Château de Dinan

 chateau de dinan

Le Château est situé dans la ville de Dinan en Bretagne. il était intégré dans la défense de la cité avec l'enceinte ceinturant la ville dont il reste encore de beaux restes médiévaux ,y compris civils, dans le centre. Dinan est une des dernières grandes villes de Bretagne à entrer dans le royaume de France en 1532. La ville fut probablement déjà occupée dès l'Antiquité, même si c'est lors de la destruction par Guillaume le Conquérant de la motte castrale de Dinan, fait relaté sur la tapisserie de Bayeux, alors appelée Dinantes au XIe, qu'elle prend ses lettres de noblesses. Elle domine l'estuaire de la Rance.

Pièce maîtresse de l’enceinte médiévale qui enserre la ville, le château de Dinan regroupe trois éléments réunis au 16ème  siècle : la tour ducale construite au 14ème siècle et qui rivalise avec le château royal de Vincennes, la tour Coëtquen édifiée à la fin du 15ème siècle et la porte du guichet du 13ème siècle.

Après plusieurs mois de fermeture pour la mise en place d’une nouvelle scénographie innovante, basée sur l’immersion et l’interactivité, il avait réouvert en 2020. Articulée en deux temps, celle-ci permettra de découvrir  la vie quotidienne à la cour des ducs de Bretagne à la fin du 14ème siècle dans la tour ducale, et l’art de la guerre au 15ème siècle dans la tour Coëtquen, bel exemple d’ouvrage défensif caractéristique de la fin du Moyen-Âge. 

Du point de vue touristique la ville de Dinan possède d'importantes maisons à pans en bois  en très bon état, une enceinte médiévale, un port et son pont, des restaurants à la bonne réputation dans l'ensemble. Avec 41000 visiteurs en 2017, la mairie avec les travaux de rénovations de 1.3 millions entrepris notamment en 2019, la ville espère acceuillir 100 000 visiteurs par an.


 

Historique
source : source sur place, site officiel.

 

 

Prise de Dinan par Guillaume le Conquérant.

Prise de Dinan par Guillaume le Conquérant.

 

"Din" signigie "Forteresse" en Celte.

1040, Josselin de Dinan fait construire une forteress, elle appartient aux barons de Dinan.

Dinan fut achetée en 1283 par le duc de Bretagne, Jean le Roux, c'est donc au XIIIe siècle que la ceinture de remparts de la ville prend naissance, même si une  partie a été détruite l'enceinte actuelle reste assez massive sur 2.6 km.

Les tours ont pris les noms de Beaumanoir, en référence aux chevaliers de Beaumanoir, Vaucouleurs en référence à Jehan II de Rosnyvinen qui était seigneur de Vaucouleurs,  et gouverneur de Dinan au XVe, Saint-julien, Beaufort, du Connétable, de Coëtquen, Penthière, Longue et Sainte-Catherine et les entrées sont les portes de Jerzual, Saint-Malo, Brest, Guichet et Saint-Louis en 1620.

Pendant la guerre de Cent-Ans qui fait rage au royaume de France, la guerre de succession de Bretagne entre 1341 et 1364, Dinan soutient alors Charles de Blois mais vaincu c'est Jean de Montfort qui devient duc de Bretagne en étant Jean IV.

Lors du siège de Dinan par le duc de Lancastre au profit de Jean de Montfort survient un fait de guerre en 1359 : texte d' Edouard Charton

Dans la fameuse guerre de la succession de Bretagne, Dinan prit parti pour Charles de Blois contre Jean de Montfort. La ville fut assiégée, prise et incendiée, en 1341, par les Anglais alliés de Jean, mais elle n'oublia pas sa parole, et resta toujours fidèle à Charles. En 1359, elle fut assiégée de nouveau par les Anglais, appelés encore par Jean de Montfort et commandés par le duc de Lancastre. Ici se place un épisode dont le convenir a persisté à travers les siècles et a même été consacré par un monument tout récent.

Les habitants avaient demandé du secours à Charles de Blois, qui leur avait envoyé six cent hommes commandés par le chevalier Bertrand du Guesclin. La défense fut énergique; mais les vivres vinrent à manquer. Il y eut alors une suspension d'armes de quinze jours, avec cette condition que la ville se rendrait si elle n'était pas secourue dans l'intervalle. Le jeune frère de du Guesclin, qui l'avait accompagné, voulut profiter de ce repos, et sortit un jour sans défiance pour se promener à cheval dans la campagne. Tout à coup un chevalier anglais, Thomas de Canlorbéry, se jette sur lui, au mépris de la foi chevaleresque, le fait entourer par ses soldats et l'emmène prisonnier. Messire Bertrand était en ce moment sur la place du Marché de Dinan, fort occupé d'une partie de paume qui s'y jouait. On accourt lui annoncer le malheur de son frère; il saute à cheval et part tout seul au galop pour le camp des Anglais. Là il demande justice au duc de Lancastre pour la traîtrise de Thomas de Canlorbéry.

 

bertrand duguesclin

Bertrand Duguesclin


On décide que la question sera vidée les armes à la main, à Dinan, sur la place du Marché. Toute la ville assiste au combat, ainsi que le duc de Lancastre lui-même, qui entre sans crainte dans la place avec ses principaux officiers, sur la parole du loyal Bertrand du Guesclin. Une |cuue fille de Dinan, trés-savante astroloqiennt, selon les contemporains qui la croyaient bien un peu fée, prédit que du Guesclin sera vainqueur, et sa prédiction s'accomplit.
Le chevalier félon est terrassé après une résistance désespérée, et du Guesclin, aussi généreux que brave, l'épargne à la prière du duc de Lancastre.

Jean IV fait cependant édifier le donjon de Sainte Anne, alors appelée « meson », à côté de la porte du Guichet édifiée elle au XIIIe. Les travaux débutent en 1380 avec comme maître d’œuvre Étienne le Tur et se terminèrent vers 1390. Si le donjon paraît isolé aujourd'hui ce n'était pas le cas à l'époque, il était totalement intégré dans l'enceinte mais également dans un système défensif propre mais aujourd'hui amoindri.

 Tour Ducale fortifications medievales Dinan

 

1488, le 8 août, Dinan capitule face aux troupes du roi Charles VIII marque l’entrée de la cité dans le royaume de France, le pouvoir royal et ses agents vont, pendant un demi-siècle, multiplier les privilèges urbains et le mécénat afin de s’assurer le contrôle de la cité.

1532, la ville de Dinan est définitivement rattachée au Royaume de France en août.

À la fin du XVIe, entre 1585 et 1597, le duc de Mercoeur , gouverneur de Bretagne, refonde les défenses de la ville et du donjon, c'est lui réunit le système de défense du donjon, de la porte du guichet et la tour de  Coëtquen. 

Au XVIIe un ingénieur militaire du nom de Garangeau propose ,dans deux rapports en 1693 et 1701, des améliorations défensives qui ne seront réellement réalisés qu'en partie.

Après un pont de bois édifié entre 1711 et 1744 qui rejoint le donjon, un nouveau est construit en 1833, c'est celui que nous connaissons aujourd'hui.

Au XVIIIe siècle le donjon est utilisé pour emprisonner des Anglais.

Le château, classé par arrêté du 12 juillet 1886

Les remparts classés par arrêté du 12 juillet 1886.

1904, le donjon est rendu au public et devient une propriété municipale en 1906.



 

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