- Détails
- Catégorie : Meuse - 55
- Clics : 8183
Du château de Vaucouleurs et de la ville fortifiée de Vaucouleurs il ne reste quelques éléments : la crypte de l'ancienne chapelle castrale, l'emplacement de la porte de France et quelques vestiges du château. Le premier château fut édifié par Etienne de Vaux, puis rasé par Udon, et reconstruit par Geoffroy Ier entre 1059 et 1081. C'est un édifice assez imposant, surplombant la Meuse en contrebas de Vaucouleurs. Vaucouleurs se trouvait sur l'ancienne route romaine et une ancienne route menant à Joinville. C'était une ville fortifiée depuis au moins le XIIIe siècle, dont il reste quelques tours ( tour du roi, tour des Anglais notamment ).
Pendant la guerre de Cent-Ans, le château va résister aux assauts des Anglo-Bourguignons jusqu'à la prise de la ville en 1428, néanmoins Robert de Baudricourt réussi avec une certaine adresse à rester le capitaine de la place.
C'est dans ce château que Robert Baudricourt rencontre Jeanne et qu'il décide après plusieurs mois d'hésitations à lui permettre de rejoindre le roi à Chinon.

Ruine du château de Vaucouleurs.
Voir aussi
Informations
- Adresse : 7 Rue de l'Observatoire, 55140 Vaucouleurs
- Google Maps : Carte
- Téléphone : office de Tourisme de Commercy : 03 29 89 51 82
- Email :
- Site : https://tourisme-cc-cvv.fr/ - site de la ville : https://www.villevaucouleurs.com/
-
Heures d'Ouvertures, Tarifs & Visites en 2022 ( à titre indicatif, information valable lors de la mise en ligne de l'article, ne pas hésiter à vérifier sur le site officiel ou les contacter quand l'information est disponible, avant tout déplacement ) : L'ensemble est visible 24h/24h, l'église qui contient la crypte de l'ancienne chapelle castrale est néanmoins ouverte à certaines heures ( voir office de tourisme de Commercy ).
Historique & Histoire
La chapelle castrale du XIe siècle était appellée Notre-Dame-des-Voûtes dont les religieux étaient du prieuré de Saint-Thiebaut.
La porte de France que nous voyons aujourd'hui est à l'ancien emplacement de la porte d'pù parti Jeanne d'Arc vers Chinon le 13 février 1429, néanmoins la construction actuelle est nettement plus tardive.La porte de France et les restes de la chapelle castrale y attenant sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du 8 août 18931. Les vestiges du château et les terrains de fouilles qui les entourent (cad. 598 à 600, 625 à 650, 819p, 820 à 823, 826, 827, 838, 595, 673, 674) sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 19 mars 19531.
Guerre de Cent-Ans
Le capitaine de la place entre 1420 et 1454 fut Robert de Baudricourt, partisan du dauphin et futur roi de France Charles VII.
1420, en mai, les Anglo-Bourguignons tentent de prendre Vaucouleurs, il semble que ce ne fut pas le cas, puisque une trêve fut conclu le 25 juin entre le cardinal de Bar et et son « très chier sire et cousin le duc de Bourgoigne » (3)
La situation va rester tendue jusqu'en 1428.
1421, Pierre de Luxembourg, fait une incursion miltaire dans le Barrois et prend deux forteresses à côté de Gondrecourt.
1423, Vaucouleurs est régulièrement menacée et les razzias des différentes troupes ennemies pillent sans vergogne les villages alentours. Domremy et Greux sont contraints, et quasi forcé, de payer leur sécurité à Robert de Sarrebrück (3), probablement avec laval de Baudricourt avec qui il garde une certaine proximité politique et militaire.
1424, les terres de Robert sont confisquées par le Duc de Bedford dont le bailliage de Chaumont qui sont données à Jean de Vergy, seigneur de Saint-Dizier, mais assi la forteresse de Blaise à côté de Vignory.
