Château de Palluau Frontenac

 

Château de Palluau Frontenac

Situé à Palluau-sur-Indre, le Château de Palluau Frontenac est intimementé lié à Louis de Buade de Frontenac, Ier Gouverneur et Lieutenant Général de la Nouvelle France qui correspond aujourd'hui au Canada et surtout le Québec.

 

Historique & Histoire 
source sur place, documentation diverses, Compte rendu des travaux de la Société du département de l'Indre à Paris (1858 ) voir sur Gallica - Site Officiel

 

 

Castle Palluau, Louis de Buade, Gouverneur de la Nouvelle France, Quebec

L'ancienne châtellenie de Palluau, comprise dans les limites du diocèse et de la généralité de Bourges, régie par la coutume de Touraine, et du ressort du siège présidial de Châtillon-sur-indre , appartenait simultanément: au Berry pour le spirituel et les finances ; à la Touraine, quant au gouvernement temporel et à la justice. Son chef-lieu, petite ville avec château, échelonnés sur une éminence assez escarpée qui do¬mine la rivière de l’Indre, doit son origine à la féodalité, et son nom (Paludellum)aux prairies, jadis marécageuses, qui l’avoisinent. La pa¬roisse, nommé Onzay, était à sept ou huit cents toises de là, de l’autre côté de la rivière. Absorbé peu à peu par la résidence seigneuriale, le bourg d’Onzay perdit de bonne heure sa prépondérance, et se trouvait, en 1789, réduit à quelques habitations groupées autour de son église. Ce n’est aujourd’hui qu’une métairie.

La ville possédait deux églises, fondées par ses seigneurs : celle, collégiale, de Sainte-Manould, Manehoulte ou Manouste (eu lalin : Manehildis) et celle du prieuré de Saint-Laurent, située dans un des faubourgs.

1073, premier mention écrite du château. Le château eut longtemps de l'importance. Il relevait, dès le XIe siècle, des comtes d’Anjou et de Touraine, devenus dans le siècle suivant rois d’Angleterre. Lors des démêlés d’Henri II et de Philippe-Auguste, il fut tour à tour, dans le cours de l’année 1188, pris par le dernier, repris par Richard Cœur-de-lion, puis une seconde fois par le monarque français. Nous le retrouvons encore au pouvoir des Anglais dans la seconde moitié du xive siècle.

Guerre de Cent-Ans, la seigneurie est détenue par la famille Tranchelion après le mariage, en 1365, de Jeanne Pean (ou Payen), dernière héritière du fief, avec Hugues de Tranchelion.

1356, le roi Jean le Bon est fait prisonnier à Poitiers,  les anglais s'emparent notamment de Palluau, qu'ils garderont jusqu'en 1360 et qu'ils rendront en ruine.

Hugues ,ou Guillaume, de Tranchelion va restaurer le château et le transformer avec les dernières évolutions militaires de l'époque.

1503, la fin de Guerre de Cent-Ans ayant pris fin, nous entrons dans les prémices de la Renaissance, Charles de Tranchelion va modifier le château médiévale en une demeure plus accueuillante et plus confortable. Deux logis neufs sont rajoutés, dont un qui remplace l'ancien châtelet médiéval.

1606, 25 février, le château et la seigneurie de Palluau sont vendus quatre-vingt-quatre mille livres à Antoine de Buade de Frontenac, compagnon du Roi Henri IV. Les Frontenac vont marquer de leur empreinte la vie du village pendant tout le XVIIème siècle.

Louis de Buade de Frontenac, né à Saint-Germain-en-Laye, sera nommé Gouverneur et Lieutenant Général de la Nouvelle France aujourd'hui le Canada et surtout le Québec.

La baronnie de Palluau fut érigée en comté en faveur de Henri de Buade de Frontenac, premier maître d’hôtel du roi Louis XIII, conseiller en ses conseils, mestre-de-camp du régiment de Navarre, tué à Saint- Antonin, et inhumé, le 2 octobre 1622, dans la chapelle souterraine de l’église collégiale de Palluau. Il était père de Louis de Buade, comte de Palluau, devenu vice-roi du Canada. (Voy. de Buade.)

Les deux dénombrements qui vont suivre nous feront connaître, aussi complètement que possible, tous les droits attachés à la terre de Palluau.

1700, Paul de Beauvillier est Pair de France, Grand d'Espagne, Duc de Saint-Aignan et Comte de Buzançaisest le nouveau propriétaire du château. Protégé de Mme de Maintenon, il a fait partie du conseil des Finances, puis du Conseil d'En-Haut avec rang de Ministre d'Etat. Il résidera peu à  Palluau vu qu'il réside principalement à Paris pour ses activitées. Il laissera néanmoins ses armoiries peintes à fresque dans la chapelle seigneuriale de l'église Sainte-Menehould. Il meurt en 1714, la seigneurie passe à son fils Hippolyte.

1768, on voit indiqués, comme relevant également de Palluau, le fief de la Touchette, et celui de la Verne, autrement Senaudonne, en la paroisse de Pellevoisin.

1770, Hippolyte cède le domaine à René François de Montbel.

Le comté de Palluau relevait alors du roi, à cause de son château de Tours.

Cette seigneurie a été le berceau d’une famille considérable à laquelle, suivant l’usage, elle a communiqué son nom (écrit constamment, dans les anciennes chartes : de Paluau, de Paluel, en latin : de Paludello, de Paluello), et qui a possédé, en outre, dans nos contrées, Montrésor, la Motte-sous-Paluau, Luçay-le-Mal, Oignais, Langé, Vic-sur-Nâhon , et Limeux.

1987, un projet d'acquisition par la ville est lancé, le Conseil municipal vote à l'unanimité l'acquisition du château, mais le maire s'y oppose.

 2009, le château est vendu à Jean-Roger Morvan, actuel propriétaire.

 

 

 

 

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