Saint Valery sur Somme, son Château, son histoire, visite et Jeanne d'Arc

 

Saint Valéry sur Somme

 

Saint Valery sur Somme est surtout aujourd’hui connue pour sa baie de Somme et son port. Ville touristique, face à Crotoy,  elle a l’avantage d’être moins prisée des touristes par rapport à cette dernière, donc bien moins cher et plus accessible. En comparaison de Crotoy c'est financièrement plus accessible tout en restant un petit village dont la partie médiévale mérite le détour, d’autant que la vue sur la baie de Somme est magnifique.

Jeanne d'Arc - Histoire & Parcours y fera un très bref passage après son enfermement à Crotoy, elle y restera tout au plus quelques heures, peut-être enfermée dans le cachot de l’entrée principale de la porte de Nevers. Elle passe avec certitude les portes de Bois-Guillaume en direction du Château d'Arques la Bataille avant de finir dans la Tour Jeanne d'Arc à Rouen.

2012 : Crotoy qui est juste en face de Saint Valery sur Somme est aussi cher , voir plus cher, qu’à Paris…pour donne une idée une canette de 33cl c’est 2 euro !! Presque aussi cher que l’aéroport Charles de Gaulle avec en moyenne un prix de 3 euro…un véritable « racket » organisé et l'euro n'a rien à voir dans cette flambée des prix. À Saint Valery sur Somme la canette de Coca est à 1,50 donc plus raisonnable, légèrement plus cher qu’à Paris ( 1,20 ). La canette de boisson est un bon indicateur de prix en général, quand la canette est chère bien souvent le reste est tout aussi chère....

 
Informations
  • Adresse : Saint-Valery-sur-Somme 80230
  • Téléphone :  
  • Site  : 
  • Heures d'ouvertures & Visites & Météo :
  • Visible pour la plupart des monuments tous les jours. Le cachot de la porte de Nevers est ouvert du lundi au vendredi de 15h à 18h, entrée gratuite ( 2012 )

 

Historique
sources : documentations diverses, exposition Château de Falaise, site municipal, source principale histoire des Cinq Villes et de trois cents villages, Hameaux et Fermes, Ernest Prarond,

 

Les élements principaux restants du château 

 

 

Plan de Saint Valéry sur Somme

Cité médiévale, d'après un plan réalisé en 1893


Les Tours Guillaume
 

Porte ou Tours Guillaume

 

Elles sont appelées aussi "porte Jeanne d'Arc" ou "porte du Haut". C'est en effet vers le 9 décembre 1430 que Jeanne d'Arc passe les portes de la ville. Les tours sont peut-être datées du XIe, même si clairement les machicoulis sont antérieurs et qu'on observe assez nettement les reconstructions des tours sur certaines parties sans qu'ils soit possible d'en donner la datation avec certitude.

Elles verront le départ de Guillaume le Conquérant. Les tours Guillaume étaient désservies par un pont-levis disparu en 1614 ( effondrement ). Elles comportaient par ailleurs des cachots, assez courant en Picardie, des souterrains et des salles. En été une fleur "oeillet rose" pousse sur les murs, elles sont appelées également "l'oeillet des croisades". L'arcade ogivale est plus récente, 1785.

 

 

 

La porte de Nevers ou " Porte du Bas"

 

Porte de Nevers



Edifiée au XVIe, probablement sur une porte plus ancienne comme les galets du bas en sont témoins, est une construction assez "étrange" en briques, grés et galets. Au dessus, subsiste un blason portant les armes du Duc de Gonzague-Nevers, surmonté de la devise « fides »qui fut longtemps celle de la Ville, en souvenir de la participation de la milice communale à la bataille de Bouvines (1214).  A droite une poterne murée donnait accès directement sur la grève. A gauche, l’ancien cachot, peut-être de Jeanne d'Arc,  se visite à certain moment de l'année tandis que la pièce de la salle de garde sert aujourd'hui de lieu d'exposition temporaire.  Elle a été reconstruite, à l'identique, en grande partie après les bombardements de 1940.



