Charles VII et Jeanne d'Arc , peinture du XVIIe, probablement repris du pont des tourelles.

Charles VII et Jeanne d'Arc , peinture du XVIIe,  portraits probablement repris du monument au  pont des tourelles ( détruit à la révolution française ) . Actuellement au musée archéologique et historique à Orléans.

 

Charles VII a-t-il abandonné la Pucelle d'Orléans ?

Quelques éléments de réponses.

 


 

  1. Le Contexte
  2. Les réactions connues de Charles VII
  3. Charles VII pouvait-il faire plus ( pour la libérer ) ?
  4. La présence du Comte de Dunois, de La Hire et Gilles de Rais à Louviers ville proche de Rouen.
  5. Histoire de Charles VII

 


 

 

Charles VII a été un roi complexe et encore relativement méconnu, voir méprisé, aujourd'hui, il était dans une situation relativement difficile à la limite de l'exode et de la chute du royaume de France, en effet même l'île-de-France, dont le royaume était légataire et originaire, était occupé par les Anglos-Bourguignons.

Charles VII est dans cette lignée de roi totalement désavoué aujourd'hui, l'accusant de tous les maux. Pourtant  son règne est loin d'être mitigé, au contraire il est peut-être même miraculeux au vu de la situation où il s'est trouvé en 1422.

Après la capture de la Pucelle le 23 mai 1430 à Compiègne, il a été souvent dit que Charles VII n'a strictement rien fait pour la libérer. S'il n'existe pas de trace historiquement irréfutable d'une tentative de libération et de négociation pour sa libération par le roi, il y a tout de même des faisceaux d'indices qui démontrent le contraire.

 

Contexte

 

Tout d'abord le départ de Jeanne d'Arc du château de Sully-sur-Loire vers Compiègne reste assez mystérieux, il est assez difficile de savoir si elle est partie en prenant congé du roi, donc avec son autorisation, ou de son plein gré sans l'accord, tacite ou non, de Charles VII.

Cependant Perceval de Cagny, chroniqueur du Duc d'Alençon, donc assez bien informé et relativement proche en général de la réalité historique dans sa chronique, y consacre un chapitre entier preuve s'il en est que ça lui a marqué l'esprit, en voici un extrait :

« Comme la Pucelle se partit du Roy »

« le ( date inconnue, mais Jeanne écrit une lettre le 28 mars à la ville de Reims, elle y est donc au moins jusqu'à ce jour-là ) jour de mars ( 1430 ), le roy était en la ville de Sully sur Loire, la Pucelle qui avait vu et entendu tout le fait et la manière que le roy et son conseil tenaient pour le recouvrement de son royaume, elle, très mal contente de cela, trouva manière de se départir d'avec eux ; et sans que le roi ne le sache elle pris congé de lui, elle fit semblant d'aller se ressourcer, et sans se retourner s'en alla à la ville de Lagny-sur-Marne, parce que ceux de la place faisaient bonne guerre aux Anglais de Paris et d'ailleurs. »

Ce n'est pas la première fois que Jeanne fait faux bond, il faut se rappeler comment, avec la complicité de son "cousin" Durant Laxart*, elle avait menti à ses parents pour partir à Vaucouleurs. On peut aussi se poser la question si Perceval de Cagny ne cherche pas dans ce chapitre à « cautionner » sa capture en insistant sur sa rébellion, il semble en tout cas ne pas chercher à minimiser ses faits d'armes et sa victoire notamment du côté de Lagny dans les champs de Vaires-sur-Marne, toujours dans le même chapitre, ce qui est étonnant pour quelqu'un qui chercherait à minimiser son action :

« Elle sut leur venue ( des bourguignons avec Franquet d'Arras ), fit monter ses gens à cheval, et alla à leur rencontre malgré leur nombre supérieur, entre la dite place et , elle ordonna à ses gens de se jeter sur leurs rangs. Ils y trouvèrent peu de résistance, et de trois à quatre cents Anglais trépassèrent. La venue de la Pucelle fit grande rumeur et grand bruit à Paris, et dans d'autres places opposées au roi. Après cet exploit, la Pucelle passa le reste de son temps jusqu'au mois de mai, à Senlis, à Crépy-en-Valois, à Compiègne et à Soissons. » Historiquement parlant le chroniqueur du Duc d'Alençon est dans le vrai, l'est-il totalement sur la « fuite » de la Pucelle ? Difficile à dire, mais la réaction de la Pucelle d'Orléans semble conforme à son caractère habituel.

