Château de Nassigny

 

 

La terre de Nassigny resta d'Eglise jusqu'au début du XIV ème siècle, une maison forte élevée par les moines du prieuré de la chapelle d'Aude qui fut une dotation de la Basilique de Saint-Denis, devint la propriété de Gauvain de Blot dès 1322. Il est reconstruit vers 1480 par Gilbert I er de Chauvigny de Blot, seigneur de Nassigny, il perd en grande partie son attribution défensive au profit d'un Château plus confortable. Au XIXe siècle la famille de la Preugne remania l'ensemble et créa le parc, œuvre de l'architecte Buller. Dans une des tourelles du château se trouvait la chapelle.

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Aujourd'hui une partie du Golf du Val de Cher se situe dans le domaine du château ( trou numéro 6 et 7 notamment ).

 

 

Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses, voir source en bas de page

 

Une légende veut que saint Martin, se rendant de Poitiers à Autun, ait traversé Nassigny monté sur un âne. Poursuivi par Satan, il fit sauter son âne par-dessus un large ravin. Il y a quelques années encore, on montrait sur un rocher l'empreinte des pieds de l'âne. A cet endroit jaillit une source dont l'eau fut, de tous temps, réputée chez les habitants du pays. Cette source est fut exploitée sous le nom de Nassigny, Source Saint-Martin.

L’Eglise du XIème siècle il ne reste qu'une souche d'Abside Construite au XIIème siècle la partie la plus ancienne est le clocher porche, l'archivolte formée de trois voussures toriques, retombe sur des colonnettes à chapiteaux. Des têtes conjuratoires ont été placées autour du portail pour chasser les mauvais esprits. Au XVIème siècle un fossé et un pont- levis protégeaient encore l'église et le presbytère, cet ensemble était alors appelé le fort de Nassigny.

Gold Val de Cher, Château de Nassigny, Vallon en Sully

Le château face à l'un des trous du Golf du Val de Cher.

On sait que l'Abbaye de Saint-Denis-en-France a été fondée par le roi Dagobert 1er entre le mois de janvier 623 et le mois de juillet 625, et qu'elle reçut le droit de posséder et d'avoir un patrimoine distinct de celui de l'Église de Paris, par une charte du roi Clovis II, du 22 juin 654 (1). Elle ne tarda pas à recevoir de nombreuses donations, et à posséder en divers lieux d'importants domaines. On peut évaluer, nous le verrons, à une vingtaine les villas et les églises qu'elle acquit ainsi dans le Bas-Berry et qui provenaient toutes ou presque toutes du fisc royal. Il est malheureusement impossible de savoir à quelles dates et par quels rois ces différentes donations ont été faites. En effet, sur les neuf diplômes mérovingiens rassemblés par M. Chazaud dans son Cartulaire et dans ses Additions, huit sont faux (2).

Le seul qui soit digne de foi concerne la villa de Nassiyny. Il a bien été attaqué comme apocryphe par le P. Germon (3); mais il a été défendu par Mabillon, et doit être tenu pour authentique. L'original, qui existe encore aux Archives nationale nales (*), a été examiné par M. Chazaud, qui déclare « qu'il réunit tous les caractères du véritable diplôme mérovingien, matière, écriture, style, et  ynchronismes » (2). La villa de Nassigny, en latin Napsiniacus, est, comme le suffixe acus l'indique, une villa d'origine gallo-romaine (3), située sur la rive gauche du Cher, à 1.200 mètres de la voie romaine de Bourges à Néris. Vers 690, elle appartenait à « Godin, homme apostolique, évêque de Lyon », lequel la donna peu après au roi Clovis III (691-mars 695), en échange d’une villa royale nommée Villa Orbana. Cette dernière villa était située près de Lyon, et son nom (Villeurbane) est devenu celui d'un des quartiers de la grande ville. La villa de Nassigny fut ensuite concédée par Clovis III à titre de bénéfice viager à un virilluster de la célèbre famille des Pannichius W. A la mort de ce dernier, survenue quelques mois plus tard, la villa de Nassigny fit retour au fisc royal (5).

C'est alors, le 13 décembre 695, que le roi Childebert III, qui venait de succéder à son frère Clovis, donna à l'Abbaye de Saint-Denis, gouvernée par l'abbé Chaïno, la villa de Nassigny avec ses diverses dépendances : terres, maisons, édifices, serfs, vignes, champs, prés, pacages, cours d'eau, moulins, etc., en toute propriété, et en outre en toute immunité, c'est-à-dire avec défense aux officiers royaux de pénétrer sur la terre concédée (i). En échange, les moines de Saint-Denis renoncèrent à une rente annuelle de 200 sous d'or qu'ils recevaient du trésor royal pour leur luminaire, et à une autre rente de 100 sous sur le fisc de Marseille (*); ces 300 sous d'or revinrent ainsi à perpétuité au fisc du roi (3).

Childebert fit faire deux exemplaires de cette convention, dont l'un devait être conservé dans ses archives, et l'autre dans celles de la basilique de Saint-Denis W. L'acte, daté de Compiègne, est signé par le roi et par le référendaire Vulfolaïcus, qui est un personnage connu (5).[i]

 

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