La Tour Harold :

De la même époque probablement que les tours Guillaume, elle doit son nom à l'emprisonnement en 1053 , par le comte de Ponthieu, d'Harold émissaire du Roi d'Angleterre après son naufrage. Construite à l'époque au bords de la mer, d'un diamètre de 15 mètres elle pouvait résister aux tempêtes. Elle perds sont parement en grès et pierre en 1722. Il ne reste aujourd'hui que le rez de chaussée dégagé du sable par le Club du Vieux Manoir en 1991.

 

 

  • Historique de la Ville

 

Baie  Saint Valéry sur Somme

 

Baie de Somme , en face le Crotoy

Historiquement, Saint-Valery sur Somme est une ancienne bourgade de bords de mer qui a pu voir notamment Guillaume le Conquérant partir de son port pour envahir l’Angleterre.
Magnus Maximus débarque à Leucornus, au printemps 383, pour  renverser l'empereur d'Occident Gratien.

Anciennement le village s’appelait « Leucornus » jusqu’au 2 juin 981 où Hugues le Grand apporta les reliques de Saint-Valery. « Leucornus » est peut-être devenu le cap Hornu que nous connaissons aujourd’hui. Le village deviendra le chef-lieu de l’ancienne division gallo-romaine du Vimeu, Vinacensis ou Winacensis pagus.[1-13].

Il exista peut-être un camp romain selon une étude et découverte de Mr Ravin a XIXe qui pourrait se situer sur la pente entre le cap Hornu et la ferme dit de Rossigny qui n’existe plus aujourd’hui, remplacée par une « ferme » moderne sur la D940. Les restes de tuiles romaines et de sépultures datées du IIIe siècle ne laissent pas de doute sur une présence romaine, la présence d’un port romain est également possible.

Xe siècle

Il est possible que les seigneurs de Saint-Valery sur Somme étaient originaires des Comtes de Ponthieu, même si il reste des incertitudes à ce sujet. Ils avaient la particularité, lorsqu’ils rendaient hommages au Comte de Ponthieu, de jurer fidélité et de se battre à ses côtés sauf contre le Royaume de France et d’Angleterre. Ces seigneurs de Saint-Valery portaient le blason d’Azur frélé d’or semé de fleurs de Lys .
En 949 Roger de Ponthieu repris la ville, ainsi que le Château d’Amiens avec l’aide de Hugues-le-Grand, c’est à cette époque que les reliques de Saint-Valery donneront le nom actuel du village.

XIe

1066 : Harold fils de Godwin, vit alors au royaume d’Angleterre dans le Wessex, est le beau-frère du roi d’Angleterre « Edouard le Confesseur ». Quand Godwin meurt en 1053, Harold prends alors logiquement la succession.  Edouard veut que Guillaume le Bâtard ( futur guillaume le Conquérant ) soit l’hériter et demande à Harold d’en faire serment, ce qu’il accepte. Vers 1064 il traverse la manche, accueillit en trompe par Guillaume, ils mènent alors la campagne de Bretagne. Au retour il  jure alors fidélité :
«  Au milieu d’un assemblée réunie à Bonneville, Harold jura fidélité à Guillaume sous le rite Chrétien …/… Harold prononça distinctement de son plein gré les articles du serment » d’après Guillaume de Poitiers.
Guillaume fera jurer une nouvelle fois, cette fois-ci sur les reliques, le serment d’allégeance qui impose de facto le renoncement d’Harold au trône d’Angleterre.
 Mais le 6 Janvier 1066, Edouard « le Confesseur » décède et Harold est couronné roi d’Angleterre. Se sentant trahi, Guillaume le Conquérant dès 1066 prépare la conquête de l’île.
Il constitue une flotte d’environ 400 navires, des Drakkars , qu’il fait amener au port de Dives-sur-Mer dans l’actuelle Calvados. Mais les conditions climatiques l’empêchent de partir de Dives-sur-Mer et il est décidé de Partir de Saint Valery sur Somme, plus favorable.

