Château de Sceaux - Parc de Sceaux - Musée Départemental
 

 

Le Château de Sceaux actuel fut édifié par un Maréchal d'Empire au XIXe siècle en 1856. Il remplace un plus ancien, détruit par Lecomte en 1803 dans le cadre d'une affaire de revente de matériaux. L'ancien château fut édifié en partie par Jean-Baptiste Colbert, à partir d'un plus ancien. Aujourd'hui le château de Sceaux est utilisé comme musée départemental des Hauts-de-Seine depuis 1937, de l’histoire à l’art, en passant par l’architecture et les transformations du paysage, les collections évoquent la région parisienne et l’histoire du domaine depuis le XVIIe siècle.

Historique & Histoire
  source : source sur place, documentation diverses, wikipédia, site officiel de la mairie de Sceaux



 

1120, première mention écrite de Sceaux, venant du latin Cellae qui veut dire « petites maisons ».

1203, initialement affiliée à la paroisse de Châtenay, elle devient une paroisse indépendante.

Le premier seigneur de Ceaux-le-Grand fut Pierre Baillet qui acheta la terre a Alix de Vaubouillon.

XVe siècle, il existait un manoir médiéval, dont son seigneur était Jean II Baillet, il est le fils de Pierre Baillet dont il hérite de la seigneurie de Ceaux-le-Grand. Il est maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du roi. Il accueille le roi de France Louis XI et la reine Charlotte de Savoie. Le seigneur Jean II Baillet fait la réunification de trois seigneurie de Sceaux :  Ceaux-le-Petit, qui disparaît totalement au XVIIe, l'Enffermerie de Saint-Germain-des-Près et Ceaux-le-Grand.

La seigneurie reste dans la famille Baillet jusqu'à la fin du XVIe. Mais l'indivision de l'héritage entre trois sœurs Baillet, Renée, Isabeau et Charlotte, laisse le domaine se dépérir.

1597, Louis Potier, marié avec l'une des filles Baillet, Charlotte, rachète le domaine. Il est baron de Gesvres et conseiller du roi. C'est lui qui fait construire un premier château dans un style Henri IV ou Louis XIII. La propriété couvre 50 hectares.  La famille Potier devient ducs de Tresmes, puis ducs de Gesvres.

1612, Sceaux est érigée en châtellenie en 1612 et en baronnie en 1619-1624 pour le fils cadet de Louis, Antoine Potier de Sceaux, greffier des ordres du Roi.

1670, Jean-Baptiste Colbert achète le premier château édifié en 1597.  Colbert est contrôleur général des finances de Louis XIV. Il fait doubler la superficie de la propriété à une centaines d'hectares environ, puis fait agrandir le château par un architecte , peut-être Antoine Le Pautre. André le Nôtre réalise un jardin à la française, il crée l'Octogone et les cascades alimentée par les eaux du Rû d'Aulnau et du Plessis-Piquet. Les statues du parc sont exécutées par les plus grand sculpteurs de l'époque, Antoine Coysevox et François Girardon.

Château de Sceaux sous Colbert



Claude Perrault, frère de Charles Perrault le conteur, est l'architecte de la chapelle située dans l'aile sud du château. Claude Perrault est connu pour avoir été l’architecte de la façade de l’aile est du Louvre.

C'est sous Colbert que le pavillon de l'Aurore, sa coupole  fut peinte par Charles Le Brun est ornée d’un riche décor allégorique sur le thème de l’Aurore, ainsi que le pavillon d'entrée qui subsistent toujours sont édifiés.

Pavillon de l'Aurore



Entre-temps sous le ministre, le village se développe grâce aux libéralités de Colbert, notamment par l'important marché aux bêtes de Sceaux qui fut inauguré en 1678.

1673, août,  Colbert reçoit dans son château Monsieur, frère du Roi, venu solliciter des subsides pour une fête qu'il projette de donner.

1675, Juin, la Reine, le Dauphin et la Dauphine visitent à leur tour le domaine.

1677, Louis XIV vient à Sceaux, malgré la tache difficile et parfois risqué comme l'a pu constater Nicolas Fouquet à ses dépends, Colbert réussit son invitation royale. « La merveilleuse propreté » du château, puis vient le prologue de l'opéra Hermione dans les jardins. Après le souper, l'on donne Phèdre de Racine dans la première orangerie, située dans l'aile droite du château.  Louis XIV est acclamé par la population de Sceaux réunie dans le jardin merveilleusement éclairé par des bougies et autres torches, un peu comme le château de Vaux le Vicomte dans sa période faste. Le souverain, ravis, dira à Colbert qu'il ne s'est jamais si agréablement diverti, et le « Mercure Galant » écrit de la fête « qu'elle fut somptueuse sans faste, et abondante en toutes choses sans qu'il y eût rien de surperflu », probablement pour ne pas offusquer le roi soleil d'un étalement de richesse, dont il n'appréciait guère si cela contrevenait à rendre moins merveilleux Versailles. Colbert était assez malin et fin d'esprit , sa connaissance du roi Louis XIV lui a permis de passer cette étape obligée avec doigtée et intelligence.

1677, octobre, Colbert invite l'ensemble des membres de l'Académie française.  Philippe Quinault offre sa lecture de son Poème de Sceaux dans le pavillon de l'Aurore, puis Charles Perrault lit des stances très appréciées.

Parc de Sceaux, la "brume" épaisse est en réalité un pic de pollution de la région parisienne.



