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Pavillon la Muette, Saint-Germain-en-Laye

Détails
Catégorie : Yvelines - 78
Création : 28 Avril 2011
Mis à jour : 1 Février 2020
Clics : 31022

 

Pavillon la Muette, Saint-Germain-en-Laye

 

 

 

Construit vers la fin du XVIIIe, le pavillon actuel de la Muette remplace un ancien petit château de la Muette construit par Pierre Chambiges et en partie par Philibert Delorme. 

1760, Ange Jacques Gabriel est chargé de construire le pavillon, il est l'architecte de l'actuel l'Hôtel du Crillon , de l'Hôtel de la Marine sur la place de la Concorde, du Petit Trianon de Versailles et en partie du Palais Royal Impérial de Compiègne.

Abandonné pendant plusieurs années, il a été vendu par l'ONF en 2015 et il est depuis cette époque en cours de restauration. Il est situé à quelques centaines de mètres de la gare d'Achères.

 

pavillon de la muette

 

 

 

Voir aussi

Hôtel de la Marine
 

 

Informations
  • Adresse : Forêt de Saint-Germain-en-Laye, situé sur la route forestière des Papillons.
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  .
  • Email : frederic.journescea.fr
  • Site  :  http://www.pavillondelamuette.fr/
  • Heures d'ouvertures & Visites  :  Actuellement non visitable et mis en vente  par l'ONF (2010-2011). Le Pavillon est cependant visible de l'extérieur. Il a été vendu pour 803 000€ , le propriétaire actuel propose des visites à partir du 20 juin 2015. Le nouveau propriétaire est Frédéric Journès,  directeur du pôle stratégie et relations extérieures et directeur des relations internationales au CEA.

    à titre indicatif, vérifier l'information sur le site officiel :
     
  • 5 euros tarif plein, 3 euros tarif réduit pour les enfants de 4 à 12 ans, les demandeurs d’emploi, les étudiants de l’école du Louvre ou en histoire de l’art. Gratuit pour les moins de 4 ans.
    Horaires : de 10h à 18 h ; visite guidée uniquement (45 minutes) à 10h, 11h, 12h, 15h, 16h et 17h15.
    Dates  (saison estivale) : 20/21/28 juin, Juillet : 4/5/11/12/13/14/15/16/17/18/30 et 31 , Août : 1/2/3/4/5/6/7/8/9/10/11/12/13/14/15/16/22/29 , Septembre :5/6/12/13/19/20/26/27

 

Historique
Sources :  Documentations diverses, la forêt de Saint-Germain-en-Laye par Roger Berthon (1)

 

 

Le pavillon de la Muette

 

Pavillon de la Muette avant restauration

 

La Muette dans la forêt de Saint Germain en Laye -  Janvier 2005, avant restauration à partir de 2015

 

Il est situé en plein coeur de la Forêt de Saint Germain en Laye, pas très loin de Maison Lafittes. Construit sous Louis XV, il y fut ajouté sous Louis XVI un belvédère sur le toit.

Pourquoi le nom de' Muette' ? il semble que l'étymologie exacte serait plutôt la 'muete' , en référence aux meutes de chiens pendant les partis de chasse. Il faut voir aussi qu'il existe un grand nombre de 'muette' en général des lieux de rendez-vous de chasse, dont un à Paris également construit sous François Ier vers 1540.

Une autre définition serait celle de "mue", lieu où l'on rassemblait jadis les bois de cerfs et où l'on mettait les oiseaux de chasse.  Une autre explication serait liée au terme de silence. (1)

Ce pavillon succède au château de la Muette construit entre 1542 et 1549 ( peut-être existant déjà en 1516 ), sous la direction de Pierre Chambiges, architecte, puis de Guillaume Guillain et Jean Langlois . Le pavillon est alors entouré de fossés, disposés en plusieurs étages, flanqué de tourelles, tout proche se trouve l'écurie et les remises. Néanmoins le chenil et les équipages de chasse sont logés dans le lieu dit " Le Buisson Richard", très probablement pour éviter le vacarmes des aboiements peu propice au repos. Un jeu de paume est installé sur le toit, il était couvert et entouré d'une balustrade en pierre avec pilastre dont le monogramme du roi était présent , un grand F entouré d'une salamandre, comme au château de Saint-Germain-en-Laye. (1)

1530, une chapelle est édifiée et un puits, dit aujourd'hui le puits Henri IV, est creusé sur 37 mètres de profondeur.

1545, le 12 mars, François Ier s'y installe et  il meurt quelques temps après au château de Rambouillet.

En 1557, Philibert de l'Orme aménage la charpente et installe un jeu de paume. On retrouve notamment dans son ouvrage Invention pour bien bâtirs à petits frais quelques dessins achitecturaux , écrits en septembre 1561, par privilège du roi le 15 septembre 1561 à Saint Germain en Laye .

1630, Louis XIII, fait restaurer la chapelle. 