 

Guillaume le Conquérant

Le 26 septembre 1066, Guillaume le Conquérant part de Saint Valery sur Somme pour conquérir l’Angleterre. La bataille de Hasting sur le sol anglais, entre Harold et Guillaume, le 14 octobre 1066 défait les troupes anglaises et le roi d’Angleterre est tué. Guillaume alors parti de Saint Valery sur Somme est alors roi d’Angleterre, il s’agit de la dernière conquête réussie de nos jours sur l’île de l’actuelle Royaume Uni.

Pour célébrer le départ de Guillaume « le Conquérant », Saint Valery sur Somme fête tous les ans à la fin juin, début juillet, les «  fêtes guillaume ».

Le seigneur de Saint-Valery participe à la première croisade aux côtés de Godefroy de Bouillon. A son retour, Bernard II fait édifier une « maladrerie » en dehors de la ville pour soigner ses compagnons de croisade alors atteints de la lèpre.

Il est possible que ce soit de cette époque que le château de Saint-Valery est édifié, même si cela reste incertain.

XIIe

En 1197 la ville est affranchie, mais le roi d’Angleterre, Richard Cœur de Lion, fait brûler la ville et les navires ancrés au port, pille et ravitaille son armée et fait chasser les religieux de l’abbaye. Il fait emporter les reliques de Saint-Valery à Caux qui deviendra Saint-Valery en Caux.

Des matelots anglais sont pendus, car en réalité Richard Cœur de Lion reproche à la ville et à des vaisseaux anglais de servir de point de ravitaillement aux français en y apportant froment et vivres.


On peut penser que le château existait déjà car les moyens utilisés par le roi sont assez importants, blocus en mer avec des navires et siège terrestre. Guillaume de Ponthieu guerroyant alors en Normandie ne peut réagir, pour autant Thomas de Saint-Valery va reprendre une partie du butin en battant l’arrière garde de Richard Cœur de Lion. Guillaume conscient de son erreur fait probablement renforcer les fortifications de la ville.

XIIIe

Les religieux reviennent sur Saint-Valery avec les reliques, le Pape Innocent confirme la juridiction de Reims sur la ville en 1205.
 

  • En 1207, la ville entre dans les propriétés des comtes de Dreux par le mariage de la fille de Thomas de Saint-Valery et du comte de Dreux qui en devient alors seigneur.
  • En 1220, le port est florissant, un acte de transaction entre le seigneur de Saint-Valery , comte de Dreux, et le comte de Ponthieu avalise la liberté de commerce sur les ports de la ville et du Crotoy entre les deux partis.
  • En 1232 une insurrection gagne la population, entre les maïeurs et les échevins. La population s’en prend aux religieux avec «  excès, outrages, violences » par « la commune et des habitants de Saint-Valery contre les religieux de cette Abbaye » 
  • Le pape Grégroire IX  demande la protection de l’Abbaye par le roi de France. Robert de Dreux s’engage par une chartre à ce qu’il n’y ait aucune «  cloche, beffroy, mairie, échevinage, jurés, ni commune, sans le consentement de l’abbé et des moines de Saint-Valéry ». Il se réserve cependant le droit de créer une commune, mais que le maïeur ( maire ) sera choisi par l’abbé sur proposition de deux hommes choisis par la commune. Ce même maïeur devra alors également préserver les privilèges des religieux.

 

  • En 1284, les vassaux de Ponthieu tentent par une chartre de ne plus relever du comté de Ponthieu mais celui du comté d’Amiens appartenant au roi de France, il s’agit ni plus ni moins selon Formentin d’un premier acte authentique qui permet aux vassaux de se soustraire à la domination anglaise.