1424 à 1425, les seigneurs de Vergy vont tenter de prendre Vaucouleurs, Robert de Baudricourt ne s'en laissera pas compter et fit des contre-attaques dans les terres de Vergy, optant plutôt pour la technique de guérillas, comme Duguesclin en son temps, que des affrontements directs à l'issue incertaine.
"Robert de Baudricourt et ses hommes firent main basse sur tout ce qu’on put prendre, pain, vin, argent, vaisselle, vêtements, bétail. Et on brûla ce que l’on ne pouvait emporter Presque tous les moulins du Bassigny furent ainsi détruits." citation source (3)
1426, brève trêve entre le capitaine de Vaucouleurs et Jean de Toulongeon, maréchal de Bourgogne (3)
1428 prise de Vaucouleurs et rencontre avec Jeanne d'Arc
Rencontres entre Robert de Baudricourt et Jeanne d'Arc, comment a t'il fini par accepter de la laisser partir voir Charles VII
Antoine de Vergy fait lever une taxe sur les diocèses de Troyes et de Langres afin de prendre la forteresse de Vaucouleurs, preuve que Robert de Baudricourt est devenu un ennemi difficile à déloger pour les Bouguignons.
Avec plus d'un milliers d'homme, il prend la ville de Vaucouleurs assiégée, la ville capitule fin juillet 1428. Néanmoins il semble que Robert Baudricourt reste capitaine de la ville en signant avec ruse une trêve. C'est entre mai 1428 et début 1429 que Jeanne d'Arc va rencontrer le capitaine de Baudricourt, on est donc dans un contexte particuliers puisqu'il est contraint en théorie de respecter la trêve tout en gardant adroitement des contacts avec Charles VII, sur ce point Robert de Baudricourt semble avoir une certaine adresse politique et diplomatique.
C'est également vers le début de l'année 1428 que Jeanne d'Arc rencontre une première fois le capitaine, probablement en son château.

1429, 13 février départ de Jeanne vers Chinon
Après plusieurs rencontres avec Jeanne d'Arc, Robert de Baudricourt autorise et permet à la Pucelle de partir vers le roi alors à Chinon. Elle quitte Vaucouleurs par la Porte de France accompagnée notamment de Jean de Metz, un des plus proche fidèles du capitaine, et Bertrand de Poulengy écuyer de Baudricourt, ainsi que de Colet de Vienne, Richard un archer et de Jean de Hannecourt.

Porte de France en 2012, elle est à l'emplacement de celle où Jeanne d'Arc est probablement partie avec son équipe. Celle que nous voyons aujourd'hui est du XVIIIe siècle.
1455, Jean de Metz, proche de Robert de Baudricourt, est toujours présent à Vaucouleurs lors du procès de réhabilitation de Jeanne.
1544, les troupes de Charles Quint ravagent la ville et surtout la chapelle castrale de Vaucouleurs.
1792, le 23 janvier, la chapelle castrale est vendue comme Bien National et dès le mois d'avril de cette année, elle est détruite.
1890, les quelques ruines de la chapelle castrale sont fortement endommagées par une nouvelle construction. Initialement le projet était de reconstruire la chapelle comme à l'état au XVe, projet avorté et transformé en une construction absurde et jamais terminée faute de moyen.
1893, classement de la crypte il semble bien que seule la crypte ait été considérée comme classé quoique l'arrêté du 8 août 1893 classe en totalité la porte de France et restes de la chapelle y attenant ;
1923 une nouvelle chapelle, construite sur les ruines de l'ancienne, est réalisée par l'architecte Alphonse Richardière et Louis et Gabriel Colombey, entrepreneurs à Domremy. Ils ont profité du fait que seule la crypte était classée et non l'ensemble de la chapelle, alors que les autres éléments l'étaient ( porte, ruine du château etc ). C'est une église de type néo-gothique qui n'a pas grand chose à voir avec la chapelle castrale d'origine.