1666, Il fut détruit car laissé dans un état d'abandon généralisé. Il est vrai que ce château était très excentré du château vieux. Il semble que ce sont le duc de Lude et Mr de La Roze , maître particulier des Eaux et Forêts de Saint-Germain, de la Cours qui aurait fait demander la démolition du château précipitemment , ce que Louis XIV désapprouva plus tard avec ardeur.

1760, Ange Jacques Gabriel est chargé de construire le pavillon, il est l'architecte de l' Hôtel du Crillon sur la place de la Concorde, du Petit Trianon de Versailles et en partie du Palais de Compiègne.

1767, sous Louis XV, La Seigne présente au roi une nouvelle carte " l'augmentation considérable que sa Majesté a fait à cette forêt en 1752, exige la construction d'un pavillon de chasse. Il est devenu également nécessaire d'agrandir le carrefour de la Meutte où est situé le pavillon, d'élargir la principale route qui arrive de Saint-Germain à ce carrefour et le traverse à peu près du Midy au Nord" (1)

1768, Louis XV s'y trouve pour son premier rendez vous de chasse le 16 janvier. Selon l'inspecteur des bâtiments du roi " sa majesté a visité la totalité de cette nouvelle bâtisse, depuis les souterrains en général jusque dans les greniers, n'ayant rien laissé échapper jusqu'aux moindres réduits. Le roi en a paru très content" (1)

1774, si le bâtiment est terminé de l'extérieur, il semble que de l'intérieur, notamment dans le salon, des fonds sont mis en place pour un montant de 6000 livres. Il s'agit probablement d'une refection du bâtiment interne et probablement c'est à cette époque qu'est rajouté le belvédère. Louis XVI ne semble pas s'y intéresser, d'autant que la Révolution Française et les années de la Terreur de la Ière République rende tout projet incertain.

1808, Napoléon Ier qui vient régulièrement à Maisons-Laffittes ( appelée encore à l'époque Maisons ) pour y voir le Maréchal Lanne, invitent plusieurs maréchaux : Lannes, Lefebvre, Masséna, le prince Henri de Prusse et le  Comte Alexandre Ivanovitch Ostermann-Tolstoï.

1809, le maréchal Lanne meurt et en 1818 le château de Maisons est vendu par la veuve du maréchal à Jacques Laffittes.

1827, 22 février, Charles X chasse au Pavillon de la Muette.

1848, le marquis de Gasville loue le pavillon pour la chasse pour la somme rondelette de 18530 frs de loyer.

1855, 25 août, Napoléon III reçut au pavillon la reine Victoria et le prince Albert , lors du voyage qui scella "l'entente cordiale" franco-britannique. Une aquarelle représentant l'épisode et la présentation de la meute, devant l'entrée nord de la salle octogonale, est conservé dans la collection de la reine d'Angleterre ainsi que deux croquis de l'équipage de chasse qu'exécuta la reine Victoria sur son carnet personnel.

1921, 7 avril, le pavillon est classé Monument Historique.

Le pavillon et les bâtiments sont loués, notamment à des membres de sociétés hippique ce qui leur permettait de se rapprocher à moindre frais de Maisons-Laffittes.

1939, la guerre éclate, la campagne de France s'achève dans la douleur. Les allemands y installeront une batterie anti-aérienne dans le but de protéger les infrastructures de la voie ferrée. Le pavillon est donc lourdement ébranlé par les différentes attaques de bombardiers alliés sur la voie.

Après la guerre, les villes de Colombes et de Conflans-Sainte-Honorine envisagent d'y installer des colonies de vacances, plusieurs projets d'aménagements et d'utilisations sont avortés, des personnalités étrangères sont mêmes mises à contribution pour la location, mais les différents travaux et leurs coûts achèvent les envies des personnalités.

1954, chargé de mission au ministère de la France d’outre-mer, Pierre Schaeffer crée la Sorafom (Société de radiodiffusion de la France d’outre-mer) en 1953, son organisme est reconnu officiellement en 1955. La Sorafom s'y installe en y mettant un studio d'enregistrement moderne tout en assurant la sauvegarde et la restauration du bâtiment.  Cependant en 1957, il est "remercié" de la Sorafom et le projet est donc très vite stoppé. Il faut noter que Pierre Schaeffer fut le mentor et professeur de Jean-Michel Jarre,  ce dernier vécu plusieurs décennies à Croissy-sur-Seine et possède toujours un studio d'enregistrement à Bougival après son déménagement sur Paris.

1960 à 1970, il abrite le studio école de l'OCORA, institution dépendant de l'ORTF. Il est formé de jeunes africains , pendant une période de 12 à 18 mois, au studio école de la Société de Radiodiffusion d'Outremer , après lequel ils recevront la qualification d'animateurs de programmes ou de techniciens. Les étudiants apprennent à rédiger un bulletion d'information et à animer une émission radio sous la forme d'exercices pratiques ( source )

 

*Voici une gravure quelques années avant la construction de l'actuelle Muette. Comme on peut le constater, il était dans un état particulièrement inquiétant.