XIVe

  • En 1303 les « bourgeois » de Saint Valery estiment être floués dans leurs droits.
  • 1340 la ville fournit quatre vaisseaux avec à leur bord 316 hommes, ils participeront à la bataille navale de l’écluse le 23 juin de la même année.
  • 1356, les Anglais agrandissent l’enceinte avec des matériaux récupérés grâce à la démolition du cloître de l’Abbaye, et peuvent loger ainsi une garnison jusqu'à  500 hommes
  • 1358,La ville est prise par les Navarrois dirigés par Jean de Picquigny. Le roi de Navarre met comme capitaine « Guillaume de Bonnemare et Jean de Segure.
  • Après la requête des villes voisines, le seigneur de Fiennes assiège la ville avec la participation militaire d’Arras, de Saint-Omer, Amiens, de Rue et Crecy. L’armée composée de 18 000 hommes, dont 12000 hommes des villes cités précédemment. La ville est défendue par 300 hommes en armes. Le siège va durer d’août 1358 jusqu’à Pâques 1359. Malgré l’implication de l’artillerie la ville ne cède pas, le seigneur de Fiennes est obligé de faire venir d’Abbeville d’autres renforts en artillerie.
  • 1359, la ville affamée capitule. Lors de la sortie des assiégés les renforts composés de plusieurs milliers d’homme commandé par Philippe de Navarre, mais cela ne suffira pas, la ville est libérée.
  • 1360, le traité de Brétigny lègue Saint-Valery aux anglais
  • 1369, Gui, comte de Saint-Pol et Gui de Châtillon s’emparent, pour le roi de France, de la ville ainsi que de Crotoy, de Rue et de tout le comté de Ponthieu.
  • 1372, au mois de février, début ou vers le 23, Jean d’Artois , seigneur de Saint-Valéry exempt les bourgeois de tout droit de passage, pour les personnes et les marchandises, à Saint-Valery mais aussi à Nibas, Miannay, Eu, Tréport et autres lieux où ces droits étaient perçus.
  • 1376,Jean d’Artois, comte d’Eu, rétablis les privilèges aux bourgeois, dont le droit d’arrêter des malfaiteurs,  en cas de résistance il sera puni de 60 sols d’amende. Les gages de bataille appartiendront au seigneur de Saint-Valery, tout étranger coupable d’injure envers la ville ne pourra y entrer avant d’avoir réparé ses torts ou donné des cautions, la charte comprends 32 articles.
  • 1389, Un accord est passé entre Jean d’Artois et l’abbaye de la ville, en mémoire de l’insurrection de 1233 l’abbaye refuse le rétablissement  de la commune. Mais Jean d’Artois déboute l’Abbaye et rétablit la commune, cependant il octroi en contrepartie à l’abbaye des privilèges sur la pêche.


XVe

Comme beaucoup de régions occupées par les Anglais, les villes du Ponthieu ont souffert d’une guerre de Cent-Ans qui s’éternise d’où son nom.
 

  • 1419, le chroniqueur Monstrelet parle de Saint-Valery «  les Anglois mettent tout le pays par feu et épée » en précisant notamment que les Anglais n’hésitaient pas à piller la ville.
  • 1421, Jacques d’Harcourt maître du Crotoy guerroyait contre les anglais. Il réussit notamment à attirer plusieurs hommes d’armes de Compiègne et d’autres villes.  Il prendra position notamment à Saint Riquier et au château de Drugy.
  • 1422, Saint Valery est pris par les anglais après un siège, une grande partie logera dans l’abbaye. Ils y resteront jusqu’en 1433.
  • 1429, La ville totalement ruinée, selon Louandre dans Histoire d’Abbeville, est abandonnée par une grande partie des habitants.

