Château d'Anet

 

 

château d’Anet fut édifié par Diane de Poitiers avec comme architecte Philibert De Lorme

 

Le Château d’Anet fut édifié par Diane de Poitiers avec comme architecte Philibert De Lorme. Il fait place à un ancien château médiéval détruit en 1378 et à un manoir de la famille des Brézé dont est issus Diane de Poitiers. Malgré que le château soit réduit des 2/3 de sa surface initiale, il reste de beaux restes dont la chapelle exceptionnelle de Philibert Delorme.

 

Histoire
source : source sur place, documentation diverses, site officiel, wikipedia, Jean Mesqui : Les seigneurs d’Ivry, Bréval et Anet aux XIe et XIIe siècles. Châteaux et familles à la frontière normande.

 

XIe siècle, première apparition d'Anet dans un écrit médiéval au sujet des Moulins d'Anet.

1191, rattachement à la couronne de France. Le château médiéval était probablement composé d’un gros donjon et de quatre tours. Il fut utilisé par Philippe Auguste lors de ses campagnes en Normandie.

1195, Philippe-Auguste, présent régulièrement à Anet, achète les moulins à l'Abbaye.

1200, échange des revenus entre ceux de Sanche et du moulin d'Ézy.

1202-1203, un compte royal donne quelques éléments sur les travaux effectués et l'armement disponible : 14 arbalètes de tailles diverses, 18 cuirasses et 9 casques. Ce qui conduit à penser que le château n'avait qu'un intérêt défensif très peu développé même si l'enceinte médiévale entourait la moitié d'Anet d'aujourd'hui ( principalement enceinte simple et fossés ).

1364, Anet est assiégée probablement par les troupes de Charles le Mauvais.

1378, le château est rasé par Charles V, comme ceux de Montchauvet, de Bréval et de Nogent-le-Roi. Charles II de Navarre, dit « Charles le Mauvais  » est accusé d’avoir voulu empoisonné le roi et de négocier en secret avec les Anglais. Il était seigneur d’Anet mais aussi comte d’Evreux et roi de Navarre. Les châtellenies lui furent confisqués, toutes ses terres attaquées simultanément  par Du Guesclin au profit de Charles V.

1444, après la reprise de la Normandie par Charles VII, Charles de Brézé en reconnaissance de ses services, reçoit par Charles VII la seigneurie d’Anet et les redevances. Le nouveau seigneur d’Anet décède à la bataille de Monthléry en 1465.

1465, son fils Jacques de Brézé lui succède

1470, Jacques de Brézé fait construire un manoir de briques et pierre juste derrière la chapelle actuelle. C’était un "hostel" avec fenêtres à meneaux, lucarnes à décor flamboyant et tourelle d’escalier accolée à la façade.

1477, après avoir épousé Charlotte de France, fille naturelle de Charles VII et d’Agnès Sorel, il surprend sa femme en délit d’adultère avec son ami Pierre de Lavergne ; Il assassine sa femme et son amant au château de Rouvres à 3 km d’Anet. Il est condamné à mort le 22 septembre 1481. Sa peine est commuée à une amende de Cent mille écus d’or envers le roi et devait rester en prison jusqu’au paiement de la somme.

Ses terres sont saisies par Louis XI pour les donner à son fils aîné Louis de Brézé. Les enfants sont placés sous tutelle. Après la mort de Louis XI, Jacques de Brézé se pourvoit contre cette condamnation et obtient de Charles VIII ses lettres de rémission en 1486. Il meurt le 14 août 1494 au château de Nogent-le-Roi que son père Pierre de Brézé avait réédifié.

 

Diane de Poitiers

 

Diane de Poitiers

Anne de Beaujeau présente Diane de Poitiers à Louis de Brézé, fils de Jacques de Brézé, comte de Maulévrier, seigneur d’Anet, grand sénéchal de Normandie, grand veneur de France. Ils se marient en 1515, alors veuf et âgé de 56 ans, avec Diane de Poitiers âgée de 15 ans dans l’Hôtel de Bourbon à Paris.

Ils auront deux filles, Françoise de Brézé et Louis de Brézé.

1524, Jean de Poitiers, père de Diane de Poitiers, est accusé de complicité dans la trahison du connétable de Bourbon. Il obtient sa grâce de justesse alors qu’il doit passer sur l’échafaud. La peine de mort est commuée en peine de prison à vie au château de Loches où il finira ses jours.

1531, Louis de Brézé meurt dans son manoir de Anet. Elle s’habillera en signe de deuil toujours en noir et blanc.

1533, le futur Henri II se marie avec Catherine de Médicis, malgré cela Diane de Poitiers deviendra avec le temps la Maîtresse Royale.

