurie de Bourbon est devenue duché.
XVe siècle :
- Montluçon est entourée de vignes produisant de bons vins que les voisins du Limousin, de la Marche et des Combrailles viennent se procurer.
- Le château de Montluçon est agrandi et renforcé par Louis II de Bourbon.
XVIe siècle :
- En 1531, la ville est rattachée à la couronne de France en même temps que le duché à la suite de la confiscation des terres du duc Charles III.
- Montluçon connaît une mauvaise période à cause d'une nouvelle épidémie de peste en 1581 et des guerres de Religion.
- En 1592, Henri IV de France fait renforcer les remparts qui tombent en ruine.
XVIIe siècle :
- Les habitants se plaignent des impôts et des taxes au milieu du siècle.
- La femme et la mère de Nicolas Fouquet se retirent dans la ville sur ordre du jeune roi Louis XIV et résident dans le château de la Gaité.
XVIIIe siècle :
- À la fin du siècle, on dénombre environ 3 800 habitants intra-muros. Montluçon possède une église collégiale, deux couvents, un hôpital et une châtellenie.
- Durant l'hiver 1709, le jour des rois, une vague de froid bloque l'accès à la ville et détruit toutes les récoltes. Après ce gel, Montluçon subit une famine qui fait de nombreuses victimes.
- En 1782, la fonte des neiges provoque une inondation détruisant quatre-cents maisons.
Révolution française :
- Les cahiers de doléances ont été rédigés entre le 16 et le 18 mars 1789.
- La période de la Révolution française a cependant été calme à Montluçon. Seule la Grande Peur a agité la cité, les habitants se sont donc préparés à défendre leur ville.
- À la création des départements en 1790, Montluçon voulait échapper à l'autorité de Moulins. Le député montluçonnais Regnard avait présenté ses idées d'un département dont Montluçon serait le chef-lieu mais il était le seul député à défendre cette proposition alors que Moulins et Guéret en possédaient sept.
- Le 22 janvier 1790, Moulins devient officiellement le chef-lieu du nouveau département. Montluçon tente alors d'avoir le siège du diocèse mais là encore c'est Moulins qui a le siège épiscopal.
- Dès le 4 mars 1790, le nouveau département de l'Allier est créé et Montluçon devient une commune. La ville n'est que chef-lieu d'un district qui comprend neuf cantons : Désertines, Estivare
Au XIXe siècle, Montluçon devient une sous-préfecture de l'Allier et une voie navigable pour le transport de charbon et de bois est envisagée. Bien qu'un chemin de fer industriel soit construit pour transporter le charbon de Commentry à Montluçon, le projet de canalisation est modifié en 1808 pour la construction du canal de Berry. La ville se modernise et s'industrialise avec l'arrivée du chemin de fer et la construction de nouvelles usines. La population augmente considérablement, passant de 5 034 habitants en 1840 à 27 818 en 1890. Pendant la Belle Époque, des grèves ouvrières éclatent en 1906 pour protester contre les horaires de travail trop longs et les salaires trop bas, mais la ville continue de se développer grâce aux municipalités socialistes élues depuis 1892. La ville est propre, bien aménagée et bien éclairée, avec de nombreux bâtiments publics construits pendant cette période. La Première Guerre mondiale marque le début d'un tournant pour Montluçon, qui se tourne vers l'armement et emploie des femmes et des prisonniers allemands dans ses usines. Après l'Armistice, la production de pneumatiques connaît une forte croissance et l'usine Dunlop s'installe à Montluçon dès 1919, faisant connaître la ville dans le monde entier. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville est bombardée et occupée par les Allemands, mais est finalement libérée en août 1944.
Les monuments historiques de Montluçon
L'église Notre-Dame de Montluçon
L'église Notre-Dame de Montluçon, construite au XVe siècle, est un joyau de l'architecture gothique. Elle a été classée à l'inventaire des monuments historiques en 1987. L'édifice a été reconstruit par le duc Louis II de Bourbon à la fin du XIVe siècle sur l'emplacement d'une ancienne église romane. La plupart des parties de l'église datent du XVe et XVIe siècles, bien que certaines parties soient plus anciennes, comme l'absidiole nord datant de la fin du XIIe siècle, et d'autres plus récentes, comme la porte de la façade occidentale du XVIIe siècle.
L'église Saint-Pierre de Montluçon