Château de la Muette, Saint Germain en Laye

 

( Collection Personnelle ) Gravure de 1665

L'actuel pavillon a été construit entre 1764 et 1775, par Ange-Jacques Gabriel, architecte.

Il semble qu'en 1811-1814, il existait encore des caves, des fondements et ce souterrain à la destination inconnue ( source : forestier du XIXe ). Selon ce forestier ces souterrains reliaient le pavillon aux terrasses du château , ce qui est peu probable voir impossible.

2015, appartenant à l'ONF et quasiment jamais entretenu, faute de moyens, le Pavillon de la Muette a été revendue 803 000€ en 2015 à Frederic Journès. Frédéric Journès est directeur du pôle stratégie et relations extérieures et directeur des relations internationales au CEA,  il est également gouverneur pour la France au conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)

 

 

 
  • Le Puits Henri IV

 

 

Puits Henri IV

Un des plus vieux monuments de la forêt, puisqu'il fut construit sous Henri IV, il ne semble pas qu'il ait subi de modification importante. On trouve des puits un peu partout dans la forêt.

 

 

Reste de la seconde guerre mondiale, cet emplacement permettait d'y mettre une batterie anti-aérienne, protégeant les voies de chemin de fer à quelques centaines de mètres de là. Le pont qui surplombait la voie a été bombardé à plusieurs reprises.

 

 

 

(1) A l'heure actuelle, je n'ai pas pu cependant y trouver des informations sur ce personnage proche de Louis XIV.

 

 


 

Photographies
Facade Arriere Pavillon De La Muette
Fondation Batterie Anti Aerienne
Pavillon La Muette Dependance
Pavillon De La Muette
Pavillon Avant Restauration Cheval
Puits Henri IV
Puits Epoque HenriIV
Pavillon La Muette
Pavillon La Muette Foret De Saint Germain En Laye
Chateau La Muette Gravure
Pavillon De La Muette XVIIe
Belvedere Style Louis XVI

Tour Montjoie cri montjoie Saint-Denis

Détails
Catégorie : Yvelines - 78
Création : 13 Novembre 2010
Mis à jour : 10 Novembre 2021
Clics : 22388

 Ruines de la tour de Montjoie, La légende du cri "Montjoye Saint Denys" ( ou Montjoie Saint-Denis ) et de la Fleur de Lys
 

 

 

ruines montjoye saint denis la montjoie

 

La tour Montjoie est située dans l'actuelle forêt domaniale de Marly le Roi, entre le Golf de Fourqueux et le Golf de Joyenval, la tour de Montjoie ( Anciennement Mont-Joye ) fait partie des vestiges oubliées de l'histoire de France et de la ville de Saint-Germain-en-Laye. Tour carrée modeste située à l'époque à coté de l'ancienne Abbaye de Joyenval, cette tour est enblématique des légendes de la naissance de la royauté française. Il existe une autre tour dite de la "monjoie" à Conflans Sainte-Honorine à quelques Km.

 

 
Informations
  • Adresse : Route forestière des Princesses - Forêt domaniale de Marly le Roi
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  néant
  • Email : néant
  • Site  :  néant
  • Heures d'ouvertures & Visites  : En pleine forêt donc visite libre à toute heure.

 

Historique
Sources :  Documentations diverses & site de  dominique césari

   

C'est de Clovis que part la légende... :


 
C'est ici même dans l'actuelle forêt de Marly que l'un des principaux signes de la royauté française prit naissance, la fleur de Lys. La reine Clotilde avait l'habitude d'y venir notamment pour rencontrer un ermite qui habitait dans un bois près d'une fontaine.
 
Lors de sa prière un ange vint à lui et demanda à ce que le roi Clovis change de signe royal : trois croissants ou peut-être 3 crapauds selon les dires, par trois fleurs de lys qui brillaient d'une couleur d'or sur les plaines de l'actuel Joye-en-Val. L'ermite conta cette histoire à Clotilde qui finit par convaincre Clovis que Dieu lui demandait de changer ses blasons par celui que l'ange avait dicté à l'ermite.
 
Clovis convaincu usa de ses fleurs de lys comme nouvel emblème pour livrer une bataille épique contre le roi Audoc, Sarrazin venu d'Allemagne, dans la plaine qui se situe dans la ville de Conflans-Saint-Honorine.
 
Clovis livra avec son armée une bataille avec panache et vigueur qui se finit sur la butte de Mont-joye. La bataille fut ardue et les Francs firent selon les dires tant d'actes de courage et de force que cela marqua les esprits. Après cette victoire qui renforça le pouvoir de Clovis, il prit définitivement le blason des trois fleurs de lys comme emblème royal.
 
