Château de Gaillon

 chateau de gaillon

Le monument peut être considéré comme le premier Château de la Renaissance en France. En effet, il a été mis au goût de la Renaissance  par  le cardinal Georges d'Amboise ,qui en avait fait sa résidence d'été , ministre de Louis XII. Au XVIIe siècle , le château et son parc ont été élargies par François Mansart et André Le Nôtre . Il a été considérablement endommagé pendant la Révolution française , puis transformé en prison. Au cours du XXe siècle, il a été restauré.

Historique
source : source sur place, documentation diverses, site officiel, wikipédia

 

 

Époque Romaine

oppidum romain

Exemple d'Oppidum Romain par  Jpzurbuchen

Saint-Aubin sur Gaillon connait une croissance de population lors de l'époque romaine. On y trouve des bains publics et des temples romains. L'armée romaine y implantera un oppidum, camp retranché romain sur le promontoire actuel. C'est de cette époque que proviendrait l'origine du nom de Gaillon, dont le nom de la forteresse se nommait : Castiliorum, Castilio, et par la suite Gaillon. Certains historiens donnent une autre étymologie du mot Gaillon: probablement celte, de la peuplade des Galls qui signifie « fort ». D’autres dérivés de ce nom « Chalons » « Wallon » « Gwallion » « Gaillon »

 

 

 

Château Médiéval

Le premier château connu fut édifier au XIe siècle pour protéger la Normandie des velléités des Rois de France. Il était constitué probablement de sept tours et d'un donjon circulaire en son centre.

1192 , selon les termes d'un accord entre le roi de France Philippe Auguste , et le roi d'Angleterre et duc de Normandie John Landless ( Jean sans Terre ) , Gaillon entre dans le domaine royal, comme toute la région historique du Vexin normand , ainsi qu'un certain nombre de villes fortifiées, par exemple Evreux . Jean sans Terre dans est remplacé par le retour de captivité de son frère Richard Cœur de Lion , libéré seulement en 1194. Richard, à son retour à la terre de Normandie, a regagné quelques possessions après avoir battu Philippe-Auguste à la bataille de Frétéval, néanmoins il ne récupère pas mais le château de Gaillon et celui de Vernon . Ses frontières avec le royaume de France ayant changées, il fait construire Château Gaillard sur les bords de la Seine à Andelys.

1196-1197, Philippe Auguste désigne comme capitaine de la place un chef mercenaire Lambert Cadoc. En 1197 le roi de France lui en fait don.

1204, après la chute de Château Gaillard et la conquête ultérieure de toute la Normandie, dont Rouen, Gaillon a finalement été inclus dans les biens personnels du roi de France .

1220,  Philippe Auguste est contraint de reprendre le château par la force et jette Lambert Cadoc en prison. Le roi de France aurait reçu à son encontre diverses plaintes notamment à Pont-Audemer, dont il est le bailli, qu'il pille par des taxes.

1262, en échange des Moulins de la ville de Rouen et de la somme de 4000 livres, Saint-Louis donne le château à l'archevêque de Eudes Rigaud. Elle deviendra alors une des résidences d'été des archevêques de Rouen.

1263, Saint-Louis y viendra le 16 décembre, on peut donc penser que des travaux pour assurer un meilleur confort ont été réalisés assez rapidement.

1265 et 1269,  séjour de deux personnages proches du pape  (dont Raoul de Grosparmy, cardinal-évêque d'Albane, qui se trouva être aussi évêque d'Évreux et fut garde du sceau de Louis IX)

1320, visite du roi Philippe V le Long.

1424, afin d'empêcher la réutilisation de certaines forteresses en pleine guerre de Cent-Ans, le duc de Bedford , alors régent du "royaume de France" en territoire occupé, après la bataille de Verneuil, ordonne la démolition de toutes les fortifications, épargnant uniquement, à la demande des autorités ecclésiastiques, l'hôtel  de l'archevêque. On peut donc penser que le château est fortement endommagé et ne peut donc assurer un quelconque rôle défensif.

 

 

1er Château de la Renaissance en France

chateau gaillon gravure

Château de Gaillon au début du XVIe siècle.

 

1454 Le château est donc probablement fortement endommagé, le Cardinal d'Estouteville, celui même qui ré-ouvra le dossier sur le procès de Jeanne d'Arc, fait renaître une demeure à la place de l'ancien château : l'« Ostel Neuf » . Guillaume d'Estouteville, légat du pape en France depuis septembre 1451 obtient l'appui de Charles VII et est transféré à Rouen le 20 avril 1453. Il prend possession le 9 juillet 1453 par Louis d'Harcourt, archevêque de Narbonne et fait son entrée solennelle le 28 juillet 1454. Il sera archevêque de Rouen jusqu'à sa mort en 1483 mais résidera définitivement à Rome dés 1455.

XVIe siècle, début du siècle, le cardinal Georges d'Amboise, principal conseiller du Roi Louis XII s'inspire de la renaissance italienne pour transformer le château en véritable palais italien de la Renaissance. Tous les plus grands artistes italiens interviendront sur le chantier gaillonnais. C'est ainsi que Gaillon deviendra probablement le 1er château Renaissance construit en France. Il est a noté que le château de Martigné-Briand fut terminé en 1503 déjà dans un style pré-renaissance.