1536, la mort de son frère aîné ouvre au jeune Henri la perspective du trône. La situation de Diane en est encore renforcée, d'autant que, sous prétexte d'hommages platoniques, le Dauphin adopte lui aussi les vêtements noirs et blancs, identifie son emblème, le croissant, à celui que la mythologie attribuait à la divinité chasseresse, arbore le monogramme fameux où le H et le D s’entrelacent.

Le 31 mars 1547, la mort de François 1er fait d’Henri le roi de France.

1548, début de la construction du château d’Anet après déjà le terrassement du terrain en 1547. Diane de Poitiers choisie comme architecte Philibert Delorme, architecte de la mouvance française en opposition à celle d’Italie avec le Primatice par exemple. D’autres artistes participeront : Jean Goujon (sculpteur) et Jean Cousin (peintre).

De l'Orme conçoit un édifice régulier, à l'architecture sobre, fondé sur l'art renouvelé de l'antiquité et subordonnée aux " commodités ". L'année 1547 est consacrée aux travaux de terrassement, à la régularisation du terrain marécageux qui crée un plan supérieur pour les bâtiments et un plan nettement inférieur pour les jardins, au creusement des douves, à la construction de deux étages de caves pour les cuisines, de canalisations d'égout.

L'année suivante, on s'attaque aux bâtiments d'habitation en commençant par le corps principal devant former le fond de la cour d'honneur. Cette partie du château prolonge vers l'ouest le vieux manoir que Diane de Poitiers tient à conserver en l'incorporant à sa nouvelle demeure.

1549 et 1550, construction de l'aile droite et de la chapelle ;

1551, l'aile gauche ;

1552, le portail s'élève en dernier lieu et porte, gravée sur ses pierres, la date d'achèvement des travaux : 1552.

1566, Diane de Poitiers meurt dans son château le 25 avril.

Un des dessins de Primatice annoté a anet (Phèdre et Hippolyte, Musée du Louvre), est sans doute un projet pour les vitraux commandés au maître verrier Nicolas Beaurain en 1548. À Anet, le style de Primatice était également visible dans les anges porteurs des instruments de la Passion sculptés en bas-reliefs à la voûte de la chapelle (in situ) et dans le groupe de la Diane chasseresse qui surmontait l’une des fontaines (aujourd’hui au Louvre).

En juillet 1547, peu après la mort de François Ier, le peintre Léonard Limosin livra à Saint-Germain-en-Laye douze apôtres peints en émail d’après des cartons en couleur de Michel Rochetel, eux-mêmes faits d’après des dessins de Primatice (Étude de drapé pour saint Paul et Étude de drapé pour saint Thomas). Selon les souhaits de François Ier, dont les plaques émaillées portent le « F », ces douze apôtres auraient dû orner les douze pilastres de la chapelle Saint-Saturnin du château de Fontainebleau. Le nouveau roi, Henri II, en décida autrement et les fit placer, dès 1552, dans des boiseries de la chapelle du château d'Anet. Ils sont aujourd’hui au Musée des beaux-arts de Chartres. Leurs cartons servirent pour la réalisation d’une seconde série, non plus au chiffre de François Ier mais à celui de Henri II (musée du Louvre).

Quelques fragments d'architecture et de sculpture furent achetés aux démolisseurs par Alexandre Lenoir, qui les fit transporter à Paris pour nourrir le Musée des monuments français (alors situé dans l'actuelle Ecole des Beaux-Arts) ; en particulier, le portique du corps de logis central, orné d'une figure de Diane, d'un cerf et de quatre chiens, a occupé la cour des Beaux-Arts avant d'être déplacé à nouveau vers Anet.

Cet ornement était à l'origine un automate : le cerf remuait la tête et les chiens remuaient la patte arrière gauche pour marquer les heures ; le groupe actuel est une reproduction, l'original ayant été fondu à la Révolution. ( source texte wikipedia )

1609 de Françoise de Mercœur l'apporta en dot par son mariage à César de Vendôme à l'âge de 4 ans. Ils y apporteront de nombreuses modifications : déplacement de la fontaine de Diane, les vitraux sont remplacées (suppression des vitraux en dit en « grisaille », transformation du parc, destruction de certaines dépendances et de la galerie. On y construira deux pavillons et l’hémicycle entre l’aile gauche et la chapelle funéraire de Diane.

1615, le domaine passa des Brézé aux Mercœur après la majorité probablement.

Au château il fit retirer les meneaux des fenêtres et les cordons de pierre passant d'une à l'autre, transformer les fenêtres du rez-de-chaussée en portes fenêtres, plaquer une façade en bossage et orner l'étage d'une ordonnance de huit pilastres à chapiteaux ioniques au centre décoré d'un trophée guerrier de style Louis XIV, enfin fit exhausser de moitié les combles afin d'y gagner des appartements (état actuel).

On lui doit aussi le vestibule, élément le plus pur et authentique par son sol carrelé en noir et blanc et son escalier "très hardi de conception" (Roux) à rampe en fer forgé à son chiffre, réalisé par un maçon local sur les plans de l'inspecteur des Bâtiments du Roi Desgaux. 

