Château Royal de Plessis-lèz-Tours

( anciennement Montils-lez-Tours )

 

 Il ne reste aujourd'hui du Château, initialement de Montils-lèz-Tours,  principalement pour y loger, qu'un corps de logis rectangulaire flanqué d'une tour d'escalier.  Il est construit en grande partie en brique rouge pour l'ensemble et pour les cadre de portes, fenêtres en pierre blanche, caractéristiques des châteaux édifiés à partir de Louis XI, voir par exemple le Château de Gien. Ce dernier corps de bâtiment, a été restauré au XIXe siècle et XXe siècle. Il a fait place à un ancien château médiéval du XIe, puis fortement modifié par Charles VII à partir de 1444 et totalement reconstruit par Louis XI à partir de 1463. Louis XI y meurt en 1483.

 

Château de Plessis-lèz-Tours, 1699

 

Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses, wikipedia, nouvelle république (2), Edition Atlas (3)

 

XIe siècle, un premier château, ou manoir, médiéval est fait mention. C'était le fief des Montils, qui doit son nom au latin : Ad dues montes, c'est à dire en référence à la géographie du site , qui était une butte insubmersible baignée par la Loire, le Cher et le ruau Saint-Anne.

1143, le manoir appartient à la famille d'Amboise.

1412, la propriété passe à Hardouin de Maillé, mari de Perrenelle d'Amboise.

En 1444 Charles VII en fait une résidence royale, il y viendra à plusieurs reprises.

1463, le 15 février, Louis XI rachète le château pour 5300 écus à la famille de Maillé.

Il réalise d'importants travaux dont la construction de cachots, dont il resterait le cachot dit de "La Balue" où aurait été enfermé le cardinal de La Balue, les travaux prirent fin en 1470. Il y fera installer aussi un atelier de soieries de Tours avec jusqu'à 17 ouvriers venus d'Italie. Louis XI y viendra très réguliérement et il y fera installer des volières et un chenil pour des chiens de chasse.

Le confesseur de Louis XI y séjourne et y fonde l'ordre des Minimes de France, un chemin qui menait au château pris le nom de "chemin des minimes".

1473, Montils-lèz-Tours devient Plessis-lèz-Tours, plaisse ou plesse en ancien français désigne une clôture fermée de branches entrelacées ou un terrain bordé de haies.

1483, 30 août  Louis XI y meurt reclus au château, devenu "paranoïaque" comme Charles VII au Château de Mehun-sur-Yevre. Il avait fait entourer le château d'une puissante palissade renforcée de barreau de fer et cantonnée de quatre "moineaux", de petites tourelles basses, dans lesquelles veillaient constamment des arbalétriers qui étaient sommer de tirer à vue en cas de danger. Avant sa mort , il avait fait venir un saint moine, François de Paule, espérant gagner quelques jours de répis. Il meurt dans sa chambre, implorant sa patronne, Notre-Dame d'Embrun. (3)

La Mort de Louis XI

La gravure de Gourdon de Gmouillac (1881) représente Louis XI fatigué, accablé par les années, très diminué par les problèmes de santé, et passant sa dernière année de vie au château de Plessis-lès-Tours, où il mourra le 30 août 1483 à l'âge de soixante ans. Louis XI s'est perdu en dévotions et en prières, affaibli par les attaques cérébrales et diminué tant physiquement qu'intellectuellement.

La mort de Louis XI a placé sur le trône un enfant de treize ans, Charles VIII, que Louis a veillé à éduquer, bien que son fils soit considéré comme moins raffiné que lui. Louis XI n'a guère d'estime pour son fils, dont il juge l'intelligence limitée, mais il est trop fin politique pour ne pas percevoir les enjeux dramatiques de l'arrivée de Charles sur le trône.

