Anneau de Jeanne d'Arc

 

 

L'Anneau dit de Jeanne d'Arc a été mis en vente aux enchères en Angleterre dans la très réputée maison "Timeline Auctions" de Londres. Je me suis bien évidemment posé la question s'il y avait une once de possibilité que l'anneau en question ait bien appartenu à Jeanne. Pour cela, il faut d'abord puiser dans le procès de Rouen et dans la chronologie historique de l'anneau, car il est important de connaître sa vie antérieure.

Depuis la mort de la Pucelle à Rouen, il y a eu d'incroyables objets qui auraient appartenu à Jeanne, souvent entre les mains d'escrocs ayant trouvé le bon filon, notamment lors de la béatification de la Pucelle. En effet, au début du XIXe siècle, lorsque l'Église veut béatifier Jeanne, cela a pris plusieurs années et ce fut une époque très faste pour voir des objets de Jeanne partout, dans des endroits parfois improbables et des actes ou choses qu'elle aurait pu faire, sans jamais avancer la moindre preuve crédible. Le point important est qu'il y a très peu d'éléments sur cet anneau avant 1929, ce qui est étrange et apparaît à une époque très prolifique en fausses reliques. Évidemment, cela ne prouve rien, mais son apparition quasi soudaine est assez suspecte.

Comment ne pas se souvenir des reliques de Jeanne d'Arc, qui pendant plusieurs décennies ont été identifiées comme étant celles de Jeanne, puis après analyse génétique, il a été constaté qu'elles étaient fausses et provenaient d'une momie égyptienne... Pourtant, même l'Église à son époque n'y a vu que du feu, même si elle est restée prudente.

En 2023, rien de nouveau n'est apparu, rien ne permet de l'attribuer historiquement avec certitude, même s'il existe une forte présomption

 

 Article connexe : Epée de Jeanne d'Arc

 

  1. Les éléments de Timeline Auction
  2. Les éléments apportés par le Puy du Fou
  3. Le Procès de Rouen
  4. Description de La bague
  5. Des doutes selon les historiens Olivier Bouzy, Colette de Beaune et Philippe Contamine - Maj : 17/05/2016
  6. Conclusion avec les éléments en faveur et en défaveur de son authenticité ( maj : 21 mars 2016 )
  7. La Bague est au Puys du Fou ( vidéos )  l'Angleterre demande la restitution de la bague. (Maj : 20 mars 2016 )

 




 

1- les éléments de Timeline Auction




Le vendeur hérita de l'anneau en 1979 par le Docteur James Hasson of Harley Street à Londres, il avait été acheté par ce dernier le 1er avril 1947, dans le lot numéro 37. Il était resté dans une collection privée entre 1929 et 1947. Il avait été acquis le 20 février 1929, lot numéro 21, lors d'une vente aux enchères de la Sotheby's.

Jusqu'à une certaine période, on a un excellent suivi historique de l'anneau, par la suite ça commence à devenir un peu plus flou et c'est là où il peut se trouver une éventuelle faille.



1914, il fut offert à Augustus John avant 1914, offert par Lady Ottoline Morrell qui est une descendante de la famille Cavendish-Bentinck, duc de Portland, qui sont des descendants du cardinal Henry de Beaufort ( 1375 – 1447 ) qui était présent lors du procès de Rouen.



Mme  Ottoline Violet Anne Morrell était née  Cavendish-Bentinck, elle fut la femme de Philip Morrell, aristocrate anglais. Elle doit son titre de duchesse par rapport à son demi-frère qui avait succédé au titre de duc de Portland après la mort de son cousin.

 Elle était proche des mouvements socialistes, et fréquentait assidûment les milieux artistiques de l'époque notamment au Bloomsbury Group. Elle était une amie intime de Virginia Woolf et Augustus John à qui elle va léguer l'anneau. Elle inspira plusieurs personnages de roman, il fut édité également deux volumes de ses mémoires.

Le procès de Rouen ne fut pas publié avant 1849 et la première traduction en Anglais est arrivée seulement en 1932. Le seul accès était donc aux archives de Paris, toujours selon la maison de ventes aux enchères, l'association avec la bague et Jeanne d'Arc est apparue vers 1917, mais elle était connue de la famille bien avant rendant difficile une éventuelle tricherie.

Les travaux de Cyril Bunt n'ont été mis en avant que récemment. Jules Mchelet fit connaitre Jeanne d'Arc au grand public de l'époque avec son livre sur l'héroïne vers 1853 ( voir ici ), mais  c'est les travaux de Jules Quicherat, historien  laïc , archéologue et latiniste, qui édita les tomes de ses recherches , dont le procès, en 1849 qui a permis de sortir de l'ombre la vie de Jeanne : consultable ici . Il faut donc être certain que la bague existait bien avant 1849 - 1853, pour éviter une tricherie, et encore ce n'est pas évident puisque des fausses reliques de Jeanne ont existé bien avant.

