- Détails
- Catégorie : Côte-d'Or - 21 - Patrimoine
- Clics : 17419
Hospices de Beaune Hôtel-Dieu Musée
Les Hospices de Beaune furent édifiés à partir de 1443 par Nicolas Rolin, Chancelier du Duc de Bourgogne Philippe III le Bon, et son épouse Guigone de Salins fondent le 4 août les Hospices de Beaune, hôpital pour les pauvres. Viollet le Duc dira de l'Hôtel Dieu dont il aura la charge de restaurer " cet hôpital donne envie de tomber malade". C'est aujourd'hui un musée ouvert au public.

Informations
- Adresse : Rue de l'Hôtel Dieu, 21200 Beaune
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 03 80 24 45 00
- Email :
- Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) : Tarifs 11.30€
Les horaires 2018-2019 : le Musée est ouvert toute l'année
Horaires (Période d'exposition : du 28 Septembre 2018 au 29 février 2019)La billetterie est ouverte :
Du 29 Septembre 2018 au 18 Novembre 2018 : de 9h00 à 18h30
Du 19 Novembre 2018 au 28 Février 2019 : de 9h00 à 11h30 et de 14h00 à 17h30
Histoire des Hospices de Beaune
1443, fondation des Hospices de Beaune par Nicolas Rolin et sa femme Guigone de Salins. Ils hésitèrent entre Autun et Beaune pour finir par choisir cette dernière, Dijon fut probablement écartée pour ne pas faire de l'ombre au duc de Bourgogne. Le bâtiment s'inspire de l'Hôpital Saint-Jacques de Valenciennes qui fut édifié une dizaine d'année plus tôt, son architecte supposé serait Jacques Wiscere (1) et les autres personnages cités sont Jean Rateau, maître-maçon et Guillaume La Rathe, maître-charpentier, auteur de la flèche.
La "Grande Salle" ou " Chambre des Pôvres", longue de 72m sur 14m, comporte des similitudes avec la Grande Salle des Povres à Tonnerre édifiée en 1295. On pouvait y mettre initialement jusqu'à 30 lits ( 40 environ pour la Grande Salle de Tonnerre ), mais les lits étaient souvent occupées par deux personnes.
1946, dernière année d'occupation des malades dans la "grande salle des povres."
1451, achèvement des travaux de constructions, le corps de bâtiment s'étend alors sur 80m de longueur. La bouzaize , rivière souterraine de Beaune, traversait en souterrain la cour. La galerie a la particularité de faire le tour du bâtiment.
1452, inauguration de la la Grande Salle des Pôvres a conservé ses dimensions d'origine (50 m de long, 14 m de large, 16 m de haut ). Le mobilier d'inspiration médiévale fut reconstitué au XIXe siècle, lors de la restauration de la salle opérée à partir de 1875, par Maurice Ouradou, gendre de Viollet-le-Duc.
1661, édifiée par de Louis Bétault, la salle Saint-Louis fut construite à la place d'une grange qui fermait la cour de l'Hôtel-Dieu et servait aussi de cuverie.
Lieu de tournage d'un des plus succès : La Grande Vadrouille
1966, tournage de la Grande Vadrouille dans la cour des Hospices de Beaune et dans la chambre des Pauvres (2)
1968, les Soeurs se défont de la grande coiffe d'origine flamande.
1971, l'hôpital de Beaune déménage, les Hospices de Beaune perd donc sa vocation première. Néanmoins les soeurs hospitalières sont cependant restées.
2009, restauration de la toiture en ardoise ainsi que les épis de faîtage dorés à la feuille. L’entrée, signalée par la flèche s’élevant à près de 50 m du sol, est protégée par un auvent remarquablement décoré.
Description et histoire de la "Salle des Povres"