1930 - 1940, des fouilles sont entreprises par Henri Bataille
1953, grâce en grande partie à Henri Bataille, le 19 mai 1953, les vestiges du château et les terrains de fouilles qui les entourent sont classés en totalité.

La chapelle castrale reconstruite entre 1924 et 1929. Seule la crypte est d'origine.
La crypte de l'ancienne chapelle castrale, la statue Notre-Dame-des-Voûtes est du XIVe et c'est probablement devant celle-ci que Jeanne d'Arc venait prier.

sources : (1) Jeanne à Chinon et Robert de Rouvres (2) Olivier Bouzy, « De Vaucouleurs à Blois : l'entrée en scène de Jeanne d'Arc », dans Contamine, Bouzy et Hélary 2012, p. 103-106, (3)Toureille Valérie, « Deux Armagnacs aux confins du royaume : Robert de Sarrebrück et Robert de Baudricourt », Revue du Nord, 2013/4 (n° 402), p. 977-1001. DOI : 10.3917/rdn.402.0977. URL : https://www.cairn.info/revue-du-nord-2013-4-page-977.htm, (4) Ch.-É. Dumont, Histoire de la ville et des seigneurs, Bar-le-Duc, Rollin, 1843, t. 1, p. 209., (5) Olivier de Bouzy, (6) Revue des Deux Mondes tome 69, 1885, Siméon Luce, Pop Culture.
- Détails
- Catégorie : Meuse - 55
- Clics : 19163

Les restes du château détruit par ordre de Louis XIII, c'est aujourd'hui un Musée lorrain du Cheval.
Petit village de Lorraine , Gondrecourt Le château tiens son nom de la volonté de ne pas confondre le village avec ceux des forges de Gondrecourt et de Gondrecourt en Voivre. Les origines du nom de Gondrecourt pourrait venir de Gondoïn , père de Bodon Leudin qui était évêque de Toul et de Sainte Salaberge; Le père de l'évêque était, sans certitude, seigneur de Meuse et de Gondrecourt qui devait alors porter un autre nom.
Tout comme Domremy le village faisait partie du Diocèse de la Cathédrale de Toul qui fut l'objet du premier procès de Jeanne d'Arc . Gondrecourt au niveau religieux possédait une terre vaste avec 25 églises, dix annexes, une abbaye, deux prieurés, une maison religieuse, sept chapelles, deux hôpitaux et cinq hermitages. Du point de vue civil, la prévoté était sous le baillage de la Marche qui comprenait 32 villages et hameaux.
Au XVIIIe et XIXe siècle l'ensemble est utilisé comme prison et salle de justice.
Informations
- Adresse : La Tour Ronde, 55130 Gondrecourt-le-château ou Musée Lorrain du cheval; 2 rue Saint-Blaise, 55130 Gondrecourt-le-Château
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 03 29 89 63 38
- Email :
- Heures d'Ouvertures & Visites ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel ou au tél avant tout déplacement ) : Musée Lorrain du Cheval : Les dimanches de juin et septembre de 14h à 18h - En juillet et août : tous les jours sauf le mardi de 14h à 18h. Il est ouvert lors des journées du Patrimoine de 2019 : gratuit, mais sans visite guidée, le samedi de 14h à 18h.
Tarifs en visite guidée : Adulte 3 € - Enfant 2 € - Forfait visite guidée groupe 2 €

1219 : Gondrecourt appartient alors à Dame de Rinel
1288 : Le comte de Vaudémont promet de mettre hors de ses mains Gondrecourt sans l'autorisation du Comte de Bar.
1304 : Gondrecourt pourrait avoir réuni par le mariage de Philippe le Bel et de Jeanne qu'il donna comme récompense à Thibault de Bar, évèque de Liège, la terre de Gondrecourt. Après la mort du prélat le domaine revenait cependant aux Comte de Bar et non à l'église. Il devait cependant rendre hommage au roi de France.