Lors de la Praguerie, Charles VII a été particulièrement vindicatif, voir rancunier, et expéditif pour ceux qui lui ont désobéit. Charles VII a d'ailleurs été très souvent à cheval sur son autorité, mais il pardonnait cependant assez facilement à celui qui se soumettait à son règne, excepté pour la Praguerie.

C'est un élément important du caractère de Charles VII, si éventuellement il y a eu désobéissance de Jeanne comment a-t-il réagit lors de sa capture ? Comment ses proches l'ont ressenti ? On a peu d'information à ce sujet. L'autre question qui revient souvent, a-t-elle été trahie par des proches du roi ?

On a une réaction de l'entourage du roi de Bourges, Regnault de Chartres qui dans une lettre adressée aux habitants de Reims estime ( selon l'analyse de Jean Rogier ) : « il donne son avis sur la prise de la Pucelle devant Compiègne : elle ne voulait croire conseil, ainsi faisait tout à son plaisir ». Cette lettre de Regnault de Chartres a cependant disparu, seul Jean Rogier en a fait un maigre compte-rendu. Le contexte est simple, Regnault de Chartres est chancelier du Royaume de France, mais aussi un proche de la Trémoille, personnage au rôle ambigu avec les Bourguignons,  conseiller et favori du roi, mais aussi de Guillaume de Flavy, capitaine de Compiègne et du château de Nesles, dont il a des liens familiaux. 

 

*Durant Laxart  a souvent été considéré comme son oncle, car Jeanne elle-même le désignait comme telle, mais c'est en fait le mari de sa cousine.

 

Les réactions connues de Charles VII

 

Charles VII par Jean Fouquet

Charles VII par Jean Fouquet, actuellement au musée du Louvre

Il est souvent mis à la trappe quelques témoignages et faits contemporains au Roi qui mettent sérieusement en doute la théorie selon laquelle Charles VII aurait abandonné la Pucelle et n'aurait eu aucun, ou presque, regret de sa perte.

Le débat à ce sujet existe encore aujourd'hui même si la majorité des historiens, exepté probablement Régine Pernoud bien plus neutre, actuels et passés, semblent vouloir le clore, sans autre forme de procès, estimant ne pas avoir de pièces justificatives sur ce sujet. Pourtant l'Averdy a fait un travail remarquable, peut-être critiquable, mais dont l'analyse n'est pas en défaut.

Il est notamment l'un des premiers à soumettre l'idée que Charles VII a probablement tenté de payer la rançon. Jean de Luxembourg reçoit notamment une lettre de l'Université de Paris, à une date indéterminée, dont la teneur vigoureuse est la suivante :

« comme on dit aucuns des adversaires soy vouloir efforcier de faire ( libérer la Pucelle ) et appliquer à ce tous les entendemens par toutes voyes exquises, et qui pis est, par argent ou rançon »

 

Pierre Cauchon, l'évêque de Beauvais est encore plus vindicatif et menace, entre les lignes, le Duc de Bourgogne et Jean de Luxembourg :

« Combien que la prise d'icelle femme ne soit pareille à la prise de Roy, Princes et autres gens de grand estat, lesquels toutes voies, se prins estoient, ou aucun de tel estat, le Roy pourrait avoir en baillant au preneur dix mille frans, selon le droit, usage et coutume de France »

L'Averdy démontre assez justement qu'il était relativement impossible au roi de France de libérer la Pucelle par la voie des négociations habituelles, de ce qu'on appellerait aujourd'hui une prise d'otage de guerre.

C'est quelque chose qui me semble à mon avis tout à fait logique, comment Jean de Luxembourg et le Duc de Bourgogne auraient-ils pu prendre le risque de libérer la Pucelle vu les lettres assez directes de l'Université de Paris, de Pierre Cauchon, du Duc de Bedford et du Roi d'Angleterre.

