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Château de Douzon, à Etroussat

Le Château de Douzon fut édifié au XVIIIe siècle par l'architecte parisien Clément pour Philibert Buysson, conseiller du roi et maire de Moulins.

 

 

Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses, plaquette d'informations au Château, edition Atlas sur le château

 

A la fin du XIVe siècle, la seigneurie passe à la famille de Rochedragon par mariage, seigneurs de Puymaisignat en Combraille.

Ensuite la seigneurie échoit aux Chaussecourte puis à Jean de la Bussière, écuyer et seigneur de Chalard. Henri IV le charge en 1591 de lever une compagnie d'une centaine d'hommes d''armes " françoys, des meilleurs et des plus aguerys soldats".

Puis la terre de Douzon revient à Jean Paul Audier, seigneur de la Bidignat et de  La Chazotte, toujours par alliance.

François Audier d'Arfeuilles (famille originaire de La Marche) devient écuyer du duc d'Enghien, puis il participe à la campagne des Flandres et Franche-Comté. Il meurt en 1700.

Sa fille Jeanne épouse Philibert du Buysson, conseiller du roi, premier président au présidial de Moulins, lieutenant particulier de la sénéchauddée du Bourbonnais.La charge de Philibert du Buysson au présidial de Moulins avait compétence sur le bailliage de son siège, avec jugement sur les appels des décisions prises dans les autres bailliage de la généralité de Moulins. Il avait également le poste de maire de Moulins et administrait la ville pour le compte du roi de France.

 

Château de Douzon, façade jardin

Construction du château de Douzon ( XVIIIe )

1720, Philibert du Buysson décide faire construire un nouvelle résidence sur le logis ruiné par un incendie. Il fait commencer les travaux de déblaiement et bâtir sur les plans de l'architecte parisien Clément la belle demeure actuelle, dont la façade fut ornée des armoiries de sa famille. Citons une description de cette demeure, que C. Grégoire rédigea au début de notre siècle :

"...l'architecte avait un grand talent; tout est bien conçu dans cette habitation grandiose dans sa simplicité, précédée d'une large cour, encadrée de vastes dépendances en rapport avec elle, de jardins bordés de magnifiques charmilles de tilleuls deux fois centenaires, formant autour d'immenses pelouses dessinées à la française, une voûte de verdure. Avec quelques statues, de grands vases qui mettent dans ce parc luxueusement entretenu une note artistique, les jardins de Douzon rappellent certains coins d'anciennes résidences royales...

Mais c'est son fils fortuné François Audier du Buysson, mousquetaire du roi, puis capitaine de dragons, et chevalier de Saint-Louis, qui fit construire la demeure actuelle.

C'est un édifice rigoureusement dans le style de l'époque, parfait par sa symétrie tant extérieure, qu'à l’intérieur par la disposition des pièces. La terrasse date de 1890, est telle qu'on la retrouve sur les gravures de l'époque. L'intérieur reflète la qualité extérieur du château, avec de belles boiseries, des trumeaux peints dans la manière de Lancret et un plafond décoré de stucs. Depuis le vestibule s'léance un magnifique escalier à trois volées, interrompues par deux paliers, orné d'une rampe en fer forgé.

La terre de Douzon est alors érigée en comté en sa faveur. Il eut six enfants, dont l'aîné fut le dernier de la famille du Buysson à Douzon, Denis du Buysson, comte de Douzon, condamné à mort par la commission révolutionnaire, et exécuté à Lyon le 31 décembre 1793.

1772, Le 24 juillet  le petit-fils de François-Frédéric, très haut et très illustre seigneur Anne-Léon de Montmorency, duc de Montmorency et de Piney-Luxembourg, premier baron de France et premier baron chrétien, maréchal de camp des armées du Roy, vendit, moyennant deux cent mille livres, son château de Billy à haute et puissante dame Anne-Charlotte-Mayeulé du Buysson de Douzon, épouse de messire Yves Mourins, comte d'Arfeuilles (V. Pontcenat), seigneur d'Arfeuilles, le Néoux, le Chalard, le Lonzat, etc., capitaine de dragons en la légion de Soubise. M. le comte d'Arfeuilles mourut à Paris en 1807. voir le Château de Billy 

Pour des raisons financières, il avait vendu en 1774 la terre de Douzon pour 275.000 livres à son régisseur Louis Girard, seigneur de Rozet-Charbonnières, (paroisse voisine de Barberier), sans en avoir entièrement terminé l'intérieur. Le frère de Madame Girard du Rozet -le poète De lille de Clermont-Fd- séjourna souvent ici.

En 1803, Douzon fut revendu à Jacques Loisel-Guilloie, conseiller général de Gannat, qui reçut des lettres de noblesses en 1814. Il acheva l'intérieur du château en respectant l'architecture du 18e siècle. La magnifique demeure reste ensuite dans cette famille dont les descendants sont les propriétaires actuels, la famille de Thoisy.

Ces armoiries des Loisel de "Douzon - Barante" apparaissent sur le fronton de la façade Ouest: "Azur au chevron d'or, chargé d'une tour de gueules, surmonté d'un soleil de gueules et accompagné en chef de trois merlettes affrontées aussi d'or; en pointe un lys au naturel feuille d'or". Le fronton de la façade Est montre les armoiries de la famille du Buysson. "or au buisson arraché de sinople et de sa devise 'qui s'y frotte s'y pique" (C. Grégoire).

Au début du XXe siècle, ce même auteur écrivait: "...Mme veuve Loisel de Douzon, née Barante, ne néglige rien pour assurer avec soin l'entretien de sa demeure, une des plus belles du département...".

 

 

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