 

Jeanne d'Arc est amenée à Saint Valéry sur Somme

 

Jeanne d'Arc

 

  • 1430, Jeanne d’Arc est emmenée vers Rouen. En partant de Crotoy elle passe par Saint Valery sur Somme. Il est possible qu’elle fût enfermée quelques heures dans le cachot de la tour de Nevers, même si il n’existe aucune certitude à ce sujet mais une forte probabilité. Elle passera les Tours Guillaume en prenant la direction d’Arques la Bataille, entre temps il eut surement une autre étape mais inconnue aujourd’hui, elle est très probablement transportée dans une cage en fer ( ou bois ) dans un confort très sommaire. Il est possible que la situation "politique" de Saint Valery sur Somme soit à l'origine de l'enfermement de Jeanne à Crotoy, comme cela a été probablement à Saint Riquier. En effet le château et la ville de Saint Valery sur Somme est bien plus imposant que Crotoy, mais étrangement les Anglais n'ont pas choisis Saint-Valery, une situation similaire  à Saint-Riquier où les Anglais ont choisi le château de Drugy, bien plus petit et à l'écart de la ville, pour l'y enfermer au lieu de Saint-Riquier.

 

 XVe siècle

 

  • 1433, les partisans de Charles VII, Louis de Vaucourt et Regnault de Versailles, reprennent la ville de Saint Valery en Ponthieu avec 300 hommes d’armes. La ville est alors tenue par les Bourguignons de Jean de Brimeu. Au mois de Juillet la ville est reprise par Pierre de Luxembourg, comte de Saint-Pol,  du Seigneur de Villeby et d’anglais, une force totalisant environ 1200 combattants. La ville est défendue par Louis de Vaucourt, Philippe de la Tour et Regnault de Versailles avec une garnison d’environ 300 hommes. D'une durée de 3 semaines le siège est levé après un accord entre les deux partis avec la promesse d’un sauf conduit pour les assiégés, pour qu’ils puissent quitter la ville.
  • 1434, en janvier la ville est reprise par les français par manque de guetteur, il semble que la mortalité soit si importante que Robert de Saveuse ne trouvait plus de volontaire…
  • Mais cette même année les Bourguignons reprennent la ville près un long siège d’un mois, avec le Comte d’Etampes, accompagné du seigneur d’Antoing, du Vidame d’Amiens , de Jean de Croy et d’autres seigneurs.
  • 1436, Charles VII reprends Saint-Valery par le traité d’Arras en 1435. Crotoy est par contre toujours aux mains des Anglais.
  • 1437, les amis d’hier deviennent les ennemis d’aujourd’hui, les Bourguignons assiègent et mettent un blocus maritime autour de Crotoy en espérant la reddition de la ville. Baudouin de Noyelle fuit devant l'ennemi (en compagnie de Jean de Croÿ et de Florimond et Jacques de Brimeu) et laisse la ville aux Anglais…
  • 1471, le Duc de Bourgogne s’empare de Saint-Valery, après avoir mis « les bleds et villages partout où ils passaient », dans la même année les français reprennent la ville …puis réoccupé sans résistance par les Bourguignons.
  • 1472, fin octobre, le maréchal Joachim Rouhault de Gamaches reprends la ville et reçoit l’ordre de démolir Saint Valery sur Somme. L’échevinage envoie un député au Roi pour lui demander de retirer l’ordre pour le tort que cela causerait à l’ensemble de la région.
  • Le duc de Brabant prends la ville sans coup férir. 
  • 1475, le 14 Juillet, Louis XI fait brûler la ville pour éviter que les anglais ne la demande en gage de paix.
  • 1488, les privilèges sont rétablis pour les bourgeois de la ville après avoir été suspendus en 1429.