Il faut admettre qu'on est pas seulement dans une affaire de rançon et de captivité, mais bien dans une affaire politique, judiciaire, d'influence et religieuse.

Jean de Luxembourg est peut-être avide d'argent, ce qui est reste à prouver, mais il a fait trainer le plus longtemps possible avant de la donner aux Anglais, capturée en Mai c'est seulement vers le mois de Novembre qu'elle fut définitivement rendu a Cauchon, qui fait d'ailleurs parti du Conseil du Roi d'Angleterre. Il a attendu bien évidemment le paiement de la totalité de la rançon, preuve s'il en est que la confiance n'est pas de mise et qu'il n'était pas si pressé de la donner malgré les menaces...Pierre Cauchon a d'ailleurs fait plusieurs déplacement pour s'assurer de la loyauté des Bourguignons et de Jean de Luxembourg, à ce jeux là il était peut-être le plus motivé.

  •  Pierre Sala, a été au service de Charles VIII vers 1480, il obtient des informations de Guillaume Gouffier chambellan de Charles VII : « depuis il plait à dieu d'ordonner les choses, cette sainte pucelle fut prise et martyrisée par les Anglais : dont le roi ( charles VII ) fut grandement triste, mais qu'il ne pouvait y remédier » [ L21 – P253 

 

  • - Le pape Pie II dans son récit sur la Pucelle décrit la réaction du roi [ L11 – Tome V – P518 ]

Carolus ets vivirginis obituma cerbissime tulit ,non tamen sibi ipse defuit, multa per se, multa per duces suos,non solum adversus Anglos,verum et adversus Burgundos prælia gessit digna memoratu, quæ fortasse huic operi inseremus» qui peut se traduire de la manière suivante : « le roi d'un goût amer appris la perte de la vierge » la suite n'a pas été traduit par Ayroles, très probablement parce que la traduction est difficile voir impossible.

* en latin le terme « cerbissime » se traduit par « acrimonie » qui veut dire « mauvaise humeur » ou « amer ».

- Valeran Varanius écrit un poème en 1516 sur la pucelle, selon Dufresne de Beaucourt l'ensemble des écrits du poète sont « vraisemblables », sans pour autant pouvoir apporter une preuve irréfutable sur les sources du poète.

Mais c'est l'apport d'une phrase qui transparait du roi qui a toute son importance :

« Tout ce que nous avons pu faire, par les armes et l'épée, nous l'avons tenté »

Cette phrase seule n'expliquerait rien, mais c'est la présence du Comte de Dunois, de la Hire ainsi que de Gilles de Rais dans la proche banlieue de Rouen, à Louviers, qui met en lumière certains faits. Elle permet de se poser des questions sur leurs présences aussi loin en profondeur dans les terres soumises à l'Angleterre et si proche de la capitale Anglaise dans le nord de la France.

Après la capture à Compiègne, le transfert entre Jean de Luxembourg et les Anglais qui est finalisé à Arras après le paiement en plusieurs fois de la rançon, L'université de Paris, au service des Bourguignons et des Anglais, est très inquiète. Pierre Cauchon fait faire un détour de plusieurs centaines de Km à la Pucelle pour la faire venir à Rouen...pourquoi faire un détour si long et périlleux, si il n'y a pas de risque, sachant qu'on est en territoire contrôlé par les Anglais, même si ce n'est pas très homogène.

Extrait d'une lettre de l'Université de Paris :

« doubtons moult que par la malice et subtilite des mauvaises personnes, vos ennemis et adversaires, qui mettent tout leur cure, comme l'en dit, à vouloir délivrer icelle par voyes exquises, elle soit mise hors de votre subjection par quelque manière »

 

 Charles VII pouvait-il faire plus ?

 

Libérer la Pucelle par voie militaire aurait été périlleux, Compiègne était encerclée, les armées Anglo-Bourguignonnes très présentes en Picardie et les négociations pour une paix avec le Duc de Bourgogne étaient toujours d'actualité.