Cyril George Edward Bunt (1882-1969) était un historien de l'art et bibliothécaire au Victoria and Albert Museum, l'auteur de plusieurs ouvrages sur des sujets tels que les œuvres de Sir Frank Brangwyn, David Cox et Leonard Campbell Taylor, avec une histoire de Château de Windsor; il a étudié l'historique de l'anneau et sa descente à travers les familles de Beaufort et de Cavendish . Il aurait entièrement retranscrit par écrit les discussions, ses recherches et l'arbre généalogique ; il avait correspondu avec Augustus John au sujet de l'anneau. Ces éléments ont été fournis probablement lors de la vente.

Il faudrait donc avoir les indications de l'historien pour avoir une idée, sans le compte-rendu de Cyril Bunt, difficile d'y confirmer quoi que ce soit. Il est d'ailleurs étonnant qu'aucun autre historien ne s'y soit intéressé ?

Selon toujours la société de vente aux enchères, l'anneau aurait subi une spectrométrie de fluorescence des rayons X sur le métal, mais on n'a pas accès aux conclusions qui selon Timeline Auction permettrait de rendre possible sa datation (?).

On peut donc synthétiser les éléments suivants, Timeline Auction pense que l'objet est probablement "associé" à Jeanne d'Arc :
 

  1. l'Historique, étudié par Cyril Bunt.
  2. La chronologie et suivi de l'objet certifié depuis 1929 et probablement depuis 1914.
  3. Les éléments de la bague ne pouvaient être couramment connus avant 1849 sans avoir fait de recherches aux archives de Paris, et que la bague était connue pour être celle de Jeanne d'Arc par les descendants d'Henry de Beaufort avant cette date.
  4. Le procès de Rouen, dans laquelle Jeanne d'Arc fait référence à un anneau.
  5. Par la présence d'Henry de Beaufort au procès, étant directement impliqué.
  6. D'une datation possible du métal utilisé, qui pourrait être du XVe avec la prudence que cela implique. 



Dans le Figaro on apprend que la bague aurait été « volée » par Pierre Cauchon à Jeanne d'Arc et donné, ou vendu, à Henry de Beaufort. Le terme de volé paraît difficile à admettre, elle était captive et "voler" une captive, dans une époque aussi violente que la guerre de Cent-Ans, c'est un non-sens d'autant qu'elle finit brûlée. ( Figaro source )

 

2 - Les éléments apportés par le Puy du Fou


 

Pour répondre aux doutes sur l'authenticité de la baque en question, le Puy du Fou a fait venir et expertisé les éléments, pour résumer :

  •  Selon plusieurs experts, il s'agit bien d'une bague du XVe siècle, que ça soit au niveau de la matière et que par son exécution. On a donc au moins la certitude qu'elle est de cette époque, ce qui est une bonne chose.
  •  La bague n'est pas en laiton, mais en argent plaqué or, avec un peu de cuivre. C'est un élément relativement nouveau qui n'était pas divulgué.
  •  Selon les archives anglaises, il y a bien une généalogie sur les "propriétaires présumés" de l'anneau. Mais le terme de "présumé" a ici toute son importance !
source : ouest france

 

Analyse : Pour l'instant les "preuves" apportées sont légères, mais intéressantes, mais le seul élément nouveau apporté au public est sa matière, en argent plaqué or.

 
Le fait que les archives anglaises parlent de "propriétaires présumés" démontre probablement qu'ils n'ont pas pu remonter avec certitude les propriétaires de la bague, ce qui sous entendrait qu'il n'y a pas de traces écrites à une date antérieure au XIXe siècle d'une quelconque propriété du bien par la famille d'Henry de Beaufort. Il faut pour cela trouver une trace d'une éventuelle cession, donation ou héritage. 
 
Il ne s'agit probablement pas de la bague offerte par les parents, puisqu'elle comportait aussi trois croix sans aucun autre signe, mais le fait qu'elle soit plaquée or pourrait avoir trompée Jeanne d'Arc sur sa matière. Il reste bien évidemment la possibilité que la description faite par Jeanne d'Arc soit erronée, soit par elle-même soit par la transcription écrite, ce n'est évidemment pas impossible mais difficilement vérifiable.
 
Si c'est la bague offerte par le frère, on sait que ce sont les Bourguignons qui ont récupéré l'anneau lors de sa capture à Compiègne, on a aucun élément qui pourrait dire que c'est celle-ci, aucune description, aucun texte permettant de l'affirmer. De plus on ne sait pas si les Bourguignons ont livré les affaires, toutes ou en partie, de Jeanne aux Anglais, et si c'est le cas on n'a pas de registre pour avoir les détails.
 
Pour pouvoir déterminer si cette bague a appartenu à Jeanne, il faudrait trouver un texte, un élément probant qui démontrerait que cette bague a appartenu à la famille d'Henry de Beaufort après 1431. Éventuellement un registre des biens capturés par les Bourguignons ou des biens récupérés par les Anglais. 
 
Sans ces éléments, il parait pour l'instant difficile au Puy du Fou de pouvoir démontrer et prouver, sans contestation possible, que cette bague est bien celle ayant appartenu à Jeanne d'Arc.
 