1307 : Au mois d'avril , Philippe le Bel céde toutes les dépendances à Edouard Ier comte de Bar neveu d'Edouard roi d'Angletterre suite à la demande de ce dernier.
1368 : Gondrecourt, place tenue alors par Colart des Armoises, est pris par les Messins ( Metz ). Le capitaine Colart des Armoises eut la tête coupée et les treize gentilhommes tous pendus.
1412-1429 : Lors du procès de réhabilitation en 1456 le prêtre de Gondrecourt le Château, Henri Arnolin, fait une déposition au sujet de Jeanne d'Arc - Histoire & Parcours.
1449 : Richard de Merbury est le gouverneur de Gondrecourt, chevalier anglais, seigneur de Tallegard, de Vignay, du Grippon, du Château de Boury et d'autres lieux donnés par Henri V.
1467 : le 10 septembre , Gondrecourt est brûlé comme de nombreux villages par les écorcheurs de Metz. René II le duc de Lorraine et duc de Bar demande à la ville de Metz, 100 000 écus de dédommagement. Une assemblée à Ancy-sur-Moselle est tenue pour juger l'affaire, mais aucun accord n'en ressort à part que l'affaire serait traduite sur le jugement du Roi de France et des trois échevêchés : Metz, Toul et Verdun.
1475 : Louis XII, roi de France, donne la seigneurie ainsi que celle de Lifou-le-Grand à Saladin d'Anglure, seigneur d'Estoges , uniquement de son vivant , donc sans possibilité d'héritage pour sa descendance. Mais René II , Duc de Lorraine, refuse estimant que le bien lui appartient. Saladin renonce à la donation . Mais Louis XII adresse en 1482 une commission rogatoire au Baillit de Vitry, pour recevoir les hommages de la duchesse de Lorraine pour la seigneurie de Gondrecourt.
Saladin d'Angluère se pourvoit en 1491 et obtient un arrêt lui permettant de prendre possession des terres et seigneurie de Gondrecourt et de Lifou-le-Grand.
René II s'y oppose à nouveau et Saladin fait examiner l'affaire par des commissaires qui proposent un arrangement à l'amiable, dans lequel Saladin obtient la seigneurie mais avec la jouissance de René II. René ratifie l'accord en 1497 mais reprends la terre en 1498.
1534 : le Duc de Lorrainne , de Bar et de Gueldre, Antoine dit "le Bon" donne le château à Renée de Bourbon son épouse les châteaux de Einville-au-Jar et de Gondrecourt. Il lui offre aussi une rente de 7000 livres tournois par an.
1539 : Début avril, le traité de Rumilly entre le Duc de Lorraine et François Ier est ratifié mais jamais réellement exécuté. L'origine de ce traité est que le Roi de France estimait que le territoire de Gondrecourt et d'autres seigneuries appartenaient au comté de Champagne, le Duc de Lorraine est venu prouver le contraire à Rumilly.
Ce traité permettait de définir que le Duché de Bar qui sont situés de la Meuse vers le Royaume de France appartiennent à François Ier et que si des officiers du Duc de Lorraine portent préjudice aux intérêts du royaume , le Duc de Lorraine les désévouait. Mais le Duc de Lorraine soutient que Gondrecourt lui appartient et qu'aucun autre juridiction ne peut la prétendre.
1552 : Nicolas de Lorraine , compte de Vaudémont et régent de Lorraine pendant la minorité du futur Duc de Lorraine, écrit au roi Henri II que les villes de Bar-le-Duc, Gondrecourt, Châtillon, la Marche et Conflans étaient libre du royaume de France et ne pouvait avoir comme imposition que celle du Duc de Lorraine. Henri II fait une ordonnance pendant la minorité du Duc Charles III, afin de stopper toute action fiscales et de plaintestant que Charles III n'est pas majeur.
1553 : Le duché de Bar , dont Gondrecourt fait parti, Henri II exempt de toute imposition du royaume de France .