C'est de là également que prit naissance le terme de Mont-joye dans le cri royal "Mont-joye Saint Denys". La forteresse de Mont-joye resta encore pendant des siècles une place de choix et très bien située permettant d'avoir un avant-poste en hauteur. A ne pas confondre avec la tour Montjoie de Conflans-Saint-Honorine à seulement quelques kilomètres.
 
Détruite à plusieurs reprises, notamment par le Prince Noir fils du roi d'Angleterre, il n'en reste plus aujourd'hui qu'un monticule avec quelques vestiges de cet avant-poste. La porte actuelle de Joy-en-Val donnait sur l'ancienne Abbaye créée vers 1220 en l'honneur de ce "miracle" et de l'emblème.
 
Le terme de Saint Denys fait référence au premier évêque de « Parisis », qui fut exécuté par les derniers Romains à quelques kilomètres de l'actuelle basilique de Saint Denis qui a par ailleurs été construite en son honneur.
 
Note : Il existe plusieurs versions de l'historique du cri "Montjoye saint Denys", les plus anciens récits ne donnent pas vraiment une raison définitive, mais celle-ci est la version "officielle" royale, même si de nombreux doutes subsistent. Sachant par ailleurs que le mot mont-joie était souvent donné à des monticules ornés de croix sur le chemin menant vers Saint-Denis. Mais la bataille dans Conflans-Saint-Honorine a bien eu lieu. Le fort de Montjoie et son rapport avec l'histoire des trois fleurs de lys est certes basé sur une légende mais la tour a bien existé ainsi que l'abbaye construite pour l'occasion. Entre vérité, rêve et légende de l'époque... difficile de faire la part des choses. D'autant que le livre écrit par Nicolle Gilles est de 1492, l'année de la découverte de l'Amérique, donc bien après  Clovis. 
 
Comme le terme de "Montjoye Saint Denis", il semble quand même difficile d'accréditer cette histoire. Il faut tenir compte des croyances de l'époque ,de la légende de Clovis et aussi de l'aspect politique. Mais on peut considérer cependant que les fleurs de Lys sont bien apparues dans l'histoire royale vers cette époque.
 
La fleur de Lys fut cependant l'insigne de la Royauté française, il est donc facile de reconnaitre un blason royal ou autre puisque normalement pour l'époque seuls les membres de la famille royale pouvaient porter les 3 fleurs de lys sur leur blason.
 
Notons au passage qu'il y a eu pendant des siècles des ermites dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, c'est quelque chose de courant à l'époque.
 
 

porte abbaye joyenval
 
La porte de Joyenval, qui donnait sur l'ancienne Abbaye créée en 1224 par le chambrier Barthélemy de Roye, détruite cependant pendant la Révolution Française. Cette abbaye semble être à l'emplacement de l'ancienne maison de l'ermite sous Clovis. Aujourd'hui elle 'ouvre' ses portes sur le Golf de Saint-Germain-en-Laye. Elle est située à quelques mètres du château de Montjoie.
 
 



 
Sur les légendes voir le livre de Nicolle Gilles, dans son « Histoire de France » (1492).


"On lit... en auculnes escriptures qu'en ce temps avoit un hermite, prudhomme et de saincte vie qui habitoit en un bois près d'une fontaine, au lieu qui de présent est appelé Joye-en-Val, en la chastellenie de Poissy, près Paris: auquel hermite ladicte Clotilde, femme dudict Roy Clovis avoit grande fiance et pour sa saincteté le visitoit souvent et luy administroit ses nécessitez. Et advint un jour que ledict hermite estant en oraison, un ange s'apparut à luy en luy disant qu'il feist raser les armes des trois croissans que ledict Clovis portoit en son escu (combien qu'aucuns disent que c'estoient trois crapeaux) et au lieu d'iceux portast un escu dont le champ fust d'azur, semé tout de fleurs de liz d'or, et luy dict que Dieu avoit ordonné que les Rois de France portâssent doresnavant telles armes.
 
Ledict hermite revela à la femme dudict Clovis son apparition; laquelle incontinant feit effacer lesdicts trois croissans ou crapeaux et y feit mettre lesdicts fleurs de liz et les envoya audict Clovis son mari qui, pour lors, estoit en guerre contre le Roy Audoc, sarrazin qui estoit venu d'Allemagne à grande multitude de gens, es parties de France et avoir son siège devant la place de Conflans Saincte Honorine, près Pontoise.
 