 Le Puy du Fou fait actuellement des recherches, j'espère qu'ils pourront authentifier cette bague avec certitude, c'est tout le "mal" que je leur souhaite.
 
 


3 - Le Procès de Rouen




1er Mars 1431 :

L'Interrogateur : Sur leurs têtes couronnées, comme vous l'avez dit, vos saintes ont-elles des anneaux aux oreilles ?
- Jeanne : Je n'en sais rien.

L'Interrogateur: Avez-vous vous-même des anneaux ?
- Jeanne :  (s'adressant à Pierre Cauchon) : Vous, évêque, vous en avez un à moi, rendez-le-moi.

L'Interrogateur: N'aviez-vous pas d'autre anneau ?
- Jeanne :Les Bourguignons m'en ont un autre. Mais vous, évêque, montrez-moi le susdit anneau, si vous l'avez.

L'Interrogateur: Qui vous a donné l'anneau qu'ont les Bourguignons ?
- Jeanne : Mon père ou ma mère.

L'Interrogateur : y avait-il aucun nom dessus ?
- Jeanne : Il me semble que les noms Jhesus Maria y étaient écrits. Je ne sais qui les y fit écrire. Je crois qu'il n'y avait pas de pierre à cet anneau qui me fut donné à Domrémy.

L'Interrogateur: Qui vous a donné l'autre anneau ?
- Jeanne : Mon frère me l'a donné. Vous l'avez présentement. Je vous charge, évêque, de le donner à l'Église.

L'Interrogateur: n’avez-vous guéri personne avec l'un ou l'autre de vos anneaux ?
- Jeanne : Oncques je n'ai fait de guérison avec aucun de mes anneaux.


3 mars 1431 :

Interrogée si  les bonnes femmes de ville ( Château-Thierry ou Reims ) touchaient point leurs anneaux  à l’anel ( à l'annulaire ) qu’elle portait ?

Jeanne : Maintes femmes ont touché à ses mains et à ses anneaux; mais ne sait point leur courage ou intention.

Interrogée  si  l’un de ses anneaux où il était écrit Jhesus Maria, de quelle matière il était :

Jeanne : Elle ne sait proprement: et s’il est d’or, il n’est pas de fin or; et si ne sçait se c’estoit or ou laiton, et pense qu’il y avait trois croix et non autre signe qu’elle sache, excepté « Jhesus Maria ». 


(Trad. R. P. Dom H. LECLERCQ 1906source du procès )




On peut faire les remarques suivantes :

Lors des questions faites à Jeanne, les anneaux sont ceux des oreilles. Mais il semble qu'à cette époque, comme aujourd'hui, que le terme « anneau » correspond à ce qui est porté aux doigts et aux oreilles. On peut donc supposer que Jeanne portait donc des boucles d'oreilles et des bagues aux doigts.

Le 1er mars il semble qu'on parle des anneaux des oreilles, même si au fil des questions on ne sait plus vraiment. Il faut remarquer que le procès est retranscrit parfois de façon absconse, puisqu'on n'a pas toujours les questions exactes posées à Jeanne, on peut cependant les comprendre lors de ses réponses.

Néanmoins le 3 mars, on parle précisément de l'anneau en question qui fait suite à une question sur les femmes qui embrassaient ou touchaient l'anneau qui évidemment ne pouvait qu'être sur l’annulaire, d'ailleurs c'est précisé dans le procès. Ce qui permet en tout cas d'éluder tout doute sur cette bague, si c'est bien un anneau d'oreille ou annulaire.

Elle ne sait pas en quelle matière il est fait, d'or ou de laiton, mais précise qu'il y avait trois croix et sans autre signe, et  l'inscription « Jhesus Maria ». Elle identifie celle de ses parents comment étant celle ayant "Jhésus Maria", mais comme Pierre Cauchon possédait celui donné par son frère, on peut supposer qu'il n'est pas fait mention de la description de l'anneau. Néanmoins, l'anneau offert par les parents de Jeanne et l'autre par son frère, peuvent avoir les mêmes inscriptions, mais ce n'est indiqué nulle part.

De plus au 1er mars, Pierre Cauchon ne possède pas l'anneau détenu à ce moment-là par les bourguignons, on a aucune trace aujourd'hui que Jean de Luxembourg l'aurait donné à Pierre Cauchon, donc au mieux après le 1er mars. Ce qui rend encore plus difficile d'accréditer la possibilité que l'anneau vendu soit bien celui que nous connaissons aujourd'hui.



4 - la bague ou les bagues ?




Si on regarde en détail la bague en question, on remarque qu'il n'y a qu'une seule croix et qu'il y a d'autres motifs autres que « Jhésus Maria ». Évidemment ça pose question. Jeanne d'Arc peut se tromper éventuellement sur les motifs, mais sur le nombre de croix c'est difficilement crédible. On peut imaginer que certaines ont été effacées vu l'état d'usure de la bague.
On peut donc se poser la question pourquoi ces trois croix manquantes ont été éludées lors de la vente aux enchères. J'ai donc cherché une autre source du procès, pour être sûr que la transcription en latin est la bonne.