1559 : Charles III par testament donne au prince François de Vaudémont son fils, la terre et seigneurie de Gondrecourt ainsi que d'autres terres.
1632 : François de Vaudémont, par testament, donne le village à son fils Nicolas-François évêque de Toul et Cardinal.
1633 : Le château est détruit en grande partie par ordre du roy de France Louis XIII.
1641 : l'armée du roi se trouve devant le château mais trouvent l'ancien fort ruiné et abandonné. Ils prennent alors la direction de Neuf-château.
1656 : la terre appartient au maréchal François de l'Hôpital, seigneur du Hallier et de Beynes qui participe pour le roi de france à la guerre de trente-ans.
Au XIX siècle, le château sert de prison et de palais judiciaire.
En 1973, le 1er janvier, Luméville-en-Ornois et Tourailles-sous-Bois fusionnent avec Gondrecourt-Le-Château.
1976, l'association Amis du Musée Lorrain du Cheval est fondée en 1976 par plusieurs passionnés des équidés. Ils réunissent une collection importante , d'objets divers et variés sur le thème du cheval. Le musée est organisé autour de six salles différentes par thème. Elles sont réparties entre La Tour et l'ancien bâtiment de Justice de Paix, appelée l'Auditoire, qui fut édifié au XVIIIe siècle.
- Détails
- Catégorie : Meuse - 55
- Clics : 19485
Château de Gombervaux
Le château de Gombervaux est situé en fond de vallée en Lorraine à l'extérieur du village de Vaucouleurs. Le château de Gombervaux est construit dans un style philipien avec une tour porche ayant la particularité d'avoir gardé ses créneaux d'origines. On peut être surpris de sa construction au creux d'une vallée, sa situation géographique n'est pas cependant inhabituel, certains châteaux avaient comme stratégie de se "cacher" dans le paysage.

Pour autant nous avons pas un château de premier ordre pour l'époque, mais plutôt un château" poste frontière" délimitant une zone. Sa tour de 22 mètres de hauteur, souvent appelée à tort un donjon, permettait cependant de bien surveiller les allées et venues de la vallée ainsi que de la route menant à Vaucouleurs. L'objectif de cet édifice étant plutôt une défense passive permettant de protéger les populations contre les attaques fréquentes ravageant les villages, mais disposant d'une efficacité limitée contre des attaquants ayant des canons ou des couillards par exemple.
Château de Vaucouleurs - Robert de Baudricourt -
Informations
- Adresse : sortie de 55140 Vaucouleurs, en direction du village de Void sur la D964
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 09 71 51 77 11
- Email :
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
- Site : http://www.gombervaux.fr
- Heures d'ouvertures & Visites : Ouvert pendant les journées du patrimoine, se renseigner pour les horaires, dates et heures d'ouvertures.
- Visite guidée uniquement sur RDV Durée : 1h 15 environ. Visite libre extérieur uniquement.
- Groupe : 50 personnes au maximum (de 1 à 50)
- Tarif forfaitaire de : 35 €
- Pour plus de renseignements sur la Journée Médiévale : Benoît Thouvenin, 06.98.23.24.32 -
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
VIIIe - IXe Siècles
Les origines du château actuel ne sont pas définies aujourd'hui, plusieurs légendes tournent autour de la construction de cet édifice : il s'agirait selon l'une des légendes l'un des châteaux construit par un certain Aymon, héros notoire des Ardennes, mais c'est une légende battue en brèche par un certain Jean-Paul Ronecker qui explique dans un livre qu'il y a une certaine confusion avec un autre château d'Aquitaine, de toute façon au vu des éléments actuels il est impossible que le château ait été construit avant Philippe Auguste.
Le premier seigneur et édificateur aurait été le chevalier Geoffroy de Nancy qui obtiendra le fief de Gombervaux en 1338 par Philippe VI roi de France. Le château serait donc probablement du XIVe.