Anne de Beaujeu, la fille aînée de Louis XI et épouse de Pierre de Beaujeu de la famille des Bourbons, a été chargée de veiller sur Charles pour éviter que l'héritage ne soit trop vite dilapidé. Cependant, la présence d'une femme aux affaires a été utilisée par les grands féodaux comme prétexte pour la disqualifier. La noblesse de France ne pouvait pas être gouvernée par une femme, selon eux.

Anne de Beaujeu a manœuvré avec une grande habileté en livrant le sinistre le Daim à la justice, ce qui a satisfait la noblesse. Elle a également calmé les Orléans et les Bourbons, les plus dangereux nobles en raison de leur proximité avec la famille royale, en leur distribuant des charges honorifiques.

Moins d'un an après la mort de Louis XI, Charles VIII a été sacré à Reims le 30 mai 1484. Bien que les nobles se soient rangés derrière le roi en apparence, personne ne perdait de vue que Charles VIII n'avait pas d'héritier. Anne de Beaujeu a continué de veiller sur les intérêts de son jeune frère, notamment lors de la « guerre folle » déclenchée par le duc d'Orléans. Finalement, le mariage de Charles VIII avec la duchesse Anne de Bretagne en 1491 a permis à la couronne de France de lui tenir enfin sur la tête.

 

1504, un incendie ravage le château. Louis XII le restaure intégralement.

Charles VIII et Louis XII y habitèrent régulièrement, notamment ce dernier qui y passe une période de convalescence en 1505. Anne de Bretagne y fera aménager les appartements et ajoute des reliquaires et objets de cultes pour la Chapelle Saint Jean.

1506, eut lieu les États généraux, c'est lors de cette réunion que Louis XII eut le titre de  « Père du Peuple » à Louis XII et qu'il fut décider du mariage de Claudre de France avec François d'Angoulême, futur François Ier. 

1580, 19 septembre, singature du traité de Plessis-lès-Tours entre les Provinces-Unies et le duc François d'Anjou. Selon les termes de ce traité, François d'Anjou acceptait le trône des Pays-Bas, le but poursuivi étant de rendre les Provinces Unies indépendantes de la monarchie espagnole de Philippe II d'Espagne. L'accord n'a jamais pu devenir effectif à cause des restrictions que le traité imposait au pouvoir de François d'Anjou. L'autre raison de cet échec est la tentative infructueuse qu'a faite François d'Anjou d'attaquer Anvers.

1589, Henri III rencontre le futur Henri IV au château, afin de réconcilier.De nombreux rois, jusqu'à Henri III, y séjournèrent mais par la suite le château est délaissé.

 Par la suite, Henri IV y fit quelques séjours (ainsi que son fils, Louis XIII), et contribua également au développement de l'industrie de la soie, en y faisant planter des mûriers de Provence dans le parc.

Château de Plessis-lèz-Tours, 1699

Château de Plessis-lèz-Tours, 1699, la partie encore existance se situe entre la chapelle à droite et la tour d'escalier ( à l'arrière sur la gauche ).

 

1781, le château devient un dépôt de mendicité de la ville de Tours.

1790, il est vendu comme Bien National

1796, l'ensemble est pour les trois-quarts détruits.

XIXe siècle, il devient tour à tour, une fabrique de plomb de chasse, un dépôt d'entreprise puis une ferme.

1890, le docteur Chaumier achète le château et le restaure. Il utilisera le château comme annexe de son Institut Vaccinogène situé à Tours, avec notamment un local dédié à la culture du vaccin et des étables dans le sous-sol et les dépendances.

1905, l’Institut vaccinal du château du Plessis était le fournisseur officiel de vaccin antivariolique pour 43 départements français. (2) Nouvelle République

1927, Le château a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 9 avril.

1932, à la mort du docteur, la ville de Tours acquiert le château.

Le 25 mai 2016 la ville de Tours, pour des raisons économiques, se débarrasse du château en le vendant pour le prix de 950 000 euros.

En 2019, le Groupe K. poursuit son projet intitulé "Ouvertures" qui s'articule autour de résidences, de formation et d'évènements artistiques et culturels partagés. 

 

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