Si je me réfère à Henri Wallon :  «  elle ne sçait proprement ; et s'il est d'or il n'est pas de fin or, et si ne sçait se c'estoit or ou lecton ; et pense qu'il y avoit trois croix et non autre signe qu'elle saiche, excepté JESHUS MARIA. » ( source ) 


Il semble donc en tout cas,  quel que soit la version utilisée il est fait mention de trois croix et pas d'une, même si elle dit qu'elle « pense » donc à son souvenir, qui peu être, il est vrai, fortement perturbé après presque un an d'emprisonnement. La seule certitude c'est l'inscription JESHUS MARIA, néanmoins sur la bague il n'est pas écrit dans sa totalité, mais écrit en digramme.

Par ailleurs si on regarde sur le site de SteJeanned'Arc.net, une photo de l'anneau détenu à l'époque par un anglais, les motifs et surtout les trois barres I I I ne correspondent pas :





Je veux bien croire que la photo à cette époque n'était pas détaillée aussi bien qu'aujourd'hui, mais manifestement il y a une différence assez nette, de plus aucune trace d'une éventuelle croix. Quelle est donc cette bague ou anneau ....? 

Les lettres ne respectent pas la même typographie, gothique sur celle d'aujourd'hui et plus simple sur l'ancienne, surtout les trois barres, sur la bague de Timeline Auction l'une des barres est très rapprochées alors que sur l'ancienne photo les trois sont équidistantes. Par contre on peut voir un point positif, sur la nouvelle photo on peut observer un reflet doré, ce qui pourrait expliquer que Jeanne à l'époque ne pouvait pas identifier si la bague était en or ou en laiton, mais le laiton est d'aspect doré initialement, c'est lusure et l'oxydation qui lui fait perdre sa couleur dorée.

 

On remarque sur cette partie, les trois barres qui n'ont pas la même typographie, le A est modifié aussi, la barre du D est en biais mais pas sur la nouvelle photo.

On peut voir que les I I I ne sont plus équidistants sur la nouvelle photo, la typographie n'est plus la même, le S a changé mais moins flagrant.

Plusieurs questions peuvent se poser :

-   y a t'il eut plusieurs bagues dites de "jeanne d'arc" sur le marché des ventes aux enchères ? 

-   s'agit-il de la même bague ? si oui pourquoi a t'elle été modifiée ?

On peut éventuellement supposer que la photo ancienne de la bague fut modifiée ou que la bague actuelle a été modifiée entre temps, voir que la bague n'est pas la même, difficile à dire, même si je pense plutôt qu'elle a été modifiée au XXe siècle, dans quel but ?. Par ailleurs on voit une lettre M qui n'apparait pas sur l'ancienne bague, mais peut-être l'angle n'est pas suffisant, mais le M pourrait avoir été rajouté ultérieurement  : M comme Morell ?

 

 

 Si la Timeline Auction parle de la bague en question, celle offerte par un des parents de Jeanne, on a donc plusieurs soucis :

- aucune trace des trois croix décrites dans le procès.

- Jeanne dit qu'il n'y avait aucun autre signe, il y a sur cette bague des décorations mais qui peuvent être considérées comme n'étant pas des signes religieux.

- photo du XXe siècle qui ne correspond pas à la bague d'aujourd'hui. On peut éventuellement supposer que la photo ancienne de la bague fut modifiée, ou que la bague a été modifiée mais dans quel but ?



Il faut remarquer qu'on a une trace d'un autre anneau, en or celui-ci, que Jeanne aurait offert. Manifestement ce n'est pas celui d'aujourd'hui :

Jeanne envoya de Loches, un petit anneau d'or a la dame de Laval qui sans doute lui avait demandé un objet qu'elle eût touché[1096]. Jeanne, dame de Laval, avait épousé, cinquante-quatre ans en çà, sire Bertrand Du Guesclin dont la mémoire était précieuse aux Français et qu'on nommait, dans la maison d'Orléans, le dixième preux. Madame Jeanne n'égalait point en renommée Tiphaine Raguenel, astrologienne et fée[1097], première femme de sire Bertrand. C'était une dame avare et colérique. Chassée par les Anglais de sa terre de Laval, elle vivait retirée à Vitré avec sa fille Anne, qui s'était mise dans le cas de lui déplaire quand, treize ans auparavant, jeune veuve, elle avait épousé secrètement un petit cadet sans terres. Ce qu'ayant découvert, madame Jeanne enferma sa fille dans un cachot et reçut le cadet à coups d'arbalète. Après quoi les deux dames vécurent paisiblement ensemble[1098]. Source : ANATOLE FRANCE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE 

 

Il ne peut s'agit logiquement de la bague offerte par les parents. On  sait qu'elle avait au moins trois anneaux ( bagues ), et peut-être plus mais on a pas d'indication précise :

- un en or offert par Jeanne d'Arc à la dame de Laval

- un en laiton ou en or, offert par les parents, avec Jhésus Maria et trois croix. Ce n'est pas celui que nous connaissons aujourd'hui vu qu'il manque les trois croix et qu'il ne devait aucun autre signe. De plus Pierre Cauchon pendant le procès avait l'anneau offert par le frère et à priori pas celui offert par les parents de Jeanne, rien n'indique qu'il a pu avoir pas la suite l'anneau offert par les parents, et si c'était le cas qu'est devenu l'anneau du frère ?