Inaugurée en 1452, elle a conservé ses dimensions d'origine (50 m de long, 14 m de large, 16 m de haut ). Le mobilier d'inspiration médiévale fut reconstitué au XIXe siècle, lors de la restauration de la salle opérée à partir de 1875, par Maurice Ouradou, gendre de Viollet-le-Duc.
Elle possède un ornement soigné avec des poutres polychromes uniques au monde. Les dragons multicolores qui "crachent" les poutres traversières évoquent les monstres de l'enfer, thème que l'on retrouve régulièrement au Moyen-Âge.
On y trouve par endroit sur le carrelage, quelques vitraux et autres décors muraux le monograme de Nicolas Rolin et Guigone de Salins. La devise «Seulle*», qui fut l'objet de multiple discussions d'historiens, semble signifier que Guigone était la seule dame des pensées de son mari, d'autres pensent qu'elle fait allusion à l'étoile du matin, seule dans le ciel de son époux.
Au dessus de la grande porte se trouve un Christ aux Liens datant de la fin du XVème siècle et sculpté dans un seul et même fût de chêne.
L'ancien réfectoire sert aujourd'hui de salle d'accueil.
La Chapelle
C'est dans cette salle que ce trouvail le polyptyque de Rogier van der Weyden, sous une plaque fut inhumée Guigone de Salins.
Salle Saint-Hugues
Salle dédiée au malades qui fut rajoutée en 1645 par le Maître Hugues Bétault, cette pièce est révélatrice du rôle qu'a pu jouer un bienfaiteur dans l'histoire de l'Hôtel-Dieu.
Les tablettes au-dessus des lits étaient destinées à recevoir leurs objets personnels. Une cordelette leur permettait de se relever du lit plus facilement.
Peintures murales
Réalisées par le peintre parisien Isaac Moillon en 1641, neuf des onze peintures illustrent des miracles du Christ. Les deux autres sont consacrées à Saint-Hugues en évêque et en costume de chartreux alors que le retable de l'autel évoque le miracle de Saint-Hugues ressuscitant deux enfants morts de la peste. Au plafond on y voit le «miracle de la piscine de Bethzaïda».
Salle Saint-Nicolas
Plus petite, elle contenait que 12 lits mixtes, Louis XIV y fit un don après sa visite en 1658.Il établit donc une rente de 500 livres à l'Hôtel-Dieu afin que l'on puisse faire de nouveaux aménagements séparant les hommes des femmes. Elle n'a pris ses dimensions actuelles qu'à partir de la seconde moitié du XVIIIème siècle.
Elle abrite actuellement une exposition permanente dont la fameuse maquette en paille réalisée par un malade au XVIIIe siècle. Recouverte d'une vitre et éclairée, une excavation dans le sol permet de voir couler la Bouzaise. Ce cours d'eau assurait l'évacuation des déchets en aval, preuve du souci d'hygiène qui a présidé à la conception des bâtiments.
Cuisine
La cuisine fut utilisée jusqu'en 1985, pour des pensionnaires de retraite. Aujourd'hui elle a retrouvé son apparence du XXe siècle. On peut y voir : un grand fourneau muni de deux robinets d’eau chaude appelés « cols de cygne », une vaste cheminée gothique,un tourne-broche de 1698 en acier brossé, animé par un petit automate, «Messire Bertrand». Celui-ci est en costume traditionnel: grandes bottes molles haut-de-chausses blancs, justaucorps rouge à boutons dorés et bonnet blanc au bord relevé. Il semble tourner la manivelle en veillant sans cesse aux activités de la cuisine.
Pharmacie

C'est le lieu de création des mixtures pour les malades réalisées par des sœurs apothicaires. Sur le fourneau, situé à l’origine dans « le laboratoire », deux imposants alambics en cuivre permettait d’extraire les substances actives des plantes dont certaines étaient issues du jardin « des simples » à l’arrière de cette pièce. On y voit aussi un mortier en bronze, daté 1760, de l'apothicaire Beaunois Claude Morelot. L'arc accroché au pilon permettait d'alléger son poids et de cette manière facilitait le travail des sœurs apothicaires lors de la préparation des remèdes, un tableau peint par Michel Charles Coquelet Souville en 1751, présente les différentes tâches effectuées dans l'apothicairerie de Claude Morelot au XVIIIème siècle: réduction en poudre de plantes séchées, utilisation du mortier, distillation dans l'alambic et cuisson d'une préparation médicamenteuse.
Dans la seconde salle de la pharmacie ou officine, les étagères présentent une collection de 130 pots de faïence datés de 1782, dans lesquels étaient conservés les onguents, huiles, pilules ou sirops... Les pots de verre contiennent encore des « spécifiques » dont certains laissent rêveur : poudre de cloportes, yeux d'écrevisses, poudre de noix vomiques, élixir de propriété... (3)
Retable n'était ouvert à la vue des malades que les dimanches et jours de fête.