Clovis se combattit et eut victoire: et combien que la bataille commençast en la ville, toutefois fut achevée en la monteigne, en laquelle est à présent la tour de Montjoye.
Et là fut pris premièrement et nommé le cry des François et les armes, c'est à savoir Montjoye et depuis y a été adjousté Sainct Denis.
Et, en la révérence de la mission desdictes fleurs de liz, fut illec en la vallée fondée un monastère de religieux qui fut et encore est appelée l'abbaye de Joye-en-Val, pour la mission de la saincte Ampolle et desdictes fleurs de liz qui furent envoyées à ce grand roy Clovis, premier roy chrestien.
Enquoy appert avidemment que Dieu notre père et Sauveur a singulièrement aimé les Rois de France et les a voulu décorer et garnir de singulières grâces et préeminances pardessus tous autres rois et princes terriens et d'iceux faire les deffenseurs de la saincte Foy et Loy de Jésus-Christ"
 
vestiges chateau sous bassement
 
 

 
  sources :  Cette page n'aurait pas été aussi complète en 2005 sans celle de Dominique Césari 

 

 
 

Photographies
 
Porte Abbaye Joyenval
Vestiges Du Chateau De La Montjoie
Foret Montjoie
Porte Joyenval
Foret Marly Saint Germain En Laye
Ruines Montjoye Saint Denis La Montjoie
Vestiges Chateau Sous Bassement

Château de la Madeleine

Détails
Catégorie : Yvelines - 78
Création : 13 Novembre 2010
Mis à jour : 21 Janvier 2020
Clics : 26866

 

Château de la Madeleine

 

Il est situé dans la Vallée de Chevreuse dans les Yvelines, est un des rares châteaux médiévaux des Yvelines en bon état. Il est facilement accessible, bien entretenu et dans un cadre parfait pour un pique-nique en famille. 

La vue offre un beau panorama sur la vallée de l'Yvette. Il a été construit entre le XIe et le XIVe siècle. La Maison du Parc a été édifiée récemment à l'intérieur de l'enceinte du château. Le visiteur peut découvrir gratuitement et librement la cour intérieure, les remparts et la vue panoramique sur la vallée de Chevreuse, les caves (exposition sur l'histoire du château) et la Tour des Gardes.

En 2010 des fouilles achéologiques ont été réalisées. Il est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1948 et la propriété du Conseil général depuis 1981.

La cour du château a été régulièrement utilisée pour le tournage de la série culte Kaamelott. Il accueil environ 60 000 visiteurs par an.

 

chateau de la madeleine
 

 

Informations
  • Adresse : Château de la Madeleine  - Chemin Jean Racine  -78472 Chevreuse Cedex
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :   01 30 52 09 09
  • Email :Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • Site  :  http://www.parc-naturel-chevreuse.fr 

  •  

    Heures d'Ouvertures & Visites ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement )
     
    Depuis le 1er septembre 2019, le château n'est plus ouvert les jours fériées et le week-end. Il reste néanmoins gratuit pendant les périodes d'ouvertures : du mardi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h30. 

     

  •  

    Voiture : Par la route A13 puis A12 direction Rambouillet, prendre la sortie Parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse, D58 puis D13 ou RN 118, sortie Saclay, puis D906 ou A6 puis A10, sortie Orsay, RN188, D95 puis 906 .... Honnêtement en RER c'est plus facile ! On peut y accéder également en voiture grâce à un parking aménagé à quelques mètres...

    L'accès à pied est facile, mais demande un effort, les marches sont rudes et la pente très raide. Le château possède un petit musée gratuit, simple, mais efficace. Dans la petite maison construite en 1989, on peut entrer dans des caves voûtées exiguës, mais intéressantes et expliquées.

 

 

Historique

 

XIe siècle

Les premières traces écrites du château sont de 1024 avec Millon Ier sire de Chevreuse.

Cette première mention n’indique cependant pas que la place n’était pas plus ancienne, mais c’est la seule trace existante irréfutable. Il existe notamment un certain Thibault File-Etoupe juste avant Millon Ier, mais sans aucune exactitude. Le château à cette époque n’existait pas, au mieux il y avait une bâtisse renforcée pour éviter les attaques de brigands, mais encore là peu d’exactitude.


Vers 1075, Gui Ier construisit le premier Donjon, il faut dire que l’emplacement est stratégique : il surplombe une bonne partie de la vallée de l’Yvette et possède plusieurs cours d’eau (appelés ru), élément très important pour l’époque. La vallée faisait la jonction entre la Normandie et la France et permettait notamment le passage entre la vallée de la Seine et celle de la Loire, notamment en direction de Chartres. L’aspect résidentiel et de défense ressemblait peu à ce que nous pouvons voir aujourd’hui, même si le donjon actuel reprend quelques formes, mais cela est relativement quand même bien éloigné. Le donjon de cette époque avait une particularité plutôt futée : au lieu d’avoir une entrée au rez-de-chaussée, l’entrée principale se faisait au premier étage accessible avec une échelle et/ou un escalier de bois, permettant de surplomber et de résister à un siège.

En 1108, Louis VI le Gros, assiégea le château, mais ne réussit pas à le prendre d'assaut.

1120, Construction de l’Aula. L’aula est une sorte de grande maison seigneuriale composée d’un étage et d’une ou plusieurs grandes salles où les seigneurs vivaient et surtout profitaient d’une vie souvent bien arrosée… Elle disparut vers le XVe siècle.
Les enceintes de fortification subirent divers changements radicaux. Composées au départ de terre-plein, vers le XIIIe siècle les premières murailles sont construites.