- un autre offert par son frère, sans description et que Pierre Cauchon détenait lors du procès de Jeanne d'Arc. On peut supposer que le Puy du Fou aurait acheté  celui qui fut offert par le frère, mais la société d'enchère identifie les éléments du procès avec les indications de celui offert par les parents, parti pris un peu étrange.

De plus la société de ventes au enchères est plus prudente " Sur son site internet, la société britannique de vente aux enchères TimeLine n'est pas aussi catégorique. Elle revendique de son côté la vente d'un anneau "associé à Jeanne d'Arc".  ( source )



5 - Des doutes selon Olivier  Bouzy ,  Colette de Beaune et Philippe Contamine


En 2016, Jacques Trémolet de Villers, avocat et auteur d'un ouvrage sur le procès de Jeanne d'Arc, informe l'homme politique Philippe de Villiers, qui est lui-même auteur d'un livre sur la Pucelle, de la vente de l'anneau de Jeanne d'Arc. Philippe de Villiers transmet l'information à son fils Nicolas de Villiers, président du parc d'attractions Puy du Fou, qui achète l'anneau pour la somme de 376 833 €. Le 3 mars 2016, Le Figaro Magazine rapporte la nouvelle.

L'historien médiéviste Olivier Bouzy et le comité scientifique de l'Historial Jeanne d'Arc de Rouen émettent des doutes sur l'authenticité de la relique. Ils font valoir que la nature du métal de l'anneau en vermeil vendu aux enchères diffère de celui en laiton ou en or décrit par Jeanne elle-même lors de son procès. Olivier Bouzy ajoute que les indications fournies par la Pucelle correspondent à l'anneau gardé par les Bourguignons et non à celui détenu par l'évêque Cauchon, pour lequel il n'existe aucune description. Enfin, Bouzy exprime son étonnement devant la carence documentaire relative à l'objet antérieurement à l'année 1909.

Colette Beaune, historienne médiéviste, se montre également circonspecte quant à l'historique de l'objet, sinon quant à sa datation. Elle souligne qu'il est difficile d'établir par quelles mains l'anneau est passé.

Le 18 mars 2016, Le Figaro annonce que les rapports d'expertise matérielle estiment que l'anneau semble bien dater du xve siècle et que l'objet aurait été plaqué or comme l'attestent des traces de « métal jaune » en plusieurs endroits. Les expertises mandatées par la fondation Puy du Fou Espérance comprennent un examen effectué par Vanessa Soupault, experte en bijoux anciens et modernes. Celle-ci relève que « la structure autant que la forme de la bague sont anciennes [et que] les inscriptions portées sur le chaton sont à [sa] connaissance de type gothique (...) [C]es inscriptions (...) (IHS d'un côté, MAR de l'autre) semblent correspondre à celles utilisées dans les minutes du procès. Les abréviations utilisées à l'époque pour désigner Jésus et Maria sont attestées. Le fait que l'anneau comporte des traces de dorure correspond également à la description de l'objet dans les minutes du procès. »

Le site Internet du parc de loisirs a initialement identifié l'objet acheté aux enchères à l'anneau que Jeanne d'Arc réclamait à l'évêque Cauchon lors du procès rouennais. Cependant, comme Olivier Bouzy et Colette Beaune le soulignent, il y a confusion avec l'autre anneau de Jeanne d'Arc, cadeau de son père ou de sa mère, dont la description nous est parvenue par le biais des questions insistantes que les juges rouenn

 

 

 

Olivier Bouzy

Le docteur en Histoire médiévale et spécialiste de Jeanne d’Arc, Olivier Bouzy, a toutefois émis des doutes sur l’authenticité de la relique. « Je reste sceptique », a-t-il réagi sur France Info vendredi midi.

« Il y a une contradiction majeure entre l’anneau vendu et la description faite de la relique par Jeanne d’Arc elle-même, a-t-il expliqué. Elle décrit un anneau en cuivre alors que celui qui a été vendu est en argent. Elle affirmait aussi que cet anneau était entre les mains des Bourguignons ».

« Rien ne prouve que les Bourguignons l'ont donné au cardinal anglais Henri Beaufort comme la légende de l’anneau vendu le dit », a estimé l’historien. Selon Olivier Bouzy, l’authentification d’un tel objet est compliquée. « Il est difficile de faire des expertises sur des métaux qui datent d’avant le XVIe siècle ». ( Source )


Néanmoins Olivier Bouzy se trompe, sauf source différente de celle que je connais actuellement, l'anneau n'est pas décrit par Jeanne d'Arc comme étant en cuivre ( sur un autre site Olivier Bouzy parle bien d'un anneau en Laiton ( alliage de cuivre et de Zinc, il est donc probable que c'est le journaliste qui a mal restranscrit l'interview ?) De plus le fait qu'il ait été dans les mains dans les Bourguignons n'est pas étonnant puisque c'est eux qui l'ont capturé. Ils ont mis plusieurs mois avant de la vendre à Pierre Cauchon qui se déplaça à plusieurs reprises pour payer la rançon, mais comme on sait que Pierre Cauchon ne l'avait pas au 1er mars 1431, pourquoi les Bourguignons l'auraient donné ou revendu par la suite ?? il aurait eu normalement un écrit sur le sujet ( acte de vente, de cession ou autre ).