Eglise Saint-Pierre sur une place éponyme qui n'a que très peu évoluée depuis le XVe.
Elle fut construite au XIIe siècle, a été classée à l'inventaire des monuments historiques en 1978. Le début de la construction de l'édifice remonte au XIIe siècle et s'est terminée au XVIIe siècle. Le clocher actuel date du XVIIIe siècle, et les piliers qui le soutiennent dans la croisée du transept ont été renforcés au XIIIe siècle.
L'église Saint-Paul de Montluçon
Edifiée au XIXe siècle entre 1863 et 1869, a été classée à l'inventaire des monuments historiques en 1987. Elle a été construite par l'architecte Louis-Auguste Boileau dans le nouveau quartier près des usines Saint-Jacques. Elle a été construite principalement avec les nouvelles méthodes de l'époque, notamment avec l'utilisation de métal.
L'ancienne chapelle Saint-Louis
Datant du XIIIe siècle, a été inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 1926. Il s'agit de l'église primitive des chanoines du chapitre de Saint-Nicolas, datée de 1260.
Le temple de l'Église réformée de France
Elle est située rue Achille Allier à Montluçon, a été construit en 1888 dans un style néo-gothique. Il a été bâti à partir de calcaires provenant de différentes régions. La dernière restauration du monument remonte à 1951.
La chapelle du Sacré-Cœur
Située à la Croix Verte, abrite la tombe de Louise Thérèse de Montaignac. Cette religieuse, qui a contribué à l'entretien de cette chapelle, est morte en 1885 et a été béatifiée par le pape Jean-Paul II.
Le château des Ducs de Bourbon, qui est la propriété de la commune

Les alentours de Montluçon
Située dans le département de l'Allier, la forêt de Tronçais est une merveille de la nature qui s'étend sur plus de 10 000 hectares et qui est considérée comme la plus prestigieuse chênaie d'Europe, bénéficiant même du label "forêt d'exception®". Cette forêt est riche en histoire et en culture, et offre une multitude de balades et de découvertes.
Pour découvrir cette forêt, il est recommandé de se faire accompagner d'un guide, qui racontera l'histoire de la forêt de Colbert à nos jours, en mettant l'accent sur la période de l'implantation des forges au cœur de la forêt. En effet, c'est grâce aux forges que la forêt a été mise en valeur et exploitée, pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui.
Par ailleurs, à une quinzaine de kilomètres au nord de la forêt de Tronçais, se trouve le canal de Berry. Ce canal, percé au XIXe siècle, a permis l'essor industriel du bassin de Montluçon. Aujourd'hui, le musée du canal de Berry propose de découvrir le transport ancien des marchandises par les canaux. La voie verte, idéale pour les balades à vélo, est également accessible depuis ce site.
Non loin de là se trouve le village d'Hérisson et son château médiéval, qui fut érigé en châtellenie au XIIe siècle par les Bourbons. Fondé vers le Ve siècle, au pied d'un éperon rocheux et de son fort dominant l'Aumance, ce village a conservé les maisons des siècles passés, comme le château d'Hérisson. La vieille ville est encore partiellement entourée de murailles, ce qui lui donne un charme et un caractère unique.
À quelques kilomètres de là, se trouve Néris-les-Bains, une station thermale, culturelle et touristique. Cette ville est renommée pour ses eaux chaudes bienfaisantes, qui ont fait d'elle une commune labellisée "Plus beaux détours de France". Elle possède également un patrimoine varié, qui mérite d'être découvert et exploré.
Enfin, la Combraille et les gorges du Cher constituent un site naturel exceptionnel, avec ses vastes zones de collines et de gorges, ses étangs, ses landes, ses bocages, ses forêts et ses prairies. La rivière Cher, affluent de la Loire, offre à ce territoire un cadre sauvage et authentique, où il est possible de pratiquer de nombreuses activités telles que la tyrolienne, l'accrobranche, les randonnées, la pêche, ou encore la via ferrata.
- Détails
- Catégorie : Allier - 03 - Patrimoine
- Clics : 12459
Le village médiéval d’Hérisson est situé dans l’Allier sur les bords de l’Aumance. Son monument le plus important c’est le château d’Hérisson, mais le village possède de belles maisons du XVe, XVIe et XVIIe, le Clocher Saint-Sauveur du XIIIe siècle, classé monument historique, seul vestige de l'ancienne collégiale Saint-Sauveur, tours-portes des XIe et XIIe siècles : la porte de Gateuil et la porte de l’Enfer sont également classées monuments historiques, Chapelle du Calvaire du XIVe siècle, récemment restaurée et son Église Notre-Dame du XIXe siècle.
De belles balades vous attendent, sur les bords de l’Aumance mais aussi du côté de la chapelle du Calvaire et un peu plus loin l’église de Chateloy. L’accueil fut pour notre part très conviviale et sympathique, un village à visiter sans hésiter !
Voir aussi
Château de Hérisson - Château de la Roche Othon - Eglise de Chateloy
Informations
- Adresse :
- Google Maps : Carte
- Téléphone :
- Email :
- Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) : Musée du Terroir Hérissonnais : 04 70 06 89 40, visite guidée sur RDV.
Eglise Notre-Dame, Visite libre avec dépliant. Après la démolition de la collégiale Saint-Sauveur et l'abandon de l'ancienne église Notre-Dame, le conseil municipal décide de construire une nouvelle église. Les travaux commencent en 1854 pour s'achever en 1869. C'est une église de style néogothique est rehaussée d'un escalier en fer à cheval. L'intérêt majeur de cette église réside dans son mobilier liturgique et ses vitraux, particulièrement originaux, installés en 1996, mais aussi son mobilier dont une partie provient de l'ancienne collégiale Saint-Sauveur.
Chapelle du Calvaire, entièrement restaurée il y a quelques années.
Style Louis XIII, ce modeste édifice ne dépassant pas 14 mètres de longueur est composé d une sobre nef rectangulaire à chevet plat, sans travée ni bas-côté. La nef est éclairée par six fenêtres en plein cintre aux blocs taillés en trompe. Les blocs de la corniche extérieure des murs gouttereaux (non moulurés) ont été taillés "au mieux de la pierre "ainsi sont-ils d'inégale longueur.
La façade orientée à l'Ouest n 'est pas sans intérêt grâce à sa porte en plein cintre avec ses blocs d'encadrement taillés en pointe de diamant dans une roche dure. On distingue le remarquable travail du tailleur de pierre qui a façonné les blocs du cintre en faces concaves et parallèles pour conserver l'alignement en pointe de diamant. Les blocs sont posés à "cul sec ' 'sans aucun liant, pas de lait de chaux, pas de mortier.
La clef du cintre, de bonne facture décorative en pointe de diamant, est du type surbaissé : elle porte la date de 1639.
La porte est surmontée d une corniche, et au-dessus une niche pour recevoir une statue a été placée dans la maçonnerie. Cette niche est entourée de deux consoles verticales en grès blanc. L'ensemble est coiffé par un fronton
triangulaire. On remarque de chaque côté de la niche un blason en réemploi :
le premier représente les armoiries d une branche de la famille Luylier : le second en partie détruit est probablement celui de la veuve Marie Monceau, qui reçut des armoiries imposées d'office, en 1707. Sur le côté droit, à environ 5 mètres du fond de l'édifice, a été aménagée une petite porte de sortie pour les enterrements. En outre, la chapelle est dotée d'une modeste crypte. Nous ignorons pour quel usage a été construite cette petite cavité souterraine... Pour recevoir une relique ? Ou servir d'ossuaire ?
A l'intérieur, un petit autel en 'bois, sans originalité, a été installé au XIX siècle. ( texte Michel Moreau , affiche sur place )
De vieilles maisons sont visibles dans le village, une vraie plongée dans des temps plus anciens.