 

XVIe, XVIIe

  • 1516, la ville est affranchis d’une taxe sur le sel dans le cadre de la salaison des harengs
  • 1519, Les religieuses de l’ordre de Saint-Dominique et de Sainte-Catherine de Sienne demandent l’autorisation d’établir un ordre religieux dans la ville. La ville accepte avec d’importante condition. Dans un certain sens on peut constater que les bourgeois, civils, prennent doucement le pouvoir sur l’ordre religieux en général. Même si cela reste localisé, on est sur les prémices de la fin des privilèges accordés à la religion.
  • 1536, la habitants veulent être exemptés de service « militaire » en échange d’une organisation de la sécurité de la ville.
  • 1549, Henri II confirment les libertés et privilèges des habitants.
  • 1567, le maréchal de Cossé attaques des gens de guerre Huguenots et capture le 19 juillet les chefs suivants : Coqueville, Vaillant, Saillant et Saint-Amand. Les Huguenots réfugiés dans la ville furent probablement trahis par les habitants peu enclins à soutenir une guerre de religion dans leur ville. Les capitaines furent décapités et pour certains leurs têtes envoyés à Paris.
  • 1592, le duc de Nevers prend la ville, s’ensuit alors prises et reprises pendant les guerres de religion. 
  • 1594, Henri IV deviens maître de Saint Valery et de l’ensemble de la Picardie, excepté Soissons, Lafère et le château de Ham.
  • 1610, Louis XIII confirme par un arrêt les privilèges, immunités et exemptions par Charles VIII et successeurs.
  • 1636, 10 janvier, un arrêt du conseil confirme les privilèges sur une requête des maïeurs et échevins.
  • 1638, juillet et le 6 Août, Louis XIII fait une visite après un séjour à Abbeville, il souhaite alors voir de ses yeux la pêche si spéciale à Saint-Valery dont on a relaté « l’harmonie ».
  • 1656, le gouverneur d’Hesdin, Fargues, avec 800 hommes environ s’approchent de la ville. Un capitaine de vaisseau fait tirer le canon ce qui fait fuir la folle équipée.


XVIIIe, XIX et XXe
 

  • 1722, une délibération du 29 janvier établit les sceaux de la ville.
  • 1736, le marquis de Gamaches devient gouverneur de Saint-Valery, il est accueilli en trompe.
  • La révolution française semble avoir épargnée la ville des années de la terreur de Robespierre, ce qui ne sera pas le cas par exemple en Vendée avec le massacre systématique de femmes et d’enfants. Malgré la disette qui menace la population en 1794, les choses eurent une tournure relativement paisible. Le château de Saint Valery sur Somme est démantelé, aujourd’hui c’est une propriété privée. Du mobilier est détruit dans l’actuelle du vieux Saint Valery, la cloche est fondue pour le métal dans le cadre de l’effort de guerre.
  • 1821, le 12 janvier est établi un traité pour la construction du canal d’Angoulême.
  • 1839, 24 avril, le roi viens à Saint-Valery en bateau à vapeur « le Castor », ce qui pour l’époque est exceptionnel non seulement par l’hôte mais également le moyen utilisé.
  • 1845, les régates débutent dans la ville et attire la foule.
  • 1858, le chemin de fer va de Noyelles à Saint Valery, occasionnant diverses réticences de la population avant la fin des travaux….quelques siècles plus tard on peut observer la même chose sur le TGV…

 

XXe

 

  • 14-18, la première guerre mondiale meurtrie la Somme. On retrouve encore aujourd’hui des obusiers allemands à Saint Valery. voir lien
  • 39-45, la bataille de la Somme  du 5 au 11 juin 1940, Saint Valery sur Somme est occupée par les Allemands. Elle engendre  un exode massif de la population qui se presse sur les routes pour rejoindre la Seine. L’Armée française est mise en déroute malgré les « tentatives héroïques de la 4e D.C.R. (Général de Gaulle) à Abbeville (23 mai, reprise par la 2e DCR le 4 juin), de la 7e D.I.C. (Général Noiret) contre Amiens et de la 19e DI (Général Toussaint) à Péronne ». ( source : )
  • 1954, le Casino construit après la guerre accueillera de nombreuses stars, depuis 1978 il est ouvert toute l’année. source

 



 

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