Néanmoins en effet aucune preuve d'une éventuelle transaction sur cet anneau, on sait cependant que Pierre Cauchon a possédé un des anneaux, mais rien ne dit qu'il s'agit de celui que nous connaissons aujourd'hui. La description de Jeanne n'est pas  conforme à l'anneau que nous connaissons aujourd'hui, excepté l'inscription Jhésus Maria et le fait qu'il soit en laiton. On a aucune indication pour l'anneau offert par le frère.

On peut aussi être surpris, qu'aucun musée , qu'aucune institution française sérieuse n'est voulue se porter acquéreur de cette relique. Peut-être l'on t-elle fait en secret, néanmoins c'est étonnant.

Orléans voulait au début enchérir, y compris la ville de Rouen avec l'Historial de Jeanne d'Arc, mais au vu de l'avis d'Olivier Bouzy, ils n'ont pas préféré prendre part aux enchères. Selon Olivier Bouzy, il n'y a aucune trace de l'anneau dans la famille royale qui ont des registres détaillés des objets leur appartenant. Ce qui met à mal la théorie selon laquelle cet anneau serait serait celui de Jeanne, une généalogie de la famille d'Henry de Beaufort sans acte de cession,de vente, courrier familiale ou donation dans la famille, avec le dit anneau, n'a aucun intérêt pour confirmer sa présence dans la famille bien depuis 1431. ( source )

 

Colette de Beaune

une autre spécialiste, reste prudente et attend de juger sur pièce : source

Elle s'exprime à nouveau dans le Point Pour résumer 

- Elle confirme bien que le M a été rajouté ultérieurement sur la bague ( je pense être le premier à l'avoir signaler )
- Il est difficile de trouver son parcours avant le XXe siècle
- La bague est bien du XVe siècle.
- "La société britannique qui vient de la vendre aux enchères l'a présentée comme un anneau « associé à Jeanne d'Arc », ce qui n'est pas tout à fait pareil qu'un anneau ayant appartenu à Jeanne d'Arc. Il faut donc entamer de longues recherches... Sans savoir si on aura une réponse à la fin. On met un peu la charrue avant les bœufs dans cette histoire !"
Donc pour l'instant impossible d'être certain que ça soit la bague de Jeanne d'Arc, néanmoins tous les espoirs sont permis puisqu'il s'agit tout de même d'une bague du XVe...mais bon il n'existait pas qu'une seule bague au XVe !

 

Après les apports du Puy du Fou ( voir partie 2 ) 

Selon Olivier Bouzy dans le journal Ouest France " il reste des doutes, notamment dans le suivi de la transmission de ce bijou. A-t-on la preuve que l’anneau figure noir sur blanc dans la description des biens ? Et puis même si c’est un bijou du XVe siècle, est-ce que c’est pour autant le bijou de Jeanne d’Arc ? On ne peut en être sûr à 100 %. "

 

Philippe Contamine

Selon ce dernier

"Les deux évêques eurent maintes occasions de se rencontrer. Il n'est pas impossible que Cauchon ait offert l'anneau qu'il avait pris à la Pucelle à Henri Beaufort, surtout si l'on songe que Jeanne d'Arc avait demandé à Cauchon d'en faire don à l'église"

« Depuis le début du XXe siècle, jusqu'à nos jours, la destinée de l'anneau est assez clairement attestée, y compris à travers deux ventes aux enchères, chez Sotheby's, en 1929 et en 1947 », reconnaît Philippe Contamine. En 1956, il a même été exposé à Paris et à Rouen.
 
Cependant " La circulation de l'anneau depuis 1431 jusqu'au début du XXe siècle n'est, semble-t-il, attestée par aucun document permettant d'avoir quelques points de passage incontestables comme un inventaire après décès ".  D'où son « sentiment que la survie jusqu'à nos jours de cet anneau (celui des Bourguignons) est franchement problématique, à la limite du vraisemblable. Mais parfois l'invraisemblable peut être vrai. »
 
Néanmoins " Il aurait fallu procéder, avant l'achat, à une contre-expertise faite par un laboratoire officiel spécialisé dans l'analyse des métaux anciens, et interroger les spécialistes des joyaux médiévaux, par exemple au musée du Louvre, au musée de Cluny, au Victoria and Albert Museum. " dit-il au journal Le Point ( 17/05/2016 )

 

 



6 - Conclusion et éléments en faveur et défaveur de son authenticité

 

 

Le 20 mars 2016, la bague est présentée au public du Puy du Fou, sans pour autant qu'il y ait une preuve irréfutable de l'authenticité de la bague, non pas sur son époque, mais sur le fait qu'elle est appartenue ou non à Jeanne.
 