1140, une partie de la forêt avoisinante du château est coupée pour permettre l’extension et assurer une plus grande défense. On est dans une époque où les moyens guerriers tant en défense qu’en attaque se développent ardemment.

1192, Gui II de Chevreuse rentra avec Philippe Auguste de la croisade.


1272, quelques années après la mort de Saint Louis à Tunis, où son gisant repose en partie en Sicile, Anseau de Chevreuse fut nommé maréchal de Sicile.



•    La guerre de Cent Ans


XIVe, la guerre de Cent Ans fait rage et en 1370, l’enceinte du château bénéficia d’une extension importante, puisque tout le village fut entouré d’une fortification. Le château, celui que nous connaissons aujourd’hui, se renforça avec la création de mâchicoulis sur arcs et d’une fortification totalement renouvelée pour faire face aux progrès constants des nouvelles machines de guerre. Le roi Charles VI en 1384 offrit 100 francs (à l’époque bien évidemment la valeur était énorme) pour renforcer le village.


1417, dirigées par le duc de Bourgogne Jean sans Peur , les forces anglaises et bourguignonnes attaquèrent le château et s’en emparèrent. C’est seulement en 1438 que les forces royales françaises reprirent le château.

 

chateau de la madeleine ville yvelines

L'impressionnante forteresse vu de loin dans la ville de Chevreuse.



•    A partir de la Renaissance

1543, le château est vendu à Anne de Pisseleu, favorite de François Ier.

1546, Francois Ier éleva l’ensemble en Duché.

1551, Charles de Lorraine ( archevêque de Reims ), acheta le Duché de Chevreuse .

1589, Occupation par les troupes de la Ligue.

1660 – 1661, alors que Racine est encore jeune il surveilla les travaux du château.

1663, Le duc de Luynes se vit offrir le château par la duchesse.

1692, Louis XIV, comme à son habitude, imposa l’échange du château contre le comté de Montfort; un an plus tard il céda ces terres aux Dames de Saint-Cyr.

1755, La chapelle de la Madeleine fut détruite sur ordre de l’archevêque de Paris.


La Révolution bat son plein et en 1793, comme beaucoup d’autres biens, il fut confisqué comme bien national.

 

En 1823 le château est transformé en ferme.

1853, le duc de Luynes acheta les ruines de la haute cour (indépendante aujourd’hui du château).

1940, le château fut enfin ! inscrit au patrimoine national des Monuments Historiques.

1978, Mr Goupil acheta le château, mais le revendit en 1981 au Conseil général des Yvelines.

En 1989 une maison, appelée la maison du parc, fut construite. Elle s’intègre parfaitement dans le château.

En 2005, le château est constamment en travaux et bénéficie d'une grande attention. Il est largement visitable et possède un cadre de toute beauté.

 

 

 

 
 

Photographies
Contrefort
Souterrains
Tour Madeleine
Machicoulis Alternes En Arcs Sur Consoles  Contreforts Alternes
Chateau De La Madeleine Ville Yvelines
Tour Carree
Chemin Jean
Archere Canonniere
Chateau De La Madeleine Entree Visite Horaires
Vallee De Chevreuse Vallee De Yvette
Fortification Interieure Chateau De La Madeleine
Tour Meurtrieres
Puits
Fortification De La Madeleine
Machicoulis Tour
Haute Tour Angle
Chateau De La Madeleine
Entree Chateau De La Madeleine Visite Chevreuse
Donjon Contrefort
Chemin De Jean Racine

Ruines du chateau de Montchauvet

Détails
Catégorie : Yvelines - 78
Création : 13 Novembre 2010
Mis à jour : 23 Mai 2025
Clics : 18704

 Le château de Montchauvet est Inconnu ou presque aujourd'hui, Montchauvet a pourtant été à une époque un village d'une importance plus que symbolique. Mais les frontières du royaume s'étant éloignées, l'intérêt du château de Montchauvet n'a pas perduré. Petit village paisible des Yvelines, Montchauvet a gardé quelques restes d'une époque bien plus faste qu'aujourd'hui.

Ruines du château de Montchauvet

Informations
  • Adresse : Grande rue   - 78790 Montchauvet
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :   01 30 46 82 80
  • Email : néant
  • Site  :  http://cc-payshoudanais.fr/mtch_accueil.php
  • Heures d'ouvertures & Visites  : Les ruines sont visibles de l'extérieur à toute heure. Pas de visite spéciale ou guidée.

 

Historique
Sources :  diverses   


Le château fut construit pendant une période courte, construit de 1132 à 1133 environ. Le roi adjoignit des privilèges dès 1138 (exempté de taille et de corvée),  et la construction de l'église de Sainte Marie Madeleine s'acheva en 1137. Philippe Auguste fit construire une seconde enceinte vers le début du 13e. 