Maison du XVe siècle.

Musée du Terroir Hérissonnais : 04 70 06 89 40, visite guidée sur RDV.

La maison Mousse est un Hôtel particulier de la fin du XVe siècle, modifié aux XVIIIe et XIXe siècles. L'édifice forme un quadrilatère à deux niveaux et combles élevés, formés d'une charpente en carène de navire. Une tourelle d'escalier et deux ailes en retour d'équerre, complète la demeure. Cette dernière s'organise autour d'une grande cour carrée intérieure qui a conservé ses dispositions anciennes. Des fenêtres à meneaux signalent des transformations au XVIe siècle. L'intérêt de l'édifice réside surtout dans les toitures dont les charpentes sont anciennes avec des lucarnes du XVIe siècle. La façade postérieure du XVIIe siècle paraît renfermer, sous les enduits, des restes de la façade gothique.
L'édifice est inscrit au titre des Monuments Historiques, par arrêté le 13 février 1995. La protection des Monuments Historiques porte sur l'ensemble de la maison, y compris les salles du rez-de-chaussée et du premier étage, à l'exception des anciennes écuries qui datent du XIXe siècle. Plus particulièrement, les éléments protégés sont : les élévations, la charpente, les cheminées monumentales et le décor intérieur.
La rivière de l'Aumance coule au pied du village, perspective de belles balades au bord de l'eau.
Un casino idéal pour vos petites courses, accueil très sympa. Une boulangerie se trouve à proximité et une auberge médiévale.