Néanmoins voici les éléments qui vont dans le sens de son authenticité et aussi contre :
 

Les éléments en faveur de son authenticité :

 
- Elle serait datée du XVe siècle selon des experts de la vente aux enchères et ceux diligentés par le Puy du Fou.
 
- Une partie de la description faite par Jeanne au procès à Rouen se rapproche de l’anneau actuel.
 
- Il est en argent plaqué or, ce qui aurait pu conduire Jeanne à ne pas savoir si la bague était en laiton (donc doré) ou en Or.
 
- Il aurait appartenu à la famille d’Henry de Beaufort, ce dernier  fut présent à la fin du procès de Jeanne d’Arc en 1431.
 
- Le gouvernement Anglais souhaite récupérer la bague, ce qui permet de penser qu’ils estiment possible que cette bague ait bien celle de Jeanne d’Arc.
 

Les éléments en défaveur de son authenticité

 
- À l’heure actuelle, il n’y a pas de preuve écrite : acte de donation, héritage, listing des objets appartenant à la famille royale Anglaise, qui permettrait de confirmer que la bague est appartenue depuis 1431 à la famille de Beaufort.
 
- La mise à prix de cet anneau était de 18 000 euros, prix bien bas pour une héroine nationale et connue dans le monde entier, surtout si c'est la seule relique !
 
- La généalogie par un historien local anglais sur  la famille des descendants de Beaufort ne stipule que des « propriétaires présumés » de la bague, ce qui confirmerait qu’il n’y a aucune trace certaine dans la famille anglaise et qu’il est difficile aujourd’hui de connaître son historique avant le XXe siècle.
 
- La bague a été modifiée à une date inconnue, mais probablement au XXe siècle, dans quel but ?
 
- Si c’est la bague offerte par les parents de Jeanne, la description de celle-ci ne correspond pas totalement à celle que nous connaissons aujourd’hui, excepté l’inscription Jésus Maria. Il manque en effet les trois croix, par ailleurs Jeanne stipule qu’il n’y a pas d’autres signes ce qui n’est pas le cas de la bague du Puy-du-Fou. Il est certain que lors du procès, Pierre Cauchon ne l’avait pas jusqu’en mars 1431 environ.
 
- Si c’est la bague offerte par le frère de Jeanne, on n’a aucune description de la bague, de plus aucun élément, actuellement, ne permet de dire que la bague fut donnée ou vendue par les Bourguignons aux Anglais.
 
- La société de vente aux enchères ne parle que d’une bague « associée à Jeanne » et non de la bague de Jeanne d’Arc, laissant planer le doute et permettant de dire que Time Auctions  n’est pas certaine de son authenticité historique tout en communiquant adroitement l’inverse…
 
- Elle n’apparaît au public que vers 1914 et surtout au milieu des années 20, soit après la canonisation de Jeanne ce qui peut paraître suspecte. En effet c’est une époque riche en fausses reliques et d’histoires à dormir debout. Néanmoins il peut être concevable qu’au vu de la mise en lumière de Jeanne au public et de sa canonisation, l’un des propriétaires voulait la revendre au prix fort. Mais n’aurait-il pas eu l’idée de la modifier dans le but de s’approcher le plus possible de la description de Jeanne lors du procès ? ce n’est pas impossible.
 
- Colette de Beaune et Olivier Bouzy sont pour l’instant très dubitatifs sur son authenticité.
 
- Il semble que les Anglais voulaient faire disparaître le corps et tout ce qui pouvait concerner Jeanne d’Arc, pourquoi Henry de Beaufort aurait-il gardé la bague ? Pour ces pouvoirs « magiques » ? Difficile à dire, mais là aussi ce n’est évidemment pas impossible.
 
- Les experts ne semblent pas mentionner que la bague a été modifiée, pourtant ils disent qu’elle semble authentique ce qui est un peu contradictoire et laisse planer le doute. Seule Colette de Beaune mentionne que le « M » de la bague n’est pas d’origine. Comment peut-on confirmer son authenticité d’exécution si elle a été modifiée en dehors du métal utilisé ?
 
- Même si la bague semble correspondre à une bague du XVe selon des experts, que ça soit au niveau de la matière, que de son exécution, la précision s’étale sur 100 ans, sa datation ne permet pas de dire qu’elle fut portée par Jeanne en 1429-1431.
 
 
 

Pour Conclure ( temporairement ) :

 
Les nouveaux éléments apportés par le Puy-du-Fou sont intéressants et permettent d’une certaine manière de s’approcher d’une authentification probable et possible de l’anneau de Jeanne d’Arc. Mais une authentification probable et possible n’est pas une preuve irréfutable de son appartenance à la Pucelle d’Orléans, d’autant qu’on n’est pas à l’abri d’une découverte majeure qui pourrait infirmer ou confirmer son authentification.
 
Qu’est-ce qui permettrait de l’identifier formellement ?
 