Charles VII avait dissous l'armée au château de Gien après l'échec de Paris, réorganiser une armée, prendre le risque d'attaquer en Normandie directement aurait été très risqué et d'une efficacité douteuse. Il faut aussi prendre en compte les faits suivants :

- L'Université de Paris était aux mains des Anglais et surtout du Duc de Bourgogne, impossible d'intervenir malgré la présence de prélats du côté français.

- Il a été souvent évoqué que Charles VII n'a pas fait appel au Pape, mais le Pape Martin V, de Rome, était relativement affaiblit. Certes le Grand Schisme d'Occident était terminé en 1417-1418 après le concile de Constance, mais son pouvoir était fragile, il pouvait à tout moment être déposé. Il meurt par ailleurs en février 1431, le lendemain le procès publique débute pour Jeanne. Il faut rappeler que les relations entre le Pape de Rome, à l'instar d'un Antipape d'Avignon, et la royauté française était fragile. Eugène IV est intronisé Pape le 11 mars 1431, le procès a très largement débuté et ses relations avec le roi d'Angleterre sont plutôt bonne alors qu'avec le roi de France c'est la méfiance réciproque qui prédomine.

- La « Pragmatique Sanction de Bourges » limite, par décision de Charles VII le 7 juillet 1438, le pouvoir du Pape en France tout en s'assurant de la loyauté du clergé français. Cette pragmatique Sanction alors sous Eugène IV rend impossible un procès de réhabilitation sous son règne, la tâche sera nettement facilité par la suite avec Nicolas V que Charles VII va soutenir notamment contre l'antipape Félix V. Preuve s'il en est que la relation entre le pape et le roi de France est très tendue et relativement très compliquée.

Toujours facile de dire plusieurs siècles plus tard, il aurait du faire ceci ou cela.

 

Quelles solutions s'offraient alors au roi de Bourges ?

- Le paiement d'une rançon 

Impossible ou très difficile, ni Jean de Luxembourg, ni le Duc de Bourgogne en aurait pris le risque, quel que soit à mon avis la somme avancée, la pression de l'église et des Anglais était très forte, voir menaçante. Le roi d'Angleterre menaçait même Jean de Luxembourg de représailles économiques, penser que seul l'argent importait à Jean de Luxembourg est assez étrange d'autant qu'on en sait relativement peu sur lui. Rappelons que payer une rançon astronomique peut aussi desservir les troupes royales, l'argent était le nerf de la guerre. 

- Tenter de soudoyer les gardiens, soldats Anglais ou habitants de Rouen.

Là encore difficile, d'autant que seul Pierre Cauchon et le capitaine de Bouvreuil pouvaient donner une autorisation de visite. Ça aurait pu être faisable probablement au château de Beaulieu-les-Fontaines. De plus après l'affaire de Ricarville en 1432, on constate que les Rouennais sont plutôt du côté Anglais, il ne faut donc pas attendre de la part des habitants une quelconque aide ou alors très isolée.

- Faire une opération « commando » pour la libérer

Encore fallait-il connaître ses déplacements, ses lieux de détentions qui évoluaient constamment après le Château de Beaulieu-les-Fontaines, puis après Arras jusqu'à Rouen. On peut voir encore aujourd'hui que libérer par la force une prise d'otage est souvent périlleux, difficile et se termine souvent dramatiquement....la mort de l'otage Denis Allex lors de l'assaut et de deux agents de la DGSE démontrent que les films "portés disparus" et "rambo" sont des fictions, si il existe des libérations de prise d'otage qui se termine "bien" cela reste de l'ordre de l'exception.

Lors du procès à Rouen la ville n'aurait pu être prise en quelques jours sans la complicité éventuelle d'un traitre parmi les Anglais ou la population Rouennaise, ce qui arriva en 1432 mais se soldera par un échec à cause principalement d'un manque de coordination. Un siège militaire aurait pris plusieurs semaines, voir plusieurs mois, de plus le risque d'une contre attaque des armées Anglaises lors du siège aurait rendu l'expédition très hasardeuse, voir suicidaire, au vu de la situation.