La gravure de Rigaud montre quatorze autres bustes ornant le mur extérieur du bâtiment principal face au jardin. Roux (1913) en signale huit en marbre blanc ou rose à la Bibliothèque de Chartres et à la Société archéologique d'Eure-et-Loir, et quatre peut-être de même origine dans une collection Champagne, à Dreux. ( source texte wikipedia )

1667, Louis de Vendôme hérite du château, épouse Mlle de Mancini dont ils auront un fils Louis-Joseph.

1667, Louis de Vendôme donne le château à son fils, puis entre dans les ordres et devient prêtre pour finir Cardinal.

1688 le Dauphin fut reçu avec grand luxe au château d’Anet.

1712, Il participe à la victoire de Viciosa, puis meurt en 1712.

1712 - 1718, Duchesse de Vendôme et Princesse de Condé, veuve de Louis-Joseph de Vendôme, meurt sans héritier direct.

1718-1723, c'est la mère de la Duchesse de Vendôme qui hérite du domaine. Elle décède en 1723.

1723, la huitième fille de la princesse de Condé, dont le patrimoine était resté indivis pendant neuf ans, Louise-Bénédicte de Bourbon, duchesse du Maine, hérite d'Anet ; le règlement de cette succession fit vendre la bibliothèque, dont 171 manuscrits sur vélin ayant appartenu à Diane de Poitiers qui y étaient conservés depuis sa mort.

1753, Prince des Dombes, fils aîné de la Duchesse du Maine, hérite du château.

1755, le Comte d'Eu ,frère du Prince des Dombes mort sans enfant, prend possession de la terre d'Anet.

1773, le Comte d'Eu vend le château à Louis XV. Néanmoins il en garde l'usufruit jusqu'à sa mort.

1774, le Comte d'Eu décède et c'est Louis XV qui donc en bénéficie jusqu'à sa mort en 1775.

1775, LouisXVI annule le marché fait entre le Comte d'Eu et Louis XV, et redonne le château au Duc de Penthièvre alors hériter du Comte d'Eu. En effet le coût exorbitant de 12 millions d'écu ne fut jamais totalement payé par Louis XV, Louis XVI préfère donc pour réduire les dépenses le redonner à son héritier.

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La Révolution Française où la destruction

 

 

1793, le duc de Penthièvre meurt au château de Bizy. Il lègue son domaine à sa fille Louis Marie Adélaïde, duchesse d’Orléans. Mais quelques semaines plus tard, ses biens sont confisqués en Bien National.

1794, le château est pillé de son mobilier pour être vendu.

1795, 10 juin, le commissaire Moulins, ordonne l’ouverture du tombeau de Diane, son corps en bon état est jeté vulgairement à quelques mètres de là.

1798, 1er février, vente du domaine en quatre lots :  le château et jardins fut acquis pour la somme de 3 200 000 Frs par les sieurs Driancourt et Baudoin… qui le transmirent aussitôt aux banquiers Ramsden et Herigoyen ; ceux-ci le dépouilleront de ses éléments extérieurs et intérieurs pour les vendre.

1804, Demonti fils, nouveau acheteur pour 53000 Frs Or, continua le dépeçage en abattant les arbres du parc et faisant démolir à l'explosif les deux tiers de la demeure (corps central et aile droite).

 

Plan destruction du château d'Anet

En jaune les parties détruites sous la révolution et avant 1820.

 

1811, la chute mortelle d'un ouvrier qui commençait à dégarnir la toiture de l'aile gauche déclencha une émeute qui le contraignit à abandonner son entreprise de liquidation et à s'enfuir.

1811, c'est Salomon Louis Demonti fils du précédent Demonti qui hérite du domaine.

1820, le château vide et abandonné est racheté par la duchesse douairière d'Orléans, qui meurt neuf mois plus tard.

1823, le 23 main , le futur roi Louis-Philippe, devant l'ampleur des réparations à entreprendre, le vend à Louis Passy, receveur général (des Finances ?) du département de l'Eure pour la somme de 190 000 Frs Or ; Il n’est cependant pas habité et seul la construction d’un mur est entreprise.

1840, il est acheté par Adolphe de Riquet de Caraman. Il restaure le château dont l’intérieur des pavillons et une partie de l’aile Sud.

1860, Ferdinant Moreau, achète le château. Il rachète les meubles dispersés du château.

1863, il entreprend une nouvelle campagne de grands travaux.

1868, il rachète le lot comportant le « Grand Parc ».

1879, découverte du cryptoportique.

1884, la Comtesse Guy de Leusse hérite de son père du domaine.

1944, Mme de Leusse lègue le château à sa fille Mme Charles de Yturbe.

1993, 25 mars, inscription au titre des monuments historiques.

1998, depuis il appartient toujours à la famille Yturbe, Jean et Alexandra.

 

Photographies


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