Le retable fermé
Nicolas Rolin et Guigone de Salins, agenouillés en prière, se font face, tandis que sont représentés en trompe-l’œil : l'Annonciation, saint Sébastien (patron de chevalerie du Chancelier) et saint Antoine (patron de l'Hôtel-Dieu et de Guigone de Salins) suivi de son cochon.
Le retable ouvert
Le Christ, Juge Suprême, majestueux dans sa robe pourpre, sa main droite levée, fait signe aux élus «Venez à moi les bénis de mon Père…» A l'inverse, sa main gauche est abaissée en signe de désapprobation : «Ecartez-vous de moi, maudits dans le feu éternel…»
Aux pieds du Christ : les quatre anges annonciateurs du Jugement Dernier entourent l'Archange saint Michel. Resplendissant dans le contraste de sa robe blanche et de son manteau écarlate, le visage impassible, il pèse les ressuscités.
- Détails
- Catégorie : Côte-d'Or - 21 - Patrimoine
- Clics : 38153

Cette tour domine la ville ,et le Palais des Ducs de Bourgogne, du haut de ses 46 mètres avec 316 marches à monter. Élevée au milieu du XVème siècle, elle est le symbole de la puissance des Ducs de Bourgogne. Le palais des ducs de Bourgogne a été entièrement rénové en 2013.
Informations
- Adresse : Tour Philippe le Bon & Palais des Ducs de Bourgogne - Place de la Libération ( ou 11 rue des forges à l'office de tourisme ) - 21000 Dijon.
- Google Maps : Carte
- Téléphone : +33 (0)8 92 70 05 58 (0.34€ /min)
- Site Officiel : www.dijon.fr ou office de tourisme http://www.destinationdijon.com/
- Heures d'ouvertures & Visites :
- Visites accompagnées de la tour Philippe le Bon :
De Pâques au 3ème dimanche de novembre :
Tous les jours à 9h, 9h45, 10h 30, 11h15 et 12h puis 13h45, 14h30, 15h15, 16h, 16h45 et 17h30.
Du lundi suivant le 3ème dimanche de novembre à Pâques :
Le mercredi à 13h30, 14h30 et 15h30, le samedi et le dimanche, visites à 9h, 10h, 11h, 13h30, 14h30 et 15h30.
Prendre son billet au Bureau Accueil Informations de l'Hôtel de Ville. Fermé les 01/01 et 25/12.
Note : Dijon fait la chasse à la voiture. Aucun parking gratuit à proximité, seulement des parkings payants : plus de 3.50 pour 2 heures voir plus dans certains endroits. Il existe des parkings à longue durée pas très chers à côté de la place Darcy mais utilisés en permanence. Vous ne pourrez visiter que la plate forme supérieure, en effet les salles de la tour sont inaccessibles.
Prix en 2009 : 2.30€ tarif plein et 1.20€ : ( 2015 ) 3€ et 1.50€ tarif réduit : pour les groupes (à partir de 10 personnes), les étudiants, les chômeurs.
Edifiée sur une période de 10 ans, allant de 1450 à 1460, par l’architecte Jean Poncelet, elle est le symbole, à l’instar de la tour de Jean sans Peur à Paris, de la puissance des ducs de Bourgogne. Elle est bâtie sur l’ancienne tour dite de Brancion, vers le XIIe et XIIIe, qui elle-même devait être construite sur l’ancienne tour d’un castrum gallo-romain.

Bien qu’elle soit un peu enfoncée dans le palais des ducs de Bourgogne, réduisant ainsi, d’une certaine façon, l’apparence d’une hauteur tronquée, la tour fait tout de même 46 mètres de hauteur. On s’en rend bien compte lorsqu’on monte les 316 marches de l’édifice. À l’origine tour de guet surplombant la ville de Dijon, elle se transforma au fur et à mesure en une tour symbolique du pouvoir. Son origine médiévale est encore présente, surtout quand on monte l’escalier à vis abrupt et plutôt long.
L’architecture est spécifique et peut s’apparenter à la tour Jean sans Peur à Paris, même si son usage fut différent. Seul l’aspect extérieur semble faire vraiment une liaison entre les deux édifices. Ses cordons moulurés soulignent les étages, ce qui permet de faire des divisions horizontales qui correspondent aux niveaux intérieurs. La tour Jean sans Peur de Paris est cependant bien plus évoluée en termes de décoration, l’escalier finit par une jolie voûte d’ogives quadripartites retombant sur une colonne hélicoïdale et sur des culots sculptés sur les murs. Cependant il semble que cette façon de finir l’escalier en vis est liée à la tour du Louvre sous Charles V.
Des sculptures au troisième niveau font apparaître des formes végétales, des animaux sculptés sur des culs-de-lampes et les portes des pièces sont de type gothique. On peut y voir également les emblèmes de Philippe le Bon.
Le dernier étage est occupé par une salle mais non visitable actuellement (2009).
La plate-forme du sommet permet de voir le vieux Dijon, les hôtels particuliers du XVIIe et bien sûr le palais des ducs et ses rues médiévales comme des serpentins difformes, surplombés par les nombreuses églises.

Tour de Philippe le Bon , vu des toits de Dijon - Portrait du Duc de Bourgogne, Philippe le Bon [L13]