Montchauvet est un village créé de toutes pièces par le roi de France et le comte de Montfort. Car rien ne permet aujourd'hui de penser qu'il y eut avant un village ou un hameau, ce qui ne signifie pas son inexistence. Le doute pourrait subsister vu que le village est sur une ancienne route romaine.  

En tout cas le village va très vite se développer et permettre à Montchauvet de devenir un village relativement prospère malgré les incursions anglo-normandes fréquentes dans la région.  

Cette période faste ne va pas durer : dès 1318 Philippe V va donner Montchauvet au comte d'Evreux. En 1340 Charles le Mauvais, alors roi de Navarre et Comte d'Evreux, reçoit en héritage le château.  Cette période qui entre de plein pied dans la guerre de Cent  Ans, devient très trouble pour le village. Le 16 mai 1364 Du Guesclin écrase l'armée de Charles II dans la plaine de Cocherel (aujourd'hui Houlbec-Cocherel , on y trouve une stèle à l'emplacement de la bataille). Pour cette victoire Du Guesclin reçut le comté de Dieppe. Du Guesclin poursuivit Charles jusqu'à Montchauvet où une terrible lutte va donner le nom d'une rue : la rue du massacre.  

La fin de la guerre de Cent Ans appauvrit le village, qui aux yeux du roi ne présente plus autant d'attrait. En effet le château n'a plus autant d'intérêt stratégique, vu que les frontières vont aller bien au delà. 

Charles V le fit même démanteler en 1378, comme de nombreux châteaux comme ceux de Anet, Nogent-Le Roi, Bréval, château de Guainvaille, Rolleboise et Pacy-sur-Eure  Charles VI fit l'inverse en le restaurant ainsi que le village et l'église.

Charles VII donna le village à Pierre de Brézé alors grand Sénéchal mais qui fut tué à la bataille devant le château de  Montlhéry,  où  Louis XI  prononça le fameux vœu de Monthléry.  

Louis XI prit Montchauvet mais le donna à Louis de Brézé en 1483. En 1514 Louis de Brézé épousa Diane de Poitiers dont une de ses filles va se marier avec un ligueur, le duc d'Aumale. Le duc d'Aumale alors nouveau propriétaire du château perdit la bataille d'Ivry ( voir château d'Ivry la Bataille ) contre Henri IV le 14 mars 1590. 

Il ne se passe plus grand chose à Montchauvet, en tout cas pour ce qui est de l'histoire au sens national du terme.

La Révolution  entraina le dernier Seigneur de Montchauvet, Marc Antoine d'Azemar de Sueille, à émigrer à l'étranger, après avoir représenté dignement le village aux Etats Généraux. Né le 23 juillet 1730, il fut major dans le régiment  de Chartres (infanterie) Source : Nobiliaire universel de France

Ainsi prend fin l'histoire d'un château qui a vécu ses heures de gloire il y a bien longtemps. Le village de Montchauvet, dans les Yvelines, est devenu très prospère.
Il reste quelques éléments du XIIe : la porte de Bretagne  et  les ruines du donjon, pet quelques autres encore. Facilement accessible, il ne se visite cependant pas car bien trop dangereux. Le village est agréable et une petite halte n'est pas de refus ! :)
 
Pour visiter le village et ses ruines, voir le lien google maps. Recherchez bien Montchauvet (dans les Yvelines) sur votre GPS , car il y a plusieurs Montchauvet en France .
 
  
 
Texte écrit par Montjoye.net
Vérifié par Cécile Bricault

 

Photographies
Chateau De Montchauvet
Porte De Bretagne
Porte Bretagne
Ruine Chateau De Montchauvet

Château de Montfort l'Amaury

Détails
Catégorie : Yvelines - 78
Création : 13 Novembre 2010
Mis à jour : 15 Octobre 2018
Clics : 28166

 

Château de Montfort l’Amaury

 
 

Château de Montfort l’Amaury

Ancien fief des familles Monforts dans les yvelines, les restes ruinés ont eu droit à une ode par Victor Hugo. Petite ville aujourd'hui elle garde quelques traces importantes de son histoire.

 

Informations
  •  Adresse : Rue maurice ravel   - 78490 Monfort l'Amaury 
  •  Google Maps : Carte
  •  Téléphone :   01 34 86 87 96
  •  Email : néant
  •  Site  :  http://www.ville-montfort-l-amaury.fr/
  •  Heures d'ouvertures & Visites  : Les ruines sont visibles de l'extérieur à toute heure la journée. Se renseigner auprès de l'office du tourisme ( voir téléphone )
     
 

 

Historique
  Sources :  Documentations du château

   

Il fait partie des châteaux très ruinés, mais il possède cependant un attrait particulier dans un lieu charmant et une vue imprenable sur la forêt de Rambouillet. Il faut dire que le château se situe quand même à plus de 180 mètres d'altitude.