1683, à la mort de Colbert, inhumé dans l'église de Saint-Eustache à Paris, son fils le marquis de Seignelay fait agrandir le domaine et creuser un grand canal et fait édifier l'Orangerie en 1686 par Jules Hardouin-Mansart, longue de 80 mètres, elle est réduite pendant la guerre de 1870. Dès sa construction elle est utilisée comme galerie d'art, visitée ,entre autres,  par les ambassadeurs du roi du Siam. Louis XIV viendra également au château.

1685, le 16 juillet, Louis XIV est reçu avec sa cour, elle fut organisée par l'ornemaniste Jean Berain. Il aura l'occasion de s'émerveiller devant le Pavillon de l'Aurore, les bassins et les fontaines avant de regagner le château. La magnifique orangerie est utilisée en salle de spectacle où on y donne «  l'Idylle de Sceaux », œuvre conjointe de Lully et de Racine, interprété par les chanteurs de l'Opéra.

1690, Jean-Baptiste Antoine Colbert, marquis de Seignelay et de Châteauneuf-sur-Cher, baron de Lignières et Secrétaire d’État de la Marine entre 1683 et 1690, meurt  le 3 novembre 1690. Le domaine de Sceaux est vendu à  Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine, duc d'Aumale, prince souverain de Dombes, comte d’Eu, né à Saint-Germain-en-Laye le 31 mars 1670  est un fils légitimé du roi de France Louis XIV et de Mme de Montespan. Anne-Louise-Bénédicte de Bourbon, duchesse du Maine, dite Mademoiselle d’Enghien puis Mademoiselle de Charolais, femme du duc de Maine, installe sa cour littéraire, dont fait partie Voltaire.  C'est dans cette période qu'apparaissent les « Nuits de Sceaux ». La duchesse fit construire, en annexe du domaine, le pavillon de la Ménagerie, entouré de son jardin appelé « Petit parc », plus connu  sous le nom de « jardin de la Ménagerie ». Le parc est plus que doublé par une augmentation de la superficie de 127 hectares, soit 227 hectares en tout. Le Nôtre intervient une nouvelle fois et crée un second axe  perpendiculaire à l'axe originel, en creusant le Grand Canal, long de 1 140 mètres. Les travaux sont achevés en 1691 et la création de la terrasse le surplombant appelée actuellement « Terrasse des Pintades ».

Leçon d'Astronomie de la duchesse du Maine par Malézieu



1740, au village est créée une manufacture de faïences.

1753, la duchesse du Main décède, il passe à son fils prince des Dombes.

1775, à la mort du comte d'Eu, son cousin le duc de Penthièvre hérite du domaine de Sceaux.

1786, le duc projette de transformer une partie du parc en jardin à l'anglaise.

1790, première élection d'un maire à Sceaux et la ville est renommée « Sceaux l'Unité ».

1791, il donne le domaine à sa fille, la duchesse d'Orléans. Le duc de Penthièvre meurt le 4 mars 1793. Ses biens sont confisqués dès avril 1793, le domaine est converti en école d’agriculture, le Domaine est nationalisé pour peu de temps.

1798, il est acheté par Jean François Hippolyte Lecomte, négociant affairiste, enrichi dans le commerce du vin, proche de Fouché. La même année, Jean-Baptiste Bernadotte, qui devient roi de Suède en 1818, épouse Désirée Clary.

1800, la ville devient la sous-préfecture du département de la Seine.

1803, Lecomte fait détruire le château pour en vendre les matériaux. Il fait raser également le pavillon de la Ménagerie.

1828,  Anne-Marie Lecomte-Stuart (1808-1870), fille de M. Lecomte épouse Napoléon Mortier de Trévise (1804-1869), fils du maréchal Mortier, duc de Trévise.

1843, une nouvelle mairie est construite par Claude Naissant, architecte également de la sous préfecture édifiée en 1863.

1846, une ligne de chemin de fer est tracée entre Denfert et Sceaux.

1856, Napoléon Mortier de Trévise  fait construire le château actuel, dans un style Louis XIII du point de vue extérieur mais dans un style une décoration intérieure inspirée des styles Louis XIV et Louis
XV, et redessine le parc.   Les travaux sont dirigés par l'architecte Joseph-Michel Le Soufaché entre 1856 et 1862, d'après les projets de l'architecte Auguste Théophile Quantinet, qui avait participé aux embellissements de la propriété des Luynes à Dampierre. Le parc est soigneusement replanté sur les tracés de Le Nôtre. Sous le Second Empire, le domaine est le théâtre de fêtes brillantes.

1870, le domaine est occupé par les troupes Bavaroises qui saccagent le village de Sceaux, l'orangerie est détruite en partie.

1892, Hippolyte Mortier de Trévise, marquis de Trévise qui avait racheté les parts de l'indivision du domaine à ses frères et sœurs et qui avait entretenue le domaine, décède. Sceaux devient alors la propriété de sa fille, la princesse Léonie de Faucigny-Lucinge-Cystriaqui mais c'est sa mère qui en gardera l'usufruit.

1914, le château est occupée par l'armée française.

1923, Jean-Baptiste Bergeret de Frouville, sauve le domaine en réussissant après avoir réussi à  convaincre le conseil général du département de la Seine de l'acheter. Néanmoins pour pouvoir entretenir le domaine, le département se voit contraint de vendre le tiers du domaine pour des lotissements. 



1932, Le pavillon de Hanovre est édifié  dans la partie du parc proche de Châtenay-Malabry.

1970, fin des travaux de restauration.

1971, le département des Hauts-de-Seine en devient le propriétaire.

 

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