Situé à la frontière avec le duché de Lorraine ( sous Saint-Empire Germanique ), il permet de surveiller le passage également vers Vaucouleurs situé à seulement 2 km environ. Les travaux vont durer une vingtaine d'années . Ayant des relations plutôt tendues avec le roi de France, son château est confisqué temporairement par Philippe VI entre 1345 et 1346 et à nouveau un peu après la mort du roi en 1351. C'est un certain Ferry de Chardogne qui en prendra possession jusqu'à que le roi Jean II le Bon le gracie à nouveau, mais il ne récupérera le domaine que de manière indirecte en ayant plus la charge officielle , probablement par un mariage.
Une autre légende dit qu'il serait construit sur un ancien pavillon de chasse de Charlemagne, sans preuve il est difficile de l'accréditer, mais ce n'est pas impossible. Enfin la dernière légende serait que le diable en personne aurait construit le château, mais pour punir l'acquéreur de ne pas l'avoir payé, il aurait supprimé la colline sur lequel il aurait été perché à l'origine. Cette histoire de diable revient régulièrement dans beaucoup de villages ( voir le pont de Beaugency ) et peut avoir son explication irrationnelle par l'inexplicable construction d'un château en fonds de vallée.

Douves de la forteresse Médiévale.
Vaucouleurs va passer sous la couronne française en 1335 et 1341.
En 1363 le château est assiégé pendant six jours par le comte Henri de Vaudémont et les Anglais.
1367 : Charles V donne un fabuleux banquet préparé par Taillevent au château, les cheminées quoique assez abîmées aujourd'hui en sont sûrement les vénérables témoins. Le roi est accompagné de Bertrand du Guesclin, Olivier de Clisson et du duc Jean 1er de Lorraine. Ce banquet est réalisé pour le traité de Vaucouleurs avec la Lorraine.
1420 : André de Nancy, seigneur de Gombervaux signe un traité avec le Duc de Bar. Le seigneur de Gombervaux promet de " le servir contre ceux de la comté de Ligny, leurs servant et aidant, durant la guerre et autre part contre ses ennemis" [L1-114]
1431 : Jean de Gombervaux, petit-fils Geoffroy de Nancy, décède dans la bataille de Bulgnéville entre René d'Anjou et Antoine de Vaudémont en lutte pour le duché de Lorraine.
Le château entre dans la famille des Salles par le mariage de Pierre de Salles et Nicole de Vernancourt dame de Gombervaux
1570 : Jean des Salles se converti au protestantisme, il perds sa charge de capitaine de Vaucouleurs, il la récupère après le 11 juillet 1573 date de l'édit de pacification de Boulogne.
1617 : Le château de Gombervaux est assiégé par les partisans du Prince des Condé , après 13 jours est libéré par les Valcolorois ( Habitants de Vaucouleurs ).
1639 : Pendant la guerre de 30 ans il est suggéré par Richelieu de détruite le château pour éviter la prise par le duc de Lorraine alors allié de l'Autriche.
1660 : le domaine est érigé en Baronnie par Louis XIV pour récompenser Gabriel de Myon alors seigneur de Gombervaux pour ses services dans l'armée.
1769 : Le seigneur de Mailliart s'installe au nouveau château de Tusey et loue Gombervaux à des cultivateurs.
1843 : La vieille forteresse, devenue une ferme est également utilisée comme carrière de pierres.
1989 : Une association est créée pour sauvegarder le château
1994 : le château est classé au titre des monuments historiques.
Belle entrée en ogive du château comprenant à la base une herse et un assomoir, la structure de la tour est assez habituelle mais semble dans sa composition assez proche des tour carrées anglaises voir en terre sainte, c'est en tout cas la première impression ( probablement fausse ) que j'ai eu, l'arrière est tout aussi épuré, simple même si à l'intérieur de la haute cour l'entrée devait en partie être couverte. L'entrée devait être possible via un pont en bois disparu qui était en partie amovible mais pas comme un pont levis :