Quelques illustres otages qui ont eu des fins diverses pendant la guerre de Cent-Ans

  • Jean d'Orléans n'a pu être libéré que 32 ans après sa capture par les Anglais. Il est le cousin du roi.
  • Le maréchal Jean II le Meingre ( dit Boucicaut ) capturé à Azincourt , il est mort en captivité, les Anglais ayant toujours refusé de le libérer.
  • Charles d'Orléans capturé à la Bataille d'Azincourt le vendredi 25 octobre 1415 est resté 25 ans à la prison de Londres, il  ne doit sa liberté que par le paiement de la somme astronomique de 220 000 livres (110 000  selon Régine Pernoud ) ( soit 220 fois plus que la Pucelle d'Orléans ), il est le cousin germain de Charles VII.
  • Le Comte de Dunois a été emprisonné deux ans environ par les Bourguignons, en partie au château de Saint-Germain en Laye.
  • Le 19 septembre 1356, Jean le Bon est battu et fait prisonnier à la bataille de Poitiers, il n'est libéré que 4 ans plus tard après une rançon d'un million d'écu, somme astronomique pour l'époque, après d'infames tractation et chantage. Lors de son retour il crée le Franc le 5 décembre 1360 dans le but de payer les Anglais.

 On peut voir que libérer une prisonnier pendant la guerre de Cent-Ans, n'est pas aussi évident et que c'est plus facile à dire quelques siècles plus tard qu'à faire.

Il est vrai qu'il a été reproché au roi de ne pas avoir tout fait pour les faire libérer plus tôt ( Jean et Charles d'Orléans ), mais là aussi en était-il capable avant ? Bien sûr les esprits chagrins peuvent toujours dire qu'il fallait en faire encore plus...

 

 

La présence du Comte de Dunois, La Hire et Gilles de Rais à Louviers ville proche de Rouen.

 

Si leur présence ne résout rien et ne prouve rien, elle fait cependant parti de ces faisceaux d'indices concordants d'une éventuelle tentative de libération. Il est relativement évident que c'est une présomption, mais d'autant plus crédible qu'il s'agit des plus proches compagnons de la Pucelle.

Soulignons qu'aucun de ces compagnons n'ont fait état d'une quelconque intervention à ce titre...peut-être parce qu'elle n'était pas très glorieuse surtout après l'échec de la désastreuse « bataille du Berger » pendant l'été 1431.

 

Chronologie

 

Décembre 1429, La Hire prends la ville de Louviers aux dépends des Anglais. La ville est à peine 28km de route, donc sept lieues environ, soit à peu près 1 journée de cheval de Rouen.

Le 26 décembre 1430, Gilles de Rais rejoint La Hire à Louviers. Jeanne est enfermée à Rouen depuis un jour ou deux. Il faut remarquer que Gilles de Rais est dans les environs depuis quelques temps déjà. Sa présence est attestée par une quittance donnée à son écuyer Roland Mauvoisin alors capitaine de Princay pour l'achat d'un cheval « moreau, sellé et bridé » pour la somme de 260 écus. Ce cheval était acheté pour Michel Machefer, écuyer. [ L20 – P 103 ].

Jean de Dunois, Bâtard d'Orléans, rejoint La Hire à Louviers. Le 14 mars 1431 il reçoit une quittance de 3000 livres que Charles VII avait ordonné le 12 mars 1431. 2000 Livres devaient amener des « gens d'armes » en la compagnie de Dunois et 1000 Livres pour le Pont de Meulan du côté de Cergy mais  proche de Château Gaillard. [ L21- P255 ]

Une nouvelle lettre le 2 avril 1431, ordonne de payer à Dunois 1200 Livres et la quittance est au 20 juin 1431.

Les Anglais tentent de reprendre la ville le 13 avril 1431, mais ils sont repoussés. [ L20 – P 103 ].

30 mai 1431, la Pucelle est brûlée vive sur la place du Marché à Rouen.

A la mi-août les Anglais font une vaste offensive contre les troupes françaises à Louviers, qui se solde par la défaite de ces derniers à la Bataille du Berger, La Hire est capturé et enfermé au Château de Dourdan.

 

 

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