Histoire & Visite

 

Palais Château Ducal de Nevers

Le Palais ducal de Nevers est un Château des XVe et XVIe siècles, résidence des comtes puis des ducs de Nevers. En 1475, l'architecte  Clément Métezeau, qui deviendra architecte du roi, dresse les plans et édifie le palais à la demande de Jean de Clamecy. Il est considéré comme l'un des premiers châteaux de la Loire, il est long de 53 mètres sur 11 mètres de large.

 

Historique & Histoire 
source : source sur place, Nevers historique et pittoresque. Guide à l'usage du touriste... / Paul Meunier (1), documentation diverses, Wikipedia

 

 

Plan de la ville de Nevers, XVIe, Palais ducal de Nevers

Plan de la ville de Nevers au XVIe siècle.

 

On remarque, en effet, dans l architecture du Château la symétrie de la Renaissance combinée avec les hardiesses gotiques. Pour la simplicité et la grandeur, l'harmonie des lignes, la grâce de sa décoction emblématique, la sobriété des figures d'ornement, ce monument est sans pareil.

L'attention se porte d'abord, dans un examen des détails, sur les armoiries. Ces armoires sont composées des hâtons noueux réunis en forme d’O de Jean de Clamecy, du Cygne à chaîne d’or des Clèves, du mont Olympe des Gonzague. Les devises qui accompagnent ies sculptures appartiennent toutes aux Gonzague. Elles portent la marque forte et poétique de la Renaissance et de l'esprit italien : Nec retrogradior, nec devto. « Je ne rétrograde ni ne dévie » ; Olumpos, Fides ; ce vers de Virgile : Igneus est ollis vigor et celestis origo"  “ ils ont une force de flamme et une origine céleste. »

Les bas-reliefs appartiennent à la maison «le Clèves.Trois sont consacrés à. la chasse de saint Hubert. Les détails sont moins riches que ceux du Château Amboise consacrés au môme saint, mais ici, l'alliance du goût et de la piété est parfaite. Les autres bas-reliefs racontent l’histoire du chevalier du Cygne, Hélias. Cette légende, qui met tant de grâce sur l’origine de la famille des Clèves, légende pleine de poésie allemande, en même temps qu’elle fait penser aux aventures chantées par l’Arioste, renferme évidemment quelque allégorie arrangée par un savant. Quoi qu’il en soit, voici ce que raconte Vincent de Beauvais, qui s’en rapporte à un ancien auteur du nom d’Hélinandus, et cette citation suffit pour expliquer les bas-reliefs :

"Un jour que des Seigneurs étaient rassemblés pour un tournoi, dans un chAleau des bords du lthin, au diocèse de Cologne, on vit paraître sur le fleuve une nacelle qu'un cygne tirait par le col avec une chaîne d’argent et dans laquelle était un chevalier inconnu, armé de toutes pièces. La nacelle aborda et disparut avec le cygne aussitôt que le chevalier fut descendu sur la rive. Cependant, le chevalier ayant accompli de grands et non pareils faits d’armes, demanda et obtint en mariage une fille de grande maison dont il eut plusieurs enfants. Au bout de quelques années, le cygne et la nacelle s'étant présentés, le chevalier, qu’on appelait Hélias, y remonta et s'éloigna rapidement, depuis on n'en entendit plus parler"

Un armorial du XVIIe siècle fait descendre la maison de Clèves de Marcus Gurtius, qui se dévoua pour la République romaine; mais les ornements du palais ducal rappellent seulement le souvenir du chevalier Relias. La maison de Clèves prit un cygne pour support de ses armes et pour l’un de ses emblèmes. Lors de l'entrée du duc François, à Nevers, la ville lui fit présent « d’un cygne d’argent, ayant au col une couronne dorée où étaient ses armoires. Ce cygne tirait avec une chaîne d’or un havire d’argent sur lequel était un chevalier aussi d’argent. » Nous reproduisons les armoiries de cette maison, surmontées de l’Olympe, entourées du grand cordon de Saint-Michel, et ayant pour tenants le cygne d’argent qui est Clèves, et l’aigle de sable qui est Mantoue.

C'est dans le vieux château de Pierre de Courtenay, dont les ruines ont été indiquées Par de graves archéologues comme visibles encore en partie derrière la mairie, près du château ducal, qu'il a plu à Gilbert de Montreuil, trouvère du XIIIe siècle, de placer Plusieurs scènes du roman de la Violette ou de Gérard de Nevers. Ce roman fut populaire à Nevers. (1)

 

Bas Relief

Bas relief du Palais Ducal

1810, Madame de Cossé-Brissac, héritière du dernier duc de Nevers, vend le château et ses dépendances à la Ville et au Département.

1840, inscription au titre des Monuments Historiques.

Jusqu'en 1850 le château ducal partage deux fonctions : un tribunal de justice et dans une autre partie comme hôtel de ville.

1850 est édifié l'Hôtel de Ville par Paillard, juste à proximité du  palais des ducs de Nevers. Le château ducal est alors totalement transformé en Palais de Justice et ces travaux vont modifier plus en profondeur le Palais.

1970, le Palais de Justice déménage dans l'ancien palais épiscopal, fonction toujours utilisée en 2018. La Mairie prend possession du Palais des ducs de Nevers Un nouveau programme de restauration pouvait être lancé, conservant la distribution du xixe siècle mais ajoutant un escalier monumental en place des appartements de l'extrémité ouest et une nouvelle entrée latérale utilisant des matériaux contemporains qui se retrouvent associés dans l'ensemble du monument aux décorations antérieures.

1980, Pierre Bérégovoy, maire de la ville, entreprend une importante restauration. Il reprend en partie sa fonction d'Hôtel de Ville ( bureau du maire et salle des conseils, tandis que l'office de tourisme possède un aménagement en dessous dans le parc, une exposition permanente sur l'histoire et les atouts de la ville (Formule 1, faïence, etc.) ainsi qu'un aquarium de poissons ligériens.

1988, des nouvelles fouilles vont mettre à jour des pièces d'artillerie, dont une du XIVe siècle ( chambre à poudre de veuglaire ), aujourd'hui une pièce unique en France.

1993, après le suicide , ou éventuellement le meurtre déguisé en suicide, de  Pierre Bérégovoy,  François Mitterand dira devant le Palais Ducal :  « Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie au prix d'un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République : celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d'entre-nous » 

Plan de Nevers en 1575

 

 

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