Histoire & Visite

 

​​Château de Bridoire



Le Château de Bridoire fut édifié à partir du XIIe siècle avec de multiple modifications jusqu’au XIXe siècle. Il est possible qu’il remplace un ancien oppidum romain, ce dernier protégeait le franchissement d’un cours d’eau par une voie romaine qui reliait Cadouin à Gardonne.

Une charte originale recueillie par l’abbé de Lespine signale Bridoire au XIIIe siècle comme l’un des fiefs les plus importants du Périgord Blanc.

Pendant la guerre de Cent-Ans, les Anglais reprendront la place à plusieurs reprises. Ce fut une châtellenie qui avait plusieurs familles : Roquefort de Maureillarc, Aubeterre, de Fayolles, et de Pardaillan-Gondrin en ont été propriétaires ou seigneurs.

Bridoire ou Brujdorio en latin, se prononce Bridouère.[i]

 

 

 

 

Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses,

 

 

1560, il est pris par les protestants

1568, il est à nouveau ruiné, cette fois-ci par Monluc

Il est reconstruit sous Henri IV, qui fera un passage au Château.

1649, le château est assiégé et démantelé par le duc d’Epernon.

1773, le Marquis de Souillac en devint le seul propriétaire. [ii]

1806, il devient la propriété de la famille de Foucauld par le mariage de la fille du marquis de Souillac qui apporta le domaine dans la famille Foucauld-Lardinaliu.

1939, un industriel suisse achète le château et y habitera avant de le revendre en 1978. Le propriétaire souhaite céder le château en 1978 pour 1 Franc symbolique, la mairie décline l’offre.

1978, achat pas une société Sénégalaise du château dont l’actionnaire principal est un certain Boissier-Palun, ministre et ambassadeur du Sénégal. Le propriétaire réel est Georges Bokassa, fils de l’empereur du Centrafrique, marié à une Bergeracoise qui ne put prendre réellement possession des lieux suite à des problèmes financiers.

Le château est livré aux proies des pilleurs, squatteurs et destructeurs. Le mobilier disparait dont des statues du XVIIe siècle, un piano etc

La gendarmerie semble dans l’incapacité de réagir car elle doit avoir l’autorisation du propriétaire tandis que l’Architecte des Bâtiments de France essaye de faire classer le château.

1979, le pigeonnier bénéficie de travaux avec un toit en tôle, alors que l’association proposait de donner des tuiles.

1989, le maire de Ribagnac crée une association de sauvegarde du Château de Bridoire.

1992, l’association réussit à faire classer le château, les puits et le pigeonnier. C’est un cas rare de classement afin de sauvegarder un monument.

1993, malgré la réception par Matignon de l’Association, rien n’avance.

1997-1998, Rdv du maire de Bergerac avec le gérant de la société propriétaire qui déclara : «  nous laisserons dépérir ce château pour punir la population ».

1998, médiatisation de l’affaire.

2003, expropriation du propriétaire. Un gardien est nommé sur place afin de protéger le bâtiment. C’est une première en France depuis la loi de 1913.

2005, début des travaux sur les toitures du château.

2008, restauration du mur d’enceinte, après son écroulement.

2009, fin de l’expropriation au profit de l’état.

2010, France Domaines met le château en vente, mais une loi permet à un ex propriétaire de racheter le château en priorité pendant une période de 30 ans.

2011, la vente est stoppée et au lieu de le vendre dans le cadre d’une vente comme un simple bien mobilier, il est inclus que la vente devra inclure également dans l’acte de vente

2011, 13 juillet,  le château est acheté par le couple Michel et Catherine Guyot, déjà propriétaires du Château de la Ferté Saint-Aubin dans le Loiret, et du château de Saint-Fargeau dans l'Yonne. La commission a écarté le risque de voir des constructions immobilières autour du château.

 

[i] Dordogne: Noms anciens de lieux du Département De Alexis Joseph Dominique de Gourgues (vicomte)

[ii] Boisserie Masmontet, les châteaux de Guyenne

 

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