De 1502 à 1506, ce sont Guillaume Senault et Colin Byard, architectes et constructeurs du Val de Loire, qui sont chargés des premiers travaux.

mais à partir de 1506, et pendant 3 ans, Georges d'Amboise préfère  fait appel principalement à de nombreux artistes italiens, parmi lesquels Andrea Solari en décembre 1507 et peut-être comme architecte principal l'italien Giovanni Giocondo.

1508, Le château de Gaillon prend du gallon, dans une lettre rédigée par un envoyé du duc de Ferrare, Bonaventura Mosti en 1508, il est considéré comme la plus belle demeure de France.

1509, une fontaine monumentale en marbre de Carrare sculpté est acheminée d'Italie par Honfleur pour être placée dans la cour d'honneur. Cette fontaine avait été commandée le 14 septembre 1506 aux sculpteurs génois Agostino Solari, Antonio della Porta et Pasio Gaggini, en remerciement de la République de Venise à l'égard du cardinal d'Amboise qui était parvenu à évincer les Sforza de Milan.

1510, le cardinal Georges d'Amboise décède. Son neveu, Georges II, va continuer les travaux, dont notamment la Chapelle. Par la suite c'est le cardinal Charles Ier de Bourbon qui entreprend des travaux. 

Le cardinal Jacques Nicolas Colbert fait construire par Jules Hardouin Mansart le pavillon qui porte son nom, orangerie de style classique

1691, André le Nôtre travaille sur les jardins initialement réalisés par le paysagiste italien Pacello Da Mercogliano au début du XVIe. 

XVIIe siècle, la fontaine en marbre de Carrare étant en mauvais état en raison d'un manque d'entretien, le cardinal de Saulx-Tavannes la fait démonter. Son bassin (quatre mètres de diamètre) et son socle sont alors transportés au château de Liancourt, propriété des La Rochefoucauld en Picardie ; puis transférés  dans le château de La Rochefoucauld, en Angoumois, dont ils ornent l'esplanade sud.

Le dernier archevêque résidant à Gaillon est Dominique de La Rochefoucauld, député du clergé aux États généraux de 1789.

 

 

Révolution Française et Prison

 

chateau porte interieure prison de gaillon

Ruine du château avant qu'il ne devienne une prison. Porte intérieure, aujourd'hui disparue. 

 

1793, le château est pillé, démantelé et sert de carrière de pierre. Néanmoins Alexandre Lenoir, afin de constituer un musée des monuments français à Paris, achète plusieurs vestiges du château.

1812, par décret du 3 décembre 1812, il devient propriété de l'État à la suite de son achat par l'administration de Napoléon Ier pour 90 000 francs. Mais le préfet de l'Eure, propose de le transformer en prison.

1816, la prison , alors Maison Centrale, est inaugurée le 5 novembre. Le château fut fortement endommagé sur les trois quarts par les architectes Louis-Ambroise Dubut et Croust qui étaient chargé de modifier le château en prison.

1824 à 1868, le château accueille les prisonniers, parfois mineurs, principalement de paris et la région parisienne, ainsi que Rouen.

1862, il est classé au titre des monuments historiques.

1876, construction du premier établissement pour les déficients mentaux et épileptiques, il en reste aujourd'hui " la maison grise"

1901, la centrale est fermée, les détenus sont transférés dans d'autres établissements.

 

"Renaissance" du château

 

prison gaillon

Malheureusement le château fut en grande partie remodelé pour sa nouvelle fonction de prison, détruisant une grande partie "Renaissance". Cette façade fut édifiée au XIXe siècle, probablement sur l'ancienne.

 

1915, pendant la Première Guerre Mondiale il sert d'école pour  l'armée français de Rouen  qui forme l'infanterie de l'armée Belge qui combat sur le front.

En 1925 , le château a été vendu aux enchères.

1965, Une parcelle de terrain dans la partie nord-ouest de la propriété, qui faisait partie de l'ancien parc,  a été classé comme monument historique .

13 mai 1970 , l'année de l'état acheté le château en arrière. L'architecte en chef des monuments historiques de France, Georges Duval a commencé des travaux de recherche à la veille du projet de restauration, qui a commencé en 1977. Le verrou est retourné des objets qui ont été stockés à l' École des Beaux - Arts de Paris .

1997 - 2004, restauration des couvertures de la cour d'honneur.

En Septembre 2009, l' Association ARC (a été formé Association pour la Renaissance du Château de Gaillon ), dont la tâche était l'augmentation de la popularité du château et de son ouverture au public. Ce projet a également impliqué la municipalité de Gaillon.

2010, restauration par l'état, pour un coût de 375 389 HT, du prolongement de l'aile d'Estouteville au Sud-Ouest de la Cour d'Honneur. Cette aile fut construite au XIXe siècle puis en partie détruite au XXe siècle. 

En été 2011, le château a ouvert ses portes aux visiteurs. Les invités ont pu voir  une nouvelle exposition, la place centrale dans laquelle appartient à la disposition du château comme du XVIe siècle. Au cours de la première année de 7000 personnes ont visité le château. Dans la deuxième saison - 8000.

En 2013, le château a été ouvert au public du 30 Mars au 30 Septembre, et une visite guidée du pavillon résidentiel Georges d'Amboise a ajouté une autre pièce, à savoir son sous-sol, où les criminels ont été enfermés.

 

 

 

Photographies

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