Quelques exemples possibles :
  • Il faudrait un document, écrit, qui confirmerait son appartenance dans la famille des descendants d’Henry de Beaufort bien avant le XIXe siècle, et dans l’idéal au XVIe et XVe siècle.
  • L’autre élément qui pourrait éventuellement aider à son identification, ça serait un document qui signalerait sa présence chez les Bourguignons ou les Anglais vers 1430 – 1431.
  • Une description de la bague actuelle dans un document du XVe ou XVIe siècle par exemple.
 
En l’absence de ces éléments, il est impossible aujourd’hui de pouvoir dire que cet anneau, ou bague, dite de « Jeanne d’Arc » ait pu lui appartenir sans contestation possible. Néanmoins, les éléments actuels permettent de dire que c’est une possibilité non négligeable, mais  fragile et incertaine tant les rebondissements peuvent survenir.
 
Bien évidemment sans éléments formel, le doute va rester ce qui va laisser place à des avis plus ou moins tranchés sur le sujet. Certains auront l’intime conviction que c’est bien sa bague, comme d’innombrables reliques de Jeanne ou d’autres personnalités connues à leurs époques, d’autres seront catégoriquement certains que c’est impossible et d’autres resteront circonspects. 
 
Si le Puy-du-Fou arrive à prouver son authenticité, ça sera un coup de maître de la famille de Villiers toujours à l’avant-garde de la sauvegarde du patrimoine français dont le parc est un bel exemple. Bien évidemment, le parc en a profité  aussi pour faire un coup de « com », mais c’est de bonne guerre.
 
Il est assez certain que nous aurons de nouveaux rebondissements sur le sujet qui viendront, j’espère, clore le débat en faveur de son authenticité.

 

 

7 - La bague est arrivée au Puys du Fou et l'Angleterre demande la restitution de la bague (20 mars 2016 )


 

20 mars 2016

L'Angleterre demande la restitution de la bague ! en effet ils estiment que cet anneau aurait du rester en Angleterre, The Arts council of England considère que cet objet fait probablement partie  des objets à haute valeur symbolique nationale et qu’à ce titre, il devait être soumis à une législation particulière. Source .

 

23 mars 2016

La socialiste Sylviane Bulteau critique la présence des Saint-Cyriens au Puys-du-Fou, gageons que si ça avait été une mosquée on ne l'aurait pas entendu...tout est bon aujourd'hui pour critiquer la France et son histoire, qu'elle soit du Parti Socialiste ne doit rien au hasard... Elle n'a pas été réelue comme député en 2017.

 

 

L'Angleterre menace le Puy du Fou et Philippe de Villiers ( source )

Deux musées anglais demandent la restitution de l'anneau, ils veulent la saisie conservatoire de l'anneau par les douanes françaises et sa mise sous séquestre avant que l'affaire ne soit réglée devant un tribunal. 

"Qu'importe le prix, l'ancien député européen est prêt à aller jusqu'au bout plutôt que de «livrer Jeanne d'Arc une deuxième fois». Selon l'avocat de Philippe de Villiers, ce dernier encourt jusqu'à six ans de prison et une amende d'un million d'euros pour détournement de bien national.
 
Depuis quelques jours l'anneau est caché dans un lieu secret pour éviter sa saisie ( source )
 

 Le 14 avril 2016, Nicolas de Villiers a écrit une lettre à la reine Élisabeth II pour résoudre la situation. Au début de mai 2016, la licence d'exportation a été accordée au Puy du Fou. Le 9 juin 2016, un article précisant que l'objet était retourné en Grande-Bretagne fin avril a été publié par le journal en ligne The Art Newspaper. L'autorisation a été accordée en raison de l'opinion de l'expert de l'Arts Council England (en), qui a estimé qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour affirmer que l'anneau appartenait à Jeanne d'Arc.

 

 

 

Historique de l'Achat en 2016

 

  1. Les dernières nouvelles 21 Juillet 2016 ( en réalité rien de neuf ! )
  2. Publication par le Puy du Fou du dossier d'expertise ( 19 mai 2016 )
  3. Après l'article publié dans le Point,  le Puy du Fou a fait valoir son droit de réponse ( 19 mai 2016 )
  4. Selon un journaliste du journal Le Point, l'Anneau serait probablement un faux ( 17 mai 2016 ) ( note : beaucoup d'erreurs dans l'article...article qui devient peu crédible même si il pose les bonnes questions )
  5. La Reine d'Angleterre aurait demandée à ce que l'anneau reste en France ( 05 mai 2016 )
  6. L'Angleterre menace Philippe de Villiers  et le Puy du Fou si ils ne rendent pas l'anneau ( 8 avril 2016 )
  7. La socialiste Sylviane Bulteau critique la présence des Saint-Cyrien au Puys-du-Fou ( 23 mars 2016 )
  8. Les éléments en faveur et en défaveur de son authenticité ( 21 mars 2016 )
  9. l'Angleterre demande la restitution de la bague ! ( 20 mars 2016 )
  10. La reine d'Angleterre, Elisabeth II, permet par son intervention de garder l'anneau en France

 

 

 

 

 

 

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