Les premières traces de fortifications remontent à Robert le Pieux vers l’an mille, alors que répudié par l’Eglise, il cherchait à renforcer le pays d’Yvelines. Il y construisit deux défenses, une sur l’actuelle butte et une autre près d’Epernon dominant les confluents de la Guesle et de la Drouette.

Le fort surplombe la voie romaine qui va de Beauvais à Chartres, c’est une voie souvent utilisée.
D’où vient le nom de Montfort l’Amaury ? : Montfort au vu de sa situation géographique et Amaury en référence aux premiers seigneurs au prénom d’Amaury.

La famille des Montfort est de ces familles très proches des rois de France. Amaury III souleva les seigneurs d’Île de France aux côtés de Louis VI en guerre contre l’empereur d’Allemagne. Simon IV combattit avec Philippe Auguste contre les Anglais. Il participa à la croisade de Philippe Auguste et également au siège de Château Gaillard. Pendant plusieurs siècles la famille des Montfort y vécut. Cependant les Anglais  détruisirent le fort  pendant la guerre de Cent Ans .

Etant donné que l’aspect historique est bien traité par la ville, je ne vais guère m’y attarder pour être honnête. Il faut voir que le château est quand même bien détruit et n’apporte pas d’apport historique mais une belle vue et une architecture ruinée d’intérêt romantique.
Par ailleurs les ruines actuelles représentent le manoir d’Anne de Bretagne (reine de France, il faut le préciser) qui  fit construire un manoir gothique très pittoresque, en lieu et place de l’ancien donjon.

On pourra noter cependant certains points à voir :

La maison de Maurice Ravel, juste en contrebas des ruines
L’église Saint Pierre
Quelques restes des murailles, mais très amoindris, des premières fortifications

Pour le visiter, il y a des parkings gratuits dans le centre-ville, Montfort L'Amaury  attache une importance particulière au tourisme. Il faut prendre la N12 et prendre la direction de Dreux, c'est avant Rambouillet. Personnellement j'ai pris les petites routes, plus agréables en passant par Beynes.
Le village est très paisible, haut perché pour une partie, sur les pentes de la butte. Un coin agréable, endroit parfait pour une petite balade rustique dans la nature.

Début octobre 1825, Victor Hugo y résida quelques jours: "charmante petite ville à dix lieues de Paris, où il y a des ruines, des bois, un de mes amis...." (Lettre à son père datée du 10 octobre 1825)

"L'Ode aux Ruines"

Je vous aime, ô débris! et surtout quand l’automne
Prolonge en vos échos sa plainte monotone.
Sous vos abris croulants je voudrais habiter,
Vieilles tours, que le temps l’une vers l’autre incline,
Et qui semblez de loin, sur la haute colline,
Deux noirs géants prêts à lutter.
Lorsque, d’un pas rêveur foulant les grandes herbes,
Je monte jusqu’à vous, restes forts et superbes!
Je contemple longtemps vos créneaux meurtriers,
Et la tour octogone et ses briques rougies;
Et mon œil, à travers vos brèches élargies,
Voit jouer des enfants où mouraient des guerriers.
Écartez de vos murs ceux que leur chute amuse!
Laissez le seul poète y conduire sa muse,
Lui qui donne du moins une larme au vieux fort,
Et, si l’air froid des nuits sous vos arceaux murmure,
Croit qu’une ombre a froissé la gigantesque armure
D’Amaury, comte de Montfort.

II
Là, souvent je m’assieds, aux jours passés fidèle,
Sur un débris qui fut un mur de citadelle.
Je médite longtemps, en mon cœur replié;
Et la ville, à mes pieds, d’arbres enveloppée,
Étend ses bras en croix et s’allonge en épée,
Comme le fer d’un preux dans la plaine oublié.
Mes yeux errent, du pied de l’antique demeure,
Sur les bois éclairés ou sombres, suivant l’heure,
Sur l’église gothique, hélas! prête à crouler,
Et je vois, dans le champ où la mort nous appelle,
Sous l’arcade de pierre et devant la chapelle,
Le sol immobile onduler.
Foulant créneaux, ogive, écussons, astragales,
M’attachant comme un lierre aux pierres inégales,
Au faite des grands murs je m’élève parfois.
Là je mêle des chants au sifflement des brises;
Et, dans les cieux profonds suivant ses ailes grises,
Jusqu’à l’aigle effrayé j’aime à lancer ma voix !
Là quelquefois j’entends le luth doux et sévère
D’un ami qui sait rendre aux vieux temps un trouvère.
Nous parlons des héros, du ciel, des chevaliers,
De ces âmes en deuil dans le monde orphelines;
Et le vent qui se brise à l’angle des ruines
Gémit dans les hauts peupliers!
 

 

 

 
 

Photographies
 
Eglise Montfort Amaury
Ville Montfort Amaury
Chateau De Montfort Amaury
Entree Gothique
Butte
Fosse
Tourelle Montfort
Adolphe De Dion
Pont Dormant
  1. Château Maisons-Laffitte
  2. Château Vieux de Saint Germain en Laye

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